Réflexions et questions diverses

jean-philippe46 a écrit:Le "might" prend vraiment ici toute son importance !

En effet, parce que je ne me souviens plus comment c'est tourné dans la version française.

Quelques précisions sur l'énigme du dîner. Dans Titanic, l'histoire, le mystère, la tragédie, Corrado Ferruli dit qu'habituellement, O'Loughlin dînait avec Andrews, mais que ce soir là, il était l'invité d'Ismay au restaurant à la carte. Il ajoute qu'Andrews a dîné avec un couple, les Dick. Info à vérifier : le livre m'a l'air de parfois faire quelques extrapolations.

Il me semble que j'ai vu sur internet qu'Andrews a diné avec les Dick et qu'il leur a parlé de sa femme et de sa fille avec une certaine nostalgie mais forcément je ne sais plus où j'ai vu ça

miffy18 a écrit:Il me semble que j'ai vu sur internet qu'Andrews a diné avec les Dick et qu'il leur a parlé de sa femme et de sa fille avec une certaine nostalgie mais forcément je ne sais plus où j'ai vu ça

Après la disparition de Thomas Andrews, Shan Bullock écrivit en 1912 une biographie le concernant. Elle est en libre accès de lecture sur internet. J'ai aussi vu qu'un exemplaire était en vente sur un site (je ne sais plus si c'était E Bay US ou Priceminister) pour un prix exorbitant (près de 1500 dollars).
Quoi qu'il en soit la nostalgie d'Andrews concernant sa famille que tu évoques Miffy s'y trouve. La voici.

Chapitre VIII:
"Two of his table companions, Mr. and Mrs. Albert A. Dick, of Calgary, Alberta, also tell how much they came to love Andrews because of his character, and how good it was to see his pride in the ship, "but upon every occasion, and especially at dinner on Sunday evening, he talked almost constantly about his wife, little girl, mother and family, as well as of his home."

L'intégralité de cette biographie:

Ici

A.T

Ah merci Bien! Je me disais bien que j'avais lu ça quelque part

Voila qui résout, en partie, le problème. La biographie de Bullock étant assez hagiographique, il faudrait trouver, s'il existe, le témoignage original des Dick, mais c'est déjà pas mal.

miffy18 a écrit:Ah merci bien! Je me disais bien que j'avais lu ça quelque part

De rien.
On ingurgite toutes et tous tant d'infos sur le net et dans les livres que lorsqu'on a besoin d'une référence, ben c'est le blanc et on se souvient plus d'où ça vient. Mais par chance, il y a un toujours un(e) forumeur(euse)qui s'en souvient tôt ou tard. Ouf. Et l'enquête repart

LittleTony87 a écrit:il faudrait trouver, s'il existe, le témoignage original des Dick

Quelqu'un va bien trouver, caché dans les méandres du net, un document original que le couple Dick aura laissé à leur descendants.
Allez, perdu dans un tiroir, un coffre...

A.T

Andrews_Thomas a écrit:Après la disparition de Thomas Andrews, Shan Bullock écrivit en 1912 une biographie le concernant. Elle est en libre accès de lecture sur internet. J'ai aussi vu qu'un exemplaire était en vente sur un site (je ne sais plus si c'était E Bay US ou Priceminister) pour un prix exorbitant (près de 1500 dollars).

Oui, tu peux également trouver cette biographie sur le site de la THS, personnellement c'est là que je l'ai achetée. Bien évidemment si c'est l'édition originale de 1912 que tu recherches, les prix ne sont pas les mêmes...

En fait que Thomas Andrews ait bien dîné avec les Dick j'en étais assez assuré, comme je le disais dans mon premier message. C'était plus le cas de O'Loughlin qui m’interrogeait, et de savoir si il pouvait potentiellement y avoir d'autres convives à la même table ce soir-là. Une partie du témoignage des Dick est retranscrit dans "On a sea of glass" ; ils l'ont aussi croisé peu de temps après la collision sur le palier du grand escalier, alors qu'il se dirigeait vers les ponts inférieurs. Je vais regarder si le livre cite la source, auquel cas je ne manquerais pas de vous tenir au courant !
En tout cas merci à chacun d'apporter sa pierre à l'édifice, on progresse... De mon côté j'ai profité de mon week-end de 4 jours pour passer à la vitesse supérieure. Tout ce que je peux dire pour le moment c'est que mon projet avance !

Non, non, je ne vise pas l'édition originale si c'est bien celle à 1500 dollars.
En tout cas, je te souhaite sincèrement le meilleur pour ton projet concernant Andrews, qui le mérite bien et on a toutes et tous hâte que tes recherches soient couronnées de succès.

A.T

jean-philippe46 a écrit:De mon côté j'ai profité de mon week-end de 4 jours pour passer à la vitesse supérieure. Tout ce que je peux dire pour le moment c'est que mon projet avance !

Très bonne nouvelle !

En écrivant un autre post, je me suis fait une réflexion concernant Thomas Andrews.
On le sait perfectionniste, bourreau de travail. Durant la traversée, il arpentait le navire en tous sens suivit de son groupe de garantie afin d'améliorer son oeuvre, réparer ce qui n'allait pas, être aux petits soins pour le bien être des passagers. Même au moment de la collision avec l'iceberg, il était dans sa cabine, si occupé qu'il n'a pas (ou à peine) senti le choc.
Voilà maintenant ce que je me demande:
Mais a-t-il profité du voyage ?
A-t-il bu au moins un verre au fumoir un soir après dîner, pris le temps de prendre le thé à 17 heures, profité de la salle de sport ou même des bains turcs et de la piscine pour au moins se détendre ne serait_ce qu'une heure ?
Ou n'a-t-il fait que travailler, travailler, travailler comme un forçat afin d'atteindre une impossible perfection ?
Je n'ai trouvé nul part de trace de quelqu'un ayant vu Andrews dans des endroits de détente. Tout ce qu'il reste de lui c'est son dévouement lors du naufrage. Mais du Andrews durant le voyage inaugural, il semble qu'il n'y a rien.

A.T

Bonne question, peut-être que Jean-Philippe doit avoir la réponse.

Pour ma part j'ai l'impression que ses seuls moments de détentes étaient les repas. Je ne sais plus si c'est Violet Jessop ou Mary Sloan qui disait qu'il avait l'air fatigué et triste, parce qu'il s'éloignait chaque jour un peu plus de sa maison et des siens...

Ironiquement, il semble que ce n'est que le 14 avril au soir qu'il ait retrouvé le moral et s'est exclamé que "le Titanic est aussi parfait qu'un cerveau humain peut l'imaginer !"

C'est bien triste.

Tiphaine a écrit:
Pour ma part j'ai l'impression que ses seuls moments de détentes étaient les repas. Je ne sais plus si c'est Violet Jessop ou Mary Sloan qui disait qu'il avait l'air fatigué et triste, parce qu'il s'éloignait chaque jour un peu plus de sa maison et des siens...

Oui, on lit souvent des anecdotes comme quoi il prenait ses repas avec O'Loughling et le couple Dick.
Et, de mémoire, c'est bien Violet Jessop qui parle ce spleen qui l'animait et que lui a confié Andrews à mesure que la navire quittait leur côtes natales.

Si vraiment il n'aura pas profité de sa merveille durant ses 5 jours, il aura passé de façon bien triste ses derniers jours sur terre (ou mer)

Tiphaine a écrit: Ironiquement, il semble que ce n'est que le 14 avril au soir qu'il ait retrouvé le moral et s'est exclamé que "le Titanic est aussi parfait qu'un cerveau humain peut l'imaginer !"
C'est bien triste.

Je connaissais cette dernière citation mais j'ignorais le moment où il l'a prononcée. C'est effectivement une triste ironie. Elle reste néanmoins assez humble, puisqu'il y utilise le terme 'humain" pour contrebalancer le mot "parfait" et non des superlatifs comme insubmersible. Il ne se compare pas non plus à Dieu en ayant construit quelque chose d'aussi parfait.

Je ne sais pas pourquoi je suis si attaché à Andrews. (tout comme peut-être toi ne sais-tu exactement pourquoi tu éprouve cette immense sympathie que tu as pour Murdoch). Je le ressens comme une sorte de frère que je n'aurais jamais vu ou connu ou est-ce ces qualités humaines qui sont un peu similaires aux miennes (sans tomber dans l'égocentrisme, ni me jeter des fleurs) qui me font éprouver cette empathie. Mais, si vraiment, Jean-Philippe nous apprend que Thomas Andrews aura passé les derniers jours de son existence plongé dans son travail, sans distraction aucune, sans profiter de ses nombreuses installations du navire, j'aurais énormément de peine pour lui.

A.T

Andrews_Thomas a écrit:
Je ne sais pas pourquoi je suis si attaché à Andrews. (tout comme peut-être toi ne sais-tu exactement pourquoi tu éprouve cette immense sympathie que tu as pour Murdoch). Je le ressens comme une sorte de frère que je n'aurais jamais vu ou connu ou est-ce ces qualités humaines qui sont un peu similaires aux miennes (sans tomber dans l'égocentrisme, ni me jeter des fleurs) qui me font éprouver cette empathie. Mais, si vraiment, Jean-Philippe nous apprend que Thomas Andrews aura passé les derniers jours de son existence plongé dans son travail, sans distraction aucune, sans profiter de ses nombreuses installations du navire, j'aurais énormément de peine pour lui.

Je vois tout à fait ce que tu veux dire, difficile de dire pourquoi lui plus qu'un autre. De plu, à force de concentrer mes recherches sur Murdoch, c'est devenu comme un "proche", même si je me suis souvent (et parfois encore) posé la question "quelle légitimité ai-je à fouiller dans sa vie...?";

Pour en revenir à Andrews, malheureusement je pense qu'il était le genre d'homme à ne pas s'accorder un seul moment de répit avant d'être sûr d'avoir vérifier tout ce qui devait l'être et s'être assurer du confort de chacun. Il a dû se donner à fond dans l'idée que de toute façon il pourrait se reposer dans quelques jours quand il serait de retour chez lui.

Oui, je pense aussi. Techniquement, Andrews n'était pas passager en voyage d'agrément ou d'affaire, mais employé des chantiers Harland & Wolff en fonction. Son voyage était donc en soi du boulot. Je ne sais pas s'il était payé pour, mais comme ça me semble certain pour le reste du groupe de garantie, pourquoi pas lui aussi ? Bref, il faisait avant tout son travail ; et je me vois mal l'imaginer en mode glandouille.

Son cas était différent d'un Ismay qui n'était pas mandaté par la compagnie et avait ici surtout une fonction d'apparat (le président teste son dernier né), ce qui ne l'empêchait pas aussi de voir ce qui marche et ne marche pas. On sait qu'il avait fait pas mal de remarques sur l'Olympic.