Hiérarchie des classes
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Hiérarchie des classes
On sait que Molly Brown n'était pas bien vue mais est-ce parce qu'elle faisait partie des "nouveaux riches" ou pour son franc parler ?
J'avais lu sur un forum que la popularité ne venait pas en priorité de l'argent mais du titre ( Lord, Comtesse, Colonel...), vient ensuite la fortune.
Y avait-il aussi une hiérarchie en 2ème et 3ème classe ?
J'avais lu sur un forum que la popularité ne venait pas en priorité de l'argent mais du titre ( Lord, Comtesse, Colonel...), vient ensuite la fortune.
Y avait-il aussi une hiérarchie en 2ème et 3ème classe ?
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"Que le plaisir qu'elle procure éteigne mon corps et le feu de mon âme à tout jamais"
Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Hiérarchie des classes
Les autres membres apporteront plus de précision sur ce sujet mais je pense que le fait que Margaret Brown ait été un peu mal vue venait du fait qu'elle était séparée de son mari, sans jamais en avoir été divorcée. Et encore plus qu'elle n'appartenait pas à une haute et vieille lignée de noblesse. Margaret Brown avait une jeunesse assez pauvre comme on le sait.
En deuxième classe (et encore moins en troisième) cette hiérarchie ne devait pas exister chez les passagers puisque là, pas de titre ronflant de noblesse.
Par contre, je crois qu'il devait exister une "rivalité" entre les domestiques des passagers de première classe et qui, évidemment, dînaient ensembles. Chacun ne se privant sûrement pas de se "vanter" qu'il ou elle était la femme de chambre de la comtesse X et qu'il était le majordome de Mr Y et donc qu'ils ou elles méritaient beaucoup plus d'égards que la pauvre femme de chambre de Mrs Aubart, par exemple, qui n'était que la simple maîtresse de Mr Guggenheim.
On a eu beau être assez virulent avec le téléfilm de Julian Fellowes, l'année passé, n'empêche qu'il s'est attardé assez sur les destinés des domestiques (même s'ils étaient pour la plupart fictifs) et il y montrait qu'une certaine rivalité existait entre eux. Mais savoir si c'était vrai... je dirai: comme partout, il y en a toujours un ou deux qui pensent péter plus haut que la Lune".
Denis.
En deuxième classe (et encore moins en troisième) cette hiérarchie ne devait pas exister chez les passagers puisque là, pas de titre ronflant de noblesse.
Par contre, je crois qu'il devait exister une "rivalité" entre les domestiques des passagers de première classe et qui, évidemment, dînaient ensembles. Chacun ne se privant sûrement pas de se "vanter" qu'il ou elle était la femme de chambre de la comtesse X et qu'il était le majordome de Mr Y et donc qu'ils ou elles méritaient beaucoup plus d'égards que la pauvre femme de chambre de Mrs Aubart, par exemple, qui n'était que la simple maîtresse de Mr Guggenheim.
On a eu beau être assez virulent avec le téléfilm de Julian Fellowes, l'année passé, n'empêche qu'il s'est attardé assez sur les destinés des domestiques (même s'ils étaient pour la plupart fictifs) et il y montrait qu'une certaine rivalité existait entre eux. Mais savoir si c'était vrai... je dirai: comme partout, il y en a toujours un ou deux qui pensent péter plus haut que la Lune".
Denis.
Invité- Invité
Re: Hiérarchie des classes
Merci de tes réponses.
Je ne savais pas, je pensais au contraire qu'ils se soutiendraient et critiqueraient les exigences ou demandes farfelues de leur patrons.Par contre, je crois qu'il devait exister une "rivalité" entre les domestiques des passagers de première classe et qui, évidemment, dînaient ensembles. Chacun ne se privant sûrement pas de se "vanter" qu'il ou elle était la femme de chambre de la comtesse X et qu'il était le majordome de Mr Y et donc qu'ils ou elles méritaient beaucoup plus d'égards que la pauvre femme de chambre de Mrs Aubart, par exemple, qui n'était que la simple maîtresse de Mr Guggenheim.
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Re: Hiérarchie des classes
J'espère que ceux qui sont plus familier que moi sur les us et coutumes de la Belle Epoque interviendront, mais personnellement "j'analyse" la situation comme telle:
Les domestiques de part leurs proximités avec leurs employeurs devaient adopter une sorte de mimétisme (conscient ou inconscient) et donc, on pourrait dire qu'ils se prenaient "pour eux", adoptant peut-être même leur caractère.
Donc logiquement, il n'y avait aucune raison que la femme de chambre de Charlotte Cardeza, dont la patronne occupait une des suites de millionnaires, copine avec celle de Mrs Aubart ou même peut-être avec celle de Lucile Duff Gordon durant les repas.
Néanmoins, je pense que ce ne devait être qu'une minorité et que la majeure partie des domestiques devaient s'entendre, du moins le temps de la traversée et peut-être même que certains devaient vraiment copiner, pour peu que leurs patrons entretenaient de bonnes relations sociales les uns avec les autres.
Denis.
Les domestiques de part leurs proximités avec leurs employeurs devaient adopter une sorte de mimétisme (conscient ou inconscient) et donc, on pourrait dire qu'ils se prenaient "pour eux", adoptant peut-être même leur caractère.
Donc logiquement, il n'y avait aucune raison que la femme de chambre de Charlotte Cardeza, dont la patronne occupait une des suites de millionnaires, copine avec celle de Mrs Aubart ou même peut-être avec celle de Lucile Duff Gordon durant les repas.
Néanmoins, je pense que ce ne devait être qu'une minorité et que la majeure partie des domestiques devaient s'entendre, du moins le temps de la traversée et peut-être même que certains devaient vraiment copiner, pour peu que leurs patrons entretenaient de bonnes relations sociales les uns avec les autres.
Denis.
Invité- Invité
Re: Hiérarchie des classes
Les employés idéaux !
Et si on était noir et riche, on les considérait comme les derniers à vouloir fréquenter (pire que Molly Brown) ?
Et si on était noir et riche, on les considérait comme les derniers à vouloir fréquenter (pire que Molly Brown) ?
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Re: Hiérarchie des classes
Hé bien, vu qu'en 1912 on était, aux Etats-Unis, en pleine ségrégation raciale, que tout était séparé blancs/noirs: transports en communs, restaurants, magasins d'alimentation, cinémas et mêmes fontaines à eau, ect, un afro américain était un paria, même s'il avait réussi à réussir dans la vie et qu'il se démarquait ainsi des autres.
L'esclavage n'existait plus depuis la fin de la guerre de sécession mais la ségrégation est, pour moi, une certaine forme d'esclavage moderne. Il aura fallut attendre les années 50 avec Rosa Parks et Martin Luther King pour que les choses commencent à bouger.
En Europe à cette époque, je ne sais pas vraiment le ressenti que l'on pouvait avoir envers les "noirs". Il faut dire qu'on était plus focalisé sur l'antagonisme qui existait entre européens dit du Nord et ceux dit du Sud. C'est à dire ceux qui étaient britanniques et ceux qui vivaient de l'autre côté de la Manche. Tout ce qui était de l'autre côté du Channel
était qualifié "d'italiens" (on se souvient de l'expression de Lowe qui a qualifié un groupe d'hommes montés paniqués sur le pont des embarcations, "d'italiens sauvages et dangereux").
Denis.
L'esclavage n'existait plus depuis la fin de la guerre de sécession mais la ségrégation est, pour moi, une certaine forme d'esclavage moderne. Il aura fallut attendre les années 50 avec Rosa Parks et Martin Luther King pour que les choses commencent à bouger.
En Europe à cette époque, je ne sais pas vraiment le ressenti que l'on pouvait avoir envers les "noirs". Il faut dire qu'on était plus focalisé sur l'antagonisme qui existait entre européens dit du Nord et ceux dit du Sud. C'est à dire ceux qui étaient britanniques et ceux qui vivaient de l'autre côté de la Manche. Tout ce qui était de l'autre côté du Channel
était qualifié "d'italiens" (on se souvient de l'expression de Lowe qui a qualifié un groupe d'hommes montés paniqués sur le pont des embarcations, "d'italiens sauvages et dangereux").
