Les canots... un lieu sûr ?
+2
Tiphaine
Antoine
6 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Les canots... un lieu sûr ?
Plus je lis les témoignages d'époque, plus je comprends pourquoi les canots n'étaient pas conçus comme un moyen d'évacuer le navire en attendant les secours, mais comme moyen de transbordement vers un autre navire, ce qui explique leur faible nombre. En effet, il apparaît clairement que les canots étaient un endroit assez dangereux.
Il y avait déjà la descente : le risque qu'ils se cassent en deux semble assez surréaliste mais fut franchement ressenti. Lowe, dans son canot, avait l'impression pendant qu'on le descendait que si une personne de plus était montée, il se serait brisé. Idem, Beesley dit que plusieurs marins avaient vu des plantages monstrueux pendant des essais avec seulement quelques marins dans les embarcations : chavirements, déséquilibrages... Pour Beesley, le fait qu'il n'y ait pas eu d'accident est un exploit.
Et dans les canots, il fallait y survivre : les provisions n'ont quasi jamais été trouvées (et à 60, il en faut pour tenir quelques jours) ; pas de lumière, le froid intense. Et plusieurs ont noté des fuites d'eau, notamment par les trous conçus pour évacuer les eaux de pluie en temps normal, et qu'on rebouchait avec un bouchon prévu à cet effet, mais qui ont souvent été trouvés de justesse.
Bref, les rescapés ont eu beaucoup de chance que le Carpathia arrive vite. Les canots ne représentaient pas un sauvetage en soi, et on peut comprendre que beaucoup aient eu peur d'y monter.
Il y avait déjà la descente : le risque qu'ils se cassent en deux semble assez surréaliste mais fut franchement ressenti. Lowe, dans son canot, avait l'impression pendant qu'on le descendait que si une personne de plus était montée, il se serait brisé. Idem, Beesley dit que plusieurs marins avaient vu des plantages monstrueux pendant des essais avec seulement quelques marins dans les embarcations : chavirements, déséquilibrages... Pour Beesley, le fait qu'il n'y ait pas eu d'accident est un exploit.
Et dans les canots, il fallait y survivre : les provisions n'ont quasi jamais été trouvées (et à 60, il en faut pour tenir quelques jours) ; pas de lumière, le froid intense. Et plusieurs ont noté des fuites d'eau, notamment par les trous conçus pour évacuer les eaux de pluie en temps normal, et qu'on rebouchait avec un bouchon prévu à cet effet, mais qui ont souvent été trouvés de justesse.
Bref, les rescapés ont eu beaucoup de chance que le Carpathia arrive vite. Les canots ne représentaient pas un sauvetage en soi, et on peut comprendre que beaucoup aient eu peur d'y monter.
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Effectivement, j'y pense à chaque fois que je regarde le film.
Comme tu dis, c'est un miracle que le Carpathia est reçu l'appel, et surtout, qu'il est pu venir aussi "vite" et sans se pendre un iceberg. Ce qui n'était pas chose gagné...
Quant aux provisions, 60 personnes sur un radeau, peut-être aurait-on eu un remake du radeau de la méduse.
Par contre, je ne savais pas qu'il y avait eu des plantages pendant l'essai des canots. Je pensais que tout c'était bien passé.
Comme tu dis, c'est un miracle que le Carpathia est reçu l'appel, et surtout, qu'il est pu venir aussi "vite" et sans se pendre un iceberg. Ce qui n'était pas chose gagné...
Quant aux provisions, 60 personnes sur un radeau, peut-être aurait-on eu un remake du radeau de la méduse.
Par contre, je ne savais pas qu'il y avait eu des plantages pendant l'essai des canots. Je pensais que tout c'était bien passé.
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Il ne parle pas des essais des canots du Titanic mais des essais de canots en général. Visiblement, les plantages étaient réguliers. Y'a qu'à voir le Lusitania : il y a eu pas mal de ratages il me semble.Tiphaine a écrit:Par contre, je ne savais pas qu'il y avait eu des plantages pendant l'essai des canots. Je pensais que tout c'était bien passé.
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Les trous en question s'appellent des nables et le bouchon est tout simplement le bouchon de nable. Pour parler de quelqu'un de particulièrement stupide, les marins disent qu'il est assez c... pour jeter le bouchon de nable.LittleTony87 a écrit:Et dans les canots, il fallait y survivre : les provisions n'ont quasi jamais été trouvées (et à 60, il en faut pour tenir quelques jours) ; pas de lumière, le froid intense. Et plusieurs ont noté des fuites d'eau, notamment par les trous conçus pour évacuer les eaux de pluie en temps normal, et qu'on rebouchait avec un bouchon prévu à cet effet, mais qui ont souvent été trouvés de justesse.
