Wagon Transatlantique

Ah mince... il faudrait contacter des passionnés de trains-locomotives-wagons, ils sont 50.000 en France!

Voilà, j'ai moi-même essayé de participer à la préservation de ce patrimoine tant ferroviaire que titanistique.
Etant mulhousien et ayant visité la Cité du train, je n'ai, hélas, pas de liens avec son directeur mais j'ai tenté la chose.

Je viens de lui envoyer un mail très détaillé, lui exposant l'affaire. Je lui ai joint les liens donnés plus haut vers les diverses photos ainsi que la façon de contacter les membres de l'AFT s'il désirait plus de renseignements au sujet de ce wagon.

J'ai bien stipulé que je ne cherchais pas à "vendre" ce wagon mais simplement si, par ses relations, il pouvait contribuer à son sauvetage.
Peut-être est-il lui-même titanicophile et cela pourrait faire avancer la préservation.

A.T

Pas de nouvelles de la restauration de ce wagon?

Non, malheureusement, aucune nouvelle... C'est assez déprimant...

Oui, c'est dommage.. Peut-être du côté de la Cité de la Mer? Je verrais bien ce wagon dans la grande halle de la gare transatlantique.


Edit: je suis assez circonspect sur la première photo, celle avec la portière ouverte. Il s'agit d'une voiture dite à portières latérales, datant des débuts du chemin de fer. Ce type de voitures n'avait pas de couloir latéral de circulation, et il était impossible de passer d'un compartiment à l'autre, sauf à l'arrêt (ou par le marchepied, mais avec quelque talent d'acrobate).

En fait, ces voitures sont directement inspirées par les diligences à cheval: pour les premiers trains, vers 1820-1830, on s'était contenté de poser des caisses de diligence sur des wagons plats. Les nouveaux wagons, vers 1840, furent construits intégralements mais conservèrent la disposition des compartiments isolés, avec portières sur le côté. Ces voitures restèrent en service, sur les grandes lignes, jusque dans les années 1880 (1950 pour la banlieue et les omnibus de campagne!)
Ce procédé disparut avec les voitures à couloirs latéraux et soufflets d'intercirculation, qui permettait de se déplacer dans le train et surtout d'une voiture à l'autre. A noter que les Anglais ont fait cohabiter les deux systèmes, couloirs + portes latérales jusqu'en 1950 environ.

Les voitures à compartiments sont donc les descendantes des premières voitures ferroviaires, si un jour vous prenez un Corail et que vous voyagez en compartiment (ce que personnellement j'adore!) vous penserez aux lontaines diligences...

Gaillard d'Avant a écrit:je suis assez circonspect sur la première photo, celle avec la portière ouverte.

Visiblement, ce n'est pas une photo du wagon transatlantique puisque sur les autres vues, on distingue bien des compartiments et des portes uniquement à l'avant et à l'arrière.

Oui, c'est ce que je me suis dit après avoir relu la légende "Cabine (?) de 1ère classe d'un wagon transatlantique".

En effet, la photo n'a rien à voir avec une voiture A7 : http://ajecta.unblog.fr/2008/09/29/au-revoir-voiture-titanic/

J'ai cherché à quoi pouvait ressembler la voiture du compartiment montré, mais je n'ai rien trouvé sur le net. Au vu des décorations intérieures et de l'arrondi inférieur des fenêtres, il pourrait être proche de ça:

Bon, je n'arrive pas à mettre des images!  

Voiture de 1ère classe de la rame de Saint Germain

http://rail94.centerblog.net/rub-voitures-voyageurs-anciennes-.html

Conservée au dépôt Ajecta, tout comme la voiture A7

Merci! Celle que je voulais mettre n'était pas si loin :) j'ignorais que l'Ajecta en possédait une. Il ne doit pas en rester beaucoup... (une à Mulhouse, je crois?)

D'après ce que je vois sur leur site, ils ont une rame entière 1è, 2è, 3è classe et quelques wagons

Je viens de voir ça aussi... Mdr les wagons de 3è classe à l'air libre! Ils ont plus l'air de tomberaux à charbon.. C'est vraiment la préhistoire du chemin de fer! Toujours d'après leur site, cette rame historique (l'une des premières en France, donc) a été restaurée par la Compagnie de l'Etat en 1937, pour commémorer le centenaire de la ligne de St Germain en Laye. Avec les costumes d'époque, c'est chouette, ça me fait penser à Vidoq.
Il faut vraiment que j'aille faire un tour la-bas...

