Les Français à bord du Titanic

Savez-vous combien il y avait de français à bord du Titanic ? Etait-ce en majorité des employés du restaurant à la carte ?
Les Navratil, Roger Bricoux, Léontine Aubard, la famille Lefebvre je ne connais personne d' autres, ça doit être les plus célèbres.

Il y a des infos sur le site titanic perso orange mais il faut être membre de l' AFT et avoir l' autorisation de les divulger alors si vous trouvez un autre site sur les français à bord du Titanic, n' hésiter pas à nous donner l' info.

Parmis mes tickets d'entrée que j'avais eu à l'occasion de l'expo "Les Trésors du Titanic", j'ai 2 français :


M. Emile Richard qui était de St Jean d'Angeleys, en Charente. Il est monté à bord du Titanic à Cherbourg pour rejoindre Montréal au Canada. Il voyageait en 2e classe. Il venait tout juste de finir son service militaire et avait prévu de voyager pendant 6 mois avant d'aller travailler dans l'usine de son père, mais il est mort dans le naufrage à l'âge de 23 ans. Il était accompagné de la famille Mallet ; Albert 31 ans, Antoinine, sa femme (24 ans) et leur fils André (2 ans), et français également, mais ils vivaient au Canada. Albert travaillait pour une importante société d'alcool canadien. Il n'a pas survécu au naufrage.


M. Maurice Debreucq, né en France le 6 mars 1894.
Employé comme serveur au Restaurant "A la Carte", c'était son 1er voyage en mer mais malheureusement aussi le dernier. Il est mort à l'âge de 18 ans et il repose à Halifax sous le numéro 244.

Lui parcontre j'ai des doutes.

M. Georges Alexander Lucien Rheims.
Il est dit qu'il vivait à Paris mais rien ne précise s'il était français ou non. Il a embarqué à Cherbourg en 1ère classe et a survécu au drame. Plus tard, après le naufrage, il a écrit à sa soeur en français tout ce qu'il a vécu et vu ce jour là.

S'il n'est pas français, il doit en avoir des origines. Les 2 plus jeunes n'ont pas survécu.

Sha're a écrit:Les 2 plus jeunes n'ont pas survécu.

Ceux qui travaillaient au restaurant A la Carte étaient pour la plupart assez jeunes et je ne sais pas s'il y a eu un seul survivant !

Seulement 3 employers ont survécu dont 2 femmes. Tous les cuisiniers, serveurs, etc... sont morts.

Sha're a écrit:Seulement 3 employers ont survécu dont 2 femmes. Tous les cuisiniers, serveurs, etc... sont morts.

Ce n'est vraiment pas beaucoup!!

Grâce à cet article de l'Est Républicain, j'ai appris beaucoup de choses sur les passagers français venant de la région Bourgogne-France-Comté et de ma région, le Grand-Est.
Je n'avais jamais pensé d'ailleurs à chercher si parmi les 49 passagers français, certains étaient originaires de ces coins.

Seize étaient nés ou avaient une partie de leur famille née ou résidant dans les actuelles régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Six ont échappé par au drame et dix ont péri.

Je vais faire des petites biographies dans ce sujet de tous ces passagers, s'il n'en existe pas déjà.

Parmi les rescapés d'abord, Marie-Eugénie Demougeot est une meusienne née le 16 février 1864 dans le petit village de Mussey, aujourd’hui commune fusionnée de Val-d’Ornain.
Sa mère est Pélagie Adnot, une couturière. On ne connait pas son père. Pélagie s'est mariée en 1873 avec Louis Nicolas Demougeot, un chaudronnier né à Wassy, en Haute-Marne, qui devient donc le beau-père de Marie-Eugènie.

Élevée dans un milieu modeste, Marie-Eugénie est devenue une cantatrice et a chanté notamment avec le grand ténor italien Enrico Caruso.
Elle a épousé un riche américain, William Augustus Spencer en octobre 1884. Ce dernier était né le 7 janvier 1855 à New York.

Les Spencer étaient à Paris et sont montés à bord du Titanic à Cherbourg en première classe. Marie-Eugénie occupe avec son mari la cabine B78.

Elle a été sauvée à bord du canot 6, son mari a péri dans le naufrage à 57 ans.

Marie-Eugénie Demougeot est décédée un peu plus d’un an après le naufrage du Titanic, le 26 octobre 1913, au 36 avenue Henri-Martin à Paris, à l'âge de 49 ans.


