Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
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Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Le Loch Urr fends l'écume. Dans quelques jours ils seront à Liverpool, si Dieu le veut ! "Et pourvu qu'il le veuille", pense le capitaine Samuel Murdoch, car le voilà père d'un quatrième enfant. C'est un garçon né à la fin février et qu'ils ont choisi d'appeler William ; William McMaster, comme le grand-père maternel de Jeannie. "Oui, pourvu qu'il m'accorde la chance de rentrer sain et sauf", songe à nouveau Samuel dans sa cabine sans parvenir à trouver le sommeil. Qu'adviendrait-il de Jeannie, seule avec quatre jeunes enfants, s'il venait à disparaître en mer ?
Photographies de Samuel et Jeannie Murdoch - Source : Avel Keltia
Heureusement, Samuel est bon marin et ne se laisse pas si facilement surprendre par la mer ; aussi arrive-t-il à bon port sur le Loch Urr, dont on vient justement de lui confier le commandement. Élégant trois-mâts de la marine marchande lancé en 1871, ce navire porte le nom d'un lac de la région de Dumfries et Galloway.
C'est ici, sur une rive du Loch, que la rivière Urr prends son indépendance et s’éclipse en petit court d'eau à travers les terres. Discrète à ses débuts, serpentant lentement sur plusieurs kilomètres à l’écart des hommes, la Urr creuse ainsi patiemment son lit sans se soucier du reste du monde, jusqu'à ce que survienne le premier pont. C'est son baptême avec la civilisation ! Toutefois l’entrevue est brève ; route et rivière poursuivent chacune leurs chemins sans s’attarder. Petit à petit, la Urr gagne en confiance et ne craint plus de prendre davantage de place. Bien vite, d’autres ponts se succèdent, et elle croise même un village qui porte son nom : Haugh of Urr.
Quelques berges plus loin, voici que se présente Dalbeattie. La Urr y est rejoint par la petite rivière Burn, et leurs eaux forment à elles deux le port de la ville de granite. Dès 1848, il peut accueillir une petite vingtaine de navires de commerce ; essentiellement des sloops et des goélettes. William se trouve là aussi. Il a 7 ans, peut-être 8, et si tôt qu'une occasion se présente il accourt avec ses cousins pour admirer les bateaux. Le nom de la rivière Urr sonne familièrement à ses oreilles, l'associant au navire que son père commande depuis sa naissance et dont il connait les récits de voyages par cœur. Rien ne lui fait plus plaisir que de recevoir la permission d'embarquer à bord d'une des goélettes qui mettent cap sur l'estuaire Urr.
Photographie du port de Dalbeattie, vers 1900 - Source : Dalbeattie Museum, la rivière Urr et ses marins
Tandis qu'il se prend à rêver d'océans lointains, la Urr emporte les bateaux de Dalbeattie. Pourtant elle n’est pas encore assez large et ses eaux sont trop peu profondes pour qu'ils puissent y naviguer par leurs propres moyens. La pratique du halage est alors de mise, et ce sont les chevaux Clydesdale qui tirent les goélettes depuis les berges - Le peintre paysagiste David Farquharson peignit ainsi, en 1886, une huile sur toile où l'on voit un navire quittant Dalbeattie halé par des chevaux de trait : ici- source.
Arrivé au port de Palnackie, William retrouve un cousin qui porte le même prénom que lui. Il est encore loin le champ de glace qui viendra les séparer. Pour le moment, ils ont encore l'âge de jouer innocemment aux capitaines pendant que leurs aînés lèvent l'ancre en direction de Kippford.
Des navires à Palnackie, vers 1900 - Source : Old Kirkcudbright, cartes postales de Palnackie
La rivière ressemble plutôt à un fleuve à présent qu’elle a atteint sa maturité. Elle est si tortueuse et si imprévisible qu’il faut tout le professionnalisme des marins pour manœuvrer les navires. Nul doute que William et ses cousins reçurent ici leurs premières leçons de navigation. Sur cette partie de la Urr, croiser des navires échoués est malheureusement une chose dont plus personne ne s'étonne. Alors parfois les chevaux de halage viennent une nouvelle fois en aide aux équipages en détresse, et tant pis pour la fierté !
Lorsqu'enfin ils parviennent aux petites maisons de Kippford construites sur la rive, la Urr se métamorphose en estuaire. Son eau douce vient se mêler à l’eau salée que la mer emporte avec les marées, et la rencontre de ces puissants courants rend la navigation plus délicate encore. Désormais la Urr n’a plus grand-chose à voir avec l’innocent ruisseau qu'elle était à sa naissance. Sournoise, nombreux sont les équipages qui se laissent abuser par son apparence trompeuse qui dissimule à leurs yeux les récifs ou bancs de sable.
