Les chances de survie dans les canots pliables A et B

On pourrait ajouter qu'à ma connaissance, parmi les gens qui se sont trouvés à un moment à l'eau avant d'être repêchés, que ce soit par le canot 14, le 4, ou le D (je ne sais plus s'il y en a eu d'autres ?), il me semble qu'on ne trouve que des hommes. Là aussi, certainement parce que, physiquement et socialement, ils étaient sûrement mieux "formés" à cela.

Ceci étant, un autre facteur est aussi que les femmes avaient eu beaucoup plus de chances d'embarquer dans les canots avant, et qu'elles n'étaient peut-être pas si nombreuses à être à portée de ces canots quand il a été possible de s'y réfugier.

Figure-toi que je me suis fais la même réflexion au sujet des survivants repêchés de l'eau. Je viens de regarder un peu plus en détails les chiffres sur le site d'Alain (je ne sais pas s'il est à jour, mais cela doit certainement rester cohérent). Je ne sais pas pourquoi, j'étais partie dans l'idée qu'il y avait une proportion équivalente d'hommes et de femmes à bord, or, ces messieurs étaient en réalité presque quatre fois plus nombreux - avec un équipage presque exclusivement masculin. Alors effectivement, avec une centaine de femmes encore présente à bord au moment du plongeon final, il est logique de ne pas les retrouver sur les derniers canots.
Il faudrait vérifier aussi parmi les femmes victimes combien voyageaient avec mari et enfants, et qui n'ont pas souhaité abandonner les leurs (je pense notamment à des grandes familles comme les Goodwin, les Sage...). Mais c'est un autre sujet !

J'ai fait depuis quelques recherches, et même si pour l'instant je suis loin de pouvoir conclure sur la situation de toutes les femmes (en première et 2e classe, c'est kif kif entre femmes mariées et célibataires, mais le nombre de victimes est très réduit de toute façon), pour la troisième classe, je peux confirmer que les enfants victimes font quasiment toujours partie d'une grande fratrie qui a intégralement péri ou presque, avec les parents. Il faudra encore que je détaille plus précisément du côté des femmes voyageant seul, mais mon impression est qu'elles avaient beaucoup plus de chances de survie, de même que les enfants de familles peu nombreuses. Et pour cause : il est plus facile de trouver une ou deux places dans un canot que six ou sept !

Oui tu as raison Antoine. Merci pour les précisions.