Réflexions et questions diverses

Merci Antoine de m'avoir donné ce point de vue auquel je n'avais pas pensé. Effectivement ce premier voyage était tout sauf des vacances. Et j'ai finalement, énormément de mal à imaginer un Thomas Andrews glandouiller (j'adore ce mot ) aux bains turcs ou dans la piscine à faire quelques brasses, entre deux inspections, bien qu'il aurait aussi mérité un peu de détente. Après tout pour améliorer, il faut bien tester (hum, l'eau de la piscine est-elle assez chaude ? Le cheval mécanique ne donne-t-il pas trop d'à coups ? Les masseurs (euses) massent-ils bien ? Etc)
Bon, notre ami architecte aura travaillé jusqu'au bout.

A.T

Je crois que tout a été dit, Thomas Andrews avait complètement la tête dans le guidon pendant le voyage et malheureusement pour lui il n'a sans doute pas eu le temps de se reposer beaucoup. D'ailleurs je pense que la cabine qu'il s'était fait attribué n'avait pas été choisie au hasard, elle se trouvait juste à côté de l'office du salon de première classe et des escaliers de service qui lui permettaient de descendre en quelques secondes jusqu'à Scotland Road, puis indirectement à la salle des machines... De toute évidence il n'entendait pas tellement profiter du luxe du Titanic pendant cette traversée.

En tant qu'architecte je peux tout à fait le comprendre, quand on travaille sur la une phase délicate d'un projet il est très facile de se laisser absorber par son travail, au point parfois de se relever la nuit quand surgit une idée fulgurante ! Que l'on construise un bateau ou un bâtiment, je pense que la démarche n'est pas différente. C'est une histoire de passion, hélas il n'avait pas moyen de savoir qu'il se trouvait à la veille d'une catastrophe qui allait lui coûter la vie, sinon peut-être aurait-il agit différemment...

On sait qu'il en avait été de même à bord de l'Olympic. Dans son "Illustrated history of the Olympic class ship", Chirnside raconte que lors de son voyage inaugural il avait passé pas mal de temps avec Edward Wilding à mesurer les niveaux de vibrations provoquées par les machines à différents endroits du navires... A bord du Titanic il faut ajouter qu'il se retrouvait "seul", Pirrie n'avait pas pu se joindre à la traversée, il avait donc la responsabilité de représenter Harland & Wolff. Connaissant un peu le bonhomme, ce n'est pas une charge qu'il devait prendre à la légère, d'autant plus que beaucoup le considéraient comme le successeur désigné de son oncle.

Cependant tous les témoignages des personnes qui ont croisé ou parlé avec Andrews dans la journée du 14 vont dans le même sens : c'était le premier jour où il commençait à se détendre, et même à faire preuve d'une certaine joie de vivre lors du dîner.

Merci Jean-Philippe de ces confirmation. J'attendais avec impatience ton avis sur le sujet.


A.T

9a c'est sur qu'il avait la tête dans le boulot a fond, parce que pour aller jusqu'à se préoccuper du nombre de vis sur les porte-chapeaux! Je sais bien qu'il était perfectionniste, mais la, pour le coup, ça en deviendrait presque maladif! Pas étonnant qu'il ait eu l'air fatigué, comme le dit Mary Sloan, le vendredi soir!