Rivets du Titanic.

+12
jean-philippe46
Antoine
Bernard (Rouen)
lastcanot
Sonia
Mathusalem
lolo navratil
Pierre-20
Sha're
Historiapassionata
Ben D.
William Murdoch
16 participants

Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  iceberg Mer 21 Mar 2018 - 13:56

Une question au sujet de l'histoire des rivets : je lis que le test a été réalisé sur UN rivet, mais également que les rivets de la partie centrale du Titanic auraient été de meilleure qualité que ceux utilisés sur la proue. Comment a-t-on eu connaissance de cette dernière information ? Si on a fait un test sur un seul rivet, comme sait-on 1° s'il provient de la poupe ou de la partie centrale 2° qu'il est de moins bonne qualité qu'un autre si l'on n'a pas comparé sa composition avec un autre rivet ?

Merci.


Dernière édition par iceberg le Sam 24 Mar 2018 - 10:50, édité 1 fois
iceberg
iceberg


Messages : 241
Inscrit le : 19/03/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  Nicomurgia Sam 24 Mar 2018 - 2:31

iceberg a écrit:Une question au sujet de l'histoire des rivets : je lis que le test a été réalisé sur UN rivet, mais également que les rivets de la partie centrale du Titanic auraient été de meilleure qualité que ceux utilisé sur la poupe. Comment a-t-on eu connaissance de cette dernière information ? Si on a fait un test sur un seul rivet, comme sait-on 1° s'il provient de la poupe ou de la partie centrale 2° qu'il est de moins bonne qualité qu'un autre si l'on n'a pas comparé sa composition avec un autre rivet ?

Merci.

Les rivets de la partie centrale étaient mis en place au moyen d'une énorme riveteuse : ces rivets étaient en acier. Mais il se trouve que cette machine ne pouvait pas accéder aux parties avant et arrière à cause de la forme inclinée des parois. Les rivets de ces parties ont donc dû être assemblés à la main, et pour aller plus vite, on a employé des rivets de fer forgé au lieu des rivets d'acier, plus durs. Voilà pourquoi l'on sait que certains rivets étaient de moins bonne qualité.
Nicomurgia
Nicomurgia


Masculin
Age : 32
Messages : 947
Inscrit le : 28/12/2011
Localisation : Vireux-Wallerand, Ardennes

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  iceberg Sam 24 Mar 2018 - 9:44

Ce qui écarte totalement la thèse d'une action destinée à réduire les coûts au détriment de la sécurité. Merci !
iceberg
iceberg


Messages : 241
Inscrit le : 19/03/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  Mathusalem Sam 24 Mar 2018 - 17:44