J'imagine une planche pour s'asseoir et une suspension digne d'une brouette  

Comme on le voit à la première page de ce sujet, l'AFT avait acheté en 2011 un wagon transatlantique, qui provenait du train New York Express qui avait servi à transporter des passagers de Paris à Cherbourg. Elle l'a revendue en 2019 à l'association Trains et Traction qui est spécialisée dans la sauvegarde du savoir-faire et du patrimoine ferroviaire.

Trains et Traction s’apprête ainsi à donner le coup d’envoi de la restauration du wagon. Elle devrait durer entre trois et quatre ans selon l'association.





C’est un « sacré projet ». « À cette époque, les compagnies de navigation qui exploitaient la ligne de l’Atlantique Nord entre l’Europe et New York affrétaient des trains transatlantiques pour transporter les voyageurs de Paris à Cherbourg, où le navire a fait escale le 10 avril 1912 », explique Pierre Verger, président de l’association Trains et Traction.
« Aujourd’hui, ce wagon est l’unique exemplaire d’une série de 49 construits pour la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest entre 1899 et 1908. C’est un symbole du luxe qui est à la fois rare et historique. »

Construite en 1907, la voiture appartient donc désormais à l’association Trains et Traction basée à Chaillevette (Charente-Maritime). « Nous l’avons achetée pour un euro symbolique à l’Association Française du Titanic en 2019. Elle ne se sentait pas capable de la remettre en état. Le ministère de la Culture nous a contactés et nous avons accepté de relever le défi. »

L'association Trains et Traction compte 120 bénévoles. Elle travaille actuellement sur le « Train des Mouettes », un chemin de fer touristique du département de Charente-Maritime.

Le projet concernant ce bout du New York Express s’annonce immense. « On parle plus d’une reconstruction que d’une rénovation », assure Pierre Verger. L’objectif sera de refaire rouler ce véhicule ferroviaire classé à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1991. « Nous allons tout faire pour réaliser une restauration digne de ce nom. Nous voudrions qu’il puisse rouler lors des Journées du patrimoine ou lors d’événements comme des mariages. Cela permettrait de le mettre à l’honneur. »





« Nous n’avons pas acheté une voiture… mais une ruine. Tout était entièrement détruit, le toit n’était plus étanche. Nous savions dès le début que nous allions avoir beaucoup de travail », se remémore le président de l'association. Seul le châssis métallique était encore en état de fonctionnement. Cette partie est d’ailleurs maintenant entre les mains d’une société située à Cognac en Charente et qui s’occupe de la première partie de l’opération. Sa mission est d'éliminer la rouille et de repeindre le châssis.





L’association Trains et Traction devrait récupérer le véhicule ferroviaire composé à 98 % de bois d'ici la fin de l’année. Elle posera un nouveau plancher, montera une charpente, installera le revêtement extérieur avant de s’attaquer à l’aménagement intérieur. « Le plus difficile, c’est que la voiture a été entièrement démontée. Certains assemblages serviront de modèles mais peu de pièces pourront être réutilisées. » Les bénévoles s’occuperont aussi de la sellerie, sachant que le wagon comportait 41 places réparties entre sept compartiments.

Pour mener à bien cette opération, Pierre Verger et les bénévoles comptent s’appuyer sur quelques plans originaux mais aussi sur ceux qu’ils ont réussi à reproduire. Le chantier se tiendra à Rochefort (Charente-Maritime) sur l’ancien site de construction du bateau L’Hermione . « Nous allons opter pour un chantier d’insertion destiné à des personnes éloignées de l’emploi. Cela nous permettrait de les former à des métiers comme charpentier ou ébéniste et de créer des vocations ». Un charpentier de marine a été recruté pour superviser le projet.

La restauration de cette voiture est estimée à environ 500 000 €. L’association Trains et Traction est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de Nouvelle-Aquitaine, le département de la Charente-Maritime et la Fondation du patrimoine. Elle compte également lancer une opération de mécénat. « La durée du projet dépendra de nos moyens financiers. Et nous espérons conclure cette rénovation au plus vite car nous avons hâte de voir la voiture rouler à nouveau », lance Pierre Verger.

J'ai hâte de voir le résultat quand la restauration sera terminée.

Sources : Ouest France, Le Littoral et AFT.

Joris