Richard Norris II Williams
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Titanic :: Les Passagers :: 1ère classe
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Re: Richard Norris II Williams
Je ne peux que plussoyer Elodie : chaque objet a eu son importance, et donc son histoire! Triste qu'une si bête faute de frappe ait eu de telles conséquences. :(
Canard-jaune-
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Re: Richard Norris II Williams
Pour la famille Williams, la faute de frappe a été sans conséquences, et n'a pas entretenu un quelconque espoir. Richard Norris était là, dans le canot. Lui savait que son père n'a jamais été avec lui, tout comme Lydia Williams.
Par contre le soucis vient clairement de la presse qui s'est empressé de publier l'info sans chercher plus avant auprès des concernés : la famille Williams qui aurait de suite démenti.
Par contre le soucis vient clairement de la presse qui s'est empressé de publier l'info sans chercher plus avant auprès des concernés : la famille Williams qui aurait de suite démenti.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Denis a écrit:
Par contre le soucis vient clairement de la presse qui s'est empressé de publier l'info sans chercher plus avant auprès des concernés
Tssssk, ça ne fait pas du tout penser à la presse d'aujourd'hui...
Canard-jaune-
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Localisation : Mare aux canards
Re: Richard Norris II Williams
Je déplorais récemment que la photo de Richard Norris la plus ancienne que j'avais n'allait pas au-delà de ses 36 ans.
Ca a changé ce soir.
Elles proviennent de la Société Historique de Pennsylvanie dont il fut le président durant plus de 20 ans.
Ca a changé ce soir.
21 février 1938. Richard à donc 47 ans.
Et une rareté : Richard Norris en short au second tour du tournoi de Forrest Hill le 31 août 1935. Match qu'il perdit contre un tchécoslovaque. Il a donc 44 ans, et c'est la dernière année de sa carrière de tennisman.
Elles proviennent de la Société Historique de Pennsylvanie dont il fut le président durant plus de 20 ans.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
J'ai vu la première photo en passant et j'ai pensé à toi , te voilà ravi maintenant
Re: Richard Norris II Williams
Historiapassionata a écrit:J'ai vu la première photo en passant et j'ai pensé à toi , te voilà ravi maintenant
Et tu ne me l'as même pas envoyée ?
Je suis effectivement ravi... pour ce soir.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
En 1957, de son vivant, Richard Norris Williams entra à l'International Tennis Hall of Fame. C'est comme le Panthéon, mais on n'as pas besoin d'être mort pour y entrer.
Depuis ce mois-ci, Richard Norris fait aussi partie du Philadephia Sport Hall of Fame, promotion 2015, et y a été honoré lors d'une soirée, le jeudi 12 novembre 2015 en compagnie de 14 autres hommes et femmes issus de sports divers. La seule condition pour y accéder est d'avoir contribué à l’essor de son sport en Pennsylvanie.
Là encore, inutile d'être mort pour y accéder.
Aucun membre de la famille Williams n'y a assisté. Après tout, peu importe. Richard Norris n'aurait de toute façon pas apprécié de battage autour de sa personne, et ne s'y serait certainement pas rendu si la distinction avait existé de son vivant.
L'Inquirer mentionne cette propension à la discrétion de manière fort humoristique en indiquant que Richard Norris William serait justement enchanté, de là où il est, que personne ne se soit déplacé pour récupérer son prix.
Depuis ce mois-ci, Richard Norris fait aussi partie du Philadephia Sport Hall of Fame, promotion 2015, et y a été honoré lors d'une soirée, le jeudi 12 novembre 2015 en compagnie de 14 autres hommes et femmes issus de sports divers. La seule condition pour y accéder est d'avoir contribué à l’essor de son sport en Pennsylvanie.
Là encore, inutile d'être mort pour y accéder.
Aucun membre de la famille Williams n'y a assisté. Après tout, peu importe. Richard Norris n'aurait de toute façon pas apprécié de battage autour de sa personne, et ne s'y serait certainement pas rendu si la distinction avait existé de son vivant.
L'Inquirer mentionne cette propension à la discrétion de manière fort humoristique en indiquant que Richard Norris William serait justement enchanté, de là où il est, que personne ne se soit déplacé pour récupérer son prix.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Je ne suis pas le seul à m’interroger sur la cabine qu’occupaient Richard Norris Williams et son père du 10 au 14/15 avril 1912. En effet, en 2005 son petit-fils, Quincy Williams, est lui aussi parti à la recherche de la cabine perdue. Et avec succès.
Mais commençons par le début, et par une source de première main : Richard Norris Williams en personne, et ses mémoires, dont sa veuve en a tiré quelques extraits à l’occasion d’une interview en décembre 1997. C’est toujours mieux que rien, à défaut de les lire en entier.
Richard Norris indiquait le pont C. [… “a very nice stateroom on Deck C of the Titanic was reserved.”]. [… « une très jolie cabine située au pont C a été réservée sur le Titanic ».].
C’est là que s’est sourcé Hugh Brewster pour son « Gilded Lives, Fatal Voyage : the Titanic’s first class passengers and their world ».
