Richard Norris II Williams
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Titanic :: Les Passagers :: 1ère classe
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Re: Richard Norris II Williams
LittleTony87 a écrit:Est-ce que les descendants ont précisé ce qu'ils reprochaient au livre ? Ce serait intéressant !
J'ai le livre, mais je ne l'ai pas encore lu en entier.
Il est possible qu'ils lui reprochent le fait que ce soit une sorte de "roman"fictif, hormis leur présence sur le Titanic, comme l'a fait Elisabeth Navratil pour "les enfants du Titanic".
Lydia Williams Griffin qualifie de cette oeuvre de : "distasteful".
Et Helen Behr Sanford dit : "How sad and sorry I am that my grandfather's true story has been bastardized".
Elle a elle-même écrit un livre concernant son ancêtre, "Starboard at midnight".
Alors, j'en ai effectivement lu un gros quart. Je n'y vois rien de bien scandaleux. Il faut juste se mettre dans l'idée que ce n'est pas une biographie de Williams et Behr.
Dans ce lien Lydia Williams Griffin est un peu plus explicite. L'auteur du livre y dirait que c'est le père de Dick qui l'aurait contraint à faire du tennis, ou que le fait que Dick ait pu conserver l'usage de ses jambes c'est grâce à Behr. Pas de quoi fouetter un chat.
Je crois surtout, qu'elles lui reprochent de ne pas avoir été concertées pour la rédaction de ce livre.
Denis.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Pour ceux qui, comme moi, adorent Dick Williams (oui, oui, maintenant on est copain, je l'appelle Dick), voilà une partie de son palmarès.
Ce qui y est intéressant, c'est de pouvoir se rendre compte de son évolution quand il disputais des tournois juniors lorsqu'il résidait en Suisse.
Le détail des matchs est incomplet puisqu'il manque ceux de Coupe Davis, de Wimbledon, ainsi qu'au moins la première rencontre qu'il a eu sur un cours de tennis avec Karl Behr en juillet 1912, à Boston. C'est dommage, car, comme dit plus haut, Karl Behr l'a difficilement battu en 5 sets, et j'aurai été curieux de connaitre le score précis.
En se penchant sur ses résultats, on peut voir qu'il a souvent laminé ses adversaires avec des scores très secs, ou a affronté des joueurs qui l'auront poussés jusqu'à des scores dépassant les 12 jeux habituels que durent un set. Et inversement.
Il aura même rencontré en tournois l'un des mousquetaires français: Jean-Renée Lacoste.
Comme ont témoigné ses enfants, ils était très humble sur son palmarès. C'est dommage que je ne retrouve plus la source du témoignage, mais l'un de ses enfants raconte une anecdote qui m'a faite rie : leur père avait si peu de considération pour ses trophées, qu'il lui arrivait de servir le rôti du dimanche sur le plateau qu'il avait gagné lors d'un des tournois majeurs (Wimbledon de mémoire).
Enfin, on ne peut dissocier, Dick de son père. Je déplorais toujours qu'on ait que ce portrait de Duane avec ce canotier sur la tête qui dissimulait un peu ses traits. Mais grâce à l'AFT on a une belle photo du père et du fils qui doit dater peut-être de la fin de l'adolescence de Dick. Il est indéniable que Dick porte les traits de son père.
Denis.
Ce qui y est intéressant, c'est de pouvoir se rendre compte de son évolution quand il disputais des tournois juniors lorsqu'il résidait en Suisse.
Le détail des matchs est incomplet puisqu'il manque ceux de Coupe Davis, de Wimbledon, ainsi qu'au moins la première rencontre qu'il a eu sur un cours de tennis avec Karl Behr en juillet 1912, à Boston. C'est dommage, car, comme dit plus haut, Karl Behr l'a difficilement battu en 5 sets, et j'aurai été curieux de connaitre le score précis.
En se penchant sur ses résultats, on peut voir qu'il a souvent laminé ses adversaires avec des scores très secs, ou a affronté des joueurs qui l'auront poussés jusqu'à des scores dépassant les 12 jeux habituels que durent un set. Et inversement.
Il aura même rencontré en tournois l'un des mousquetaires français: Jean-Renée Lacoste.
Comme ont témoigné ses enfants, ils était très humble sur son palmarès. C'est dommage que je ne retrouve plus la source du témoignage, mais l'un de ses enfants raconte une anecdote qui m'a faite rie : leur père avait si peu de considération pour ses trophées, qu'il lui arrivait de servir le rôti du dimanche sur le plateau qu'il avait gagné lors d'un des tournois majeurs (Wimbledon de mémoire).
Enfin, on ne peut dissocier, Dick de son père. Je déplorais toujours qu'on ait que ce portrait de Duane avec ce canotier sur la tête qui dissimulait un peu ses traits. Mais grâce à l'AFT on a une belle photo du père et du fils qui doit dater peut-être de la fin de l'adolescence de Dick. Il est indéniable que Dick porte les traits de son père.
Denis.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Je trouve ça génial !Andrews_Thomas a écrit:Enfin, on ne peut dissocier, Dick de son père. Je déplorais toujours qu'on ait que ce portrait de Duane avec ce canotier sur la tête qui dissimulait un peu ses traits. Mais grâce à l'AFT on a une belle photo du père et du fils qui doit dater peut-être de la fin de l'adolescence de Dick. Il est indéniable que Dick porte les traits de son père.
Re: Richard Norris II Williams
En effet, ils se ressemblent énormément. Pas de doute sur le fait que ce soit son père. Chouette photo !
Tiphaine-
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Localisation : Vallée de la Creuse
Re: Richard Norris II Williams
Quand on a en sa possession les bons mots clefs, il est plus aisé de trouver ce qu'on cherche.
Je cherchais donc désespérément le score du premier match officiel Behr/Williams du 18 juillet 1912, et... les voilà.
Karl Behr a donc battu Richard Norris Williams sur le cours herbu du Longwood Cricket Club près de Boston sur le score de : 0-6, 7-9, 6-2, 6-1, 6-4.
La source. , mais je vous met la citation plus précise.
"At Longwood, the phenom initially overpowered Behr with his athleticism, blanking the veteran in the first set and winning the second 9-7. The savvy Behr, however, made the adjustments to capture the next three sets and a 0-6, 7-9, 6-2, 6-1, 6-4 victory".
Finalement que veut dire ce score ? Hé bien tout simplement que, trois mois presque piles après avoir manqué de mourir dans les eaux glacées de l'Atlantique et d'avoir réchappé à l'amputation, Richard Norris a une faculté de récupération absolument surhumaine.
Infliger une roue de bicyclette (c'est ce qu'on appelle dans le jargon du tennis un 6-0), à un adversaire réputé comme étant l'un des meilleurs joueurs mondiaux de l'époque, et l'acculer jusqu'à un cinquième set alors qu'on a 21 ans, qu'on sort juste de petits tournois suisses et qu'on vient de réchapper à un naufrage où l'on a vu son père mourir, ça c'est de l’exploit sportif et mental.
Dick Williams a été la révélation de cet été 1912. Son arrivée sur le circuit fut une véritable surprise, au point qu'on le qualifia de phénomène : "Williams, the boy wonder, had an incredible summer, winning the national clay court championship, the national mixed doubles championship and the Pennsylvania state championship".
Ce match Behr/ Williams pourrait être facilement comparé à un match d'aujourd'hui opposant Nadal à Djokovic.
Les spectateurs ont dû en avoir pour leur argent. Le Boston Globe titra le lendemain de la rencontre : "if one of the 1,500 spectators went away dissatisfied, he was indeed hard to please.” (Si un seul des 1500 spectateurs rentra chez lui insatisfait, c'est qu'il était vraiment difficile à contenter). Voilà un match auquel j'aurai adoré assister.
En ayant pris connaissance de ce score, et sachant le récent passif de Dick,je ne suis absolument plus du tout étonné de l'"immense carrière sportive qu'il accomplira par la suite et qui le conduira jusqu'au titre olympique. Dommage que le tournois de Roland Garros n'existait pas (les internationaux de France avaient lieu à St Cloud. Et encore, il y avait, à l'époque une règle assez étrange, comme quoi il fallait être licencié en France pour avoir le droit d'y participer), il y aurait fait de brillants parcours.
Denis.
Je cherchais donc désespérément le score du premier match officiel Behr/Williams du 18 juillet 1912, et... les voilà.
Karl Behr a donc battu Richard Norris Williams sur le cours herbu du Longwood Cricket Club près de Boston sur le score de : 0-6, 7-9, 6-2, 6-1, 6-4.
La source. , mais je vous met la citation plus précise.
"At Longwood, the phenom initially overpowered Behr with his athleticism, blanking the veteran in the first set and winning the second 9-7. The savvy Behr, however, made the adjustments to capture the next three sets and a 0-6, 7-9, 6-2, 6-1, 6-4 victory".
Finalement que veut dire ce score ? Hé bien tout simplement que, trois mois presque piles après avoir manqué de mourir dans les eaux glacées de l'Atlantique et d'avoir réchappé à l'amputation, Richard Norris a une faculté de récupération absolument surhumaine.
Infliger une roue de bicyclette (c'est ce qu'on appelle dans le jargon du tennis un 6-0), à un adversaire réputé comme étant l'un des meilleurs joueurs mondiaux de l'époque, et l'acculer jusqu'à un cinquième set alors qu'on a 21 ans, qu'on sort juste de petits tournois suisses et qu'on vient de réchapper à un naufrage où l'on a vu son père mourir, ça c'est de l’exploit sportif et mental.
Dick Williams a été la révélation de cet été 1912. Son arrivée sur le circuit fut une véritable surprise, au point qu'on le qualifia de phénomène : "Williams, the boy wonder, had an incredible summer, winning the national clay court championship, the national mixed doubles championship and the Pennsylvania state championship".
Ce match Behr/ Williams pourrait être facilement comparé à un match d'aujourd'hui opposant Nadal à Djokovic.
Les spectateurs ont dû en avoir pour leur argent. Le Boston Globe titra le lendemain de la rencontre : "if one of the 1,500 spectators went away dissatisfied, he was indeed hard to please.” (Si un seul des 1500 spectateurs rentra chez lui insatisfait, c'est qu'il était vraiment difficile à contenter). Voilà un match auquel j'aurai adoré assister.
En ayant pris connaissance de ce score, et sachant le récent passif de Dick,je ne suis absolument plus du tout étonné de l'"immense carrière sportive qu'il accomplira par la suite et qui le conduira jusqu'au titre olympique. Dommage que le tournois de Roland Garros n'existait pas (les internationaux de France avaient lieu à St Cloud. Et encore, il y avait, à l'époque une règle assez étrange, comme quoi il fallait être licencié en France pour avoir le droit d'y participer), il y aurait fait de brillants parcours.
Denis.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Punaise la ressemblance frappante entre le père et le fils !
Et quel match de tennis ! Impressionnante performance pour Dick Williams en effet après l'épreuve naufrage. Le tennis se joue aussi énormément sur le mental et là, il y' a du avoir un gros travail de fait pour pouvoir tenir un match comme celui-ci. Et comme toujours, on peut voir à quel point la victoire d'un match n'est jamais acquise, parce que si on peut saluer la performance de Williams, on peut aussi saluer son adversaire qui a eu le mental pour remonter le score et l'emporter. Nul doute que ce devait être un grand champion de l'époque.
Et quel match de tennis ! Impressionnante performance pour Dick Williams en effet après l'épreuve naufrage. Le tennis se joue aussi énormément sur le mental et là, il y' a du avoir un gros travail de fait pour pouvoir tenir un match comme celui-ci. Et comme toujours, on peut voir à quel point la victoire d'un match n'est jamais acquise, parce que si on peut saluer la performance de Williams, on peut aussi saluer son adversaire qui a eu le mental pour remonter le score et l'emporter. Nul doute que ce devait être un grand champion de l'époque.
Manny-
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Re: Richard Norris II Williams
Je suis sensé dormir mais... non. Comment le pourrais-je alors que je viens de trouver une vidéo où Richard Norris (Dick) Williams joue au tennis ? Bon ça ne dure pas longtemps. Le reste de la vidéo est consacré aux descendants de Behr et Williams qui parlent de leurs ancêtres.
Mais une vidéo de Dick en train de taper la balle, oh bon sang, c'est comme si on avait une vidéo d'Andrews en train de dessiner ou qu'on avait retrouvé un extrait du film des Marvin.
Allez, respirons, et calmons-nous.
Quand je disais que ça claquait quand il jouait... ça claque sec. Faut admirer cette volée depuis le centre du court à 0.22.
Mais une vidéo de Dick en train de taper la balle, oh bon sang, c'est comme si on avait une vidéo d'Andrews en train de dessiner ou qu'on avait retrouvé un extrait du film des Marvin.
Allez, respirons, et calmons-nous.
Quand je disais que ça claquait quand il jouait... ça claque sec. Faut admirer cette volée depuis le centre du court à 0.22.
Dernière édition par Denis le Dim 12 Juil 2015 - 11:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Ah oui, le passage est bref et rapide. :o
Effectivement, son lancer m'a l'air particulièrement puissant, comme tu nous l'as dit! Les murs du Court de Squash devaient souffrir!
Effectivement, son lancer m'a l'air particulièrement puissant, comme tu nous l'as dit! Les murs du Court de Squash devaient souffrir!
Canard-jaune-
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Re: Richard Norris II Williams
C'est une belle découverte, j'imagine ta surprise. C'est ce qui manque, des vidéos montrant Andrews, Murdoch, etc... même si on a la chance d'avoir de nombreuses photos comparé à d'autres disparus.Denis a écrit:
Mais une vidéo de Dick en train de taper la balle, oh bon sang, c'est comme si on avait une vidéo d'Andrews en train de dessiner ou qu'on avait retrouvé un extrait du film des Marvin.
_________________
"Que le plaisir qu'elle procure éteigne mon corps et le feu de mon âme à tout jamais"
Mon site sur Jack Phillips : http://jackphillips-titanic.e-monsite.com/
Re: Richard Norris II Williams
Sha're a écrit:C'est une belle découverte, j'imagine ta surprise.Denis a écrit:
Mais une vidéo de Dick en train de taper la balle, oh bon sang, c'est comme si on avait une vidéo d'Andrews en train de dessiner ou qu'on avait retrouvé un extrait du film des Marvin.
Diantre que oui. Je n'ai même jamais pensé à chercher sur Youtube. Je me disais que des archives vidéos vieille de presque 100 ans concernant un tennisman qui ne vit dans les mémoires que d'une poignée d'aficionados, ça n'existe pas. Ben non.
Je l'ai trouvée, par hasard, en cherchant comment entrer en contact avec Helen Behr Sanford. Elle l'avait posté sur son site, consacré à son livre.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Sympathique découverte Denis
Si ça se trouve, il reste encore pas mal d'archives dont nous n'avons pas encore connaissance et que nous trouverons pas hasard un fois, et pourquoi pas en effet encore des vidéos. ^^
Joris
Si ça se trouve, il reste encore pas mal d'archives dont nous n'avons pas encore connaissance et que nous trouverons pas hasard un fois, et pourquoi pas en effet encore des vidéos. ^^
Joris
_________________
Le Titanic coulait il y a cent douze ans le 15 avril 1912. Une catastrophe maritime que rien
ne laissait prévoir et qui coûta la vie à plus de 1500 personnes.
Une pensée pour toutes les victimes de cet événement tragique qui a eu lieu il y a un siècle
et n'oublions jamais...
Joris-
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Re: Richard Norris II Williams
Petite anecdote qui rattache indirectement Richard Norris Williams et Harry Widener. (Peut-être se sont-ils rencontrés à bord vu qu'ils avaient tous les deux la vingtaine au moment du naufrage. Harry ayant étudié à Harvard, peut-être a-t-il aussi donné quelques infos sur sa future université).
Enfin, quoi qu'il en soit, Eleanor Widener a fait construire sur le campus universitaire d'Havard une bibliothèque (La Harry Elkins Widener
Memorial Library) , en mémoire de son fils, grand collectionneur de livre, et ancien étudiant.
Les travaux commencèrent lors de la première année d'études de Richard Norris. Et, par la suite, il a sûrement dû la fréquenter puisque le bâtiment fut terminé en 1915.
En y pénétrant, la première fois, peut-être a-t-il eu une pensée pour son compagnon de traversée. Les Widener étant assez célèbres à bord, Richard et son père devaient au moins les connaitre de réputation, à défaut de leur avoir parlé. Mais ce n'est pas impossible, la première classe étant une véritable micro société.
Enfin, quoi qu'il en soit, Eleanor Widener a fait construire sur le campus universitaire d'Havard une bibliothèque (La Harry Elkins Widener
Memorial Library) , en mémoire de son fils, grand collectionneur de livre, et ancien étudiant.
Les travaux commencèrent lors de la première année d'études de Richard Norris. Et, par la suite, il a sûrement dû la fréquenter puisque le bâtiment fut terminé en 1915.
En y pénétrant, la première fois, peut-être a-t-il eu une pensée pour son compagnon de traversée. Les Widener étant assez célèbres à bord, Richard et son père devaient au moins les connaitre de réputation, à défaut de leur avoir parlé. Mais ce n'est pas impossible, la première classe étant une véritable micro société.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Denis a écrit: C'est dommage que je ne retrouve plus la source du témoignage, mais l'un de ses enfants raconte une anecdote qui m'a faite rie : leur père avait si peu de considération pour ses trophées, qu'il lui arrivait de servir le rôti du dimanche sur le plateau qu'il avait gagné lors d'un des tournois majeurs (Wimbledon de mémoire).
Ca y est, j'ai enfin retrouvé la source de cette anecdote. En fait, il ne provient pas de l'un de ses enfants, mais de sa petite-fille qui a eu la chance de le connaitre, Lydia Griffin Williams. "He had all these wonderful trophies that he had won, but his view of them was practical. We carved our Christmas roast on his Wimbledon platter. The trophy he won from winning a championship in Switzerland became a crayon box when we were children." ("Il avait tout ces merveilleux trophées qu'il avait remportés, mais lui n'en voyait que le côté pratique. Nous coupions notre rôti de Noël dans celui qu'il avait gagné à Wimbledon. Le trophée qu'il avait gagné lors d'un tournois suisse devint un pot à crayons que nous utilisions enfants").
Richard Norris fait aussi partie des passagers qui ont entendu le coup de feu de l'hypothétique suicide qui prête à tant de débats. Il en parle en deux phrases, lorsqu'il évoque la mort de son père (la partie des coups de feu est très souvent tronquée pour se focaliser sur la mort de Charles). "I heard the crack of a revolver shot from the direction where I had left Captain Smith. I did not look around...The ship seemed to give a slight lurch."
Dick aura néanmoins gardé des séquelles de son expérience du naufrage. Lorsqu'il jouait il portait des pantalons long. Et heureusement que c'était la mode car cela lui permettait de dissimuler ses jambes que le séjour dans l'eau glacée aura décolorées à vie.
Pour l'anecdote concernant les tenues de tennis, on ne portera des shorts qu'à partir des années 30.
Comme l'a dit Nadine, après la guerre il fut décoré de la croix de guerre ainsi que chevalier de la légion d'honneur, le 10 avril 1919. Distinction qu'il reçu des mains de Philippe Pétain qui n'était pas encore le Pétain qu'on connaitra durant la seconde guerre mondiale.
Durant la guerre, son grade était capitaine. Il s'engagea en 1917 dans le Corps expéditionnaire américain, et a été officier d'artillerie. Grâce à sa compréhension de l'allemand et du français, il fut professeur d'anglais pour l'école militaire française de Senlis, ainsi qu'aide de camp du général James B. Harbord. Il a assisté au premier bombardement aérien sur Paris, et participé à la bataille du bois de Belleau dont on a l'histoire ici.
Un peu plus de détails sur ses années de guerre ici et là.
Durant ses années de service, il collecta un monceaux d'artefacts en rapport avec la seconde guerre mondial comme des affiches et affichettes de propagande pro françaises, des tracs des posters, des cartes postales, des photographies, des cartes, des articles de journaux. Il tint aussi un journal intime relatant ses années de conflit. En passionné il étoffa sa collection jusqu'à sa mort. Certains de ces précieux documents n'ont pas survécus aux passage des années.
Néanmoins, il en reste une flopée que la veuve de Richard Norris aura offert en 1987 à la bibliothèque de l'université de Pennsylvanie. Ces documents sont aujourd’hui consultables... pour peu que l'on se déplace jusque là-bas.
Sur cette page différents liens vous renverrons vers des infos concernant la collection de Williams et son inventaire.
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Quelques nouvelles de mon ami Richard Norris.
Lorsqu'il a quitté définitivement sa cabine avec son père, les deux hommes enfilèrent leurs manteaux de fourrure afin d'affronter le froid mordant de cette nuit. Richard Norris le garda toute la nuit.
Dans l'une de ses poches, il avait conservé deux lettres (enfin, deux enveloppes avec des lettres à l'intérieur), que voici.
Elles ont été offerte à la vue du public lors de l'exposition temporaire au musée du tennis Hall of Fame à Newport à partir du 12 avril 2012.
Elles ont été évidemment abimées par leur séjour dans l'eau de mer. Je ne comprenais pas, tout d'abord, pourquoi comme adresse, il y avait le "paquebot Titanic", "Cherbourg France" et le nom de famille "Williams" (le reste est trop effacé, et plus on zoome sur la lettre, plus c'est indéchiffrable). J'ai compris seulement lorsque j'ai déchiffré les cachets de la poste. Ils sont à l'envers, mais sur la seconde enveloppe on distingue bien le nom "Genève", et sur la premières, les trois premières lettre de cette même ville.
J'en déduis donc que ces lettres ont été envoyées par Lydia Williams (ou quelqu'un d'autre, mais je ne vois pas qui aurait pu le faire de Suisse) à son mari et son fils. On peut imaginer qu'elle leur souhaite un bon voyage et leur dit à bientôt. Je comprends aussi, s'il s'agit bien de mots écrits par sa mère, que le jeune homme ait absolument voulu les emporter avec lui.
Ca me permet aussi de rebondir un peu sur ce fameux manteau de fourrure que portait Dick, cette nuit. Le jeune homme entretient une courte correspondance avec le Colonel Gracie (courte car Gracie est mort à la fin de l'année 1912), où il lui racontait que, lorsqu'il fut plongé dans l'eau glacé, et qu'il remonta à la surface, il ôta son manteau de fourrure et ses chaussures qui l'alourdissaient afin de mieux nager vers le canot A. Puis il ajouta que son manteau avait été, par la suite, retrouvé dans le canot laissé à la dérive par le Carpathia et retrouvé un mois plus tard par l'Océanic ( paquebot appartenant à la WSL). La compagnie le lui restitua avec ses objets personnels : la flasque d'argent et les lettres précédemment mentionné.
S'il a récupéré son manteau, c'est qu'il le portait encore lorsqu'il a tenté de grimper dans le canot A, et donc qu'il ne l'a pas ôté de suite après s'être retrouvé dans l'océan.
C'est un détail, mais tout est détails avec le Titanic.
Petit Edit concernant ce manteau, pour conclure.
Harold Wingate, employé au département assurance de l'International Mercantile Marine Co, raconte dans une lettre envoyé à Archibald Gracie un malheureux malentendu concernant les effets personnels de Richard Norris.
Lorsque les membres d'équipage de l'Océanic récupérèrent les trois corps et le manteau dans le canot A dérivant, l'opérateur marconi s'empressa d'annoncer cette nouvelle. Il conclut par la phrase : "R. N. Williams, care of Duane Williams" ("R. Norris Williams, chez Duane Williams").
L'opérateur qui retranscrivit le message écrivit lui : "R. N. Williams, cane of Duane Williams" ("R. Norris Williams, cane de Duane Williams". Indiquant ainsi, qu'en plus du manteau, il se trouvait dans le canot la cane de Mr Williams père).
C'est ainsi que le jeune Dick reçu comme nouvelle qu'on avait retrouvé la cane de son père dans le canot où il s'est trouvé durant des heures (sous-entendu qu'il avait survécu. Du moins un temps). Forcément, Richard Norris, aux premières loges lors de la mort de son père comprit qu'il s'agissait d'une mauvaise retranscription. Sauf que la presse de l'époque, elle, donna à ses lecteurs la seconde version ... d'où une légende qui court parfois, que le père de Richard était bien dans le canot, mais qu'il est mort de froid durant la nuit (je me souviens maintenant, avoir lu ça dans un livre, une fois, il y a longtemps avant que je ne me passionne pour les Williams).
Comme quoi, une mauvaise frappe, pet entrainer de lourdes conséquences...
Archibald Gracie. Titanic : a survivors story.
Lorsqu'il a quitté définitivement sa cabine avec son père, les deux hommes enfilèrent leurs manteaux de fourrure afin d'affronter le froid mordant de cette nuit. Richard Norris le garda toute la nuit.
Dans l'une de ses poches, il avait conservé deux lettres (enfin, deux enveloppes avec des lettres à l'intérieur), que voici.
Elles ont été offerte à la vue du public lors de l'exposition temporaire au musée du tennis Hall of Fame à Newport à partir du 12 avril 2012.
Elles ont été évidemment abimées par leur séjour dans l'eau de mer. Je ne comprenais pas, tout d'abord, pourquoi comme adresse, il y avait le "paquebot Titanic", "Cherbourg France" et le nom de famille "Williams" (le reste est trop effacé, et plus on zoome sur la lettre, plus c'est indéchiffrable). J'ai compris seulement lorsque j'ai déchiffré les cachets de la poste. Ils sont à l'envers, mais sur la seconde enveloppe on distingue bien le nom "Genève", et sur la premières, les trois premières lettre de cette même ville.
J'en déduis donc que ces lettres ont été envoyées par Lydia Williams (ou quelqu'un d'autre, mais je ne vois pas qui aurait pu le faire de Suisse) à son mari et son fils. On peut imaginer qu'elle leur souhaite un bon voyage et leur dit à bientôt. Je comprends aussi, s'il s'agit bien de mots écrits par sa mère, que le jeune homme ait absolument voulu les emporter avec lui.
Ca me permet aussi de rebondir un peu sur ce fameux manteau de fourrure que portait Dick, cette nuit. Le jeune homme entretient une courte correspondance avec le Colonel Gracie (courte car Gracie est mort à la fin de l'année 1912), où il lui racontait que, lorsqu'il fut plongé dans l'eau glacé, et qu'il remonta à la surface, il ôta son manteau de fourrure et ses chaussures qui l'alourdissaient afin de mieux nager vers le canot A. Puis il ajouta que son manteau avait été, par la suite, retrouvé dans le canot laissé à la dérive par le Carpathia et retrouvé un mois plus tard par l'Océanic ( paquebot appartenant à la WSL). La compagnie le lui restitua avec ses objets personnels : la flasque d'argent et les lettres précédemment mentionné.
S'il a récupéré son manteau, c'est qu'il le portait encore lorsqu'il a tenté de grimper dans le canot A, et donc qu'il ne l'a pas ôté de suite après s'être retrouvé dans l'océan.
C'est un détail, mais tout est détails avec le Titanic.
Petit Edit concernant ce manteau, pour conclure.
Harold Wingate, employé au département assurance de l'International Mercantile Marine Co, raconte dans une lettre envoyé à Archibald Gracie un malheureux malentendu concernant les effets personnels de Richard Norris.
Lorsque les membres d'équipage de l'Océanic récupérèrent les trois corps et le manteau dans le canot A dérivant, l'opérateur marconi s'empressa d'annoncer cette nouvelle. Il conclut par la phrase : "R. N. Williams, care of Duane Williams" ("R. Norris Williams, chez Duane Williams").
L'opérateur qui retranscrivit le message écrivit lui : "R. N. Williams, cane of Duane Williams" ("R. Norris Williams, cane de Duane Williams". Indiquant ainsi, qu'en plus du manteau, il se trouvait dans le canot la cane de Mr Williams père).
C'est ainsi que le jeune Dick reçu comme nouvelle qu'on avait retrouvé la cane de son père dans le canot où il s'est trouvé durant des heures (sous-entendu qu'il avait survécu. Du moins un temps). Forcément, Richard Norris, aux premières loges lors de la mort de son père comprit qu'il s'agissait d'une mauvaise retranscription. Sauf que la presse de l'époque, elle, donna à ses lecteurs la seconde version ... d'où une légende qui court parfois, que le père de Richard était bien dans le canot, mais qu'il est mort de froid durant la nuit (je me souviens maintenant, avoir lu ça dans un livre, une fois, il y a longtemps avant que je ne me passionne pour les Williams).
Comme quoi, une mauvaise frappe, pet entrainer de lourdes conséquences...
Archibald Gracie. Titanic : a survivors story.
Dernière édition par Denis le Lun 31 Aoû 2015 - 20:48, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Richard Norris II Williams
Et bien Denis , merci pour tous ces détails , je trouve vraiment passionnant le fait qu'un simple manteau puisse avoir une histoire comme celle là . Avec le Titanic chaque objet à son histoire et son importance
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