Le "suicide" de Murdoch
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Suicide de William McMaster Murdoch
Bonjour à tous.
Partant du principe que le vérité ne peut apparaitre quand accumulant une montagne de témoignages et d'informations, et pour citer Paul Watzlawick (la réalité de la réalité)
« De la réalité chacun se fait une idée. Dans les discours scientifique et politique, dans les conversations de tous les jours, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ? De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, et qui sont toutes l’effet de la communication et non le reflet de vérités objectives et éternelles »
Au premier niveau physique il y a la réalité matérielle de faits, gestes et paroles.
C'est à cette réalité-vérité que je vous voudrais toucher.
Au deuxième niveau physiologique est la réalité sensorielle des images et sonorités perçues.
Au troisième niveau psychique est la réalité imaginaire des significations et valeurs conférées aux éléments de la réalité physique déjà orientée et délimitée par la réalité sensorielle de la perception des sons et lumières.
Au quatrième niveau symbolique est la réalité culturelle des croyances d'une religion et des règles de conduite d'une morale qui orientent et délimitent les significations et valeurs possibles conférées aux faits.
Ainsi, une même scène se présente en quatre versions différentes après une cascade d'interprétations, de « communications » des différents niveaux de réalité.
Ceci pose le problème du témoignage d'une « scène » dans la sélection des témoins et dans la sélection par le témoin choisi des différentes perceptions, significations et valeurs qu'il a éprouvées « réellement ».
Après cette petite explication, je vais essayer d'expliquer ma démarche en tant que simple lecteur des différents témoignages (commission d'enquête, livres, articles de journaux, témoignages tardifs, etc...) qui circulent sur le suicide d'un des officiers du Titanic : Mr William Murdoch.
Il est évident que je ne peux pas apporter un nouveau témoignage, ou sortir d'un chapeau un papier perdu depuis presque un siècle, par contre je peux peu-être apporter ma connaissance sur un sujet que je maîtrise assez bien depuis 30 ans : les armes.
Sur le Titanic les armes qui étaient à la disposition de l'équipage en cas de coup dur étaient des révolver Webley Mark IV de calibre .455 construit à partir de 1899. Bien qu'impréssionnant par le calibre les munitions sont à poudre noire et la détonation est beaucoup moins sèche que sur des armes à poudre sans fumée.
Le Webley MK V a été le premier Webley à chambrer la .455 Webley MKII chargée de la fameuse cordite, poudre sans fumée en filaments. Son barillet est un peu plus large que celui des MK I à IV qui chambraient la .455 Webley MK I chargée de poudre noire.
Par expérience, lors d'un suicide par arme de poing , la personne retourne son arme contre elle et presse la bouche du canon sur sa tempe ou sous le menton, le canon est posé "à bout touchant" avec une certaine pression (je ne parle pas des suicides avec armes dans la bouche, qui sont beaucoup plus rare, et ne correspondent pas au profil de Murdoch, dèja l'idée de suicide ne colle pas du tout avec la psychologie de Murdoch, même en cas de grand stress).
Cette position et pression de l'arme permet à la personne de savoir ou est posé la canon afin de ne pas se rater (se faire arracher une partie de la tête sans se donner la mort, et agoniser pendant de longue minutes n'est pas le but d'un candidat au suicide par arme à feu )
Dans cette position le bruit du coup de feu et fortement atténué, seul l'entrefer (jonction barrillet-canon) laisse passer un partie de la pression et donc du bruit.
Au moment du soit disant suicide de Murdoch, tout les témoignage décrivent une ambiance bruillante ou tout le monde se bouscule afin de prendre le dernier "vrai canot" (le canot B qui reste encore disponible se retournera au moment où on le fait tomber sur le pont des embarcations. Il fut ensuite emporté par la mer lorsque l'eau envahit le pont. De nombreux nageurs trouvèrent refuge sur la coque du canot. Les rescapés furent récupérés par les canots 4 et 12, et le canot laissé à la dérive)
George Rheims passager de première classe rescapé de justesse à bord du radeau pliable A, raconte « Comme il ne restait rien d'autre à faire, l'officier nous a dit : « Messieurs, chacun pour soi, au revoir. » Il a exécuté un salut militaire puis s'est tiré une balle dans la tête (main qui amène l'arme sur la tempe donc!). C'est ce que j'appelle un homme !!! » Le joueur de tennis Richard Norris Williams, sauvé dans le même canot, dit également avoir entendu un coup de feu (mais juste entendu - la fameuse réalité physiologique).
Etant pragmatique j'ai fait feu dans une masse de gélatine ballistique à bout touchant avec cette arme (projectile plomb propulser par la bonne dose de poudre noire) et le résultat niveau sonore est assez décevant : à peine le bruit d'un tout petit pétard, à 10 métres un observateur qui tourne le dos à la scène ne sursaute pas au moment du lâcher.
Comment un témoin situé à plusieurs mètres de distance a-t-il pu entendre la détonation dans la cohue générale, le pont des embarcations était submergé jusqu'à l'abri de timonerie les gens encore sur le paquebot se ruent pour déployer le canot restant alors qu'ils ont de l'eau jusqu'aux chevilles, le paquebot s'enfonce sous leurs pieds, c'est la panique, de plus la structure du paquebot subit un intense stress qui l'a fait gronder de partout.
Que pensez vous de ce témoignage de George Rheims???
bonne nuit
Seti
Partant du principe que le vérité ne peut apparaitre quand accumulant une montagne de témoignages et d'informations, et pour citer Paul Watzlawick (la réalité de la réalité)
« De la réalité chacun se fait une idée. Dans les discours scientifique et politique, dans les conversations de tous les jours, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ? De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, et qui sont toutes l’effet de la communication et non le reflet de vérités objectives et éternelles »
Au premier niveau physique il y a la réalité matérielle de faits, gestes et paroles.
C'est à cette réalité-vérité que je vous voudrais toucher.
Au deuxième niveau physiologique est la réalité sensorielle des images et sonorités perçues.
Au troisième niveau psychique est la réalité imaginaire des significations et valeurs conférées aux éléments de la réalité physique déjà orientée et délimitée par la réalité sensorielle de la perception des sons et lumières.
Au quatrième niveau symbolique est la réalité culturelle des croyances d'une religion et des règles de conduite d'une morale qui orientent et délimitent les significations et valeurs possibles conférées aux faits.
Ainsi, une même scène se présente en quatre versions différentes après une cascade d'interprétations, de « communications » des différents niveaux de réalité.
Ceci pose le problème du témoignage d'une « scène » dans la sélection des témoins et dans la sélection par le témoin choisi des différentes perceptions, significations et valeurs qu'il a éprouvées « réellement ».
Après cette petite explication, je vais essayer d'expliquer ma démarche en tant que simple lecteur des différents témoignages (commission d'enquête, livres, articles de journaux, témoignages tardifs, etc...) qui circulent sur le suicide d'un des officiers du Titanic : Mr William Murdoch.
Il est évident que je ne peux pas apporter un nouveau témoignage, ou sortir d'un chapeau un papier perdu depuis presque un siècle, par contre je peux peu-être apporter ma connaissance sur un sujet que je maîtrise assez bien depuis 30 ans : les armes.
Sur le Titanic les armes qui étaient à la disposition de l'équipage en cas de coup dur étaient des révolver Webley Mark IV de calibre .455 construit à partir de 1899. Bien qu'impréssionnant par le calibre les munitions sont à poudre noire et la détonation est beaucoup moins sèche que sur des armes à poudre sans fumée.
Le Webley MK V a été le premier Webley à chambrer la .455 Webley MKII chargée de la fameuse cordite, poudre sans fumée en filaments. Son barillet est un peu plus large que celui des MK I à IV qui chambraient la .455 Webley MK I chargée de poudre noire.
Par expérience, lors d'un suicide par arme de poing , la personne retourne son arme contre elle et presse la bouche du canon sur sa tempe ou sous le menton, le canon est posé "à bout touchant" avec une certaine pression (je ne parle pas des suicides avec armes dans la bouche, qui sont beaucoup plus rare, et ne correspondent pas au profil de Murdoch, dèja l'idée de suicide ne colle pas du tout avec la psychologie de Murdoch, même en cas de grand stress).
Cette position et pression de l'arme permet à la personne de savoir ou est posé la canon afin de ne pas se rater (se faire arracher une partie de la tête sans se donner la mort, et agoniser pendant de longue minutes n'est pas le but d'un candidat au suicide par arme à feu )
Dans cette position le bruit du coup de feu et fortement atténué, seul l'entrefer (jonction barrillet-canon) laisse passer un partie de la pression et donc du bruit.
Au moment du soit disant suicide de Murdoch, tout les témoignage décrivent une ambiance bruillante ou tout le monde se bouscule afin de prendre le dernier "vrai canot" (le canot B qui reste encore disponible se retournera au moment où on le fait tomber sur le pont des embarcations. Il fut ensuite emporté par la mer lorsque l'eau envahit le pont. De nombreux nageurs trouvèrent refuge sur la coque du canot. Les rescapés furent récupérés par les canots 4 et 12, et le canot laissé à la dérive)
George Rheims passager de première classe rescapé de justesse à bord du radeau pliable A, raconte « Comme il ne restait rien d'autre à faire, l'officier nous a dit : « Messieurs, chacun pour soi, au revoir. » Il a exécuté un salut militaire puis s'est tiré une balle dans la tête (main qui amène l'arme sur la tempe donc!). C'est ce que j'appelle un homme !!! » Le joueur de tennis Richard Norris Williams, sauvé dans le même canot, dit également avoir entendu un coup de feu (mais juste entendu - la fameuse réalité physiologique).
Etant pragmatique j'ai fait feu dans une masse de gélatine ballistique à bout touchant avec cette arme (projectile plomb propulser par la bonne dose de poudre noire) et le résultat niveau sonore est assez décevant : à peine le bruit d'un tout petit pétard, à 10 métres un observateur qui tourne le dos à la scène ne sursaute pas au moment du lâcher.
Comment un témoin situé à plusieurs mètres de distance a-t-il pu entendre la détonation dans la cohue générale, le pont des embarcations était submergé jusqu'à l'abri de timonerie les gens encore sur le paquebot se ruent pour déployer le canot restant alors qu'ils ont de l'eau jusqu'aux chevilles, le paquebot s'enfonce sous leurs pieds, c'est la panique, de plus la structure du paquebot subit un intense stress qui l'a fait gronder de partout.
Que pensez vous de ce témoignage de George Rheims???
bonne nuit
Seti
seti-
Messages : 4
Inscrit le : 16/04/2012
Re: Le "suicide" de Murdoch
J'en viens un peu à ta conclusion que dans le bruit infernal qui devait régner à cet instant sur le pont le brui de détonation d'un arme à feu risque de passer inaperçu. Le son peut avoir été confondu avec un autre son d'une rupture quelconque dans le navire.
Jack
Jack Phillips-
Messages : 32
Inscrit le : 09/04/2012
Re: Le "suicide" de Murdoch
[Je n'ai pas eu le temps de lire toutes les réponses du topic mais je m'y attèlerai durant les vacances ^^]
Les témoignages que j'ai pu lire sur le possible suicide de l'officier Murdoch sont assez flous. Certains passagers disent que c'est Wilde qui se serait suicidé (notamment Thomas Arthur Whiteley, enfin il me semble), d'autres Murdoch. Le changement de hiérarchie a entraîné pas mal de confusion dans l'esprit des gens.
En relisant certains témoignages relatifs à cet évènement, j'ai remarqué que certains témoins disaient :" On m'a dit que...", "J'ai entendu dire que...". Au final, c'est à se demander qui a vu quoi.
Comme Seti l'a dit :
Alors que d'autres témoins affirment qu'il a accidentellement tiré sur des passagers avant de se donner la mort.
Personnellement, j'aime croire que Murdoch ne sait pas suicidé. Pour moi, ce comportement va à l'encontre du sang froid dont il a fait preuve durant le nauvrage. En plus, le suicide était (et est encore d'ailleurs) condamné par la religion et vu la place que cette dernière tenait à l'époque...(Même si j'avoue que les remarques du curé ne doivent surement pas y faire grand chose dans la tête d'une personne qui souhaite se suicider)
Maintenant, si la théorie du suicide de Murdoch est un jour vérifiée, cela ne changera en rien le respect que j'ai pour cet homme et pour le travail qu'il a fait cette nuit-là.
Les témoignages que j'ai pu lire sur le possible suicide de l'officier Murdoch sont assez flous. Certains passagers disent que c'est Wilde qui se serait suicidé (notamment Thomas Arthur Whiteley, enfin il me semble), d'autres Murdoch. Le changement de hiérarchie a entraîné pas mal de confusion dans l'esprit des gens.
En relisant certains témoignages relatifs à cet évènement, j'ai remarqué que certains témoins disaient :" On m'a dit que...", "J'ai entendu dire que...". Au final, c'est à se demander qui a vu quoi.
Comme Seti l'a dit :
Comme il ne restait rien d'autre à faire, l'officier nous a dit : « Messieurs, chacun pour soi, au revoir. » Il a exécuté un salut militaire puis s'est tiré une balle dans la tête
Alors que d'autres témoins affirment qu'il a accidentellement tiré sur des passagers avant de se donner la mort.
Personnellement, j'aime croire que Murdoch ne sait pas suicidé. Pour moi, ce comportement va à l'encontre du sang froid dont il a fait preuve durant le nauvrage. En plus, le suicide était (et est encore d'ailleurs) condamné par la religion et vu la place que cette dernière tenait à l'époque...(Même si j'avoue que les remarques du curé ne doivent surement pas y faire grand chose dans la tête d'une personne qui souhaite se suicider)
Maintenant, si la théorie du suicide de Murdoch est un jour vérifiée, cela ne changera en rien le respect que j'ai pour cet homme et pour le travail qu'il a fait cette nuit-là.
Charlène-
Messages : 11
Inscrit le : 29/09/2012
Re: Le "suicide" de Murdoch
Amusant que tu relances le sujet, j'y repensais justement hier et je dois avouer qu'il y a toujours le témoignage de James McGiffin junior qui me trouble.
James McGiffin aurait témoigné à une chercheuse qu'après le naufrage Lightoller serait venu rendre visite à son père et lui aurait expliqué que Murdoch avait accidentellement tiré sur un passager, le touchant à la mâchoire. L'homme serait mort sur le coup.
Il faut que je vérifie, mais je ne sais plus si Lightoller parle de suicide ou non. Evidemment un tel témoignage laisse perplexe et fait naître beaucoup de questions. Tout d'abord on est en droit de se demander si la chercheuse n'a pas inventé toute cette histoire, et si ce James McGiffin a réellement existé... La réponse est oui. J'ai récemment présenté son père, James McGiffin senior, dans le sujet suivant : J. McGiffin - superintendant de la WSL Vous y trouverez le recensement de sa famille en 1911 sur lequel on voit qu'il a bien un fils appelé également James, de son nom complet : James Oliphant McGiffin.
Alors, s'il dit vrai et que Lightoller est effectivement venu voir son père à Queenstown pour lui parler de Murdoch, comment a t-il été au courant ? Au moment des faits il avait 6 ans, et à cet âge là on est généralement écarté des conversations des adultes, surtout pour de tels sujets. Dans les années 20, Lightoller a rendu visite à Samuel Murdoch, le frère de William. Le petit Scott qui était enfant à ce moment-là (et qui est mort en 2010) se souvient avoir vu les deux hommes s'enfermer dans une pièce pour parler en privé. Il est donc fort probable que Lightoller ai fait la même chose chez McGiffin. Dans ce cas là, soit le petit James écoutait aux portes, soit on lui a raconté cette histoire par la suite quand il était en âge de l'entendre.
En vue des circonstances et des liens qui unissaient les trois hommes (McGiffin, Lightoller et Murdoch), il est tout à fait possible que Lightoller lui ai rendu visite après le naufrage, ça irait même de soit. Et s'il a bien dit ce que James affirme qu'il a dit (ouf, ça c'est de la phrase), Lightoller n'aurait eu aucune raison de mentir à un ami proche. Je suis presque persuadé qu'il a détenu la vérité, ou au moins une partie. La chercheuse Susanne Störmer dit avoir découvert que Lightoller a affirmé dans ses vieux jours que quelqu'un s'était bien suicidé sur le Titanic, en ajoutant que c'était un homme qu'il connaissait. Il y a trop peu d'infos sur cette déclaration pour affirmer qu'il l'a prononcé et que c'est une preuve solide, mais il faut la mentionner. Il n'est pas exclu que Lightoller ai mentit au grand public, et même à Ada dans la lettre qu'il lui écrit de New York. Il a très bien pu préférer lui cacher la véritable façon dont son mari est mort. Cela peut paraître affreux, j'en convient, mais ça n'aurait fait qu'agrandir sa peine, voir sa honte... En revanche, il aurait pu dire la vérité à d'autres proches, en privé.
James McGiffin aurait témoigné à une chercheuse qu'après le naufrage Lightoller serait venu rendre visite à son père et lui aurait expliqué que Murdoch avait accidentellement tiré sur un passager, le touchant à la mâchoire. L'homme serait mort sur le coup.
Il faut que je vérifie, mais je ne sais plus si Lightoller parle de suicide ou non. Evidemment un tel témoignage laisse perplexe et fait naître beaucoup de questions. Tout d'abord on est en droit de se demander si la chercheuse n'a pas inventé toute cette histoire, et si ce James McGiffin a réellement existé... La réponse est oui. J'ai récemment présenté son père, James McGiffin senior, dans le sujet suivant : J. McGiffin - superintendant de la WSL Vous y trouverez le recensement de sa famille en 1911 sur lequel on voit qu'il a bien un fils appelé également James, de son nom complet : James Oliphant McGiffin.
Alors, s'il dit vrai et que Lightoller est effectivement venu voir son père à Queenstown pour lui parler de Murdoch, comment a t-il été au courant ? Au moment des faits il avait 6 ans, et à cet âge là on est généralement écarté des conversations des adultes, surtout pour de tels sujets. Dans les années 20, Lightoller a rendu visite à Samuel Murdoch, le frère de William. Le petit Scott qui était enfant à ce moment-là (et qui est mort en 2010) se souvient avoir vu les deux hommes s'enfermer dans une pièce pour parler en privé. Il est donc fort probable que Lightoller ai fait la même chose chez McGiffin. Dans ce cas là, soit le petit James écoutait aux portes, soit on lui a raconté cette histoire par la suite quand il était en âge de l'entendre.
En vue des circonstances et des liens qui unissaient les trois hommes (McGiffin, Lightoller et Murdoch), il est tout à fait possible que Lightoller lui ai rendu visite après le naufrage, ça irait même de soit. Et s'il a bien dit ce que James affirme qu'il a dit (ouf, ça c'est de la phrase), Lightoller n'aurait eu aucune raison de mentir à un ami proche. Je suis presque persuadé qu'il a détenu la vérité, ou au moins une partie. La chercheuse Susanne Störmer dit avoir découvert que Lightoller a affirmé dans ses vieux jours que quelqu'un s'était bien suicidé sur le Titanic, en ajoutant que c'était un homme qu'il connaissait. Il y a trop peu d'infos sur cette déclaration pour affirmer qu'il l'a prononcé et que c'est une preuve solide, mais il faut la mentionner. Il n'est pas exclu que Lightoller ai mentit au grand public, et même à Ada dans la lettre qu'il lui écrit de New York. Il a très bien pu préférer lui cacher la véritable façon dont son mari est mort. Cela peut paraître affreux, j'en convient, mais ça n'aurait fait qu'agrandir sa peine, voir sa honte... En revanche, il aurait pu dire la vérité à d'autres proches, en privé.
Tiphaine-
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Re: Le "suicide" de Murdoch
Il n'y a que le jour où on pourra remonter dans le passé qu'on pourra éclaircir cette histoire, et du même coup tous les mystères du Titanic.
Et d'abord ce jour n'est pas prêt d'arriver, d'autre part, si il arrive un jour, le Titanic aura moins d'intértêt...
Je doute que Murdoch se soit suicidé, il a si bien gardé la tête sur les épaules durant le naufrage.
Cependant, il n'est pas exclu qu'il l'ai fait quand même, rongé par les remords d'avoir mené le navire à sa perte, de voir toutes ces vies qu'il ne pourrait pas sauver, peut-être que vers la fin du naufrage il ne supportait plus tous cela, la pression, toute la responsabilité qui lui revenait, ça a très bien pu être trop pour lui (et ça serait compréhensible).
Comme cette rumeur qui dit que Thomas Andrews a fait une violente crise de nerfs (et en serait peut-être décédé) après avoir aidé pas mal de monde à s'en sortir, là aussi rongé par les remords de ne pas avoir construit un navire assez solide, assez sûr, avec pas assez de canots (malgré les désaccords quant au nombre)...
Bref...
Et d'abord ce jour n'est pas prêt d'arriver, d'autre part, si il arrive un jour, le Titanic aura moins d'intértêt...
Je doute que Murdoch se soit suicidé, il a si bien gardé la tête sur les épaules durant le naufrage.
Cependant, il n'est pas exclu qu'il l'ai fait quand même, rongé par les remords d'avoir mené le navire à sa perte, de voir toutes ces vies qu'il ne pourrait pas sauver, peut-être que vers la fin du naufrage il ne supportait plus tous cela, la pression, toute la responsabilité qui lui revenait, ça a très bien pu être trop pour lui (et ça serait compréhensible).
Comme cette rumeur qui dit que Thomas Andrews a fait une violente crise de nerfs (et en serait peut-être décédé) après avoir aidé pas mal de monde à s'en sortir, là aussi rongé par les remords de ne pas avoir construit un navire assez solide, assez sûr, avec pas assez de canots (malgré les désaccords quant au nombre)...
Bref...
Colargol-
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Re: Le "suicide" de Murdoch
colargol a écrit:Il n'y a que le jour où on pourra remonter dans le passé qu'on pourra éclaircir cette histoire, et du même coup tous les mystères du Titanic.
Et d'abord ce jour n'est pas prêt d'arriver, d'autre part, si il arrive un jour, le Titanic aura moins d'intértêt...
C'est évident, mais quand bien même nous savons que l'on ne pourra jamais découvrir la vérité vraie, ça ne nous empêche pas de chercher, d'essayer des hypothèses, voir même peut-être de se rapprocher du vrai.
Tiphaine-
Age : 35
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Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Le "suicide" de Murdoch
Dan me fait savoir qu'il vient de mettre à jour les pages sur la théorie du suicide, avec notamment une nouvelle qui résume en tableau les différents témoignages. Ceux qui citent un nom où un rang d'officier sont désormais passés de 24 au nombre de 33.
http://www.williammurdoch.net/mystery02_witnesses_overview.html
Il y a plusieurs sortes de témoignages, et parmi la première liste des 33 qui proviennent de personnes identifiées ayant vu (ou prétendu avoir vu) la scène, on retrouve cité comme étant l'homme suicidé :
- un officier senior : 1 fois
- un chef officier : 1 fois
- le capitaine Smith : 4 fois
- un officier : 13 fois
- Murdoch : 14 fois
http://www.williammurdoch.net/mystery02_witnesses_overview.html
Il y a plusieurs sortes de témoignages, et parmi la première liste des 33 qui proviennent de personnes identifiées ayant vu (ou prétendu avoir vu) la scène, on retrouve cité comme étant l'homme suicidé :
- un officier senior : 1 fois
- un chef officier : 1 fois
- le capitaine Smith : 4 fois
- un officier : 13 fois
- Murdoch : 14 fois
Tiphaine-
Age : 35
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Re: Le "suicide" de Murdoch
Tiphaine a écrit:Dan me fait savoir qu'il vient de mettre à jour les pages sur la théorie du suicide, avec notamment une nouvelle qui résume en tableau les différents témoignages. Ceux qui citent un nom où un rang d'officier sont désormais passés de 24 au nombre de 33.
http://www.williammurdoch.net/mystery02_witnesses_overview.html
Il y a plusieurs sortes de témoignages, et parmi la première liste des 33 qui proviennent de personnes identifiées ayant vu (ou prétendu avoir vu) la scène, on retrouve cité comme étant l'homme suicidé :
- un officier senior : 1 fois
- un chef officier : 1 fois
- le capitaine Smith : 4 fois
- un officier : 13 fois
- Murdoch : 14 fois
Ainsi, logiquement, l'hypothèse la plus formulée, à savoir Murdoch, est celle restée pendant longtemps comme fait -établi les plus longtemps en 100 ans!!!!!
ElbaAndrews-
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Inscrit le : 05/07/2012
Localisation : Quelque Part.
Re: Le "suicide" de Murdoch
Je suis impressionné par le nombre de témoignages, j'ai toujours pensé que c'était juste quelques-uns, pas vraiment identifiés.
Celui de George Rheims est notamment très proche de la version donnée par Cameron : Military salute and then fired a bullet into his head. En plus, il était sur le canot A, donc à l'emplacement idéal pour tout voir. Je vois aussi que Murdoch est de très loin le plus cité, et que beaucoup parlent de deux hommes tués par l'officier. Du coup, pour la première fois je commence à véritablement croire à cette hypothèse.
Par contre, je comprend véritablement par un certain nombre de témoignages, comme ceux de Robert Hichens, Arthur Peuchen ou Washington Dodge, pour ne citer qu'eux, qui décrive la scène avec pas mal de précisions alors qu'à ce moment là, ils étaient éloignés du Titanic dans leurs canots. Hichens et Peuchen n'étaient même pas du bon côté du Titanic ! Je comprend pas... ?
Celui de George Rheims est notamment très proche de la version donnée par Cameron : Military salute and then fired a bullet into his head. En plus, il était sur le canot A, donc à l'emplacement idéal pour tout voir. Je vois aussi que Murdoch est de très loin le plus cité, et que beaucoup parlent de deux hommes tués par l'officier. Du coup, pour la première fois je commence à véritablement croire à cette hypothèse.
Par contre, je comprend véritablement par un certain nombre de témoignages, comme ceux de Robert Hichens, Arthur Peuchen ou Washington Dodge, pour ne citer qu'eux, qui décrive la scène avec pas mal de précisions alors qu'à ce moment là, ils étaient éloignés du Titanic dans leurs canots. Hichens et Peuchen n'étaient même pas du bon côté du Titanic ! Je comprend pas... ?
Re: Le "suicide" de Murdoch
Auto suggestion, je pense. Plus on entend une chose répétée et répétée encore, plus on finit par la croire vraie.
Re: Le "suicide" de Murdoch
Oui, il y a beaucoup de témoignage de première main, et le suicide en lui-même n'est plus contestable. Là où il continue à y avoir débat, c'est sur l'identité de l'homme, très vraisemblablement un officier. Le témoignage de George Rheims est en effet très proche de la version de Cameron. Néanmoins, il est possible qu'il en ait rajouté un peu avec le salut militaire, c'est le seul à mentionner ce détail. Mais allez savoir... Concernant les autres témoignages que tu mentionnes, Guillaume. Comme dit Tony, c'est très probablement des témoignages de seconde main, sur lesquels on ne peut pas trop s'appuyer car les personnes en question n'ont sûrement pas vu la scène et ont seulement rapporté ce qu'elles avaient entendu.
Quelques mots sur le témoignage qui est sans doute l'un des plus crédibles : celui d'Eugene Daly.
Il se trouvait au bon endroit, au bon moment (il a été sauvé sur le canot B ensuite). Daly a raconté son expérience dès son réveil à bord du Carpathia au docteur Blackmarr qui lui prêtait sa cabine. Celui-ci a pris des notes dans son propre carnet, et indique que l'homme a éclaté en sanglots plusieurs fois au cours de son récit.
- Dans une interview publiée le 20 avril, Blackmarr explique que, selon Daly, un officier a tiré sur deux hommes avant de se suicider une minute plus tard.
- Dans une lettre écrite à sa soeur à bord du Carpathia (et publiée dans un journal le 4 mai suivant), Daly écrit qu'il a vu un officier tirer sur deux hommes, puis qu'il a ensuite entendu un autre coup peu après. On lui a dit que l'officier s'était suicidé, et il a vu son corps gisant sur le pont.
- Une version plus détaillée de cette lettre fut publiée le même jour dans un autre journal, et l'on apprend qu'il y avait une "terrible foule" et que l'officier avait menacé de tirer sur quiconque essayerait de monter dans le canot sans sa permission. Deux hommes ont quand même essayé de passer, et l'officier leur a tiré dessus. D'après Daly, l'un d'eux semblait mort tandis que l'autre essayait de ramper sur le pont sans y parvenir... Il y eut ensuite un autre coup de feu, et il vit le corps de l'officier gisant sur le pont. On lui expliqua qu'il s'était suicidé, mais il ne l'a pas vu de ses propres yeux.
- En 1915, Daly a répété cette histoire devant un juge, et prêta serment sur la véracité de ses propos.
- Il continua à tenir le même discours tout au long de sa vie, et à l'occasion d'une commémoration dans le Missouri le 26 avril 2008, sa fille, Mary Daly Joyce, a fait le discours suivant :
L'officier chargé de superviser la mise à l'eau des canots menaça la foule avec son arme. Mon père se retira de peur d'être tué, mais d'autres hommes se précipitèrent en avant et l'officier tira sur deux d'entre eux devant ses yeux. Il y eut une confusion totale parmi la foule, puis mon père a entendu un autre coup de feu. Il ne pouvait pas voir ce qui se passait, mais les gens autour de lui disaient que le même officier s'était tiré une balle dans la tête. Je suis certaine que c'était un geste de désespoir après ce qu'il avait été obligé de faire. Mon père vit ensuite son corps sur le pont. C'était une nuit terrible.
Quelques mots sur le témoignage qui est sans doute l'un des plus crédibles : celui d'Eugene Daly.
Il se trouvait au bon endroit, au bon moment (il a été sauvé sur le canot B ensuite). Daly a raconté son expérience dès son réveil à bord du Carpathia au docteur Blackmarr qui lui prêtait sa cabine. Celui-ci a pris des notes dans son propre carnet, et indique que l'homme a éclaté en sanglots plusieurs fois au cours de son récit.