Oui, mais le pont C c’est très vaste. C’est d’ailleurs à ce pont que se trouvent de nombreuses cabines pourvues de salles de bains privées, ainsi que des suites cabines/petit salon/salle de bain/dressing comme celle qu’occupe le couple Astor.
Affinons la recherche, et passons à la nuit du naufrage.
Toujours dans ses mémoires, Richard indique que le 14 avril au soir, il était déjà couché avec son père lorsqu’il ressentit la collision. [… “It was not a shock, merely a jar and the ship seemed to tremble slightly… There was a slight grating noise on the other side of the ship – that was all.”]. [… « Ce n’était pas un choc, seulement une secousse et le navire sembla vibrer légèrement… Il y a eu un léger grincement de l’autre côté du navire – c’était tout. »].
Ainsi donc, Richard raconte qu’il y eu un léger grincement de l’autre côté du navire. La collision ayant eu lieu du côté tribord, leur cabine devait donc se situer du côté opposé, donc à bâbord.
Et le fait qu’il a ressenti légèrement la collision au point de le réveiller, pourrait laisser entendre qu’ils se trouvaient dans les cabines situées à l’avant du paquebot, donc celles se trouvant derrière le Grand Escalier.
Mais voilà que se produit un coup de théâtre avec l’apparition sur le forum de l’Encyclopedia Titanica de Quincy Williams en 2005 qui cherche de l’aide pour localiser la cabine de son grand-père et de son arrière-grand-père.
Quincy Williams apporte quelques précisions concernant la dite cabine via son grand-père :
[« His says his cabin was on the port side, since he said they had the sun nearly all day. It was about mid ships, fairly large bunks on either side of the door, "you entered from the corridor with small L at the end of which was a large port hole. »] [« Selon ses dires (de Richard Norris évidemment) sa cabine se situait du côté bâbord, car il relata qu’elle était baignée de la lumière du soleil presque toute la journée. Elle était approximativement au centre du navire, et de grands lits se trouvaient de chaque côté de la porte. Vous y entriez par le corridor, et elle formait un L au bout duquel se trouvait un hublot ».].
Et c’est là que nous arrive un autre témoignage de première main qui situerait leur cabine au… pont D. Oui, un pont en-dessous de ce qui était communément admis. Second coup de théâtre. Badaboum !
En fait, il provient de Miss Elisabeth Eustis qui voyageait avec sa sœur Mrs Martha Stephenson, et qui logeaient toutes les deux à la D20. Après le naufrage, comme quelques autres passagers, elles couchèrent sur papier leur expérience du naufrage sous le titre : « The Titanic : our story ».
Bien qu’il soit très intéressant à lire, je vais me centrer sur la partie de leur récit qui nous occupe dans ce message.
Après le dîner, les deux sœurs assistèrent à la prestation de l’orchestre dans la Salle de Réception du pont D. Après cela, elles gagnèrent le Grand Salon où Miss Eustis, à court de livres, sollicita un ouvrage relatif à l’exploration du Pôle Sud par Ernest Shackelton auprès d’un steward. Etrange lecture quand on connaît la suite… A 22 h 00, elles se décidèrent à aller se coucher, et c’est dans la Salle de Réception du pont D qu’elles rencontrèrent le couple Thayer (ce qui signifie que les Thayer n’ont pas poursuivit leur soirée avec les Widener et leurs invités du soir) avec lesquels elles passèrent 45 mn à discuter. Enfin, à 22 h 45, elles regagnèrent leur cabine.
Toutes les deux furent réveillées par le choc de la collision à minuit moins le quart. Cela les inquiéta, et elles se levèrent immédiatement. Depuis leur cabine, elles entendirent des voix qui provenaient semble-t-il du hall. Miss Eustis se vêtit d’un peignoir, et alla aux nouvelles. Durant sa courte absence, le steward qui leur était attitré entra dans la cabine et ferma le hublot qu’elles avaient ouvert. Restée là, Mrs Stephenson lui demanda surprise s’il avait reçu l’ordre de fermer tous les hublots. Celui-ci lui répondit : « non, il fait juste froid. Rendormez-vous, ce n’est rien du tout ».
Pas tranquillisée pour autant, et en attendant le retour de sa sœur, Martha Stephenson passa la tête dans la coursive, et remarqua que l’homme occupant l’une des cabines face à a sienne reprenait les chaussures qu’il avait laissé devant sa porte pour qu’elles soient cirées pour le lendemain. Cet acte incongru à cette heure avancée de la nuit l’incita à s’habiller.
Lorsque sa sœur revint de la Salle de Réception, elle lui raconta qu’elle avait vu des gens à demi-vêtus, et qu’un homme enfermé dans sa cabine venait d’être secouru par le jeune Williams (« young Williams » dit-elle) qui d’un coup d’épaule enfonça la porte de bois sous les indignations d’un steward qui menaça le jeune homme de le faire arrêter pour dégradation.
Voici l’extrait relatif à ce moment, et le reste de leur histoire est lisible ici..
« When she came in she told of many people outside half-dressed, one woman having a thin white pigtail down her back and a feather hat; also that some man was fastened in his inside room unable to open his door. He was much worried, calling for help, and young Williams put his shoulder to the panels and broke it in. The steward was most indignant and threatened to have him arrested for defacing the beautiful ship. »
Ainsi donc, voilà un témoignage de passager indiquant avoir vu Richard Norris Williams enfoncer cette porte dont lui-même narre l’anecdote dans ses mémoires.