Denis.
Invité- Invité
Re: Hiérarchie des classes
Moi je pense comme Denis que les domestiques de l'époque étaient très attaché à leurs maitres et "plus royaliste que le roi" un peu comme dans la série Dontown Abbey.Sha're a écrit:Merci de tes réponses.Je ne savais pas, je pensais au contraire qu'ils se soutiendraient et critiqueraient les exigences ou demandes farfelues de leur patrons.Par contre, je crois qu'il devait exister une "rivalité" entre les domestiques des passagers de première classe et qui, évidemment, dînaient ensembles. Chacun ne se privant sûrement pas de se "vanter" qu'il ou elle était la femme de chambre de la comtesse X et qu'il était le majordome de Mr Y et donc qu'ils ou elles méritaient beaucoup plus d'égards que la pauvre femme de chambre de Mrs Aubart, par exemple, qui n'était que la simple maîtresse de Mr Guggenheim.
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Re: Hiérarchie des classes
Exactement; la série "Dowton Abbey" montre très bien cette relation "maîtres/employés" et surtout les rivalités/jalousies lorsqu'un des employés est remplacé par un autre au service de son "maître".
Je ne sais pas si les employés de maison en avait conscience mais, indirectement, on pourrait presque dire que ce sont ces derniers qui ont le pouvoir sur leurs employeurs.
Si l'on était loin de la complexité vestimentaire du 15 ème ou du 18 ème siècle, il n'en était pas moins malaisé, surtout pour les femmes, de se vêtir seules. Donc sur ce point-la, sans femme de chambre ou valet, madame et monsieur devaient se trouver bien démunis et embarrassés pour s'habiller (surtout lorsque l'on se change toutes les trois heures).
Et changer d'employer de maison n'était pas aisé non plus. En plus de trouver quelqu'un avec de bonnes références, il faut recommencer le travail depuis zéro: réapprendre au nouvel employé les petites habitudes et manies des maîtres de maison, le fonctionnement de la maison, ect. Et rien que pour ces désagrément, les employeurs avaient plutôt intérêt à être très respectueux avec ceux qui les servaient.
Et tout cela, les employés de maison devaient très bien le savoir. D'où le fait qu'il devait exister rivalités et petites piques verbales lorsque l'on devait côtoyer des collègues servant des maîtres d'un rang social moindre. Toute occasion était bonne pour se montrer supérieur, même si l'on n'était pas le/la châtelain(e).
Denis.
Je ne sais pas si les employés de maison en avait conscience mais, indirectement, on pourrait presque dire que ce sont ces derniers qui ont le pouvoir sur leurs employeurs.
Si l'on était loin de la complexité vestimentaire du 15 ème ou du 18 ème siècle, il n'en était pas moins malaisé, surtout pour les femmes, de se vêtir seules. Donc sur ce point-la, sans femme de chambre ou valet, madame et monsieur devaient se trouver bien démunis et embarrassés pour s'habiller (surtout lorsque l'on se change toutes les trois heures).
Et changer d'employer de maison n'était pas aisé non plus. En plus de trouver quelqu'un avec de bonnes références, il faut recommencer le travail depuis zéro: réapprendre au nouvel employé les petites habitudes et manies des maîtres de maison, le fonctionnement de la maison, ect. Et rien que pour ces désagrément, les employeurs avaient plutôt intérêt à être très respectueux avec ceux qui les servaient.
Et tout cela, les employés de maison devaient très bien le savoir. D'où le fait qu'il devait exister rivalités et petites piques verbales lorsque l'on devait côtoyer des collègues servant des maîtres d'un rang social moindre. Toute occasion était bonne pour se montrer supérieur, même si l'on n'était pas le/la châtelain(e).
Denis.
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