Quant aux canots, ceux du Laconia (torpillé pendant la 2e Guerre mondiale) étaient à peu près les mêmes que ceux du Titanic puisqu'ils pouvaient contenir 65 personnes. Chargés à 70 occupants, certains ont attendu les secours pendant quatre jours. D'un autre côté, Alain Bombard a démontré que ce qui tuait les naufragés plus sûrement que le froid, la faim et la soif, c'était l'épouvante. Il faut absolument lire et relire son livre Naufragé volontaire.
_________________
Mathusalem-
Age : 78
Messages : 5276
Inscrit le : 05/07/2007
Localisation : Sur la passerelle du Californian
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Ah oui, j'avais vu un reportage sur Alain Bombard. C'est vraiment incroyable de se porter volontaire pour être naufragé. Mais comme dirait G.B Shaw "Qu'est-ce que la vie, sinon une série de folies inspirées ?".
Par contre, je n'ai pas (encore) lu le livre.
Alors, l'épouvante prends le dessus avant la faim et la soif ? Le naufragé se sent prisonnier de sa petite embarcation, saute à l'eau sur un coup de folie, puis fini par se noyer tant il est épuisé d'avoir nagé, en vain...?
Par contre, je n'ai pas (encore) lu le livre.
Alors, l'épouvante prends le dessus avant la faim et la soif ? Le naufragé se sent prisonnier de sa petite embarcation, saute à l'eau sur un coup de folie, puis fini par se noyer tant il est épuisé d'avoir nagé, en vain...?
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Pas besoin d'aller aussi loin : à 70 dans une barque, tassés comme c'est pas permis, sans un instant d'intimité, à supporter des personnes qui craquent aussi : les gens qui pleurent, ceux qui s'arrêtent pas de parler... Tu finis forcément par craquer à ton tour.Tiphaine a écrit:Alors, l'épouvante prends le dessus avant la faim et la soif ? Le naufragé se sent prisonnier de sa petite embarcation, saute à l'eau sur un coup de folie, puis fini par se noyer tant il est épuisé d'avoir nagé, en vain...?
Et comme je le disais plus haut, les quatre jours, il faut les tenir et se nourrir. Et les provisions, il faut les trouver; or rares sont ceux qui les ont localisées. Qu'en déduire ?
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Ce qu'Alain Bombard entendait par "épouvante", c'est le fatalisme qui fait accepter l'idée de la mort. Dans les canots du Titanic, plusieurs passagères commençaient à se résigner et paradoxalement, la grossièreté d'un Hichens a pu avoir des effets salutaires.LittleTony87 a écrit:Et les provisions, il faut les trouver; or rares sont ceux qui les ont localisées. Qu'en déduire ?
En ce qui concerne les provisions, n'oublions pas que le chef boulanger Charles Joughin avait fait porter une fournée de pain dans la plupart des canots. N'oublions pas non plus qu'avec un simple filet confectionné avec les bas des dames, il était possible de confectionner un filet à plancton permettant de se nourrir. D'accord, le plancton, ça ne vaut pas un bon steak frites mais il s'agit de survie et non de gastronomie. Reste le problème de l'eau douce qui aurait pu être extraite des nombreux icebergs qui parsemaient la zone. Je rappelle en effet que les icebergs sont faits d'eau douce.
Pour conclure, on peut penser que bien encadrés, les passagers des canots auraient pu survivre une bonne semaine, mais c'est quand même mieux que le Carpathia soit arrivé rapidement.
_________________
Mathusalem-
Age : 78
Messages : 5276
Inscrit le : 05/07/2007
Localisation : Sur la passerelle du Californian
Re: Les canots... un lieu sûr ?
D'après les témoignages que Gracie rapporte, Hichens n'arrêtait pas de leur dire, justement,qu'ils ne seraient jamais trouvés, qu'ils étaient perdus, qu'ils n'allaient nulle part... Première victime de cette démoralisation ?Papy 75 a écrit:Ce qu'Alain Bombard entendait par "épouvante", c'est le fatalisme qui fait accepter l'idée de la mort. Dans les canots du Titanic, plusieurs passagères commençaient à se résigner et paradoxalement, la grossièreté d'un Hichens a pu avoir des effets salutaires.LittleTony87 a écrit:Et les provisions, il faut les trouver; or rares sont ceux qui les ont localisées. Qu'en déduire ?
Pour ce qui est de ces techniques de survie, effectivement, mais il faut les trouver. Or on avait à bord, dans le meilleur des cas des matelots qualifiés en faible nombre, au pire des chauffeurs et soutiers recrutés sur le tas qui ne connaissaient pas grand chose à la navigation. Dans ce dernier cas, je ne suis pas sûr qu'ils auraient eu l'inventivité nécessaire. En somme, il valait mieux se retrouver dans un canot piloté par un officier pour avoir des chances sur le long terme.
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Et le froid ? Ils auraient pu survivre une semaine ?
Parce que même bien encadrés, certains n'étaient pas habillés chaudement. Alors une semaine,...Pour les pus résistants ?
Si j'avais été dans le canot de Hichens, je serais devenue folle.
Parce que même bien encadrés, certains n'étaient pas habillés chaudement. Alors une semaine,...Pour les pus résistants ?
Si j'avais été dans le canot de Hichens, je serais devenue folle.
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Hitchens je l'aurais balancer
Michael Sparrow-
Messages : 1049
Inscrit le : 26/05/2009
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Sans aller jusqu'à cette extrémité, Hichens était sans doute pénible mais sûrement tout autant paniqué. Personne ne réagit de la même manière pendant un événement insolite tel qu'un naufrage, et je pense que tout le monde avait droit à sa place dans un canot, aussi bien lui, que d'autres.
Et comme ce ne fut pas le cas, on va quand même pas balancer ceux qui ont pu monter, à l'eau.
Et comme ce ne fut pas le cas, on va quand même pas balancer ceux qui ont pu monter, à l'eau.
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
C'était de l'humour on peut pas savoir ce qu'on ferais dans ce genre de moment: devenir un hero ou en lache.
Michael Sparrow-
Messages : 1049
Inscrit le : 26/05/2009
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Oui c'est sûr,. Puisse t-on seulement ne jamais découvrir comment on agirait dans un moment pareil.
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Je viens de voir un reportage sur Thalassa qui traitait de l'histoire de 3 pêcheurs mexicains qui ont dérivés dans une barque pendant 9 mois (en 2005 je crois)... Sans nourriture ni eau potable. De mémoires d'Homme, c'est la plus longue et plus éprouvante dérive en mer.
J'ai pris des notes pendant le reportage, voilà l'histoire :
L'équipage est composé de cinq hommes, un capitaine, un second et trois marins. Ils partent à la pêche aux requins. Une fois au large, ils posent leur ligne, puis ils doivent attendre et se préparent à passer la nuit dans la barque. Mais durant la nuit une grand tempête se lève, brise la ligne et l'emporte au loin. Au matin, devant cette triste constatation, le capitaine insiste pour la chercher. Les marins tentent de le raisonner pour qu'ils puissent rentrer au port. L'éventualité de tomber en panne d'essence les effraient. Mais le capitaine a mis toutes ses économies dans la ligne de pêche, il veut à tout prix la récupérer, alors ils la cherchent pendant trois jours, en vain... Il n'y a plus d'essence dans le moteur, et pas de rames. Un vent violent se lève et entraine la barque plus loin encore vers le large. Le capitaine se met à pleurer, il avoue ne pas être marin, mais un informaticien de la ville qui pensait faire fortune dans la pêche du requin.
La soif : D'après le témoignage des trois marins, le plus dur fut d'abord la soif. Ils mirent leur urine dans des sacs plastiques pour la boire, l'un d'eux l'a vomit et succombe à la tentation de boire l'eau de mer. Quelques heures plus tard, il a la fièvre et délire. Heureusement, au bout de 6 jours, un orage violent éclate et les naufragés récupèrent l'eau de pluie.
La faim : Côté nourriture, ils ont passés les 10 premiers jours sans rien manger. Jusqu'à ce que l'un des marins parviennent à attraper un petit requins avec ses mains. C'est leur tout premier repas. Par la suite ils parviennent à en pêcher d'autre, puis aussi des poissons et des tortues (108 !) dont ils mangent la chair et boivent le sang. Le marin qui était malade réussit à se rétablir, mais le capitaine et son second, qui viennent de la ville, n'ont jamais mangés de poisson crus et ne parviennent pas à se faire à ce régime. Le capitaine ne mange que de la pâte à dentifrice, puis un jour du sang commence à couler de sa bouche et il meurt avant la nuit. Son second survit deux semaines de plus que lui avant de succomber à son tour. Cela fait maintenant 3 mois qu'ils sont en mer, et sur cinq hommes il n'en reste plus que trois.
L'un d'eux dit que s'ils n'avaient pas eu de montres, ils auraient perdu la notion du temps et seraient devenus fou. Plusieurs fois ils se sont fait des frayeurs en croisant des baleines qui risquaient de les faire chavirer, ou encore en affrontant de terribles tempêtes, que leur frêle embarcation rendait encore plus dangereuses. En 9 mois, ils ont croisés 20 bateaux, mais aucuns ne les a vu. Le 21ème fut pourtant le bon. Il s'agissait d'un petit cargot japonais qui se rendait aux îles Marshall. A leur arrivés, ils furent accueillis pas des dizaines de journalistes du monde entier. L'un des marins appris qu'il était père, un autre que sa femme s'était remariée.
Enfin, en étudiant une carte, ils découvrent qu'ils ont dérivés sur plus de 8000 kilomètres. Ce sont des vrais miraculés !
J'ai pris des notes pendant le reportage, voilà l'histoire :
L'équipage est composé de cinq hommes, un capitaine, un second et trois marins. Ils partent à la pêche aux requins. Une fois au large, ils posent leur ligne, puis ils doivent attendre et se préparent à passer la nuit dans la barque. Mais durant la nuit une grand tempête se lève, brise la ligne et l'emporte au loin. Au matin, devant cette triste constatation, le capitaine insiste pour la chercher. Les marins tentent de le raisonner pour qu'ils puissent rentrer au port. L'éventualité de tomber en panne d'essence les effraient. Mais le capitaine a mis toutes ses économies dans la ligne de pêche, il veut à tout prix la récupérer, alors ils la cherchent pendant trois jours, en vain... Il n'y a plus d'essence dans le moteur, et pas de rames. Un vent violent se lève et entraine la barque plus loin encore vers le large. Le capitaine se met à pleurer, il avoue ne pas être marin, mais un informaticien de la ville qui pensait faire fortune dans la pêche du requin.
La soif : D'après le témoignage des trois marins, le plus dur fut d'abord la soif. Ils mirent leur urine dans des sacs plastiques pour la boire, l'un d'eux l'a vomit et succombe à la tentation de boire l'eau de mer. Quelques heures plus tard, il a la fièvre et délire. Heureusement, au bout de 6 jours, un orage violent éclate et les naufragés récupèrent l'eau de pluie.
La faim : Côté nourriture, ils ont passés les 10 premiers jours sans rien manger. Jusqu'à ce que l'un des marins parviennent à attraper un petit requins avec ses mains. C'est leur tout premier repas. Par la suite ils parviennent à en pêcher d'autre, puis aussi des poissons et des tortues (108 !) dont ils mangent la chair et boivent le sang. Le marin qui était malade réussit à se rétablir, mais le capitaine et son second, qui viennent de la ville, n'ont jamais mangés de poisson crus et ne parviennent pas à se faire à ce régime. Le capitaine ne mange que de la pâte à dentifrice, puis un jour du sang commence à couler de sa bouche et il meurt avant la nuit. Son second survit deux semaines de plus que lui avant de succomber à son tour. Cela fait maintenant 3 mois qu'ils sont en mer, et sur cinq hommes il n'en reste plus que trois.
L'un d'eux dit que s'ils n'avaient pas eu de montres, ils auraient perdu la notion du temps et seraient devenus fou. Plusieurs fois ils se sont fait des frayeurs en croisant des baleines qui risquaient de les faire chavirer, ou encore en affrontant de terribles tempêtes, que leur frêle embarcation rendait encore plus dangereuses. En 9 mois, ils ont croisés 20 bateaux, mais aucuns ne les a vu. Le 21ème fut pourtant le bon. Il s'agissait d'un petit cargot japonais qui se rendait aux îles Marshall. A leur arrivés, ils furent accueillis pas des dizaines de journalistes du monde entier. L'un des marins appris qu'il était père, un autre que sa femme s'était remariée.
Enfin, en étudiant une carte, ils découvrent qu'ils ont dérivés sur plus de 8000 kilomètres. Ce sont des vrais miraculés !
Tiphaine-
Age : 35
Messages : 4914
Inscrit le : 09/07/2010
Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Les canots... un lieu sûr ?
Dingue cette histoire ! Il faut un sacré courage pour surmonter ça.
Moralité : je laisse tomber mon projet de pêche au requin pour faire fortune : mauvaise idée.
Moralité : je laisse tomber mon projet de pêche au requin pour faire fortune : mauvaise idée.
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Le jeu des éliminations 2 [lieu sur le Titanic]
» Accéder aux canots
» Les canots de sauvetage
» Capacité des canots
» Canots et officiers
» Accéder aux canots
» Les canots de sauvetage
» Capacité des canots
» Canots et officiers
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum