L'abris de passerelle et la timonerie
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L'abris de passerelle et la timonerie
L'abris de la passerelle était l'endroit situé tout à l'avant de la passerelle. Elle possédait 9 vitres qui permettait d'avoir une vue très dégagée et était ouverte des 2 côtés sur la promenade des officiers.
Ici sur l'Olympic.
Film de James Cameron.
On y trouvait la roue auxiliaire de gouvernail, qui n'était utilisée qu'à proximité des côtes, quand il faisait très beau et chaud, ainsi qu'à l'entrée et à la sortie des ports, afin que les ordres, nombreux dans ces moments-là, puissent être entendus plus facilement par le timonier que dans la timonerie fermée.
Cette roue était reliée à la barre principale du gouvernail grâce à un dispositif mécanique constitué d'engrenages mais n'avait pas de contrôle direct sur le gouvernail du paquebot.
Il y avait aussi le compas de route, avec un habitacle face à la roue de gouvernail pour permettre au timonier de voir le compas très facilement.
Constitué d'un pied en bois, l'habitacle accueillait au bout le compas magnétique avec un éclairage interne au pétrole pour la nuit.
Le compas indiquait la route suivi par le navire et était régulièrement vérifié par rapport au compas de relèvement (situé sur une plate-forme du pont des embarcations, entre la deuxième et troisième cheminée) et à la position par rapport au soleil et aux étoiles.
Le compas avait été fabriqué à Glasgow en Écosse.
Compas retrouvé dans l'épave.
Le troisième élément important de l'abris de passerelle était l'indicateur d'angle du gouvernail, fixé au plafond à l'avant et au centre, qui donnait la position précise du safran de gouvernail, l'angle obtenu suite au mouvement de la roue. Il était graduée en degrés de part et d'autre d'un zéro central.
Enfin, il y avait les cinq télégraphes ou transmetteurs d'ordre, reliés à la salle des machines ou à la passerelle de manœuvre d'accostage. Voir le sujet : https://titanic.superforum.fr/t508-les-transmetteurs-d-ordre.
En arrière de l'abris de passerelle, on trouvait la timonerie. Couverte et chauffée, celle du Titanic est une innovation en ce début de XXème siècle. Ainsi, même par températures glaciales, le quartier-maître pouvait sans difficulté rester à la barre.
Elle était équipée de 5 fenêtres, qui avaient le même espacement que les 9 fenêtres de l'abris de la passerelle, afin que la vue soit prolongée. Ces 5 fenêtres étaient équipés de store qui étaient baissés en soirée. La timonerie était donc entièrement close et plongée dans le noir complet durant la nuit, et le quartier-maître se fiait uniquement au compas et aux ordres donnés.
Il n'existe malheureusement aucune photo de la timonerie. Représentation pour le jeu Titanic : Honor & Glory.
Il y avait une petite plate-forme qui surélevait le timonier, de sorte qu'il puisse bien voir le compas de route et la proue du navire.
Dans la timonerie, il y avait la roue principale de gouvernail et le télémoteur qui l'accompagnait. Celui-ci transmettait, par pressions hydraulique, le mouvement de la roue au gouvernail.
L'équipement venait d'Edimbourg et était constitué de bronze ainsi qu'en bois d'acajou pour la roue.
Situé juste derrière la roue, le cadran semi-circulaire gradué en degrés sur bâbord et tribord. L'homme de barre tournait la roue quand cela lui était demandé jusqu'à ce que le pointeur atteigne la graduation requise.
10 à 15 secondes étaient nécessaires pour tourner la roue à fond, dans un sens comme dans l'autre, si l'homme de barre était assez fort pour résister à un système de rappel qui avait pour tendance à ramener la roue à sa position de repos.
Comme dans l'abris de passerelle, on trouvait un compas de route ainsi que 4 postes téléphoniques à cornet pour communiquer avec les autres installations, dont le nid-de-pie et la salle des machines.
C'est dans la timonerie que se trouve également l'interrupteur permettant de fermer automatiquement toutes les portes étanches.
La présence d'un panneau indicateur comme ici dans le film de Cameron n'est pas prouvé.
Enfin la timonerie était équipée de tout un tas d'autres installations utiles pour la navigation comme un récepteur de signaux sous-marins permettant d'avertir le navire si celui-ci approchait d'un lieu dangereux, grâce à des boîtiers placés dans la coque sous la ligne de flottaison des deux côtés (voir sujet), mais aussi un indicateur de vitesse, des sextants, un clinomètre pour mesurer des angles, des pendules, chronomètre, thermomètre, baromètre...
Indicateur de signaux sous-marins
Indicateur de vitesse
Sextants
Sources : Le Site du Titanic et Wikipedia.
Joris
Ici sur l'Olympic.
Film de James Cameron.
On y trouvait la roue auxiliaire de gouvernail, qui n'était utilisée qu'à proximité des côtes, quand il faisait très beau et chaud, ainsi qu'à l'entrée et à la sortie des ports, afin que les ordres, nombreux dans ces moments-là, puissent être entendus plus facilement par le timonier que dans la timonerie fermée.
Cette roue était reliée à la barre principale du gouvernail grâce à un dispositif mécanique constitué d'engrenages mais n'avait pas de contrôle direct sur le gouvernail du paquebot.
Il y avait aussi le compas de route, avec un habitacle face à la roue de gouvernail pour permettre au timonier de voir le compas très facilement.
Constitué d'un pied en bois, l'habitacle accueillait au bout le compas magnétique avec un éclairage interne au pétrole pour la nuit.
Le compas indiquait la route suivi par le navire et était régulièrement vérifié par rapport au compas de relèvement (situé sur une plate-forme du pont des embarcations, entre la deuxième et troisième cheminée) et à la position par rapport au soleil et aux étoiles.
Le compas avait été fabriqué à Glasgow en Écosse.
Compas retrouvé dans l'épave.
Le troisième élément important de l'abris de passerelle était l'indicateur d'angle du gouvernail, fixé au plafond à l'avant et au centre, qui donnait la position précise du safran de gouvernail, l'angle obtenu suite au mouvement de la roue. Il était graduée en degrés de part et d'autre d'un zéro central.
Enfin, il y avait les cinq télégraphes ou transmetteurs d'ordre, reliés à la salle des machines ou à la passerelle de manœuvre d'accostage. Voir le sujet : https://titanic.superforum.fr/t508-les-transmetteurs-d-ordre.
En arrière de l'abris de passerelle, on trouvait la timonerie. Couverte et chauffée, celle du Titanic est une innovation en ce début de XXème siècle. Ainsi, même par températures glaciales, le quartier-maître pouvait sans difficulté rester à la barre.
Elle était équipée de 5 fenêtres, qui avaient le même espacement que les 9 fenêtres de l'abris de la passerelle, afin que la vue soit prolongée. Ces 5 fenêtres étaient équipés de store qui étaient baissés en soirée. La timonerie était donc entièrement close et plongée dans le noir complet durant la nuit, et le quartier-maître se fiait uniquement au compas et aux ordres donnés.
Il n'existe malheureusement aucune photo de la timonerie. Représentation pour le jeu Titanic : Honor & Glory.
Il y avait une petite plate-forme qui surélevait le timonier, de sorte qu'il puisse bien voir le compas de route et la proue du navire.
Dans la timonerie, il y avait la roue principale de gouvernail et le télémoteur qui l'accompagnait. Celui-ci transmettait, par pressions hydraulique, le mouvement de la roue au gouvernail.
L'équipement venait d'Edimbourg et était constitué de bronze ainsi qu'en bois d'acajou pour la roue.
Situé juste derrière la roue, le cadran semi-circulaire gradué en degrés sur bâbord et tribord. L'homme de barre tournait la roue quand cela lui était demandé jusqu'à ce que le pointeur atteigne la graduation requise.
10 à 15 secondes étaient nécessaires pour tourner la roue à fond, dans un sens comme dans l'autre, si l'homme de barre était assez fort pour résister à un système de rappel qui avait pour tendance à ramener la roue à sa position de repos.
Comme dans l'abris de passerelle, on trouvait un compas de route ainsi que 4 postes téléphoniques à cornet pour communiquer avec les autres installations, dont le nid-de-pie et la salle des machines.
C'est dans la timonerie que se trouve également l'interrupteur permettant de fermer automatiquement toutes les portes étanches.
La présence d'un panneau indicateur comme ici dans le film de Cameron n'est pas prouvé.
Enfin la timonerie était équipée de tout un tas d'autres installations utiles pour la navigation comme un récepteur de signaux sous-marins permettant d'avertir le navire si celui-ci approchait d'un lieu dangereux, grâce à des boîtiers placés dans la coque sous la ligne de flottaison des deux côtés (voir sujet), mais aussi un indicateur de vitesse, des sextants, un clinomètre pour mesurer des angles, des pendules, chronomètre, thermomètre, baromètre...
Indicateur de signaux sous-marins
Indicateur de vitesse
Sextants
Sources : Le Site du Titanic et Wikipedia.
Joris
_________________
Le Titanic coulait il y a cent douze ans le 15 avril 1912. Une catastrophe maritime que rien
ne laissait prévoir et qui coûta la vie à plus de 1500 personnes.
Une pensée pour toutes les victimes de cet événement tragique qui a eu lieu il y a un siècle
et n'oublions jamais...
Joris-
Age : 32
Messages : 17698
Inscrit le : 23/02/2007
Localisation : Moselle (57)
Re: L'abris de passerelle et la timonerie
Merci pour ce bel article plein d'informations :)
Melley-
Age : 31
Messages : 398
Inscrit le : 24/04/2022
Localisation : Alsace
Re: L'abris de passerelle et la timonerie
Merci pour ce topic Joris
Y a beaucoup plus d'éléments qu'on ne le croit dans ces deux endroits vu tout les objets maritimes
Y a beaucoup plus d'éléments qu'on ne le croit dans ces deux endroits vu tout les objets maritimes
Santiago- Messages : 320
Inscrit le : 03/01/2018
Localisation : Bureau d'études du chantier
Re: L'abris de passerelle et la timonerie
Oui, il y avait beaucoup d'instruments. Les officiers avaient de solides connaissances permettant d'utiliser tout cela.
Dans l'épave, l'ensemble de la passerelle, dont ces deux endroits, a été détruit, à cause de la chute de la première cheminée, du mât avant dans l'épave et de la pression lors de la descente mais de nombreux éléments de ces endroits étaient encore en place et visibles lors des expéditions, comme le télémoteur de la timonerie :
Ainsi que le moyeu en bronze de la roue principale avec encore 3 morceaux de rayon, remonté en l'an 2000 :
Sans oublier les télégraphes, le support de la roue auxiliaire remontés et bien d'autres objets remontés.
Joris
Dans l'épave, l'ensemble de la passerelle, dont ces deux endroits, a été détruit, à cause de la chute de la première cheminée, du mât avant dans l'épave et de la pression lors de la descente mais de nombreux éléments de ces endroits étaient encore en place et visibles lors des expéditions, comme le télémoteur de la timonerie :
Ainsi que le moyeu en bronze de la roue principale avec encore 3 morceaux de rayon, remonté en l'an 2000 :
Sans oublier les télégraphes, le support de la roue auxiliaire remontés et bien d'autres objets remontés.
Joris
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Le Titanic coulait il y a cent douze ans le 15 avril 1912. Une catastrophe maritime que rien
ne laissait prévoir et qui coûta la vie à plus de 1500 personnes.
Une pensée pour toutes les victimes de cet événement tragique qui a eu lieu il y a un siècle
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Joris-
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