Une goélette sur la plage de Kippford - Source : Old Kirkcudbright, article de Samuel Murdoch Crosbie (plus de détails sur cet homme ici).
Après avoir déposé les enfants sur la jetée du village, qui est, notons-le au passage, un endroit parfait pour apprendre à nager, la Urr poursuit sa route avec détermination en quête de son but ultime. William reste en arrière, le temps n’est pas encore venu… Il a rejoint son cousin, James Cumming, dont le père est charpentier au chantier naval de Kippford. Tout le village est au rendez-vous lorsqu'un nouveau bateau est mis à l’eau. L’école donne même un jour de congé aux enfants pour qu’ils puissent également assister au spectacle ; et le maître d'école aussi, par la même occasion.
Un navire sur la cale du chantier naval des Cumming, à Kippford - Source : Old Kirkcudbright, article de Samuel Murdoch Crosbie
La Urr veut bien se charger de soulever ces nouveau-nés sur son dos, mais c'est avec impatience qu'elle s'éloigne et dépasse la plage de Rockliffe où les multitudes de récifs empêchent les grands navires d'approcher. Nul coup d'oeil en arrière lorsqu'elle se jette enfin dans la mer sans plus d'hésitation. La Urr a pris le large ! Qui sait si elle croisera le Loch Urr au détour de la houle ?
C’est tout à la fois le début et la fin du voyage qui commence ; et la nuit, en plein Atlantique nord, elle est alors bien loin la rivière de l'enfance.
------------
Des générations de Murdoch ont grandit sur les bords des eaux de la Urr. C'est ici qu'ils ont connu leurs toutes premières navigations, et la plupart ont vite été attiré par le grand et mystérieux océan qui s’étendait par-delà l’estuaire. Les petites histoires qui vont suivre content leurs diverses expériences en mer, heureuses ou malheureuses, drôles et parfois incroyables, comme seules peuvent l'être les histoires de marins. Sans doute parce qu'elles ont cette petite touche de sel en plus qui fait toute la différence.
Deux ou trois mots pour terminer sur le Loch Urr :
William a 8 ans lorsque son père quitte ce navire, mais il demeure néanmoins dans la famille puisque son nouveau commandant n'est autre que son oncle John Murdoch (le plus jeune frère de Samuel). Celui-ci apprend d’ailleurs à son neveu comment réaliser des maquettes de bateaux, et le modèle qu’ils choisissent est bien entendu le Loch Urr. Il en demeure une au musée de Stanraer, attribuée à John ou à William selon les sources. D'autres détails ici : Le Loch Urr
[color=#996666]La rivière Urr, ici prise en provenance de Dalbeattie avec le village de Palnackie sur la droite et Kippford que l'on devine dans le fond à l'entrée de l'estuaire.[size=9]
Source : Wikimedia Commons, photo prise en 1988 par Eric Thorburn.
Photographies de Samuel et Jeannie Murdoch - Source : Avel Keltia
Heureusement, Samuel est bon marin et ne se laisse pas si facilement surprendre par la mer ; aussi arrive-t-il à bon port sur le Loch Urr, dont on vient justement de lui confier le commandement. Élégant trois-mâts de la marine marchande lancé en 1871, ce navire porte le nom d'un lac de la région de Dumfries et Galloway.
C'est ici, sur une rive du Loch, que la rivière Urr prends son indépendance et s’éclipse en petit court d'eau à travers les terres. Discrète à ses débuts, serpentant lentement sur plusieurs kilomètres à l’écart des hommes, la Urr creuse ainsi patiemment son lit sans se soucier du reste du monde, jusqu'à ce que survienne le premier pont. C'est son baptême avec la civilisation ! Toutefois l’entrevue est brève ; route et rivière poursuivent chacune leurs chemins sans s’attarder. Petit à petit, la Urr gagne en confiance et ne craint plus de prendre davantage de place. Bien vite, d’autres ponts se succèdent, et elle croise même un village qui porte son nom : Haugh of Urr.
Quelques berges plus loin, voici que se présente Dalbeattie. La Urr y est rejoint par la petite rivière Burn, et leurs eaux forment à elles deux le port de la ville de granite. Dès 1848, il peut accueillir une petite vingtaine de navires de commerce ; essentiellement des sloops et des goélettes. William se trouve là aussi. Il a 7 ans, peut-être 8, et si tôt qu'une occasion se présente il accourt avec ses cousins pour admirer les bateaux. Le nom de la rivière Urr sonne familièrement à ses oreilles, l'associant au navire que son père commande depuis sa naissance et dont il connait les récits de voyages par cœur. Rien ne lui fait plus plaisir que de recevoir la permission d'embarquer à bord d'une des goélettes qui mettent cap sur l'estuaire Urr.
Photographie du port de Dalbeattie, vers 1900 - Source : Dalbeattie Museum, la rivière Urr et ses marins
Tandis qu'il se prend à rêver d'océans lointains, la Urr emporte les bateaux de Dalbeattie. Pourtant elle n’est pas encore assez large et ses eaux sont trop peu profondes pour qu'ils puissent y naviguer par leurs propres moyens. La pratique du halage est alors de mise, et ce sont les chevaux Clydesdale qui tirent les goélettes depuis les berges - Le peintre paysagiste David Farquharson peignit ainsi, en 1886, une huile sur toile où l'on voit un navire quittant Dalbeattie halé par des chevaux de trait : ici- source.
Arrivé au port de Palnackie, William retrouve un cousin qui porte le même prénom que lui. Il est encore loin le champ de glace qui viendra les séparer. Pour le moment, ils ont encore l'âge de jouer innocemment aux capitaines pendant que leurs aînés lèvent l'ancre en direction de Kippford.
Des navires à Palnackie, vers 1900 - Source : Old Kirkcudbright, cartes postales de Palnackie
La rivière ressemble plutôt à un fleuve à présent qu’elle a atteint sa maturité. Elle est si tortueuse et si imprévisible qu’il faut tout le professionnalisme des marins pour manœuvrer les navires. Nul doute que William et ses cousins reçurent ici leurs premières leçons de navigation. Sur cette partie de la Urr, croiser des navires échoués est malheureusement une chose dont plus personne ne s'étonne. Alors parfois les chevaux de halage viennent une nouvelle fois en aide aux équipages en détresse, et tant pis pour la fierté !
Lorsqu'enfin ils parviennent aux petites maisons de Kippford construites sur la rive, la Urr se métamorphose en estuaire. Son eau douce vient se mêler à l’eau salée que la mer emporte avec les marées, et la rencontre de ces puissants courants rend la navigation plus délicate encore. Désormais la Urr n’a plus grand-chose à voir avec l’innocent ruisseau qu'elle était à sa naissance. Sournoise, nombreux sont les équipages qui se laissent abuser par son apparence trompeuse qui dissimule à leurs yeux les récifs ou bancs de sable.
Une goélette sur la plage de Kippford - Source : Old Kirkcudbright, article de Samuel Murdoch Crosbie (plus de détails sur cet homme ici).
Après avoir déposé les enfants sur la jetée du village, qui est, notons-le au passage, un endroit parfait pour apprendre à nager, la Urr poursuit sa route avec détermination en quête de son but ultime. William reste en arrière, le temps n’est pas encore venu… Il a rejoint son cousin, James Cumming, dont le père est charpentier au chantier naval de Kippford. Tout le village est au rendez-vous lorsqu'un nouveau bateau est mis à l’eau. L’école donne même un jour de congé aux enfants pour qu’ils puissent également assister au spectacle ; et le maître d'école aussi, par la même occasion.
Un navire sur la cale du chantier naval des Cumming, à Kippford - Source : Old Kirkcudbright, article de Samuel Murdoch Crosbie
La Urr veut bien se charger de soulever ces nouveau-nés sur son dos, mais c'est avec impatience qu'elle s'éloigne et dépasse la plage de Rockliffe où les multitudes de récifs empêchent les grands navires d'approcher. Nul coup d'oeil en arrière lorsqu'elle se jette enfin dans la mer sans plus d'hésitation. La Urr a pris le large ! Qui sait si elle croisera le Loch Urr au détour de la houle ?
C’est tout à la fois le début et la fin du voyage qui commence ; et la nuit, en plein Atlantique nord, elle est alors bien loin la rivière de l'enfance.
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Des générations de Murdoch ont grandit sur les bords des eaux de la Urr. C'est ici qu'ils ont connu leurs toutes premières navigations, et la plupart ont vite été attiré par le grand et mystérieux océan qui s’étendait par-delà l’estuaire. Les petites histoires qui vont suivre content leurs diverses expériences en mer, heureuses ou malheureuses, drôles et parfois incroyables, comme seules peuvent l'être les histoires de marins. Sans doute parce qu'elles ont cette petite touche de sel en plus qui fait toute la différence.
Deux ou trois mots pour terminer sur le Loch Urr :
William a 8 ans lorsque son père quitte ce navire, mais il demeure néanmoins dans la famille puisque son nouveau commandant n'est autre que son oncle John Murdoch (le plus jeune frère de Samuel). Celui-ci apprend d’ailleurs à son neveu comment réaliser des maquettes de bateaux, et le modèle qu’ils choisissent est bien entendu le Loch Urr. Il en demeure une au musée de Stanraer, attribuée à John ou à William selon les sources. D'autres détails ici : Le Loch Urr
[color=#996666]La rivière Urr, ici prise en provenance de Dalbeattie avec le village de Palnackie sur la droite et Kippford que l'on devine dans le fond à l'entrée de l'estuaire.[size=9]
Source : Wikimedia Commons, photo prise en 1988 par Eric Thorburn.
Dernière édition par Tiphaine le Jeu 19 Sep 2013 - 23:20, édité 5 fois
Tiphaine-
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Charles Donaldson Murdoch
Lien de parenté avec William : grand-oncle
Né en mars 1829 dans un petit cottage à toit de chaume non loin de Kippford, Charles est le onzième et dernier enfant du cordonnier Samuel Lowdon Murdoch. Plutôt que de s’initier au métier de son père, il prend exemple sur quatre de ses frères qui ont suivi la voie de leur oncle, Alexander, capitaine au long-cours.
Il se marie avec Agnes Armstrong, laquelle met au monde leur premier enfant, George, en août 1860. Charles l’a-t-il connu ? Rien n’est moins sûr... Les voyages en mer sont longs et s’étendent souvent sur quatre ou cinq mois le temps de faire un aller-retour. Or, en novembre de cette même année, Charles se trouve en Inde, d’où il s’apprête justement à repartir pour l’Angleterre. Son navire, l’Irongray, quitte Matauzas le 24 du mois et l’on en entend plus jamais parler ! Disparu corps et biens sans laisser une seule trace. Les conditions du naufrage de l’Irongray restent inconnues, bien que l'on suppose alors à l’époque qu’il ait été pris dans un cyclone.
Sur les bords de la Urr , cette nouvelle est un véritable coup dur. La famille porte déjà le deuil d'Andrew, l'un de ses frères, mort quelques mois plus tôt d'une crise cardiaque alors qu'il tenait la barre de son navire ; mais Charles est le premier à véritablement disparaître en mer… Une imposante tombe est alors érigée en sa mémoire dans le cimetière de Dalbeattie, elle coûta probablement une petite fortune à ses frères et sœurs qui lui survécurent. Ainsi, il y avait encore Ebenezer, Alexander et James (en photo sur mon avatar), eux-mêmes capitaines, ainsi que John et Samuel qui avaient opté pour le métier de cordonnier, puis Grizzel, Jane et Margaret.
Il parait que la tombe de Charles est encore aujourd'hui la première que l’on aperçoit dans le cimetière de Dalbeattie tant elle est grande.
Le petit George Murdoch grandit donc sans père, puis sans mère à partir de l’âge de quatre ans. Orphelin, il fut recueilli par sa grand-mère Jane Murdoch (née Young, dont on a déjà parlé dans ce topic). Treize ans plus tard, George décide d’aller explorer le monde en signant parmi l’équipage d’un navire. Il est alors loin de se douter qu’il ira habiter loin, très loin, de la rivière Urr, et que ses descendants métisses viendront pour la première fois se recueillir sur la tombe de Charles en 2012…
C'est une autre histoire.
Lien de parenté avec William : grand-oncle
Né en mars 1829 dans un petit cottage à toit de chaume non loin de Kippford, Charles est le onzième et dernier enfant du cordonnier Samuel Lowdon Murdoch. Plutôt que de s’initier au métier de son père, il prend exemple sur quatre de ses frères qui ont suivi la voie de leur oncle, Alexander, capitaine au long-cours.
Il se marie avec Agnes Armstrong, laquelle met au monde leur premier enfant, George, en août 1860. Charles l’a-t-il connu ? Rien n’est moins sûr... Les voyages en mer sont longs et s’étendent souvent sur quatre ou cinq mois le temps de faire un aller-retour. Or, en novembre de cette même année, Charles se trouve en Inde, d’où il s’apprête justement à repartir pour l’Angleterre. Son navire, l’Irongray, quitte Matauzas le 24 du mois et l’on en entend plus jamais parler ! Disparu corps et biens sans laisser une seule trace. Les conditions du naufrage de l’Irongray restent inconnues, bien que l'on suppose alors à l’époque qu’il ait été pris dans un cyclone.
Sur les bords de la Urr , cette nouvelle est un véritable coup dur. La famille porte déjà le deuil d'Andrew, l'un de ses frères, mort quelques mois plus tôt d'une crise cardiaque alors qu'il tenait la barre de son navire ; mais Charles est le premier à véritablement disparaître en mer… Une imposante tombe est alors érigée en sa mémoire dans le cimetière de Dalbeattie, elle coûta probablement une petite fortune à ses frères et sœurs qui lui survécurent. Ainsi, il y avait encore Ebenezer, Alexander et James (en photo sur mon avatar), eux-mêmes capitaines, ainsi que John et Samuel qui avaient opté pour le métier de cordonnier, puis Grizzel, Jane et Margaret.
Il parait que la tombe de Charles est encore aujourd'hui la première que l’on aperçoit dans le cimetière de Dalbeattie tant elle est grande.
Le petit George Murdoch grandit donc sans père, puis sans mère à partir de l’âge de quatre ans. Orphelin, il fut recueilli par sa grand-mère Jane Murdoch (née Young, dont on a déjà parlé dans ce topic). Treize ans plus tard, George décide d’aller explorer le monde en signant parmi l’équipage d’un navire. Il est alors loin de se douter qu’il ira habiter loin, très loin, de la rivière Urr, et que ses descendants métisses viendront pour la première fois se recueillir sur la tombe de Charles en 2012…
C'est une autre histoire.
Dernière édition par Tiphaine le Jeu 19 Sep 2013 - 22:43, édité 3 fois
Tiphaine-
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Sacrée famille quand même... Quand on a pas de chance...
Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
La dernière photo de la rivière Urr est de toute beauté. Je comprend tous ces petits garçons qui voulaient devenir marins en voyant ces navires qui partaient au loin. L'appel de la mer était plus fort que tout.
Je suis un peu perdue, William avait une grande famille. Qui est Charles Donaldson pour lui ?
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"Que le plaisir qu'elle procure éteigne mon corps et le feu de mon âme à tout jamais"
Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Sha're a écrit:Je suis un peu perdue, William avait une grande famille. Qui est Charles Donaldson pour lui ?
Exact, tu fais bien de me le faire remarquer. Je voulais indiquer son lien avec William et j'ai oublié (édité dans le précédent message).
Charles Donaldson est son grand-oncle, l'un des frères de son grand-père paternel, James (mon avatar). Je te renvoie au premier arbre généalogique de cette page, sur lequel tu verras peut-être mieux :http://avelkeltia.illustrateur.org/family-tree/
Tiphaine-
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Merci Tiphaine.
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
George McGhie Murdoch
Lien de parenté avec William : Cousin au second degré – cousin germain de son père.
George est né en août 1860 à Plymouth, port d’Angleterre où sa mère attendait le retour de son mari ; en vain. Elle meurt à son tour en 1864, et le petit garçon est recueillit par sa grand-mère, Jane Murdoch. Il rejoint donc à son tour les bords de la rivière Urr où le père qu’il n’a pas connu a lui-même passé sa jeunesse. En 1877, il quitte sa grand-mère - qui n’a plus que deux ans à vivre - pour s'engager à bord d'un navire qui mets les voiles vers Nouvelle-Zélande. De là, il part ensuite pour l'Amérique sur un autre bateau, mais pendant le voyage retour, George assiste involontairement au meurtre d’un membre d’équipage par le capitaine…
Comme il devient de fait un témoin gênant, ce dernier laisse alors le choix à George de mourir à son tour ou d’être abandonné sur une quelque part. Sa décision est vite prise, et le voilà seul sur une des îles de l’archipel Gilbert, aujourd’hui appelé Kiribati.
La situation aurait pu tourner au désastre si George n'avait pas en quelque sorte été adopté par un certain monsieur Corrie. Celui-ci lui apprend le métier de comptable et de magasinier, et une dizaine d'années plus tard, George s'en va au Guatemala où il se marie avec une dénommée Takeiti. Le couple a deux enfants, avant que Takeiti ne meure prématurément :
• Agnes Donaldson Murdoch, née en 1886.
• Charles Lono Murdoch, né en 1892.
On remarque que George a rendu hommage à ses parents dans le choix des prénoms, et plus particulièrement à son père.
Après la mort de sa femme, il retourne aux îles Gilbert. Ayant, semble t-il, définitivement délaissé la mer, il devient un commerçant accompli et haut fonctionnaire du gouvernement.
Fin 1910, George se remarie avec une jeune femme du nom de Meme Randolph ; son père était un capitaine britannique, et sa mère, Temoa, une Gilbertine (Gilbertin(e) : nom toujours donné aux insulaires des îles Kiribati de nos jours). Tout deux disparurent dans un naufrage avec leur deuxième enfant alors que Meme était encore toue jeune. Elle fut adoptée par une famille Gilbertine, et n’a qu’une vingtaine d’année lorsqu’elle épouse George qui a trente ans de plus qu’elle. Le couple donne naissance à huit enfants :
• Dolorus Caroline Murdoch.
• John Amstrong Murdoch, dit « Jack ».
• Frederick David Murdoch.
• Ellen Jane Murdoch, née en 1917.
• George Randolph Murdoch.
• James Samuel Murdoch.
• Sarah Grace Murdoch.
• Alexander Murdoch, fut le dernier survivant des enfants de George. Il vivait encore en 2005, à plus de 90 ans.
Bien que portant des noms britanniques, les enfants furent élevés dans la culture traditionnelle des îles et parlaient couramment le gilbertin local.
George mourut de sa belle mort en 1936 à l'âge de 76 ans, et Meme le suivit dans la tombe trente ans plus tard.
L'an dernier, alors que je parlais de cette histoire avec une membre de la famille Murdoch, elle reçue quelques jours après un email de l’arrière-petite-fille de George McGhie Murdoch, qui ne lui avait pas écrit depuis des années. Une bien belle coïncidence. Cette dernière se rendit pour la seconde fois à Dalbeattie pendant l’été 2012 avec sa sœur qui habite les îles Fidji. J’ai reçu les photos de leur visite sur la tombe de Charles Donaldson Murdoch – leur arrière-arrière-grand-père - dans le cimetière de Dalbeattie, et il est amusant de voir ces deux jeunes femmes polynésiennes rendre hommage à leur ancêtre écossais. Comme l’une d’elles écrivit : « Charles serait tellement surpris de voir jusqu'où sa généalogie s’est propagé, et comment elle est devenue multi-culturelle, à partir d’un fils unique ! ». D'autant qu'elle-même était alors enceinte.
Bien entendu, je ne peux pas me permettre de diffuser ces photos personnelles ici, mais peut-être qu’un jour, avec un projet qui m’est venu à l’esprit hier soir, je pourrais vous faire partager les images des descendantes de Charles et de George.
L’histoire de George peut être en partie lue dans le livre A Pattern of Islands, écrit par Arthur Grimble en 1952.
Lien de parenté avec William : Cousin au second degré – cousin germain de son père.
George est né en août 1860 à Plymouth, port d’Angleterre où sa mère attendait le retour de son mari ; en vain. Elle meurt à son tour en 1864, et le petit garçon est recueillit par sa grand-mère, Jane Murdoch. Il rejoint donc à son tour les bords de la rivière Urr où le père qu’il n’a pas connu a lui-même passé sa jeunesse. En 1877, il quitte sa grand-mère - qui n’a plus que deux ans à vivre - pour s'engager à bord d'un navire qui mets les voiles vers Nouvelle-Zélande. De là, il part ensuite pour l'Amérique sur un autre bateau, mais pendant le voyage retour, George assiste involontairement au meurtre d’un membre d’équipage par le capitaine…
Comme il devient de fait un témoin gênant, ce dernier laisse alors le choix à George de mourir à son tour ou d’être abandonné sur une quelque part. Sa décision est vite prise, et le voilà seul sur une des îles de l’archipel Gilbert, aujourd’hui appelé Kiribati.
La situation aurait pu tourner au désastre si George n'avait pas en quelque sorte été adopté par un certain monsieur Corrie. Celui-ci lui apprend le métier de comptable et de magasinier, et une dizaine d'années plus tard, George s'en va au Guatemala où il se marie avec une dénommée Takeiti. Le couple a deux enfants, avant que Takeiti ne meure prématurément :
• Agnes Donaldson Murdoch, née en 1886.
• Charles Lono Murdoch, né en 1892.
On remarque que George a rendu hommage à ses parents dans le choix des prénoms, et plus particulièrement à son père.
Après la mort de sa femme, il retourne aux îles Gilbert. Ayant, semble t-il, définitivement délaissé la mer, il devient un commerçant accompli et haut fonctionnaire du gouvernement.
Fin 1910, George se remarie avec une jeune femme du nom de Meme Randolph ; son père était un capitaine britannique, et sa mère, Temoa, une Gilbertine (Gilbertin(e) : nom toujours donné aux insulaires des îles Kiribati de nos jours). Tout deux disparurent dans un naufrage avec leur deuxième enfant alors que Meme était encore toue jeune. Elle fut adoptée par une famille Gilbertine, et n’a qu’une vingtaine d’année lorsqu’elle épouse George qui a trente ans de plus qu’elle. Le couple donne naissance à huit enfants :
• Dolorus Caroline Murdoch.
• John Amstrong Murdoch, dit « Jack ».
• Frederick David Murdoch.
• Ellen Jane Murdoch, née en 1917.
• George Randolph Murdoch.
• James Samuel Murdoch.
• Sarah Grace Murdoch.
• Alexander Murdoch, fut le dernier survivant des enfants de George. Il vivait encore en 2005, à plus de 90 ans.
Bien que portant des noms britanniques, les enfants furent élevés dans la culture traditionnelle des îles et parlaient couramment le gilbertin local.
George mourut de sa belle mort en 1936 à l'âge de 76 ans, et Meme le suivit dans la tombe trente ans plus tard.
L'an dernier, alors que je parlais de cette histoire avec une membre de la famille Murdoch, elle reçue quelques jours après un email de l’arrière-petite-fille de George McGhie Murdoch, qui ne lui avait pas écrit depuis des années. Une bien belle coïncidence. Cette dernière se rendit pour la seconde fois à Dalbeattie pendant l’été 2012 avec sa sœur qui habite les îles Fidji. J’ai reçu les photos de leur visite sur la tombe de Charles Donaldson Murdoch – leur arrière-arrière-grand-père - dans le cimetière de Dalbeattie, et il est amusant de voir ces deux jeunes femmes polynésiennes rendre hommage à leur ancêtre écossais. Comme l’une d’elles écrivit : « Charles serait tellement surpris de voir jusqu'où sa généalogie s’est propagé, et comment elle est devenue multi-culturelle, à partir d’un fils unique ! ». D'autant qu'elle-même était alors enceinte.
Bien entendu, je ne peux pas me permettre de diffuser ces photos personnelles ici, mais peut-être qu’un jour, avec un projet qui m’est venu à l’esprit hier soir, je pourrais vous faire partager les images des descendantes de Charles et de George.
L’histoire de George peut être en partie lue dans le livre A Pattern of Islands, écrit par Arthur Grimble en 1952.
Dernière édition par Tiphaine le Jeu 19 Sep 2013 - 22:39, édité 2 fois
Tiphaine-
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
On pourrait faire un film de son histoire incroyable. Après toutes ces douloureuses épreuves, il a réussi à avancer et à construire une belle vie pour lui et ses proches.
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
James Murdoch
Lien de parenté avec William : cousin
James Murdoch est né à Dalbeattie en 1876. On peut penser que cet heureux événement apporta un peu de réconfort à la famille qui portait encore le deuil d'Andrew, son frère aîné, mort quelques mois plus tôt de la diphtérie à l'âge de cinq ans.
Avec ses deux autres frères, John et Alexander, il fréquenta la même école que son cousin William Murdoch. Comme lui, son père était capitaine au long cours et s'absentait de la maison familiale durant de long mois. Il est facile alors d'imaginer que les garçons se rendaient ensemble sur le port pour regarder passer les bateaux.
John, le plus âgé car né en 1872, fut le premier à partir en mer. Ce fut ensuite au tour de William de quitter Dalbeattie en 1888, puis à celui de James, deux ans plus tard, qui rejoignit son père à Liverpool pour son voyage initiatique à bord du Mayfield. Le navire, qui avait une cargaison de sel à livrer à Galway, fut pris dans une tempête pendant la traversée et, du haut de ses onze ans, James se souvint avoir été horiblement malade.
Néanmoins, c'est le voyage suivant qu'il garda tout particulièrement en mémoire.
Cette fois-ci, la mission du Mayfield consistait à transporter un nouveau chargement de sel de Runcorn, en Angleterre, à Reykjavik en Islande. L'équipage passa deux jours dans le port à tout préparer, tandis que trois autres navires en partance pour la même destination étaient amarrés à côté : Le Magie Lou, le Sunbeam et le Guiding Star.
Ils levèrent l'ancre tous les quatre en même temps, prêt à faire la course jusqu'à Reykjavik.
Dès le départ, le Mayfield fut pris de vitesse et se retrouva en dernière position. Ses concurrents étaient encore en vue le lendemain tandis qu'il filait au large des Highlands, mais le temps se dégrada soudainement au niveau de la pointe de Lewis et la visibilité devint nulle. La tempête dura trois jours et trois nuits, sans que l'équipage sache ce qu'il en était de leur position dans la course. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à Reykjavik après neuf jours de traversée, le pilote du port qui vint à leur rencontre leur appris qu'aucun autres navires britanniques n'étaient encore arrivés.
Entendant cela, le père de James fit aussitôt célébrer la victoire et chaque homme de son équipage reçu un verre de whisky ; à l'exception de son fils qu'il considérait comme étant encore trop jeune pour boire. James se consola en constatant que le fils du pilote n'avait pas non plus eut droit à sa part.
Ce n'est que quatre jours plus tard que le Magie Lou arriva au port, sans ses bastingages ! Ils n'avaient visiblement pas résisté à la tempête. De son côté, le Sunbeam eu sept jours de retard, et c'est sous l'aspect d'une quasi épave qu'il jeta l'ancre à Reykjavik. Quant au Guiding Star, seul son équipage parvint à destination... La tempête avait eu raison de lui, mais aucun morts ne furent heureusement à déplorer.
James resta à bord du Mayfield sous les ordres de son père jusqu'à l'âge de 20 ans avant de prendre son propre commandement, mais ceci est une autre histoire.
Lien de parenté avec William : cousin
James Murdoch est né à Dalbeattie en 1876. On peut penser que cet heureux événement apporta un peu de réconfort à la famille qui portait encore le deuil d'Andrew, son frère aîné, mort quelques mois plus tôt de la diphtérie à l'âge de cinq ans.
Avec ses deux autres frères, John et Alexander, il fréquenta la même école que son cousin William Murdoch. Comme lui, son père était capitaine au long cours et s'absentait de la maison familiale durant de long mois. Il est facile alors d'imaginer que les garçons se rendaient ensemble sur le port pour regarder passer les bateaux.
John, le plus âgé car né en 1872, fut le premier à partir en mer. Ce fut ensuite au tour de William de quitter Dalbeattie en 1888, puis à celui de James, deux ans plus tard, qui rejoignit son père à Liverpool pour son voyage initiatique à bord du Mayfield. Le navire, qui avait une cargaison de sel à livrer à Galway, fut pris dans une tempête pendant la traversée et, du haut de ses onze ans, James se souvint avoir été horiblement malade.
Néanmoins, c'est le voyage suivant qu'il garda tout particulièrement en mémoire.
Cette fois-ci, la mission du Mayfield consistait à transporter un nouveau chargement de sel de Runcorn, en Angleterre, à Reykjavik en Islande. L'équipage passa deux jours dans le port à tout préparer, tandis que trois autres navires en partance pour la même destination étaient amarrés à côté : Le Magie Lou, le Sunbeam et le Guiding Star.
Ils levèrent l'ancre tous les quatre en même temps, prêt à faire la course jusqu'à Reykjavik.
Dès le départ, le Mayfield fut pris de vitesse et se retrouva en dernière position. Ses concurrents étaient encore en vue le lendemain tandis qu'il filait au large des Highlands, mais le temps se dégrada soudainement au niveau de la pointe de Lewis et la visibilité devint nulle. La tempête dura trois jours et trois nuits, sans que l'équipage sache ce qu'il en était de leur position dans la course. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à Reykjavik après neuf jours de traversée, le pilote du port qui vint à leur rencontre leur appris qu'aucun autres navires britanniques n'étaient encore arrivés.
Entendant cela, le père de James fit aussitôt célébrer la victoire et chaque homme de son équipage reçu un verre de whisky ; à l'exception de son fils qu'il considérait comme étant encore trop jeune pour boire. James se consola en constatant que le fils du pilote n'avait pas non plus eut droit à sa part.
Ce n'est que quatre jours plus tard que le Magie Lou arriva au port, sans ses bastingages ! Ils n'avaient visiblement pas résisté à la tempête. De son côté, le Sunbeam eu sept jours de retard, et c'est sous l'aspect d'une quasi épave qu'il jeta l'ancre à Reykjavik. Quant au Guiding Star, seul son équipage parvint à destination... La tempête avait eu raison de lui, mais aucun morts ne furent heureusement à déplorer.
James resta à bord du Mayfield sous les ordres de son père jusqu'à l'âge de 20 ans avant de prendre son propre commandement, mais ceci est une autre histoire.
Tiphaine-
Age : 35
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Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Quelle famille ces Murdoch... la disparition de William lors du naufrage du Titanic est loin d'être la première épreuve douloureuse à laquelle ils ont du faire face. Leur histoire est passionnante et superbement bien racontée. La photo de la rivière Urr est magnifique.
Manon
Manon
Manny-
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Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Les autres équipages ont dû avoir la peur de leur vie ! Heureusement qu'il n'y a eu aucune victime.
William devait être proche de son cousin, ils n'avaient que 3 ans d'écart.
William devait être proche de son cousin, ils n'avaient que 3 ans d'écart.
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Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Loin de la rivière Urr : en mer avec les Murdoch
Oui, c'est probable. Peut-être l'a t-il été plus encore avec John, qui n'avait qu'un an d'écart, mais ce dernier est mort dans un naufrage en 1901.Sha're a écrit:William devait être proche de son cousin, ils n'avaient que 3 ans d'écart.
Quant à James, il me reste d'autres histoires à raconter à son sujet. Il faut dire qu'il a laissé une autobiographie, donc c'est plus facile.
Tiphaine-
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