- Dans une interview publiée le 20 avril, Blackmarr explique que, selon Daly, un officier a tiré sur deux hommes avant de se suicider une minute plus tard.
- Dans une lettre écrite à sa soeur à bord du Carpathia (et publiée dans un journal le 4 mai suivant), Daly écrit qu'il a vu un officier tirer sur deux hommes, puis qu'il a ensuite entendu un autre coup peu après. On lui a dit que l'officier s'était suicidé, et il a vu son corps gisant sur le pont.
- Une version plus détaillée de cette lettre fut publiée le même jour dans un autre journal, et l'on apprend qu'il y avait une "terrible foule" et que l'officier avait menacé de tirer sur quiconque essayerait de monter dans le canot sans sa permission. Deux hommes ont quand même essayé de passer, et l'officier leur a tiré dessus. D'après Daly, l'un d'eux semblait mort tandis que l'autre essayait de ramper sur le pont sans y parvenir... Il y eut ensuite un autre coup de feu, et il vit le corps de l'officier gisant sur le pont. On lui expliqua qu'il s'était suicidé, mais il ne l'a pas vu de ses propres yeux.
- En 1915, Daly a répété cette histoire devant un juge, et prêta serment sur la véracité de ses propos.
- Il continua à tenir le même discours tout au long de sa vie, et à l'occasion d'une commémoration dans le Missouri le 26 avril 2008, sa fille, Mary Daly Joyce, a fait le discours suivant :
L'officier chargé de superviser la mise à l'eau des canots menaça la foule avec son arme. Mon père se retira de peur d'être tué, mais d'autres hommes se précipitèrent en avant et l'officier tira sur deux d'entre eux devant ses yeux. Il y eut une confusion totale parmi la foule, puis mon père a entendu un autre coup de feu. Il ne pouvait pas voir ce qui se passait, mais les gens autour de lui disaient que le même officier s'était tiré une balle dans la tête. Je suis certaine que c'était un geste de désespoir après ce qu'il avait été obligé de faire. Mon père vit ensuite son corps sur le pont. C'était une nuit terrible.
Tiphaine-
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Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Le "suicide" de Murdoch
Le moment dans le film ou il envois la grosse liasse de billet dans la face du bourgeois est asser héroïque.
Kavouraki- Messages : 33
Inscrit le : 19/11/2013
Re: Le "suicide" de Murdoch
Je n'ai jamais cru les assertions de Lightoller sur ce sujet.
Dans son livre, le colonel Gracie dit que le deuxième officier croyait que le radeau A avait sombré avec le navire et que ce fut Gracie qui lui démontra qu'il n'en fut rien. Je doute que Lightoller ait réellement vu Murdoch s'activer au A.
Bride resta jusqu'à presque la fin dans la cabine radio. Il en sortit avec Phillips. Bride monta sur le toit du carré des officiers pour aider au radeau B. Je crois qu'il tomba avec et se retrouva bloqué à l'intérieur du radeau qui s'était retourné dans sa chute. Il n'en sortit qu'en s'éloignant à la nage. Quand put-il voir Murdoch?
Bride dit par ailleurs avoir vu le capitaine sauter à la mer. Mais je me demande s'il n'a pas confondu avec l'officier Lightoller. Si celui-ci rapporta aux sénateurs américains une version de bravoure totale (il n'a pas quitté le navire, c'est le navire qu'il l'a quitté), l'officier expliqua dans son autobiographie avoir sauté à l'eau.
Gracie et Jack Thayer se tenaient du côté tribord. Ni l'un ni l'autre n'ont rapporté avoir été témoin d'un suicide. Il faut néanmoins prendre en compte que le navire, selon Thayer, faisait entendre des grondements avant que l'eau n'envahisse le pont des embarcations (certains ont dit que c'était la vaisselle qui tombait et se cassait - Hugh Woolner expliqua un tel phénomène). Il est certain que le son d'un coup de feu semble différent des grondements. Mais les grondements auraient-ils pu couvrir la détonation d'une arme à feu?
Eugène Daly et George Rheims auraient rapporté dans des correspondances privées avoir vu un officier se suicider. Daly dit avoir entendu un coup de feu, puis avoir vu l'officier étendu sur le pont. Il rapporte néanmoins que l'eau avait déjà commencé à envahir le pont et que la panique régnait autour de lui. Gracie, à ce moment-là, avait commencer à fuir en compagnie de Clinch Smith - bien qu'il semble qu'il ne se trouvait pas bien loin.
Nous savons que Lightoller se tenait à bâbord. Hemming rapporta avoir vu Moody également à bâbord lorsque certains s'activaient à déloger le radeau B. Si suicide il y a eu, c'est certainement entre Murdoch et Wilde.
Admettons un instant que ce fut bien Murdoch - je sais que là beaucoup ne seront pas d'accord avec moi - ce fut certainement parce qu'il fut surpassé par les événements. N'oublions pas qu'il avait malgré lui condamné un nombre considérable de personnes à la mort.
Mais pour rester concret, rien ne permet de dire définitivement qu'il se soit suicidé. On sait par Woolner qu'il tira des coups de feu lors du chargement du radeau C. Mais rien ne permet d'affirmer qu'il pointa son arme vers un quelconque passager avant de la retourner contre lui.
Wilde, par contre, je ne sais pas où il était à ce moment-là.
Dans son livre, le colonel Gracie dit que le deuxième officier croyait que le radeau A avait sombré avec le navire et que ce fut Gracie qui lui démontra qu'il n'en fut rien. Je doute que Lightoller ait réellement vu Murdoch s'activer au A.
Bride resta jusqu'à presque la fin dans la cabine radio. Il en sortit avec Phillips. Bride monta sur le toit du carré des officiers pour aider au radeau B. Je crois qu'il tomba avec et se retrouva bloqué à l'intérieur du radeau qui s'était retourné dans sa chute. Il n'en sortit qu'en s'éloignant à la nage. Quand put-il voir Murdoch?
Bride dit par ailleurs avoir vu le capitaine sauter à la mer. Mais je me demande s'il n'a pas confondu avec l'officier Lightoller. Si celui-ci rapporta aux sénateurs américains une version de bravoure totale (il n'a pas quitté le navire, c'est le navire qu'il l'a quitté), l'officier expliqua dans son autobiographie avoir sauté à l'eau.
Gracie et Jack Thayer se tenaient du côté tribord. Ni l'un ni l'autre n'ont rapporté avoir été témoin d'un suicide. Il faut néanmoins prendre en compte que le navire, selon Thayer, faisait entendre des grondements avant que l'eau n'envahisse le pont des embarcations (certains ont dit que c'était la vaisselle qui tombait et se cassait - Hugh Woolner expliqua un tel phénomène). Il est certain que le son d'un coup de feu semble différent des grondements. Mais les grondements auraient-ils pu couvrir la détonation d'une arme à feu?
Eugène Daly et George Rheims auraient rapporté dans des correspondances privées avoir vu un officier se suicider. Daly dit avoir entendu un coup de feu, puis avoir vu l'officier étendu sur le pont. Il rapporte néanmoins que l'eau avait déjà commencé à envahir le pont et que la panique régnait autour de lui. Gracie, à ce moment-là, avait commencer à fuir en compagnie de Clinch Smith - bien qu'il semble qu'il ne se trouvait pas bien loin.
Nous savons que Lightoller se tenait à bâbord. Hemming rapporta avoir vu Moody également à bâbord lorsque certains s'activaient à déloger le radeau B. Si suicide il y a eu, c'est certainement entre Murdoch et Wilde.
Admettons un instant que ce fut bien Murdoch - je sais que là beaucoup ne seront pas d'accord avec moi - ce fut certainement parce qu'il fut surpassé par les événements. N'oublions pas qu'il avait malgré lui condamné un nombre considérable de personnes à la mort.
Mais pour rester concret, rien ne permet de dire définitivement qu'il se soit suicidé. On sait par Woolner qu'il tira des coups de feu lors du chargement du radeau C. Mais rien ne permet d'affirmer qu'il pointa son arme vers un quelconque passager avant de la retourner contre lui.
Wilde, par contre, je ne sais pas où il était à ce moment-là.
Re: Le "suicide" de Murdoch
Bonsoir a tous
Je ne pence pas que Murdoch c'est suicidé.
Dans les bonus du film Cameron explique q'il lui fallait un bouc émissaire et qu'il avait choisi Murdoch, il s'excusait d'ailleurs pour la famille au passage.
Bon comment expliquer a Cameron que s'était trop tard et que maintenant Murdoch passer pour une haurrible personne au yeux du public au meme titre qu'Ismay qui ne mérite pas non plu le traitement que Cmeron lui fait dans son film.
C'est quand meme incroyable que Cameron choisi a sa guise ceux qui vont porter le chapeau du naufrage alors qu'ils ont fait de leur mieux.
Révoltant
Je ne pence pas que Murdoch c'est suicidé.
Dans les bonus du film Cameron explique q'il lui fallait un bouc émissaire et qu'il avait choisi Murdoch, il s'excusait d'ailleurs pour la famille au passage.
Bon comment expliquer a Cameron que s'était trop tard et que maintenant Murdoch passer pour une haurrible personne au yeux du public au meme titre qu'Ismay qui ne mérite pas non plu le traitement que Cmeron lui fait dans son film.
C'est quand meme incroyable que Cameron choisi a sa guise ceux qui vont porter le chapeau du naufrage alors qu'ils ont fait de leur mieux.
Révoltant
PassionTITANIC<3-
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Localisation : Au pied du grand escalier en attendant Léonardo qui n'arrive toujours pas!
Re: Le "suicide" de Murdoch
PassionTITANIC<3 a écrit:
C'est quand meme incroyable que Cameron choisi a sa guise ceux qui vont porter le chapeau du naufrage alors qu'ils ont fait de leur mieux.
Révoltant
Je trouve quand même que les témoignages apportés par Tiphaine plus haut laisse au minimum le place au doute. Certains témoignages sont certes probablement bidons, mais d'autres sont particulièrement pertinents, comme ceux des passagers qui ont survécu sur la canot A, a coté duquel la scène se serait justement déroulée.
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