Thomas Dillon [soutier]
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Thomas Dillon [soutier]
Je viens de découvrir quelques informations sympathiques concernant Thomas Dillon, un obscur soutier. Né le 18 mars 1878, il avait donc 34 ans lors du naufrage. On ne sait pas grand chose de sa vie, si ce n'est, visiblement, que sa dernière affectation était sur l'Oceanic. Le soir du naufrage, il a fait partie des nombreux membres du personnel mécanicien qui ont été libérés de leur fonctions vers 1h20, car ils n'étaient plus utiles au fonctionnement du navire.
Se retrouvant sur le pont, Dillon voit que l'on charge le canot 10 (qui était, selon la rumeur du moment, "le dernier canot") et aide à persuader les femmes d'y monter, après quoi, résigné, il se dirige vers l'arrière avec d'autres membres d'équipage. Là, la rumeur prend à nouveau, disant qu'il serait judicieux d'aller au bar des premières classes. Et effectivement, là bas se trouvait un steward qui, dépité, offrait aux collègues une tournée générale de whisky en disant en gros : "allez y les gars, buvez tant que vous voulez, on sera bientôt au fond". Légèrement imbibé, Dillon se met alors en tête de trouver une cabine de première classe où s'installer confortablement en attendant la fin. Mais ses copains le persuadent assez vite de retourner sur le pont, où ils partagent tous une dernière cigarette roulée avec ce qu'ils avaient sous la main.
Quand les choses commencent à tourner au vinaigre, Dillon et trois de ses camarades voient un canot encore proche, le 4, et sautent. Seul Dillon parvient à atteindre le canot. Une passagère raconte : "Un homme était saoul et avait une bouteille de brandy dans sa poche, que le quartier-maître a rapidement jetée par dessus bord, et l'homme saoul a été jeté au fond du canot, une couverture lancée sur lui". On imagine que Dillon a dû se réveiller avec une casquette en plomb sur la tête ! Un autre a parlé de lui comme de l'homme "le plus chanceux de la soirée".
Comme pas mal de ceux qui avaient passé du temps dans l'eau, Dillon a fait l'objet de soins attentifs à bord du Carpathia. Il s'évanouit dans l'histoire après avoir témoigné devant la commission britannique, pour mourir en 1939.
Dans son récit, quelques points sont très douteux : il a notamment raconté avoir vu, au tout dernier moment, un musicien s'agenouiller sur le pont arrière pour jouer Plus près de toi mon Dieu ; mais aussi avoir vu Smith sauter à l'eau, et Murdoch se suicider. Vu son taux d'alcoolémie du moment, il aurait tout aussi bien pu voir Babar jouer de la trompette.
Se retrouvant sur le pont, Dillon voit que l'on charge le canot 10 (qui était, selon la rumeur du moment, "le dernier canot") et aide à persuader les femmes d'y monter, après quoi, résigné, il se dirige vers l'arrière avec d'autres membres d'équipage. Là, la rumeur prend à nouveau, disant qu'il serait judicieux d'aller au bar des premières classes. Et effectivement, là bas se trouvait un steward qui, dépité, offrait aux collègues une tournée générale de whisky en disant en gros : "allez y les gars, buvez tant que vous voulez, on sera bientôt au fond". Légèrement imbibé, Dillon se met alors en tête de trouver une cabine de première classe où s'installer confortablement en attendant la fin. Mais ses copains le persuadent assez vite de retourner sur le pont, où ils partagent tous une dernière cigarette roulée avec ce qu'ils avaient sous la main.
Quand les choses commencent à tourner au vinaigre, Dillon et trois de ses camarades voient un canot encore proche, le 4, et sautent. Seul Dillon parvient à atteindre le canot. Une passagère raconte : "Un homme était saoul et avait une bouteille de brandy dans sa poche, que le quartier-maître a rapidement jetée par dessus bord, et l'homme saoul a été jeté au fond du canot, une couverture lancée sur lui". On imagine que Dillon a dû se réveiller avec une casquette en plomb sur la tête ! Un autre a parlé de lui comme de l'homme "le plus chanceux de la soirée".
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