Back to the Titanic... [fiction]

Huuum...

Je rentrai une nouvelle fois dans le Grand Escalier, et descendis au Pont D. Arrivé sur le demi-palier du Pont D, je m'aperçus que la salle était à moitié inondée : les fauteuils d'osier étaient éparpillés dans toute la pièce, un chariot et sa vaisselle s'étaient renversés... Brusquement, les lampes s'éteignirent dans une gerbe d'étincelles.

Comme si de rien n'était, je pénétrai dans l'eau : elle était glacée... J'allais m'asseoir dans un des rares fauteuils encore au sec au fond de la salle, juste devant les fenêtres de la salle à manger, là où j'avais entendu l'iceberg. Les canots n'étaient pas tous partis, mais il était hors de question de prendre la place de quelqu'un d'autre... Je ne pouvais pas me fabriquer un radeau... J'étais condamné.

Le temps de réfléchir à tout ça, l'eau m'atteignait déjà la poitrine. Je me laissai faire. Autant mourir en héros que survivre en lâche, surtout à près de 100 ans de mon époque... Je me remémorai ma vie... Mes bêtises d'enfance... Les fêtes en famille... La mort de mes grands-parents... Mes années collège... Zoé... La mort de mon oncle Guy... Le lycée... Ma chère Maman... Et comment j'étais arrivé ici...

Brusquement, je ressentis une forte douleur au côté gauche. Mon bras gauche était engourdi. Tout devenait noir... Avant de sombrer dans l'inconscience, je vis que j'étais redevenu normal : j'avais de nouveau mes vêtements d'adolescent, j'avais retrouvé ma taille...

Je glissai de mon siège et tombai à l'eau. Tout était noir. Sauf le tunnel blanc, avec des gens qui m'appelaient et me faisaient signe...

C'est génial et trés bien écrit ! Bravo !

Je meurs et il dit que c'est génial.. *plié* x)
Plus sérieusement, merci, c'est gentil! :)

C'est triste mais bien écrit.

Vivement la suite.

Très beau texte.

Merci! :)))

Triste fin pour toi

«Huuum, Héléna, voudriez-vous aller chercher Vincent s’il vous plaît ? »
Je me levai et allai voir dans le couloir. Il n’était pas là. Où était-il passé !? En espérant qu’il n’ait pas fait de bêtise, je sortis un miroir de ma poche et arrangeai un peu ma frange. Je le rangeai, puis j’allais ouvrir la porte pour rentrer en classe quand j’entendis un bruit d’eau. Je me retournai, et vis que de l’eau passait sous la porte d’un placard… que je n’avais jamais vu… J’ouvris la porte, puis entrai dans la pièce. La porte se ferma derrière moi. Il y avait une lumière bleutée, bien qu’aucune lampe ni fenêtre ne soit visible, et un levier. Prise d’instinct, je l’actionnai. La lumière disparut brusquement, je sentis que de l’eau m’atteignait les genoux et j’entendis comme un grincement… Qu’est ce que c’était que cette histoire !?..

Je sortis, et me retrouvai bouche-bée. J’étais dans un loooong couloir, très luxueux : il y avait des panneaux de bois blanc sculptés au mur, des lampes murales dorées, de longues barres de bois le long des murs… Et des lampes de plafond en cristal, un épais tapis pourpre (qui flottait à moitié). Il me semblait déjà avoir vu ce couloir, mais je ne savais plus où, ni quand…

Je marchai vers le fond du couloir, où une grande pièce se dessinait. Une minute plus tard, je me retrouvai dans la pièce, en face de 3 ascenseurs, surmontés de frontons … « Oh My God ». C’était tout ce que je pouvais dire. Je SAVAIS où j’étais. La pièce où je me trouvais était un des étages du Grand Escalier du Titanic... Vincent m’avait déjà montré des photos. Tout était pareil! Les fauteuils, les radiateurs, les ascenseurs… et l’escalier en lui-même. J’étais sur le Titanic, et en plein naufrage par-dessus le marché !!! J’allai regarder par-dessus les barrières de l’escalier. En-dessous, à première vue, se trouvait un salon. C’est alors que je la vis, flottant sur l’eau. Une petite carte plastique, blanche… comme tous les élèves du lycée avaient pour manger à la cantine… Je descendis à toutes jambes l’escalier, me jetai dans l’eau (glaciale) et nageai vers la carte. Il y avait le nom de Vincent dessus. Comme dans un film d’horreur, je tournai la tête len-te-ment vers le fond de la salle… Il y avait un cadavre qui flottait. Je nageai, puis arrivée au milieu, marchai… Puis je me retrouvai devant le cadavre. Je le retournai. Vincent. Je poussai un hurlement.

Je n'avais pas compris que c'était Helena qui parlait à la 1ère personne. Maintenant c'est elle qui va vivre ce drame.

Sortir d’ici... Sortir d’ici au plus vite ! Je ne pouvais plus rien pour Vincent. Je me tournai alors vers les escaliers et poussai un gémissement. Il était complètement englouti ! Par où allais-je partir !? Je rentrai alors dans la salle attenante. C’était une grande salle à manger. L’entrée de la salle était juste un peu inondée. Je courrai vers le fond de la salle, arrivai à une double-porte ouvragée, essayait de l’ouvrir... Sans succès. J’allais alors à l’autre double-porte, qui était également verrouillée…

Alors que je me retournai pour essayer de trouver une autre sortie, j’entendis un bruit étrange, et toutes les lumières du plafond s’éteignirent! Il ne restait plus que les fenêtres au mur qui éclairaient la pièce, bien que l’on soit en pleine nuit. Une lampe devait être cachée dans chacune d’elles... Mais là n’était pas la question. Il fallait absolument que je sorte de là. L’eau progressait vite, l’immense buffet près de l’entrée était déjà submergé. On entendait des tintements de porcelaine et de cristal... C’était féérique…

Il fallait que je fasse quelque chose! Je me précipitai sur une table, la renversai dans un grand bruit de porcelaine et de cristal brisés, attrapai une chaise, et essayai de m’en servir comme bélier contre les portes. Si Vincent m’avait vu, il m’aurait tuée! Mais mon idée était infructueuse. J’avais juste démoli la chaise…

Je me retournai, et vis que la moitié de la salle était sous l’eau. Les lumières des fenêtres clignotaient, d’autres s’étaient éteintes… Je commençai à vider mes poches, dans l’espoir de trouver quelque chose qui pourrait m’aider à ouvrir cette fichue porte… Mon téléphone portable : pas de réseau au début du XXème siècle ; Mon miroir : pas besoin de se coiffer en ce moment ; Un paquet de chewing-gum.. vide ; Et une épingle à cheveux… Mais oui! J’allais crocheter la serrure!! Joignant le geste à la parole, j’essayai… j’entendis un claquement… et retira l’épingle, cassée en deux…

Je sentis brusquement un froid glacial dans mes pieds : l’eau avait atteint le fond de la salle, où j’étais prisonnière… Les lumières des fenêtres étaient complètement éteintes. La salle n’était plus éclairée que par les lampes du petit couloir juste derrière les doubles-portes… On entendait le bruissement de l’eau, les craquements du bois, les tintements de la vaisselle, des bruits de pas précipités… Des bruits de pas !? J’appelai alors à l’aide, tandis que l’eau m’arrivait à la taille…

Très bien écrit et il y a toujours du suspens.

Ce passage est amusant.

Canard-jaune a écrit: Je commençai à vider mes poches, dans l’espoir de trouver quelque chose qui pourrait m’aider à ouvrir cette fichue porte… Mon téléphone portable : pas de réseau au début du XXème siècle ; Mon miroir : pas besoin de se coiffer en ce moment ; Un paquet de chewing-gum.. vide ; Et une épingle à cheveux… Mais oui!

Désolé Nadine!..

« Qu’est ce que !.. Qui est là !? »
C’était une voix d’homme, assez bourrue.
« Au secours, venez me chercher s’il vous plaît, je suis coincée !!!
- Nom de… J’arrive ! »
Un homme arriva, sortit une clé, ouvrit la porte : j’étais délivrée… Une dizaine de minutes plus tard, il me déposait tout en haut, près du Grand Escalier, dont Vincent m’avait tant parlé… L’homme me souhaita alors bonne chance, puis se mit à jeter des chaises longues par dessus-bord.

Je rentrai dans la pièce bondée, et alla regarder par-dessus les rambardes. L’eau commençait tout juste à atteindre la pièce du dessous. Soudain, deux hommes firent irruption en courant, par une des deux portes situées de part et d’autre de l’escalier, la claquèrent et se précipitèrent vers la sortie. Leur empressement fut tel que l’un des deux perdit sa casquette. Il y a avait un M doré brodé dessus. Soudain, les deux portes situées de part et d’autre de l’escalier …

Quelques minutes avant cet événement, un craquement sinistre retentit dans la timonerie. Les deux portes latérales à hublot étaient fermées, et l’on voyait par les fenêtres que la salle était bien en-dessous du niveau de la mer : mais la salle était au sec. Le craquement cessa soudain. Les 7 fenêtres volèrent alors en éclat toutes en même temps. L’eau pénétra dans la pièce avec une force colossale : la roue fut éjectée de son socle et alla s’écraser contre le mur derrière, d’où les instruments tombèrent et s’écrasèrent au sol dans un grand fracas métallique, puis se dirigea vers le couloir attenant desservant les cabines des officiers, dont la porte fût complètement disloquée. On entendait les fenêtres des cabines des officiers voler en éclat sous la pression de l’eau… Les murs s’écroulaient, les meubles volaient en tout sens, le verre brisé allait se fichier dans les rares supports encore en place… L’eau démolit la porte de la station radio, dont les murs se disloquèrent et dont l’appareil vola à trois mètres de son emplacement avant de finir en morceaux. L’eau acheva sa destruction du quartier des officiers en démolissant les cinq cabines de première classe… Soudain, les deux portes situées de part et d’autre de l’escalier s’écrasèrent au sol, et un torrent d’eau commença à engloutir le dernier étage du Grand Escalier encore au sec… Où j’étais… Je poussai un hurlement déchirant.

Canard-Jaune, c'est très bien écrit et on se prends vite au suspense de ton histoire. J'attends la suite !

Toujours très intéressant. Ils n'ont donc pas eu le temps de sortir ?