On sait que cette épisode eut lieu juste alors que le père et le fils sortaient de leur cabine, chaudement vêtus, donc c’est qu’ils logeaient au même pont que les deux Ladies, et non pas au C.
Mais quelle cabine exactement ?
Richard Norris parle d’une cabine en forme de L. Il y en a quelques unes.
Les révélations suivantes ne sont pas la conclusion de mes propres recherches mais celles de membres du forum de l’Encyclopedia Titanica. Merci à eux.
Du côté bâbord, seules les cabines D34 ; D30 ; D26 ; D22 ; D18 ; D14 et D10 sont en forme de L. La D34 était occupée par Mr Franklin ; le D30 par le jeune couple Marvin ; la D26 par le père et le fils White ; la D22 par Mr Borebank et la D10 par Mr Greenfield.
Reste la D18 et la D14 qui aurait pu accueillir les Williams.
On peut alors s’étonner que Richard Norris Williams ait mentionné avoir logé au pont C. Mais au final, est-ce vraiment surprenant qu’il se soit trompé ?
Non, à mon sens.
Le Titanic, c’était comme un hôtel de plusieurs étages, et je défie quiconque qui est déjà allé dans un hôtel sur plusieurs niveaux de se rappeler exactement l’étage où il se trouvait. Surtout plusieurs années après. Pour mon propre exemple, je me souviens avoir passé une nuit en mai 2008 dans un hôtel de Strasbourg. Huit ans après, je pourrais décrire en détails le mobilier et la salle de bain, mais absolument pas à quel étage ma chambre se trouvait.
Les années passant, ajouté au fait que le Titanic ne faisait pas partie de ses meilleurs souvenirs, il est normal que l’esprit de Richard Norris se soit embrouillé quand à la localisation de sa cabine qu’il n’aura fréquentée que durant 5 nuits.
Je dois aussi faire un petit mea-culpa. Vous vous souvenez de ma critique du livre de Lindsay Gibbs : « Titanic, the tennis story », où je la qualifiais presque d’idiote lorsqu’elle mentionnait avec assurance que le père et le fils occupaient la cabine D14 ? Hé bien, ma foi, après le témoignage de Mrs Stephenson, les sources de Miss Gibbs concernant la fameuse cabine n’étaient pas si idiotes que ça.
Par contre, Miss Gibbs situe la D14 à tribord. Mauvaise pioche, mais je la pardonne.
Alors, D14 ou D18 ? Le mystère reste entier, même si on a pas mal avancé dans la localisation de la cabine du père et du fils.
Les intervenants de l’Encyclopédia Titanica supputent aussi sur l’identité du mystérieux passager enfermé, sans vraiment être certain de qui il pouvait bien s’agir. L’avantage, c’est qu’au pont D, il n’y avait pas foule qui y logeait, ce qui réduit a liste des suspects potentiels.
Je vous encourage aussi à lire le récit de Miss Eustis et Mrs Stephenson qui est très intéressant.
En conclusion, et ça ce n’est que pure supputation de ma part, je pense que Richard Norris Williams et son père ont occupé la cabine D18.
Pourquoi donc ?
Parce qu’entre leur cabine et la cabine occupée par Miss Eustis et sa sœur se trouve une porte de communication, et qu’il est fort possible qu’en bon Gentlemen, les deux hommes se soient présentées à elles. (« Bonjour, Charles Duane Williams, de Genève, et voici mon fils, Richard Norris ». « Bonjour, Messieurs Williams, Miss Eustis, et voici ma sœur Mrs Stephenson, ravie de vous connaître. Ainsi nous sommes voisins. Etc »). Parce que si Elisabeth Eustis a pu reconnaître Richard Norris Williams enfonçant la fameuse porte de cabine, c’est qu’à un moment où un autre, ils ont bien dû être présentés l’un à l’autre.
Les deux sœurs sont natives du Massachussetts, l’une vivait toujours dans cet Etat, l’autre à Paris. Tout ça, ça fait bien loin de Genève (bon ok, sauf Paris), pour qu’ils aient pu se connaître avant d’embarquer.
Reste l’option qu’ils aient pu se croiser au port de Cherbourg. Ils avaient bien le temps, avec le retard qu’accusait la Titanic. Dans ce cas, ma théorie concernant qu’ils aient fait connaissance en étant voisins de cabine prend l’eau, et coule. Mais franchement ce serait une sacré chance de tomber par hasard sur ses voisines de cabine alors qu’il y a 150 passagers de première classe qui attendent dans la gare maritime ou à bord du Nomadic, surtout que Richard a passé pas mal de temps sur le pont du transbordeur tant il s’ennuyait.
Du coup, suite à toutes ces informations, mon article de L41 d’octobre dernier est déjà un peu daté, en plus d’être incomplet. Mais c’est la règle du jeu en ce qui concerne l’Histoire en perpétuel renouveau. Et fort heureusement qu’elle ne soit pas figée.
Mais commençons par le début, et par une source de première main : Richard Norris Williams en personne, et ses mémoires, dont sa veuve en a tiré quelques extraits à l’occasion d’une interview en décembre 1997. C’est toujours mieux que rien, à défaut de les lire en entier.
Richard Norris indiquait le pont C. [… “a very nice stateroom on Deck C of the Titanic was reserved.”]. [… « une très jolie cabine située au pont C a été réservée sur le Titanic ».].
C’est là que s’est sourcé Hugh Brewster pour son « Gilded Lives, Fatal Voyage : the Titanic’s first class passengers and their world ».
Oui, mais le pont C c’est très vaste. C’est d’ailleurs à ce pont que se trouvent de nombreuses cabines pourvues de salles de bains privées, ainsi que des suites cabines/petit salon/salle de bain/dressing comme celle qu’occupe le couple Astor.
Affinons la recherche, et passons à la nuit du naufrage.
Toujours dans ses mémoires, Richard indique que le 14 avril au soir, il était déjà couché avec son père lorsqu’il ressentit la collision. [… “It was not a shock, merely a jar and the ship seemed to tremble slightly… There was a slight grating noise on the other side of the ship – that was all.”]. [… « Ce n’était pas un choc, seulement une secousse et le navire sembla vibrer légèrement… Il y a eu un léger grincement de l’autre côté du navire – c’était tout. »].
Ainsi donc, Richard raconte qu’il y eu un léger grincement de l’autre côté du navire. La collision ayant eu lieu du côté tribord, leur cabine devait donc se situer du côté opposé, donc à bâbord.
Et le fait qu’il a ressenti légèrement la collision au point de le réveiller, pourrait laisser entendre qu’ils se trouvaient dans les cabines situées à l’avant du paquebot, donc celles se trouvant derrière le Grand Escalier.
Mais voilà que se produit un coup de théâtre avec l’apparition sur le forum de l’Encyclopedia Titanica de Quincy Williams en 2005 qui cherche de l’aide pour localiser la cabine de son grand-père et de son arrière-grand-père.
Quincy Williams apporte quelques précisions concernant la dite cabine via son grand-père :
[« His says his cabin was on the port side, since he said they had the sun nearly all day. It was about mid ships, fairly large bunks on either side of the door, "you entered from the corridor with small L at the end of which was a large port hole. »] [« Selon ses dires (de Richard Norris évidemment) sa cabine se situait du côté bâbord, car il relata qu’elle était baignée de la lumière du soleil presque toute la journée. Elle était approximativement au centre du navire, et de grands lits se trouvaient de chaque côté de la porte. Vous y entriez par le corridor, et elle formait un L au bout duquel se trouvait un hublot ».].
Et c’est là que nous arrive un autre témoignage de première main qui situerait leur cabine au… pont D. Oui, un pont en-dessous de ce qui était communément admis. Second coup de théâtre. Badaboum !
En fait, il provient de Miss Elisabeth Eustis qui voyageait avec sa sœur Mrs Martha Stephenson, et qui logeaient toutes les deux à la D20. Après le naufrage, comme quelques autres passagers, elles couchèrent sur papier leur expérience du naufrage sous le titre : « The Titanic : our story ».
Bien qu’il soit très intéressant à lire, je vais me centrer sur la partie de leur récit qui nous occupe dans ce message.
Après le dîner, les deux sœurs assistèrent à la prestation de l’orchestre dans la Salle de Réception du pont D. Après cela, elles gagnèrent le Grand Salon où Miss Eustis, à court de livres, sollicita un ouvrage relatif à l’exploration du Pôle Sud par Ernest Shackelton auprès d’un steward. Etrange lecture quand on connaît la suite… A 22 h 00, elles se décidèrent à aller se coucher, et c’est dans la Salle de Réception du pont D qu’elles rencontrèrent le couple Thayer (ce qui signifie que les Thayer n’ont pas poursuivit leur soirée avec les Widener et leurs invités du soir) avec lesquels elles passèrent 45 mn à discuter. Enfin, à 22 h 45, elles regagnèrent leur cabine.
Toutes les deux furent réveillées par le choc de la collision à minuit moins le quart. Cela les inquiéta, et elles se levèrent immédiatement. Depuis leur cabine, elles entendirent des voix qui provenaient semble-t-il du hall. Miss Eustis se vêtit d’un peignoir, et alla aux nouvelles. Durant sa courte absence, le steward qui leur était attitré entra dans la cabine et ferma le hublot qu’elles avaient ouvert. Restée là, Mrs Stephenson lui demanda surprise s’il avait reçu l’ordre de fermer tous les hublots. Celui-ci lui répondit : « non, il fait juste froid. Rendormez-vous, ce n’est rien du tout ».
Pas tranquillisée pour autant, et en attendant le retour de sa sœur, Martha Stephenson passa la tête dans la coursive, et remarqua que l’homme occupant l’une des cabines face à a sienne reprenait les chaussures qu’il avait laissé devant sa porte pour qu’elles soient cirées pour le lendemain. Cet acte incongru à cette heure avancée de la nuit l’incita à s’habiller.
Lorsque sa sœur revint de la Salle de Réception, elle lui raconta qu’elle avait vu des gens à demi-vêtus, et qu’un homme enfermé dans sa cabine venait d’être secouru par le jeune Williams (« young Williams » dit-elle) qui d’un coup d’épaule enfonça la porte de bois sous les indignations d’un steward qui menaça le jeune homme de le faire arrêter pour dégradation.
Voici l’extrait relatif à ce moment, et le reste de leur histoire est lisible ici..
« When she came in she told of many people outside half-dressed, one woman having a thin white pigtail down her back and a feather hat; also that some man was fastened in his inside room unable to open his door. He was much worried, calling for help, and young Williams put his shoulder to the panels and broke it in. The steward was most indignant and threatened to have him arrested for defacing the beautiful ship. »
Ainsi donc, voilà un témoignage de passager indiquant avoir vu Richard Norris Williams enfoncer cette porte dont lui-même narre l’anecdote dans ses mémoires.
On sait que cette épisode eut lieu juste alors que le père et le fils sortaient de leur cabine, chaudement vêtus, donc c’est qu’ils logeaient au même pont que les deux Ladies, et non pas au C.
Mais quelle cabine exactement ?
Richard Norris parle d’une cabine en forme de L. Il y en a quelques unes.
Les révélations suivantes ne sont pas la conclusion de mes propres recherches mais celles de membres du forum de l’Encyclopedia Titanica. Merci à eux.
Du côté bâbord, seules les cabines D34 ; D30 ; D26 ; D22 ; D18 ; D14 et D10 sont en forme de L. La D34 était occupée par Mr Franklin ; le D30 par le jeune couple Marvin ; la D26 par le père et le fils White ; la D22 par Mr Borebank et la D10 par Mr Greenfield.
Reste la D18 et la D14 qui aurait pu accueillir les Williams.
On peut alors s’étonner que Richard Norris Williams ait mentionné avoir logé au pont C. Mais au final, est-ce vraiment surprenant qu’il se soit trompé ?
Non, à mon sens.
Le Titanic, c’était comme un hôtel de plusieurs étages, et je défie quiconque qui est déjà allé dans un hôtel sur plusieurs niveaux de se rappeler exactement l’étage où il se trouvait. Surtout plusieurs années après. Pour mon propre exemple, je me souviens avoir passé une nuit en mai 2008 dans un hôtel de Strasbourg. Huit ans après, je pourrais décrire en détails le mobilier et la salle de bain, mais absolument pas à quel étage ma chambre se trouvait.
Les années passant, ajouté au fait que le Titanic ne faisait pas partie de ses meilleurs souvenirs, il est normal que l’esprit de Richard Norris se soit embrouillé quand à la localisation de sa cabine qu’il n’aura fréquentée que durant 5 nuits.
Je dois aussi faire un petit mea-culpa. Vous vous souvenez de ma critique du livre de Lindsay Gibbs : « Titanic, the tennis story », où je la qualifiais presque d’idiote lorsqu’elle mentionnait avec assurance que le père et le fils occupaient la cabine D14 ? Hé bien, ma foi, après le témoignage de Mrs Stephenson, les sources de Miss Gibbs concernant la fameuse cabine n’étaient pas si idiotes que ça.
Par contre, Miss Gibbs situe la D14 à tribord. Mauvaise pioche, mais je la pardonne.
Alors, D14 ou D18 ? Le mystère reste entier, même si on a pas mal avancé dans la localisation de la cabine du père et du fils.
Les intervenants de l’Encyclopédia Titanica supputent aussi sur l’identité du mystérieux passager enfermé, sans vraiment être certain de qui il pouvait bien s’agir. L’avantage, c’est qu’au pont D, il n’y avait pas foule qui y logeait, ce qui réduit a liste des suspects potentiels.
Je vous encourage aussi à lire le récit de Miss Eustis et Mrs Stephenson qui est très intéressant.
En conclusion, et ça ce n’est que pure supputation de ma part, je pense que Richard Norris Williams et son père ont occupé la cabine D18.
Pourquoi donc ?
Parce qu’entre leur cabine et la cabine occupée par Miss Eustis et sa sœur se trouve une porte de communication, et qu’il est fort possible qu’en bon Gentlemen, les deux hommes se soient présentées à elles. (« Bonjour, Charles Duane Williams, de Genève, et voici mon fils, Richard Norris ». « Bonjour, Messieurs Williams, Miss Eustis, et voici ma sœur Mrs Stephenson, ravie de vous connaître. Ainsi nous sommes voisins. Etc »). Parce que si Elisabeth Eustis a pu reconnaître Richard Norris Williams enfonçant la fameuse porte de cabine, c’est qu’à un moment où un autre, ils ont bien dû être présentés l’un à l’autre.
Les deux sœurs sont natives du Massachussetts, l’une vivait toujours dans cet Etat, l’autre à Paris. Tout ça, ça fait bien loin de Genève (bon ok, sauf Paris), pour qu’ils aient pu se connaître avant d’embarquer.
Reste l’option qu’ils aient pu se croiser au port de Cherbourg. Ils avaient bien le temps, avec le retard qu’accusait la Titanic. Dans ce cas, ma théorie concernant qu’ils aient fait connaissance en étant voisins de cabine prend l’eau, et coule. Mais franchement ce serait une sacré chance de tomber par hasard sur ses voisines de cabine alors qu’il y a 150 passagers de première classe qui attendent dans la gare maritime ou à bord du Nomadic, surtout que Richard a passé pas mal de temps sur le pont du transbordeur tant il s’ennuyait.
Du coup, suite à toutes ces informations, mon article de L41 d’octobre dernier est déjà un peu daté, en plus d’être incomplet. Mais c’est la règle du jeu en ce qui concerne l’Histoire en perpétuel renouveau. Et fort heureusement qu’elle ne soit pas figée.
Dernière édition par Denis le Jeu 9 Juin 2016 - 16:33, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Je me permets de faire un doublon, puisque le contenu de ce post n’a absolument rien à voir avec celui que j’ai posté précédemment. Néanmoins, si quelqu’un juge qu’il faut les fusionner, qu’il ou elle le fasse.
A chaque commémoration du naufrage, il se trouve un article mentionnant Richard Norris Williams, et chaque année celui qui l’écrit offre à ses lecteurs les classiques grandes lignes de sa vie.
Reste que cette année, j’ai été particulièrement amusé par l'article où il est mentionné.
David Whitley, le journaliste qui l’a rédigé fait mention de sa légendaire humilité de manière assez humoristique :
[« If Diane Sawyer had begged him for an interview, Williams politely would have shooed her away. If Instagram had been around, he would not have posted photos of his purple legs. After winning his first match six weeks after the Titanic disaster, Williams would not have tossed his racket and run around the court while patting himself on the back ».].
[« Si Diane Sawyer (c’est la Claire Chazal américaine) l’avait sollicité pour une interview il l’aurait poliment déclinée. Si instagram avait existé, il n’aurait pas posté des photos de ses jambes violacées (bravo Richard !). Après avoir remporté son premier match, 6 semaines après le désastre du Titanic, Williams n’aurait pas jeté sa raquette en l’air et courut tout autour du court en s’auto-congratulant ».].
Son petit-fils, Quincy, répond aussi à une question que je me posais lorsque j’ai écris mon article pour L41, à savoir, Richard Norris Williams était-il payé lorsqu’il remportait un tournois, comme c’est le cas aujourd’hui ?
Hé bien, non ! Durant toute sa carrière, Richard aura gagné 0 dollars, mais de jolies et encombrantes coupes et plateaux dont il trouva des usages très divers (pots à crayons, plateau pour découper le rôti de Noël…). Les joueurs de tennis n’ont commencés à être payés qu’à partir de 1968, l’année de sa mort, et pour son petit-fils, il est presque certain qu’il en aurait été choqué, tant il assimilait le sport à un loisir.
Il est amusant que la réputation du tempérament discret de Richard Norris le poursuive près de 50 ans après sa mort (diantre, dans deux ans, cela fera déjà 50 années qu’il nous aura quittés). A tel point que le temps passant, elle pourrait presque paraitre comme légendaire. Mais après tout, si même ses proches en font mention c’est qu’elle n’est pas exagérée.
A ceux qui le lui reprocheraient, il pourrait dire cela : « les gens discrets ne le sont qu’auprès de ceux auxquels ils n’ont pas envie de se livrer, et envers lesquels ils n’ont simplement pas confiance ». Méditons cette maxime.
Richard Norris Williams n’apprécierait gère que je m’intéresse tant à lui, et se demanderait pourquoi je « perds ainsi mon temps », mais bon s’il me « voit » d’où il est, j’espère que ça lui fait quand même plaisir, et que ça serait sympa qu’il vienne m’inspirer de temps en temps des nouveautés le concernant parce que je ne peux pas vraiment compter sur des personnes extérieures.
Avant Pâques, j’ai envoyé des mails à chaque club de tennis suisse qui a vu sa présent lors d’un tournois auquel il a participé en tant que joueur, et qu’il a remporté. Il n’y en avait que trois en fait, les autres ayant disparus. Je ne demandais pas grand-chose. Simplement s’ils avaient dans leurs archives des traces de son passage dans leur club. Nombre de réponses : 0.
Dois-je en être surpris ?
Bien sûr que non ! L’être humain d’aujourd’hui ne sait se montrer ni courtois ni reconnaissant ! J’aurai même sauté de joie qu’on me dise : « non, désolé, nous n’avons pas de traces de lui. Merci de votre intérêt ».
A l’heure du tout numérique va-t-il falloir que je me déplace en personne ?
En désespoir de cause, je me suis tourné en direction de la Société Historique de Pennsylvanie dont Richard Norris fut le président durant plus de 20 ans.
Leurs archives sont ouvertes. Yeppaaaa.
Sauf que… il faut se déplacer pour les consulter.
Et que si on ne le peut pas, quelqu’un peut le faire à votre place si… vous payez 40 dollars de l’heure ses recherches (si vous êtes membre de la Historical Society of Pennsylvania) ou 60 dollars l’heure (si vous n’êtes pas membre).
Conclusion : merci, mais… non merci.
Richard Norris se traine aussi la réputation de : "dans ses bons jours, il était imbattable".
Cette phrase provient de Bill Tilden, autre grand champion de tennis.
Selon Quicy, ce n'était pas non plus tous les jours qu'il était imbattable. C'était rare et parfois même il était "assez mauvais" à cause des risques inutiles qu'il prenait sur le cour. Mais bon, ça semblait lui plaire de jouer ainsi, et ça ne lui a pas trop mal réussi après tout.
A chaque commémoration du naufrage, il se trouve un article mentionnant Richard Norris Williams, et chaque année celui qui l’écrit offre à ses lecteurs les classiques grandes lignes de sa vie.
Reste que cette année, j’ai été particulièrement amusé par l'article où il est mentionné.
David Whitley, le journaliste qui l’a rédigé fait mention de sa légendaire humilité de manière assez humoristique :
[« If Diane Sawyer had begged him for an interview, Williams politely would have shooed her away. If Instagram had been around, he would not have posted photos of his purple legs. After winning his first match six weeks after the Titanic disaster, Williams would not have tossed his racket and run around the court while patting himself on the back ».].
[« Si Diane Sawyer (c’est la Claire Chazal américaine) l’avait sollicité pour une interview il l’aurait poliment déclinée. Si instagram avait existé, il n’aurait pas posté des photos de ses jambes violacées (bravo Richard !). Après avoir remporté son premier match, 6 semaines après le désastre du Titanic, Williams n’aurait pas jeté sa raquette en l’air et courut tout autour du court en s’auto-congratulant ».].
Son petit-fils, Quincy, répond aussi à une question que je me posais lorsque j’ai écris mon article pour L41, à savoir, Richard Norris Williams était-il payé lorsqu’il remportait un tournois, comme c’est le cas aujourd’hui ?
Hé bien, non ! Durant toute sa carrière, Richard aura gagné 0 dollars, mais de jolies et encombrantes coupes et plateaux dont il trouva des usages très divers (pots à crayons, plateau pour découper le rôti de Noël…). Les joueurs de tennis n’ont commencés à être payés qu’à partir de 1968, l’année de sa mort, et pour son petit-fils, il est presque certain qu’il en aurait été choqué, tant il assimilait le sport à un loisir.
Il est amusant que la réputation du tempérament discret de Richard Norris le poursuive près de 50 ans après sa mort (diantre, dans deux ans, cela fera déjà 50 années qu’il nous aura quittés). A tel point que le temps passant, elle pourrait presque paraitre comme légendaire. Mais après tout, si même ses proches en font mention c’est qu’elle n’est pas exagérée.
A ceux qui le lui reprocheraient, il pourrait dire cela : « les gens discrets ne le sont qu’auprès de ceux auxquels ils n’ont pas envie de se livrer, et envers lesquels ils n’ont simplement pas confiance ». Méditons cette maxime.
Richard Norris Williams n’apprécierait gère que je m’intéresse tant à lui, et se demanderait pourquoi je « perds ainsi mon temps », mais bon s’il me « voit » d’où il est, j’espère que ça lui fait quand même plaisir, et que ça serait sympa qu’il vienne m’inspirer de temps en temps des nouveautés le concernant parce que je ne peux pas vraiment compter sur des personnes extérieures.
Avant Pâques, j’ai envoyé des mails à chaque club de tennis suisse qui a vu sa présent lors d’un tournois auquel il a participé en tant que joueur, et qu’il a remporté. Il n’y en avait que trois en fait, les autres ayant disparus. Je ne demandais pas grand-chose. Simplement s’ils avaient dans leurs archives des traces de son passage dans leur club. Nombre de réponses : 0.
Dois-je en être surpris ?
Bien sûr que non ! L’être humain d’aujourd’hui ne sait se montrer ni courtois ni reconnaissant ! J’aurai même sauté de joie qu’on me dise : « non, désolé, nous n’avons pas de traces de lui. Merci de votre intérêt ».
A l’heure du tout numérique va-t-il falloir que je me déplace en personne ?
En désespoir de cause, je me suis tourné en direction de la Société Historique de Pennsylvanie dont Richard Norris fut le président durant plus de 20 ans.
Leurs archives sont ouvertes. Yeppaaaa.
Sauf que… il faut se déplacer pour les consulter.
Et que si on ne le peut pas, quelqu’un peut le faire à votre place si… vous payez 40 dollars de l’heure ses recherches (si vous êtes membre de la Historical Society of Pennsylvania) ou 60 dollars l’heure (si vous n’êtes pas membre).
Conclusion : merci, mais… non merci.
Richard Norris se traine aussi la réputation de : "dans ses bons jours, il était imbattable".
Cette phrase provient de Bill Tilden, autre grand champion de tennis.
Selon Quicy, ce n'était pas non plus tous les jours qu'il était imbattable. C'était rare et parfois même il était "assez mauvais" à cause des risques inutiles qu'il prenait sur le cour. Mais bon, ça semblait lui plaire de jouer ainsi, et ça ne lui a pas trop mal réussi après tout.
Dernière édition par Denis le Jeu 9 Juin 2016 - 20:50, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Je suis contente de te revoir ici Denis. Bon retour !
Tes recherches ont été fructueuses. Peut être s'agit-il de la D18, en tout cas le choix est restreint, on revient de loin.^^ C'était vraiment une passion complètement désintéressée, c'est sûr que ça n'a plus rien à voir avec aujourd'hui, s'il voyait tout l'argent mis en jeu avec les sponsors et le dopage.
Tes recherches ont été fructueuses. Peut être s'agit-il de la D18, en tout cas le choix est restreint, on revient de loin.^^ C'était vraiment une passion complètement désintéressée, c'est sûr que ça n'a plus rien à voir avec aujourd'hui, s'il voyait tout l'argent mis en jeu avec les sponsors et le dopage.
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"Que le plaisir qu'elle procure éteigne mon corps et le feu de mon âme à tout jamais"
Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Richard Norris II Williams
C'est drôle, mais je n'aurai jamais misé un kopeck sur le pont D, tant celui-ci est tellement "mémorisable" de part la localisation de la Salle à manger où tous se restauraient trois fois par jour.
Quand au fait que Richard Norris et ses contemporains n'étaient pas payé lorsqu'ils remportaient un tournois, je vais éventuellement relativiser en rappelant que la pratique du tennis était quand même "réservée" à une classe aisée. Mais à quel point me demande-je ?
Fallait-il payer une cotisation assez chère au club de tennis où l'on jouait ? Dans le cas de Richard Norris, c'était le cricket Club de Newport.
Reste que son ami sur le circuit, Maurice McLoughlin, venait d'une famille modeste de la côte ouest des États-Unis.
Mais là encore, qu'appelait-on être modeste à cette époque ?
Quand au fait que Richard Norris et ses contemporains n'étaient pas payé lorsqu'ils remportaient un tournois, je vais éventuellement relativiser en rappelant que la pratique du tennis était quand même "réservée" à une classe aisée. Mais à quel point me demande-je ?
Fallait-il payer une cotisation assez chère au club de tennis où l'on jouait ? Dans le cas de Richard Norris, c'était le cricket Club de Newport.
Reste que son ami sur le circuit, Maurice McLoughlin, venait d'une famille modeste de la côte ouest des États-Unis.
Mais là encore, qu'appelait-on être modeste à cette époque ?
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Bien avant le Titanic, Richard Norris était très ami avec Jack Thayer. Il est donc possible que ce soient les Thayer qui ont présentés le père et le fils à Mrs Stephenson et Miss Eustis de la D20 dont je parlais plus haut.
En effet, les Thayer, les Widener, les Carter, et le frère de Charles Duane Williams habitaient tous dans la Main Line, le quartier ultra fortuné de Philadelphie.
A l’époque la Main Line suivait la ligne de chemin de fer de la Pennsylvania Railroad dont le vice-président était… John Borland Thayer, et se trouve toujours au nord-ouest de Philadelphie.
Tous ce petit monde vivait dans des petits quartiers différents, mais distants de quelques kilomètres, grand maximum, les uns des autres : les Widener à Elkins Park (en rouge) ; Mr Williams à Radnor (en noir) ; les Carter à Bryn Marw (en bleu) et les Thayer à Haverford (en mauve).
Autant dire qu’ils devaient souvent se voir, notamment lorsque les Williams débarquaient de Suisse pour des vacances.
Après le décès de son père, Richard Norris vécu donc à Radnor avec son oncle.
Sa dernière adresse fut 10 Welwyn Road, Wayne (en jaune) dans la main Line, une maison construite en 1940 dans un coin arboré, au bout d’une impasse, et il décéda à quelques kilomètres de chez lui, dans l’hôpital de Bryn Mawr.
Voici sa maison.
La maison où il vécu est actuellement en vente.
https://www.redfin.com/PA/Wayne/10-Welwyn-Rd-19087/home/39148355
En effet, les Thayer, les Widener, les Carter, et le frère de Charles Duane Williams habitaient tous dans la Main Line, le quartier ultra fortuné de Philadelphie.
A l’époque la Main Line suivait la ligne de chemin de fer de la Pennsylvania Railroad dont le vice-président était… John Borland Thayer, et se trouve toujours au nord-ouest de Philadelphie.
Tous ce petit monde vivait dans des petits quartiers différents, mais distants de quelques kilomètres, grand maximum, les uns des autres : les Widener à Elkins Park (en rouge) ; Mr Williams à Radnor (en noir) ; les Carter à Bryn Marw (en bleu) et les Thayer à Haverford (en mauve).
Autant dire qu’ils devaient souvent se voir, notamment lorsque les Williams débarquaient de Suisse pour des vacances.
Après le décès de son père, Richard Norris vécu donc à Radnor avec son oncle.
Sa dernière adresse fut 10 Welwyn Road, Wayne (en jaune) dans la main Line, une maison construite en 1940 dans un coin arboré, au bout d’une impasse, et il décéda à quelques kilomètres de chez lui, dans l’hôpital de Bryn Mawr.
Voici sa maison.
La maison où il vécu est actuellement en vente.
https://www.redfin.com/PA/Wayne/10-Welwyn-Rd-19087/home/39148355
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
C'est une belle propriété. Un chouïa trop cher pour faire une proposition. Et toutes ces personnes vivant à proximité se sont retrouvées sur le Titanic.
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Re: Richard Norris II Williams
Le monde est petit comme on dit , en tous cas ce sont de belles recherches Denis , je te félicite
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