AFT : http://aftitanic.free.fr/titanic/passagers/spencer_me.php

Tombe de William Spencer à Green Wood à Brooklyn :


https://www.green-wood.com/2012/remembering-the-titanic/



D'autres images : http://losttosight.com/2016/06/william-augustus-spencer/

La maison des Spencer :



ET :
- https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-survivor/marie-eugenie-spencer.html
- https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/william-augustus-spencer.html

Marie-Eugénie Demougeot avait une femme de chambre avec laquelle elle a été sauvée dans le canot 6, Eugénie Élise Lurette, originaire de la commune d’Hermonville dans la Marne.
Vous pouvez lire sa biographie complète, racontée sur ce forum même par l'un de ses descendants, dans ce sujet.



Parmi les rescapés, on note aussi Juliette Marie Louise Lafargue, qui n'est autre que la femme de Joseph Laroche et la mère de Louise Laroche dont vous pouvez retrouver les sujets biographiques respectivement ici et ici.

Née le 20 octobre 1889 à Boulogne-sur-Seine, aujourd’hui Boulogne-Billancourt (92). Son père est Monsieur Lafargue, un marchand de vin de Villejuif. Sa famille paternelle venait du côté du sud-ouest, mais sa branche maternelle venait du Jura, de Thoirette dans l’arrondissement de Lons-le-Saunier (39). Sa mère, Louise Reynaud, y est née en 1870.



Juliette Lafargue, elle, épouse à Paris en 1908 Joseph Lemercier-Laroche, un ingénieur des chemins de fer né en Haïti. Le couple voyage en deuxième classe au départ de Cherbourg avec leurs deux filles : Louise, 2 ans, et Simone, 3 ans. Si le père meurt dans le naufrage, sa femme et leurs deux enfants en réchappent, embarquées dans le canot 8 (ou le canot 14 selon d'autres sources). Juliette était enceinte au moment du drame d'un garçon né le 17 décembre 1912 et décédé en 1987. Juliette elle est décédée le 10 janvier 1980 à Villejuif (94).

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-survivor/juliette-laroche.html

Sur le site de l'AFT, vous pouvez retrouver sa généalogie et des lettes écrites à son père pendant la traversée de Cherbourg à Queenstown et donc publiée à Queenstown lors de l'escale du 11 avril 1912.  

Il y a aussi Georges Alexander Lucien Rheims. Pour compléter ce que disait Yakko plus haut, ce n'était pas un français mais un américain qui a vécu en France. Il est né à New York le 6 janvier 1879.
Son père, Marchand Rheims, est né en 1843 à Metz en Moselle (57). Sa propre mère, Thérèse Rheims, avait elle-même vu le jour à Boulay, tout près de Metz.

Georges Rheims était négociant en articles de mode.
Il s'est marié avec Marie Loring. Il voyageait à bord du Titanic avec son beau-frère Joseph Loring. Georges Alexander Lucien vivait à Paris en France mais est monté à Southampton comme passager de première classe.

Il a réussi à sauter du navire avant le naufrage. Il a été repêché par le radeau A. Plus tard, il a fait une demande d'indemnisation.

Le couple est décédé à Biarritz. En 1963 pour Georges et en 1954 pour Marie.

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-survivor/george-rheims.html

Parmi les personnes décédées, en particulier cinq employés du Restaurant à la carte :

Georges Baptiste Biétrix, cuisinier aux sauces sur le navire, était né le 25 octobre 1883 à Seurre (Côtes-d'Or).



Il était l'aîné de Louis François Biétrix (1857-1927), boulanger, et de Rose Gabrielle Ravoire (1856-1928), couturière, et il avait trois frères et sœurs connus : Camille Anne (née en 1885), Maurice Jules (né en 1886) et Lucienne (née en 1888).

Apparemment, après avoir fait le service militaire en 1911, Georges Baptiste vivait en Angleterre depuis un certain temps et il est apparu au recensement cette année-là en tant que résident de l'appartement et locataire d'un couple français par le nom de Chouvenot ; il était décrit comme un cuisinier de restaurant célibataire âgé de 31 ans.

Quand il a commencé à travailler pour le restaurateur italien, Luigi Gatti, celui-ci n'est pas connu.
Georges Baptiste a signé pour le Titanic, son premier navire, en tant que cuisinier au sauce dans le Restaurant à la carte le 6 avril 1912 et a rejoint le navire le 10 avril, le jour du départ. Il a alors 28 ans.
Pendant le naufrage, il a été signalé que le personnel essentiellement continental du restaurant, principalement français, italien, suisse, allemand et belge, a été rassemblé dans ses quartiers. Seuls trois membres du personnel ont survécu, dont 2 femmes.
George Biétrix est décédé dans le naufrage et son corps, s'il était retrouvé, n'a jamais été identifié.

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/george-baptiste-bietrix.html

Aux fourneaux dans le même restaurant, on trouve, aux viandes rôties, Marcel Armand André Cornaire, né à Paris, dans le 4ème arrondissement, le 3 décembre 1892. Sa branche paternelle puise sa source en Haute-Marne, à Hortes, dans une famille de vignerons.
Il était le fils de Joseph Cornaire (né en 1850) et d'Adrienne Marie Noémie Daguet (née en 1858).
On ne sait pas quand Marcel est arrivé en Grande-Bretagne ; un homme nommé Marcel Cornaire du même âge et lieu de naissance apparaît sur le recensement de 1911 dans Yorkshire et il est décrit comme un cuisinier qui avait été marié depuis moins d'un an. On ne sait pas s'il s'agit du même homme n'est pas clair, ni si Joseph Cornaire a déjà été marié.

Il s'est engagé sur le Titanic en tant qu'assistant torréfacteur, le 6 avril 1912. Le Titanic était son premier navire et en tant que membre du Restaurant à la carte, il était employé et donc payé par Luigi Gatti .
Marcel Cornaire est décédé dans le naufrage à l'âge de 19 ans et son corps, s'il est retrouvé, n'a jamais été identifié.

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/marcel-raymond-andre-cornaire.html

Aux cuisines du restaurant « À la carte », mais cette fois aux poissons, il y avait aussi Louis Auguste Dornier. Né à Beaune (21) le 16 octobre 1891, il est néanmoins, par son père Joseph Dornier, qui épouse la Beaunoise Joséphine Germain, originaire du Doubs, de Bians-les-Usiers, et aussi de Pontarlier par son grand-père Jean-Baptiste.

Lui aussi a été engagé le 6 avril 1912. Il avait précédemment servi sur l'Olympic. Il est décédé dans le naufrage à l'âge de 20 ans.

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/louis-auguste-dornier.html

Toujours dans le même restaurant, mais aux potages, Claude Janin, né à Mâcon (21) en Saône-et-Loire le 9 octobre 1882 d’une lignée de citoyens de la Saône-et-Loire,
Il était le fils d'Antoine Nicolas Janin (né en 1851) et de Jeanne Cottin (née en 1857).
Jeune homme célibataire de 18 ans, il est arrivé en Angleterre. Il s'est marié vers 1907 avec Jeanne Marie Landry (née en 1878), une couturière originaire de Limoges dans le Limousin en France. Le couple n'a eu aucun enfant et a élu domicile à Londres. Claude était alors un cuisinier de restaurant dans un hôtel.
Janin est décédé dans le naufrage à 29 ans, son corps, s'il était retrouvé, n'a jamais été identifié.
Sa veuve et sa mère ont reçu un soulagement du Mansion House Titanic Relief Fund en tant que personnes à charge de classe B.
On ignore ce qu'il est advenu de sa veuve Jeanne et il est probable, mais pas certain, qu'elle soit retournée dans sa France natale.

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/claude-marie-janin.html

Enfin, Maurice Émile Victor Debreucq, serveur de ce restaurant, est né à Reims le 6 mars 1894.

M. Maurice Emile Victor Debreucq est né à Reims, Champagne-Ardenne, France le 6 mars 1894. Il était le fils d'Emile Debreucq (né en 1865), un tisseur, et d'Adélina Dangréaux (née en 1867), une brodeuse
En 1911, Maurice vivait à Londres depuis un certain temps. Il vivait apparemment dans la maison d'un autre employé de restaurant qui travaillerait également à bord du Titanic dans le restaurant du navire, Roberto Vioni.
Lorsqu'il s'est inscrit au Titanic le 6 avril 1912, Debreucq a donné son adresse au 12 Mead Street, Kennington, Londres. Le Titanic était son premier navire et en tant que membre du restaurant à la carte, il était employé et donc payé par M. Gatti.

Maurice Debreucq est décédé lors du naufrage et son corps a été retrouvé par le Mackay-Bennett (# 244), et a été enterré au cimetière Mount Olivet, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 8 mai 1912.

Il était habillé de noir, veste, pantalon et chaussures, il portait une montre en or…

ET : https://www.encyclopedia-titanica.org/titanic-victim/maurice-emile-victor-debreucq.html

Il y avait aussi Roger Bricoux né le 1er  juin 1891 à Cosne-Cours-sur-Loire, dans la Nièvre. Son sujet.

On peut aussi citer le chimiste nancéien René Jacques Lévy. Retrouvez son sujet.
D'après ET il est né à Paris mais à Nancy selon cet article

René Pernot, le chauffeur de Benjamin Guggenheim, dont on a parlé récemment avec l'une de ses descendantes, notamment dans ce sujet, est né à Brotte-lès-Ray, en Haute-Saône.

Merci Joris pour le partage. C’était dommage pour Marie-Eugénie Demougeot . Malgré elle avait été sauvée après le naufrage elle était morte l’année suivante âgée 49 ans. Juliette Lafargue était une forte femme. Bien que le racisme de cette époque contre les personnes noires, elle a épousé l‘homme qu’elle aimait . Bravo à elle. C’est pitié qu’elle l’a perdu.

Fini a écrit:Merci Joris pour le partage. C’était dommage pour Marie-Eugénie Demougeot . Malgré elle avait été sauvée après le naufrage elle était morte l’année suivante âgée 49 ans. Juliette Lafargue était une forte femme. Bien que le racisme de cette époque contre les personnes noires, elle a épousé l‘homme qu’elle aimait . Bravo à elle. C’est pitié qu’elle l’a perdu.

Oui, c'est triste qu'elle soit décédée moins de 2 ans après.
C'est vrai que Juliette Lafargue n'a pas tenu compte des préjugés qu'il pouvait y avoir heureusement et a épousé Joseph Laroche. C'est admirable.

C'est triste en effet pour les jeunes employés du Restaurant à la carte qui sont décédés.

Joris

Joris a écrit :C'est triste en effet pour les jeunes employés du Restaurant à la carte qui sont décédés.
Oui c’ est pitié. Ils étaient très jeunes. RIP

Joris a écrit:Grâce à cet article de l'Est Républicain, j'ai appris beaucoup de choses sur les passagers français venant de la région Bourgogne-France-Comté et de ma région, le Grand-Est.
Je n'avais jamais pensé d'ailleurs à chercher si parmi les 49 passagers français, certains étaient originaires de ces coins.

Seize étaient nés ou avaient une partie de leur famille née ou résidant dans les actuelles régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Six ont échappé par au drame et dix ont péri.

Le livre "Les Français du Titanic" était vraiment indispensable pour connaître la vie de nos concitoyens. Ça fait quand même une grande proportion de personnes venant ou vivant dans ta région et ses alentours.

Sha're a écrit:

Joris a écrit:Grâce à cet article de l'Est Républicain, j'ai appris beaucoup de choses sur les passagers français venant de la région Bourgogne-France-Comté et de ma région, le Grand-Est.
Je n'avais jamais pensé d'ailleurs à chercher si parmi les 49 passagers français, certains étaient originaires de ces coins.

Seize étaient nés ou avaient une partie de leur famille née ou résidant dans les actuelles régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Six ont échappé par au drame et dix ont péri.

Le livre "Les Français du Titanic" était vraiment indispensable pour connaître la vie de nos concitoyens. Ça fait quand même une grande proportion de personnes venant ou vivant dans ta région et ses alentours.

Oui, je n'y avais jamais fait attention à cette proportion, même en lisant ce livre qui est effectivement excellent

Joris

Pour la petite histoire, on en a vraiment bavé pour identifier Mme Demougeot. Ne serait-ce que pour l'orthographe exacte du nom dont nous n'étions alors absolument pas certains. Nos premières recherches avaient suivi la piste Demongeot. Avec Alain, on a relancé les services d'état civil de nombreuses fois et, si j'ai bonne mémoire, la copie du certificat de nationalité a dû finir dans ma boîte aux lettres quatre ou cinq jours avant la deadline accordée pour remettre le texte des Français du Titanic . Sans aucun doute la personne qui nous a donné le plus de fil à retordre avec Mme Serraplaa et Georges Jules Jouannault.

Merci pour l’info.

Franck74 a écrit:Pour la petite histoire, on en a vraiment bavé pour identifier Mme Demougeot. Ne serait-ce que pour l'orthographe exacte du nom dont nous n'étions alors absolument pas certains. Nos premières recherches avaient suivi la piste Demongeot. Avec Alain, on a relancé les services d'état civil de nombreuses fois et, si j'ai bonne mémoire, la copie du certificat de nationalité a dû finir dans ma boîte aux lettres quatre ou cinq jours avant la deadline accordée pour remettre le texte des Français du Titanic . Sans aucun doute la personne qui nous a donné le plus de fil à retordre avec Mme Serraplaa et Georges Jules Jouannault.

J'ai aussi souvenir d'une infructueuse quête, plus récente, pour Alain à la recherche d'un éventuel acte de mariage de Pierre Rousseau dans les archives diplomatiques de Nantes, sans succès ! Cela dit, Serraplaa a l'air de poser de sérieux problèmes à nos amis anglophones qui ne savent vraiment pas quoi faire de ce nom ; en vérifiant la liste des passagers dans l'ouvrage collectif dirigé par Samuel Halpern, on la retrouve encore nommée Serreplan !