Nicomurgia a écrit:Les rivets de la partie centrale étaient mis en place au moyen d'une énorme riveteuse : ces rivets étaient en acier. Mais il se trouve que cette machine ne pouvait pas accéder aux parties avant et arrière à cause de la forme inclinée des parois. Les rivets de ces parties ont donc dû être assemblés à la main, et pour aller plus vite, on a employé des rivets de fer forgé au lieu des rivets d'acier, plus durs. Voilà pourquoi l'on sait que certains rivets étaient de moins bonne qualité.
Ce n'est pas exactement comme ça que les choses se sont passées pour la construction du Titanic et de ses jumeaux. Voici ce que j'ai écris dans mon livre Titanic - Vérités et légendes :
Livrées brutes au chantier par les fonderies, les tôles sont remisées dans un hangar avant d’être prises en charge par les ouvriers traceurs, qui y reportent la forme des diverses pièces à confectionner. Elles sont alors modelées par les forgerons qui utilisent d’énormes machines à découper. Ensuite, les ouvriers formeurs et cintreurs façonnent les pièces à la presse hydraulique pour leur donner les courbures et les formes voulues. Puis, les plaques passent sous la machine à poinçonner qui perce les trous des rivets. Elles sont alors présentées sur la structure du navire grâce à un pont roulant.
Les riveurs entrent alors en action. Le « chauffeur de rivets », souvent un enfant de 12 à 15 ans, récupère les rivets qui vont être portés au rouge dans une forge portative que l’on déplace à mesure de la progression du rivetage. Entre-temps, les plaques à assembler sont accolées par le « monteur ». Celui-ci les fait tenir par des boulons qui seront retirés dès que les rivets adjacents pourront assurer leur maintien. Aussitôt sortis de la forge, les rivets sont passés au « teneur de tas » qui introduit le rivet dans le trou percé dans les deux plaques superposées. Il le maintient fermement au moyen du « tas », forte pièce en fer à tête légèrement bombée ou plate selon la forme de la tête du rivet qu’il pose. De l’autre côté de la plaque, le « frappeur » écrase et bombe l’extrémité libre du rivet avec un marteau pneumatique muni d’un outil spécial qui permet de façonner une tête hémisphérique. En refroidissant, le corps du rivet se rétracte et serre fortement les pièces en assurant une parfaite étanchéité. Un ouvrier appelé « compteur de rivets » suit l’équipe en tapant la tête de chaque rivet avec un marteau. Si le son produit est clair, le rivet est décrété bon ; s’il est sourd et peu audible, c’est que la pose a été mal faite. On retire alors le rivet défectueux en le perçant.
La cadence est d’autant plus rapide que les ouvriers sont payés à la tâche. Une équipe entraînée peut poser jusqu’à 400 à 430 rivets par jour. Ce travail se fait sur des échafaudages, dans le bruit, la chaleur et la vapeur des rivets qui refroidissent. Dans ces conditions, une erreur est vite commise. Les responsables du chantier Harland & Wolff en sont conscients ; c’est pourquoi ils ont prévu des rivetages à deux rangs, de manière à assurer la redondance. Par ailleurs, les joints entre les plaques sont rivetés à quatre rangs. Ils tombent toujours sur un couple et par sécurité, les ingénieurs ont prévu de laisser un espacement de sept virures, nom que l’on donne aux lignes de plaques, avant de retomber sur le même couple.
Les rivets qui vont permettre l’assemblage de l’ossature et de la « peau » du Titanic, sont livrés par les fonderies sous forme de longues tiges cylindriques. Par sondage dans chaque lot, celles-ci sont examinées par les métallurgistes de Harland & Wolff et si une tige ne satisfait pas aux tests, le lot tout entier est refusé. Les barres ayant réussi l’examen sont dirigées vers l’atelier où elles seront transformées en rivets. Leur découpe se fait à chaud, au moyen d’une cisaille à lunette qui permet de produire 1 000 segments à l’heure. La tête principale est faite, également à chaud, sur un bloc de fer percé d’un trou aux dimensions du rivet moins celle de la tête. Celle-ci est formée au marteau pneumatique et quand le travail est terminé, on laisse le rivet refroidir naturellement.

_________________
Rivets du Titanic. - Page 3 P1000811
Mathusalem
Mathusalem


Masculin
Age : 78
Messages : 5276
Inscrit le : 05/07/2007
Localisation : Sur la passerelle du Californian

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  iceberg Sam 24 Mar 2018 - 19:16

Mathusalem a écrit:
Nicomurgia a écrit:Les rivets de la partie centrale étaient mis en place au moyen d'une énorme riveteuse : ces rivets étaient en acier. Mais il se trouve que cette machine ne pouvait pas accéder aux parties avant et arrière à cause de la forme inclinée des parois. Les rivets de ces parties ont donc dû être assemblés à la main, et pour aller plus vite, on a employé des rivets de fer forgé au lieu des rivets d'acier, plus durs. Voilà pourquoi l'on sait que certains rivets étaient de moins bonne qualité.
Ce n'est pas exactement comme ça que les choses se sont passées pour la construction du Titanic et de ses jumeaux. Voici ce que j'ai écris dans mon livre Titanic - Vérités et légendes :
Livrées brutes au chantier par les fonderies, les tôles sont remisées dans un hangar avant d’être prises en charge par les ouvriers traceurs, qui y reportent la forme des diverses pièces à confectionner. Elles sont alors modelées par les forgerons qui utilisent d’énormes machines à découper. Ensuite, les ouvriers formeurs et cintreurs façonnent les pièces à la presse hydraulique pour leur donner les courbures et les formes voulues. Puis, les plaques passent sous la machine à poinçonner qui perce les trous des rivets. Elles sont alors présentées sur la structure du navire grâce à un pont roulant.
Les riveurs entrent alors en action. Le « chauffeur de rivets », souvent un enfant de 12 à 15 ans, récupère les rivets qui vont être portés au rouge dans une forge portative que l’on déplace à mesure de la progression du rivetage. Entre-temps, les plaques à assembler sont accolées par le « monteur ». Celui-ci les fait tenir par des boulons qui seront retirés dès que les rivets adjacents pourront assurer leur maintien. Aussitôt sortis de la forge, les rivets sont passés au « teneur de tas » qui introduit le rivet dans le trou percé dans les deux plaques superposées. Il le maintient fermement au moyen du « tas », forte pièce en fer à tête légèrement bombée ou plate selon la forme de la tête du rivet qu’il pose. De l’autre côté de la plaque, le « frappeur » écrase et bombe l’extrémité libre du rivet avec un marteau pneumatique muni d’un outil spécial qui permet de façonner une tête hémisphérique. En refroidissant, le corps du rivet se rétracte et serre fortement les pièces en assurant une parfaite étanchéité. Un ouvrier appelé « compteur de rivets » suit l’équipe en tapant la tête de chaque rivet avec un marteau. Si le son produit est clair, le rivet est décrété bon ; s’il est sourd et peu audible, c’est que la pose a été mal faite. On retire alors le rivet défectueux en le perçant.
La cadence est d’autant plus rapide que les ouvriers sont payés à la tâche. Une équipe entraînée peut poser jusqu’à 400 à 430 rivets par jour. Ce travail se fait sur des échafaudages, dans le bruit, la chaleur et la vapeur des rivets qui refroidissent. Dans ces conditions, une erreur est vite commise. Les responsables du chantier Harland & Wolff en sont conscients ; c’est pourquoi ils ont prévu des rivetages à deux rangs, de manière à assurer la redondance. Par ailleurs, les joints entre les plaques sont rivetés à quatre rangs. Ils tombent toujours sur un couple et par sécurité, les ingénieurs ont prévu de laisser un espacement de sept virures, nom que l’on donne aux lignes de plaques, avant de retomber sur le même couple.
Les rivets qui vont permettre l’assemblage de l’ossature et de la « peau » du Titanic, sont livrés par les fonderies sous forme de longues tiges cylindriques. Par sondage dans chaque lot, celles-ci sont examinées par les métallurgistes de Harland & Wolff et si une tige ne satisfait pas aux tests, le lot tout entier est refusé. Les barres ayant réussi l’examen sont dirigées vers l’atelier où elles seront transformées en rivets. Leur découpe se fait à chaud, au moyen d’une cisaille à lunette qui permet de produire 1 000 segments à l’heure. La tête principale est faite, également à chaud, sur un bloc de fer percé d’un trou aux dimensions du rivet moins celle de la tête. Celle-ci est formée au marteau pneumatique et quand le travail est terminé, on laisse le rivet refroidir naturellement.

Cela joue-t-il sur la qualité des rivets entre le milieu et les extrémités de la coque ?

Tiens, je viens de finir votre "Lusitania " 😊
iceberg
iceberg


Messages : 241
Inscrit le : 19/03/2018

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  Mathusalem Dim 25 Mar 2018 - 9:16

iceberg a écrit:Cela joue-t-il sur la qualité des rivets entre le milieu et les extrémités de la coque ?
Non. Les rivets placés aux extrémités étaient un peu plus longs à mettre en place puisqu'on utilisait une masse au lieu d'un marteau pneumatique, mais ces rivets provenaient des mêmes lots et étaient aussi solides que les autres

iceberg a écrit:Tiens, je viens de finir votre "Lusitania " 😊
J'espère que tu as aimé !

_________________
Rivets du Titanic. - Page 3 P1000811
Mathusalem
Mathusalem


Masculin
Age : 78
Messages : 5276
Inscrit le : 05/07/2007
Localisation : Sur la passerelle du Californian

Revenir en haut Aller en bas

Rivets du Titanic. - Page 3 Empty Re: Rivets du Titanic.

Message  iceberg Dim 25 Mar 2018 - 12:17

Mathusalem a écrit:J'espère que tu as aimé !

Oui, j'ai appris que le caviar n'était pas encore connu et j'ai apprécié la remise en cause du complot. Vous êtes deux (au moins) à avoir publié sur ce thème en 2015.
iceberg
iceberg


Messages : 241
Inscrit le : 19/03/2018

Revenir en haut Aller en bas

Page 3 sur 3 Précédent  1, 2, 3

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum