Le récit d'Harold Bride au New-York Times
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
C'est ce que je lui ai dis quand elle m'a dit que les conseils lui prendraient du temps !
Ben
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Salut !
Des nouvelles ! Demain, je reçois des mains de ma prof d'anglais mon premier jet .... D'après elle, je me suis bien dépatouillé pour une première traduction (il est vrai que j'aurais pu prendre plus court pour une première traduction...) pour elle, c'est bien, je ne suis pas tombé dans le piège de la traduction mot à mot ! Je suis content pour vous, car il ne me reste encore que quelques pages à traduire, faut que je me dépèche il ne me reste pas très longtemps ! Mais je suis aussi content pour moi, je réalise que je vaux bien plus que ce que je veux bien croire en anglais !
Allez, la complète très bientôt, je ne laisse pas tomber, patience, je veux vous faire un truc bien ! En plus de celui de Sha're qui pour quelqu'un qui se dit pas très calée a fait quand même du bon boulot !
Ben
Des nouvelles ! Demain, je reçois des mains de ma prof d'anglais mon premier jet .... D'après elle, je me suis bien dépatouillé pour une première traduction (il est vrai que j'aurais pu prendre plus court pour une première traduction...) pour elle, c'est bien, je ne suis pas tombé dans le piège de la traduction mot à mot ! Je suis content pour vous, car il ne me reste encore que quelques pages à traduire, faut que je me dépèche il ne me reste pas très longtemps ! Mais je suis aussi content pour moi, je réalise que je vaux bien plus que ce que je veux bien croire en anglais !
Allez, la complète très bientôt, je ne laisse pas tomber, patience, je veux vous faire un truc bien ! En plus de celui de Sha're qui pour quelqu'un qui se dit pas très calée a fait quand même du bon boulot !
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
C' est génial Ben ! Bonne continuation !
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Merci, je m'y accroche, tout devrait être bientôt fini !! Patience !!! Je suis désolé de vous faire attendre ! Il est vrai que la traduction est longue !
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Encore quelques nouvelles ..... Mardi, j'ai eu l'occasion.... grace à deux heures de perm au lycée d'avancer ma traduction ... Je ne l'ai pas totalement finie il ne me reste que quelques lignes (un vingtaine) je ne vous promets rien, mais je vais quand même essayé de faire ça ce week end afin de le rendre à la prof lundi ... Mais vu le boulot que j'ai, je sais pas si ça pourra se faire ... Mais je vais quand même tenter le coup ! Je vois quand même le bout du tunnel après deux mois quasiment !
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Bonjour à tous !
Bon, voilà des nouvelles! Traduction finie, rendue, et corrigées par ma prof ! Elle devait me la rendre Vendredi mais comme j'étais absent ce jour là elle ne me l'a rendu qu'à midi ! Le temps de revenir et de la taper ! Je vous la donne donc. Je remercie tout de même ma prof pour ce qu'elle a fait pour moi cette année (elle n'était pas obligée de me corriger) Donc voilà, excélente prof que j'ai eu cette année merci à elle !
Ben
Bon, voilà des nouvelles! Traduction finie, rendue, et corrigées par ma prof ! Elle devait me la rendre Vendredi mais comme j'étais absent ce jour là elle ne me l'a rendu qu'à midi ! Le temps de revenir et de la taper ! Je vous la donne donc. Je remercie tout de même ma prof pour ce qu'elle a fait pour moi cette année (elle n'était pas obligée de me corriger) Donc voilà, excélente prof que j'ai eu cette année merci à elle !
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Et voilà le message de la traduction !
L’article suivant a été dicté par Harold Bride, l’opérateur assistant de la société Marconi à bord du Titanic à un journaliste du New York Times en présence de Mr Marconi séjournant actuellement à New York.
J’ai rejoins le Titanic à Belfast. Je suis né il y’a vingt deux ans à Nunhed dans le Sud est de Londres et j’ai rejoins la société Marconi en Juillet dernier. J’ai commencé à travailler sur le Haverford puis sur le Lusitania par la suite, et j’ai été transféré sur le Titanic à Belfast. Je n’ai pas eu beaucoup à faire à bord du Titanic excepté relever Phillips, l’opérateur en chef de minuit jusqu’à une heure variable dans la matinée parfois quand il avait fini de dormir. Il y avait trois pièces dans la cabine radio. Un était pour dormir, une pièce génératrice et une pièce opérative. J’ai enlevé mes vêtements et je suis aller dormir dans le lit. Puis, j’ai eu conscience de me réveiller et d’entendre Phillips envoyant à Cap Race. J’ai lu ce qu’il envoyait. C’était seulement un message de routine. Je me suis souvenu à quel point il était fatigué et je suis sorti de mon lit sans mes vêtements pour le relever. Je n’ai même pas senti le choc. Je n’ai pas vraiment su ce qu’il s’était passé jusqu’à ce que le capitaine vienne nous voir. À aucun moment il y a eu de secousses.
LE SIGNAL D’AIDE « C.Q.D ».
Je me tenais à côté de Phillips, je lui ai dis d’aller au lit quand le capitaine mis sa tête dans la cabine ; « Nous avons heurté un iceberg » a t il dit « et je fais faire une inspection pour savoir ce qu’il nous a causé. Tenez-vous prêt pour envoyer un appel d’assistance mais n’envoyez rien tant que je n’en ai pas donné l’ordre » Le capitaine est parti et, selon moi était de retour dix minutes après. Nous pouvions entendre une terrible confusion dehors mais pas la moindre chose indiquait un problème. La salle radio fonctionnait parfaitement. « Envoyez l’appel d’assistance » ordonna le capitaine mettant tout juste sa tête à la porte. « Que dois-je envoyer ? » demanda Phillips. L’appel international réglementaire d’aide, juste cela. Quand le capitaine est parti, Phillips commença à envoyer le « C.Q.D ». Il envoyait le signal de détresse et nous plaisantions pendant qu’il le faisait. Chacun de nous faisions le point sur le désastre. Nous plaisantions de cette façon pendant que nous envoyions les signaux durant environ cinq minutes. Puis le capitaine est revenu, « Qu’envoyez vous ? » demanda t-il. Le « C.Q.D » répondra Phillips.
LES PLAISANTERIES AU SUJET DE LA COLLISION.
Le comique de la situation m’interpellait et j’ai osé une petite remarque qui a fait rire tout le monde, y compris le capitaine. « Envoies un SOS. » Ai-je dis « C’est le nouvel appel, et c’est peut être ta dernière chance de l’envoyer ! » Phillips, avec un sourire changea le signal en SOS. Le capitaine nous a dit que nous avions été frappés au milieu du navire, ou juste après le milieu du navire. C’est arrivé dix minutes après que Phillips repère l’iceberg, mais la légère secousse était le seul signe pour nous que la secousse avait eu lieu. Nous pensions être à une bonne distance, loin. Nous avons dit beaucoup de choses amusantes l’un l’autre au cours des quelques minutes suivantes. Nous avons répondu au premier vapeur, le Frankfurt ; nous lui avons dit que nous avions heurté un iceberg et que nous avions besoin d’une assistance. L’opérateur radio du Frankfurt est allé le dire à son capitaine. Il est revenu et nous lui avons dit que nous coulions par l’avant et que nous pouvions observer une franche inclinaison à l’avant. Le Carpathia a répondu à notre signal et nous lui avons communiqué notre position, et avons dit que nous coulions par l’avant. L’opérateur radio est allé le dire à son capitaine et, en cinq minutes est revenu et nous a dit que le Carpathia mettait le cap et se dirigeait sur nous.
SCENE SUR LE PONT.
Notre capitaine nous avait quittés à ce moment là et Phillips m’a dit de courir lui dire que le Carpathia avait répondu. Ce que j’ai fais, je me suis rendu à travers une incroyable foule de personnes jusqu’à sa cabine. Les ponts étaient remplis d’hommes et de femmes se bousculant. Je suis revenu et j’ai entendu Phillips donnant les ordres directifs au Carpathia. Phillips m’a demandé de mettre des vêtements. Jusqu’à cet instant, j’avais oublié que je n’étais pas habillé. Je suis allé dans ma cabine et me suis habillé. J’ai pris un pardessus pour Phillips étant donné qu’il faisait vraiment froid, je lui ai mis sur les épaules pendant qu’il travaillait. Chaque minute, il m’envoyait vers le capitaine avec de petits messages. Ils indiquaient seulement que le Carpathia arrivait à notre secours et lui donnaient sa vitesse.
