L'opéra

Oui je pourrais y aller. J'ai hâte !

Je n'ai pas assez bien cherché sur le site.
Il y a trois abonnements, vendredi soir, dimanche après-midi et en semaine. Je pense que le premier me conviendrait mieux. Même si pour rentrer chez moi c'est la galère, pas de bus ni de bateau après 20h30.
Ensuite pour les ballets, je réserverai au cours de l'année.

jean-philippe46 a écrit:
Après je bénéficie d'un statut particulier parce que je suis membre de l'association des amis de l'opéra. En tant qu'étudiant je ne paie que la moitité du prix réel de l'abonnement et le nombre de spectacles est totalement libre (sans compter les bonus comme les visites des coulisses, les places aux répétitions, etc...). Mais je ne pense pas qu'une telle chose existe partout !

Il y a beaucoup d'avantage. Cette association ne concerne que Paris ?
Je n'ai pas droit à des réductions mais en prenant un abonnement, je paierai 15% en moins. Et aussi 15% sur les ballets, concerts.

Un petit supplément, l'ouverture d'"Idomeneo, re di Creta" de ce bon vieux Wolfgang...

C'est une belle musique. C'est ce que je préfère les ouvertures et les choeurs d'opéra.
J'espère que tu passeras aussi une bonne soirée demain. Je veux tout savoir.

"L'Infedelta Delusa" de Joseph Haydn



Filippo un pauvre paysan interdit à sa fille Sandrina d'épouser Nanni. Il lui préfère Nencio un riche fermier pourtant fiancé à Vespina, la soeur de Nanni. Nencio, prétentieux et ridicule personnage renie l'amour qu'il éprouvait pour Vespina et fait la cour à Sandrina. Pour se venger, Vespina va élaborer un stratagème pour que Filippo abandonne l'idée de donner Sandrina à Nencio.

J'avais beaucoup misé sur cet opéra qui me semblait plus vivant que les deux précédents. C'est une comédie avec de l'amour, des intrigues, farces, amusant et divertissant. Claire Debono (Vespina) était excellente. Elle devait se mettre dans la peau de plusieurs personnages et changer de voix ce qui était très drôle lorsqu'elle interprétait une vieille dame. (extrait, c'est le passage que j'ai le plus aimé, pour la musique surtout).

L'une des chanteuses a dû être remplacé. Une mime était sur scène et la nouvelle chanteuse se trouvait avec l'orchestre. Il n'y avait donc pas de doublure ?
La troupe était à l'hôtel où je me trouvai. J'ai entendu une des chanteuses faire des vocalises. Dommage que je ne les ai pas vu.

Pas mal du tout !

Généralement les doublures sont les chanteurs qui tiennent les rôles secondaires : si quelqu'un ne peut pas monter sur scène, tout le monde est décalé d'un cran et la doublure tient en fait le rôle qui est tout au bout de la chaîne... On prend souvent des jeunes chanteurs qui ne sont pas encore connus ou des élèves du conservatoire.

Exemple : mercredi soir je vais voir Werther de Massenet, avec la méga-star Rolando Villazon dans le rôle titre. Cependant, sur les conseils de son médecin, il a décidé de ne pas chanter lors des premières représentations, la semaine dernière. Du coup c'est celui qui devait chanter le second rôle qui l'a remplacé. Par contre je ne parle pas de la réaction des spectateurs qui avaient payé pour entendre Villazon...

Merci pour ces explications. Il y avait cinq chanteurs et tous étaient importants, aucun rôle secondaire et je n'ai pas entendu de réactions négatives, elle ne doit pas être assez connu.
Sinon c'est l'opéra que j'ai préféré des quatre que je suis allée voir. Je n'en verrai plus jusqu'au 4 juin vu que je vais manquer les puritains.

Une nouvelle association vient de se créer VARiations qui rassemble des passionnés de culture. 1000 places leur étaient réservées pour la répétition générale de l'Infedelda Delusa. Bémol, leur actualité est sur Facebook et il faut s'y inscrire.

Werther de Massenet, vu et entendu mercredi soir à l'opéra Bastille. Une très belle oeuvre, dans la tradition du grand opéra français. Avec Rolando Villazon dans le rôle-titre, ovationné à la fin de la représentation, tous les ingrédients étaient réunis pour passer une excellente soirée !



L'histoire est très dense, alors je retranscris le résumé complet...

Acte I
C’est l’été, le bailli de Wetzlar fait répéter à ses jeunes enfants un cantique de Noël. Le jeune Werther est promis à une carrière diplomatique et est épris de Charlotte, fille aînée du bailli. Ce dernier va rejoindre ses amis Johann et Schmidt à l'auberge tandis qu’ils partent ensemble pour le bal. Albert, fiancé de Charlotte, revient à l'improviste et est accueilli par sa soeur Sophie. Ils évoquent le mariage proche. Werther se laisse aller à la passion avec Charlotte, mais la voix du bailli met fin à l'idylle.

Acte II
Trois mois plus tard, à l’auberge, Johann et Schmidt boivent à la santé de Charlotte et Albert, jeunes mariés. Werther souffre. A la sortie de l'office, Albert puis Sophie tentent de consoler Werther. Il peut enfin parler à Charlotte qui repousse ses mots d'amour mais lui fixe rendez-vous à Noël. Des idées noires hantent l'esprit du jeune homme qui annonce son départ à Sophie. Elle éclate en sanglots et Albert, voyant la réaction de Charlotte, comprend les sentiments de Werther.

Acte III
La veille de Noël, Charlotte relit les lettres de Werther. L'irruption de Sophie ne fait qu'aggraver la tristesse de la jeune femme. Sophie lui demande de venir fêter Noël avec la famille en l'absence d'Albert. Elle se laisse aller à la prière lorsque Werther paraît. Le souvenir des poèmes d'Ossian ranime la passion des deux jeunes gens qui tombent dans les bras l'un de l'autre. Charlotte prend conscience de son geste et s'enfuit. Werther est désormais résolu à en finir. Albert trouve la chambre vide. Un domestique apporte une lettre de Werther qui annonce son départ pour un long voyage et demande à Albert de lui prêter ses pistolets. Froid, le mari ordonne à sa femme de remettre au domestique la boîte qui les contient. Charlotte comprenant la situation se précipite au dehors.

Acte IV
C’est la nuit de Noël. Werther gît dans son cabinet de travail, le crâne fracassé mais encore vivant. Charlotte se précipite et pour la première fois avoue son amour au jeune homme, tandis que retentit au loin le chant de Noël des enfants du Bailli. Werther expire.

Mon air favori, extrait du troisième acte (dans une mise en scène différente) :

C'est chanté en français ? Parce que je ne comprend rien.
J'ai trouvé ces paroles

Pourquoi me reveiller, o souffle du printemps ?
Sur mon front je sens tes caresses.
Et pourtant bien proche est le temps
Des orages et des tristesses.
Demain, dans le vallon,
Se souvenant de ma gloire premiere,
Et ses yeux vainement chercheront ma splendeur :
Ils ne trouveront plus que deuil et que misere !
Helas ! pourquoi me reveiller, o souffle du printemps ?


J'aime beaucoup ce décor ( l'image de présentation ). J'ai souvent été déçu les trouvant trop minimalistes. Je me souviendrai toujours de cette grosse pierre plate pour "les pêcheurs de perles" ou d'un escalier pour "l'enfance du Christ".

Oui, c'est bien cet air. Il faut avouer que la qualité du son est loin d'être optimale...

Le décor reprenait le thème du tableau Le voyageur contemplant une mer de nuages de Friedrich : un homme seul, mélancolique, isolé sur un grand rocher, au milieu de l'agitation du monde... Les murs et le sol étaient couverts de fragments de texte, l'obsession de Werther étant de prendre des notes dans son carnet en permanence.

jean-philippe46 a écrit:Le décor reprenait le thème du tableau Le voyageur contemplant une mer de nuages de Friedrich : un homme seul, mélancolique, isolé sur un grand rocher, au milieu de l'agitation du monde...

Tiens, ca me rappelle quelque chose de chez moi ...

Le 9 mai dernier avait lieu la 3ème édition de "Tous à l'opéra". 24 opéras ont ouvert leurs portes.

A Toulon, présentation des costumes, masques, maquillages, photographies... des opéras et ballets de la saison, démonstrations chorégraphiques au foyer Campra. Visite guidée pendant une heure. Le guide a parlé des sculptures et des armoiries de la ville que l'on retrouve un peu partout dans le bâtiment. La visite commença par le paradis qui était appelé autrefois le poulailler, réservé aux plus pauvres. A l'étage en dessous, on accède à une grande terrasse où l'on a une vue magnifique sur la ville. On est ensuite descendu jusqu'au foyer Campra puis dans la grande salle où l'on pouvait assister à l'installation des décors du prochain spectacle "Cosi fan tutte".

Conçu par Léon Feuchères, l'opéra de Toulon fêtera ses 150 ans en 2012.

La 4ème édition se tiendra les samedi 8 et dimanche 9 mai 2010.





La toile du plafond



Le foyer Campra

Magnifique, un très bel exemple de théâtre à l'italienne ! Si mes calculs sont bons, il doit même être plus ancien que l'opéra Garnier. La visite devait être intéressante et instructive.

J'aime beaucoup ce genre de manifestation, c'est l'occasion idéale pour découvrir l'envers du décor, mais aussi pour attirer un nouveau public. Beaucoup de gens croient à tort que l'opéra est un art élitiste et inaccessible, heureusement la nouvelle génération de musiciens et de chanteurs essaie de l'ouvrir de plus en plus, en particulier en parrainant et en participant à des initiatives de ce type. Je pense que c'est une très bonne chose.

Oui, inauguré 13 ans avant si on se réfère à Wikipedia. D'après le guide, pourtant les gens pensent toujours que cet opéra a été copié sur celui de Paris.

Il y a eu beaucoup de visiteurs, 2000, à Paris 6000.
C'est une bonne chose d'amener un public plus large à s'y intéresser. Ici, ils ont diminué le nombres d'opéras et augmenté le nombre de représentations pour cette raison. Les prix pratiqués sont aussi plus bas, de 4,5 à 69 euros.

Sha're a écrit:Oui, inauguré 13 ans avant si on se réfère à Wikipedia. D'après le guide, pourtant les gens pensent toujours que cet opéra a été copié sur celui de Paris.

Cela vient certainement du fait que la construction de l'opéra Garnier a été très longue : commencés sous le Second Empire, en 1861, les travaux ont été interrompus pendant la guerre de 1870 (le bâtiment a été utilisé comme entrepôt pour la paille et les munitions...) et l'inauguration n'a eu lieu qu'en 1875. On dit d'ailleurs que Garnier, l'architecte, n'a pas été invité par les autorités républicaines parce qu'il était trop proche de Napoléon III... Dans un premier temps, il a même été congédié et on a envisagé de détruire l'édifice. Finalement, les travaux ont repris mais l'aménagement et les décors ont été considérablement modifiés. Il faut dire que le monument avait été conçu à la gloire de Napoléon III et du régime impérial...

Cela me rappelle une autre anecdote : lorsque Garnier a présenté son projet au concours d'architecture, l'impératrice Eugénie, qui ne lui était pas favorable, lui aurait demandé dédaigneusement quel était le style de son bâtiment, et ce dernier lui aurait répondu de manière très astucieuse "C'est du Napoléon III !" En privé, l'empereur aurait même murmuré à l'architecte "Ne vous en faites pas, elle n'y connaît rien !"

En prime, une photo du grand lustre, avec le nouveau plafond peint par Chagall... Et pour terminer, une dernière histoire : au cours d'une représentation de Faust, le lustre s'est effondré, tuant net la personne assise à la place n°13...

jean-philippe46 a écrit:
Cela vient certainement du fait que la construction de l'opéra Garnier a été très longue : commencés sous le Second Empire, en 1861, les travaux ont été interrompus pendant la guerre de 1870 (le bâtiment a été utilisé comme entrepôt pour la paille et les munitions...) et l'inauguration n'a eu lieu qu'en 1875. On dit d'ailleurs que Garnier, l'architecte, n'a pas été invité par les autorités républicaines parce qu'il était trop proche de Napoléon III... Dans un premier temps, il a même été congédié et on a envisagé de détruire l'édifice. Finalement, les travaux ont repris mais l'aménagement et les décors ont été considérablement modifiés. Il faut dire que le monument avait été conçu à la gloire de Napoléon III et du système impérial...

C'est incroyable qu'ils aient pensé à le détruire. Avant que la guerre ait lieu, 9 années n'ont pas suffit à sa construction.
Il y a toujours des places n°13 dans les opéras ?

A vrai dire je n'en sais rien... J'essaierai de regarder la prochaine fois. En tout cas je n'ai jamais été assis à la place n°13. Ouf !

En tout cas, c'est magnifique