UN TELEGRAPHE HEROÏQUE.
J’ai remarqué lors d’un de mes retours qu’ils embarquaient les femmes et les enfants dans les canots de sauvetage et que l’inclinaison de la proue était croissante. Phillips m’a dit que la puissance du signal radio faiblissait. Le capitaine est venu et nous a dit que nos salles des machines prenaient l’eau et qu’il se pourrait que les générateurs ne tiennent plus très longtemps. Nous avons prévenu le Carpathia. Je suis sorti et j’ai regardé tout autour de moi. L’eau était pratiquement au niveau du pont des embarcations. Il y avait une grande cohue à l’arrière. Comment ce pauvre Phillips gérait tout cela, je n’en sais rien. C’était un brave homme. J’ai appris à l’apprécié cette nuit, j’ai soudain ressenti un grand respect pour lui de le voir posté à son travail pendant que tout les autres étaient dans la confusion. Je ne vivrai pas sans oublier le travail que Phillips a fourni pendant les terribles quinze dernières minutes. Phillips continuait à envoyer et envoyer. Il a continué pendant dix minutes, peut être quinze. Après que le capitaine l’ai relevé de ses fonctions, l’eau a commencé à envahir notre cabine. De l’arrière venaient des airs de ragtime ; « Autumn » Phillips a couru à l’arrière et ce fût la dernière fois que je le voyais en vie. Je suis allé à l’endroit où j’avais vu le radeau pliable sur le pont des embarcations et à ma grande surprise j’ai vu le radeau, et des hommes tentant encore de le mettre au large. Je suppose qu’il n’y avait pas un marin dans la foule. Ils n’y arrivaient pas. Je les ai rejoins et je leur ai prêté main fort quand une grosse vague est venue inonder le pont. Elle a porté le canot au large. J’ai réussis à prendre une rame et je suis parti avec. Ensuite, je me souviens avoir été sur le radeau. Mais ce n’était pas tout ; j’étais dans le canot, et le canot était renversé, j’étais donc sous celui-ci. Je me souviens avoir réalisé que j’étais mouillé jusqu’aux os et que je devais à tout prix respirer car j’étais sous l’eau. Je savais que je devais me battre pour cela et je l’ai fait. Comment je suis remonté à la surface, je n’en sais rien mais je sentais enfin un souffle d’air. Il y’avait des hommes tout autour de moi, des centaines d’hommes. L’océan était rempli d’hommes qui dépendaient tous de leur gilet de sauvetage.
DERNIERE VISION DU TITANIC.
Je sentais qu’il fallait que je m’éloigne du paquebot. C’était alors un spectacle grandiose. Fumée et étincelles sortaient des cheminées. Il y avait dû avoir une explosion mais nous n’avons rien entendu. Nous avons seulement vu un gros jet d’étincelles. La proue du navire penchait doucement comme un canar qui descend en piquée. Je n’avais qu’une chose en tête : partir loin pour ne pas être aspiré. L’orchestre jouait toujours. Je suppose que tous leurs membres ont disparus. Ils étaient des héros. Ils continuaient toujours à jouer « autumn ». Je me suis alors mis à nager de toutes mes forces. Je suppose que j’étais à environs cinquante mètres quand la proue du Titanic s’enfonça alors que sa poupe s’élevait droit vers le ciel. Il commençait lentement à sombrer. Quand finalement, les vagues ont submergé son gouvernail. Je n’ai pas senti la moindre aspiration. Il a dû continuer à descendre, coulant comme ce qu’il avait été. Peu après, je me sentais couler. J’avais vraiment froid. J’ai vu un canot proche de moi et j’ai nagé de toutes mes forces jusqu’à lui. C’était vraiment difficile et j’étais seul quand une main m’a attrapé et m’a tiré dans le canot. C’était le même canot pliable avec les mêmes personnes dessus. Il y avait juste assez de place rouler sur le bord. Je me suis étalé sans me soucier de ce qu’il se passait. Quelqu’un s’est posé sur mes jambes. Elles étaient coincées entre les planches arrachées. Je n’avais plus le cœur de lui demander de se pousser. Il y avait une vision d’horreur tout autour de nous ; des hommes nageaient et coulaient de partout. J’ai aperçu des lumières au loin et j’ai su qu’un navire arrivait à notre secours. Je ne me souciais plus de ce qu’il se passait. Je me suis étendu et prenait une bouffée d’air quand je le pouvais et subissait la douleur au niveau de mes pieds. Je la sens toujours d’ailleurs. Enfin, le Carpathia s’approcha et les gens ont pris une échelle de corde. Notre canot était presque entièrement immergé et les hommes étaient montés un par un. Un homme était mort. Je l’ai dépassé et me suis dirigé vers l’échelle bien que mes pieds me faisaient terriblement mal. L’homme sans vie était Phillips. Il est mort d’hypothermie due au froid. Je suppose qu’il a été assidu dans son travail avant que l’accident ne soit survenu. Il a gardé sa lucidité jusqu’à ce que la crise soit terminée et le paquebot sombré. Mais à ce moment là, j’eus à peine une pensée pour lui, je ne pensais pas à grand-chose. J’essayais de monter à l’échelle de corde. Mes pieds me faisaient un mal terrible, mais je suis arrivé en haut et j’ai senti des mains m’attraper. Ensuite, je sais qu’une femme était penchée sur moi dans une cabine et j’ai senti sa main caresser mes cheveux et frotter mon visage. J’ai senti quelqu’un à mes pieds et aussi la chaleur de l’alcool. Quelqu’un m’a pris par les bras et j’ai été transporté à l’infirmerie. C’était tôt dans la matinée. Je suppose que je suis resté à l’infirmerie jusqu’à la nuit suivante quand ils m’ont dit que l’opérateur radio du Carpathia émettait des signaux étranges et voulait que je vienne en aide. Je ne suis plus sorti de la salle radio ensuite, donc je ne sais pas ce qu’il est advenu des passagers.
Harold Bride
Encore merci à elle !
Ben
L’article suivant a été dicté par Harold Bride, l’opérateur assistant de la société Marconi à bord du Titanic à un journaliste du New York Times en présence de Mr Marconi séjournant actuellement à New York.
J’ai rejoins le Titanic à Belfast. Je suis né il y’a vingt deux ans à Nunhed dans le Sud est de Londres et j’ai rejoins la société Marconi en Juillet dernier. J’ai commencé à travailler sur le Haverford puis sur le Lusitania par la suite, et j’ai été transféré sur le Titanic à Belfast. Je n’ai pas eu beaucoup à faire à bord du Titanic excepté relever Phillips, l’opérateur en chef de minuit jusqu’à une heure variable dans la matinée parfois quand il avait fini de dormir. Il y avait trois pièces dans la cabine radio. Un était pour dormir, une pièce génératrice et une pièce opérative. J’ai enlevé mes vêtements et je suis aller dormir dans le lit. Puis, j’ai eu conscience de me réveiller et d’entendre Phillips envoyant à Cap Race. J’ai lu ce qu’il envoyait. C’était seulement un message de routine. Je me suis souvenu à quel point il était fatigué et je suis sorti de mon lit sans mes vêtements pour le relever. Je n’ai même pas senti le choc. Je n’ai pas vraiment su ce qu’il s’était passé jusqu’à ce que le capitaine vienne nous voir. À aucun moment il y a eu de secousses.
LE SIGNAL D’AIDE « C.Q.D ».
Je me tenais à côté de Phillips, je lui ai dis d’aller au lit quand le capitaine mis sa tête dans la cabine ; « Nous avons heurté un iceberg » a t il dit « et je fais faire une inspection pour savoir ce qu’il nous a causé. Tenez-vous prêt pour envoyer un appel d’assistance mais n’envoyez rien tant que je n’en ai pas donné l’ordre » Le capitaine est parti et, selon moi était de retour dix minutes après. Nous pouvions entendre une terrible confusion dehors mais pas la moindre chose indiquait un problème. La salle radio fonctionnait parfaitement. « Envoyez l’appel d’assistance » ordonna le capitaine mettant tout juste sa tête à la porte. « Que dois-je envoyer ? » demanda Phillips. L’appel international réglementaire d’aide, juste cela. Quand le capitaine est parti, Phillips commença à envoyer le « C.Q.D ». Il envoyait le signal de détresse et nous plaisantions pendant qu’il le faisait. Chacun de nous faisions le point sur le désastre. Nous plaisantions de cette façon pendant que nous envoyions les signaux durant environ cinq minutes. Puis le capitaine est revenu, « Qu’envoyez vous ? » demanda t-il. Le « C.Q.D » répondra Phillips.
LES PLAISANTERIES AU SUJET DE LA COLLISION.
Le comique de la situation m’interpellait et j’ai osé une petite remarque qui a fait rire tout le monde, y compris le capitaine. « Envoies un SOS. » Ai-je dis « C’est le nouvel appel, et c’est peut être ta dernière chance de l’envoyer ! » Phillips, avec un sourire changea le signal en SOS. Le capitaine nous a dit que nous avions été frappés au milieu du navire, ou juste après le milieu du navire. C’est arrivé dix minutes après que Phillips repère l’iceberg, mais la légère secousse était le seul signe pour nous que la secousse avait eu lieu. Nous pensions être à une bonne distance, loin. Nous avons dit beaucoup de choses amusantes l’un l’autre au cours des quelques minutes suivantes. Nous avons répondu au premier vapeur, le Frankfurt ; nous lui avons dit que nous avions heurté un iceberg et que nous avions besoin d’une assistance. L’opérateur radio du Frankfurt est allé le dire à son capitaine. Il est revenu et nous lui avons dit que nous coulions par l’avant et que nous pouvions observer une franche inclinaison à l’avant. Le Carpathia a répondu à notre signal et nous lui avons communiqué notre position, et avons dit que nous coulions par l’avant. L’opérateur radio est allé le dire à son capitaine et, en cinq minutes est revenu et nous a dit que le Carpathia mettait le cap et se dirigeait sur nous.
SCENE SUR LE PONT.
Notre capitaine nous avait quittés à ce moment là et Phillips m’a dit de courir lui dire que le Carpathia avait répondu. Ce que j’ai fais, je me suis rendu à travers une incroyable foule de personnes jusqu’à sa cabine. Les ponts étaient remplis d’hommes et de femmes se bousculant. Je suis revenu et j’ai entendu Phillips donnant les ordres directifs au Carpathia. Phillips m’a demandé de mettre des vêtements. Jusqu’à cet instant, j’avais oublié que je n’étais pas habillé. Je suis allé dans ma cabine et me suis habillé. J’ai pris un pardessus pour Phillips étant donné qu’il faisait vraiment froid, je lui ai mis sur les épaules pendant qu’il travaillait. Chaque minute, il m’envoyait vers le capitaine avec de petits messages. Ils indiquaient seulement que le Carpathia arrivait à notre secours et lui donnaient sa vitesse.
UN TELEGRAPHE HEROÏQUE.
J’ai remarqué lors d’un de mes retours qu’ils embarquaient les femmes et les enfants dans les canots de sauvetage et que l’inclinaison de la proue était croissante. Phillips m’a dit que la puissance du signal radio faiblissait. Le capitaine est venu et nous a dit que nos salles des machines prenaient l’eau et qu’il se pourrait que les générateurs ne tiennent plus très longtemps. Nous avons prévenu le Carpathia. Je suis sorti et j’ai regardé tout autour de moi. L’eau était pratiquement au niveau du pont des embarcations. Il y avait une grande cohue à l’arrière. Comment ce pauvre Phillips gérait tout cela, je n’en sais rien. C’était un brave homme. J’ai appris à l’apprécié cette nuit, j’ai soudain ressenti un grand respect pour lui de le voir posté à son travail pendant que tout les autres étaient dans la confusion. Je ne vivrai pas sans oublier le travail que Phillips a fourni pendant les terribles quinze dernières minutes. Phillips continuait à envoyer et envoyer. Il a continué pendant dix minutes, peut être quinze. Après que le capitaine l’ai relevé de ses fonctions, l’eau a commencé à envahir notre cabine. De l’arrière venaient des airs de ragtime ; « Autumn » Phillips a couru à l’arrière et ce fût la dernière fois que je le voyais en vie. Je suis allé à l’endroit où j’avais vu le radeau pliable sur le pont des embarcations et à ma grande surprise j’ai vu le radeau, et des hommes tentant encore de le mettre au large. Je suppose qu’il n’y avait pas un marin dans la foule. Ils n’y arrivaient pas. Je les ai rejoins et je leur ai prêté main fort quand une grosse vague est venue inonder le pont. Elle a porté le canot au large. J’ai réussis à prendre une rame et je suis parti avec. Ensuite, je me souviens avoir été sur le radeau. Mais ce n’était pas tout ; j’étais dans le canot, et le canot était renversé, j’étais donc sous celui-ci. Je me souviens avoir réalisé que j’étais mouillé jusqu’aux os et que je devais à tout prix respirer car j’étais sous l’eau. Je savais que je devais me battre pour cela et je l’ai fait. Comment je suis remonté à la surface, je n’en sais rien mais je sentais enfin un souffle d’air. Il y’avait des hommes tout autour de moi, des centaines d’hommes. L’océan était rempli d’hommes qui dépendaient tous de leur gilet de sauvetage.
DERNIERE VISION DU TITANIC.
Je sentais qu’il fallait que je m’éloigne du paquebot. C’était alors un spectacle grandiose. Fumée et étincelles sortaient des cheminées. Il y avait dû avoir une explosion mais nous n’avons rien entendu. Nous avons seulement vu un gros jet d’étincelles. La proue du navire penchait doucement comme un canar qui descend en piquée. Je n’avais qu’une chose en tête : partir loin pour ne pas être aspiré. L’orchestre jouait toujours. Je suppose que tous leurs membres ont disparus. Ils étaient des héros. Ils continuaient toujours à jouer « autumn ». Je me suis alors mis à nager de toutes mes forces. Je suppose que j’étais à environs cinquante mètres quand la proue du Titanic s’enfonça alors que sa poupe s’élevait droit vers le ciel. Il commençait lentement à sombrer. Quand finalement, les vagues ont submergé son gouvernail. Je n’ai pas senti la moindre aspiration. Il a dû continuer à descendre, coulant comme ce qu’il avait été. Peu après, je me sentais couler. J’avais vraiment froid. J’ai vu un canot proche de moi et j’ai nagé de toutes mes forces jusqu’à lui. C’était vraiment difficile et j’étais seul quand une main m’a attrapé et m’a tiré dans le canot. C’était le même canot pliable avec les mêmes personnes dessus. Il y avait juste assez de place rouler sur le bord. Je me suis étalé sans me soucier de ce qu’il se passait. Quelqu’un s’est posé sur mes jambes. Elles étaient coincées entre les planches arrachées. Je n’avais plus le cœur de lui demander de se pousser. Il y avait une vision d’horreur tout autour de nous ; des hommes nageaient et coulaient de partout. J’ai aperçu des lumières au loin et j’ai su qu’un navire arrivait à notre secours. Je ne me souciais plus de ce qu’il se passait. Je me suis étendu et prenait une bouffée d’air quand je le pouvais et subissait la douleur au niveau de mes pieds. Je la sens toujours d’ailleurs. Enfin, le Carpathia s’approcha et les gens ont pris une échelle de corde. Notre canot était presque entièrement immergé et les hommes étaient montés un par un. Un homme était mort. Je l’ai dépassé et me suis dirigé vers l’échelle bien que mes pieds me faisaient terriblement mal. L’homme sans vie était Phillips. Il est mort d’hypothermie due au froid. Je suppose qu’il a été assidu dans son travail avant que l’accident ne soit survenu. Il a gardé sa lucidité jusqu’à ce que la crise soit terminée et le paquebot sombré. Mais à ce moment là, j’eus à peine une pensée pour lui, je ne pensais pas à grand-chose. J’essayais de monter à l’échelle de corde. Mes pieds me faisaient un mal terrible, mais je suis arrivé en haut et j’ai senti des mains m’attraper. Ensuite, je sais qu’une femme était penchée sur moi dans une cabine et j’ai senti sa main caresser mes cheveux et frotter mon visage. J’ai senti quelqu’un à mes pieds et aussi la chaleur de l’alcool. Quelqu’un m’a pris par les bras et j’ai été transporté à l’infirmerie. C’était tôt dans la matinée. Je suppose que je suis resté à l’infirmerie jusqu’à la nuit suivante quand ils m’ont dit que l’opérateur radio du Carpathia émettait des signaux étranges et voulait que je vienne en aide. Je ne suis plus sorti de la salle radio ensuite, donc je ne sais pas ce qu’il est advenu des passagers.
Harold Bride
Encore merci à elle !
Ben
Ben D.-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Félicitations Ben pour ton travail et un grand merci à ta prof. C' est une super traduction, je comprend mieux certaines choses. Et quelque chose que j' ai découvert. Je croyais que Phillips avait vu le radeau B mais comme il s' est retourné a préféré trouvé un autre moyen. Mais en fait non, il est sorti de la cabine radio et s' est dirigé directement à l' arrière sans avoir vu le canot.
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Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Y'a vraiment pas de quoi, moi ça m'a fait plaisir de traduire cela, bon, ça a pris pas mal de temps mais le résultat est là ! Content que ça te fasse plaisir !
Merci
Ben
Merci
Ben
Ben D.-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
C'est super, félcitations
En plus c'est vraiment tres agreable a lire ce que tu as traduit.
J'ai trouvé ce passage horrible
Par contre vous ne trouvez pas ca bizarre que Bride et Phillips ne soient pas restés ensemble ? C'est le genre de moment ou etre seule me ferait peur. En plus d'apres ce que dit Bride, on a vraiment l'impression que Phillips est parti sans l'attendre.
Et pourquoi est il parti a l'arriere, ce n'est pas la meme direction que Bride.
Helas, on en saura pas plus
En plus c'est vraiment tres agreable a lire ce que tu as traduit.
Le comique de la situation m’interpellait et j’ai osé une petite remarque qui a fait rire tout le monde, y compris le capitaine. « Envoies un SOS. » Ai-je dis « C’est le nouvel appel, et c’est peut être ta dernière chance de l’envoyer ! » Phillips, avec un sourire changea le signal en SOS
J'ai trouvé ce passage horrible
Par contre vous ne trouvez pas ca bizarre que Bride et Phillips ne soient pas restés ensemble ? C'est le genre de moment ou etre seule me ferait peur. En plus d'apres ce que dit Bride, on a vraiment l'impression que Phillips est parti sans l'attendre.
Et pourquoi est il parti a l'arriere, ce n'est pas la meme direction que Bride.
Helas, on en saura pas plus
solune-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Alors en fait, j' avais lu que Bride était en train de suivre Phillips quand il a vu le radeau B. Il a voulu aider les autres hommes à le retourner mais une grande vague l' a emporté ainsi que Bride qui s' y était acroché.
Phillips courra à l' arrière donc ça veut dire qu' il montait, comme il restait moins de 3 min avant que le Titanic coule, il n' a pas eu le temps d' aller jusqu' en haut donc il a pu glisser ou il s' est tenu à quelque chose et a coulé avec le navire. Impossible qu' il ait pu remonter à la surface.
Edit : à part s' il a sauté mais il aurait quand même été aspiré sous l' eau.
Phillips courra à l' arrière donc ça veut dire qu' il montait, comme il restait moins de 3 min avant que le Titanic coule, il n' a pas eu le temps d' aller jusqu' en haut donc il a pu glisser ou il s' est tenu à quelque chose et a coulé avec le navire. Impossible qu' il ait pu remonter à la surface.
Edit : à part s' il a sauté mais il aurait quand même été aspiré sous l' eau.
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
D'accord merci beaucoup, ca explique bien des choses, pauvre Phillips
solune-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
oui mais il n'avait pas un gilet de sauvetage ? si oui c'est peu probable qu'il ait été aspiré ... Bride lui a eu + de chance , mais quel calvaire il a du vivre a bord du radeau B ...
Sir Cosmo-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
Mais alors en fait j'ai un peu de mal de comprendre pour les 2 radeau , je croyais qu'ils avaient étés balayés par une lame de font 2h05 , et en fait j'y comprend pu rien , quelqu'un peut m'expliquer ?...
Sir Cosmo-
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Re: Le récit d'Harold Bride au New-York Times
C’était un brave homme. J’ai appris à l’apprécié cette nuit... etc."
Sa veut donc dire qu'avant la nuit du nauffrage Harold n'appréciait pas trop Jack ... vu la phrase "j'ai appris à l'apprécié"
Sa veut donc dire qu'avant la nuit du nauffrage Harold n'appréciait pas trop Jack ... vu la phrase "j'ai appris à l'apprécié"
Officier Lowe-
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