Lettre de plainte de Lady Lucie Duff Gordon mise aux enchères

Une lettre de plainte écrite par la riche passagère de première classe Lady Lucie Duff Gordon sera mise en vente la semaine prochaine à Boston aux États-Unis.



En mai 1912, au moment de l'enquête, un mois après avoir survécu au drame, la créatrice de mode, âgée alors de 48 ans, a écrit à Londres cette lettre de deux pages (en anglais évidemment) où elle se plaignait notamment du traitement qui lui a été réservée en Angleterre à son retour : « Comme il est délicat de votre part de m'envoyer un geste de votre sympathie depuis New York pour vous enquérir de notre sécurité », écrit-elle à un de ses amis. « Si l'on se fie à la manière dont notre retour est accueilli en Angleterre, il semble que nous n'ayons pas fait le bon choix en étant rescapés!!!! Cela n'est-il pas honteux ?».

Elle fait référence au fait qu'elle et son mari Sir Cosmo ont été la cible de critiques après le naufrage car on les a accusé d'avoir soudoyé l'équipage afin de ne pas retourner sur les lieux du naufrage pour récupérer les naufragés alors qu'il y avait encore plein de places dans leur canot.



La lettre, estimée entre 4000 et 6000 dollars (3 300 et 5 000 €uros), est mise en vente d'aujourd'hui 15 janvier 2015 au 21 janvier sur le site de la maison d'enchères RRauction et en salle à Boston le 22 janvier lors des enchères.

Sources : Le Figaro.fr, L'Essentiel et 20 Minutes.

Je me demande à combien se sera vendu. En voyant cette nouvelle, je pensais qu'elle avait écrit une lettre de plainte à la White Star Line comme le dit Jack dans le film, mais elle écrit à un ami. En tout cas c'est vrai qu'ils n'ont pas été traités de manière tendre après le naufrage elle et son mari.

Joris

Lors de mes recherches, j'étais tombé ce matin sur cette lettre que j'ai tenté de lire, déchiffrer, parce que, bon sang, on râle sur ceux qui écrivent mal, mais alors, là, Lucy Christina Duff Gordon permettez-moi de vous dire que vous avez une écriture illisible digne d'une petite fille de trois ans.
C'est pas possible, là.

C'est vrai que niveau rumeurs et autres reproches, ils ont été servis.
Mais la question qui se pose c'est : pourquoi l'Histoire à gardé plus de traces de leur "survie" que celle d'autres qui ont, eux aussi, subit une opprobre populaire.

Le Dr Henry Frauenthal (qui a embarqué avec sa femme et son frère dans un canot) a été très critiqué par la presse américaine pendant pas mal de temps.
Le Major canadien, Arthur Godfrey Peuchen a été accusé de lâcheté.
Et j'en passe d'autres comme Mr Carter, Mr Dick...

Alors est-ce vraiment à cause du geste douteux (cf la promesse d'un petit billet de dédommagement) de Cosmo à l'égard des membres d'équipage dans le canot, est-ce la scandaleuse photographie à bord du Cartpathia avec ces mêmes membres d'équipage, est-ce le fait d'avoir été dans un canot très peu rempli qui a fait que pas mal de gens leur sont tombés sur le paletot ? Ou est-ce l'accumulation de toutes ces petites maladresses qui ont fait que 103 ans après on se souvienne encore d'eux ?
Ou, option 2, des gens en haut lieu avaient des comptes a régler avec eux et ont utilisé leur survie pour arriver à leurs fins.

Denis.

À mon avis, il y a accumulation de plusieurs choses : déjà, ces nombreuses maladresses. Ils étaient dans le canot le moins plein, et ont eu des gestes très maladroits : le coup de la photo, c'était quand même particulier. Et Mrs Duff Gordon disant à sa servante "votre belle chemise de nuit est foutue" quand le Titanic a sombré... ça prouve bien à quel niveau de décalage étaient ces gens. Bref, des paumés. Mais des paumés qui avaient un titre de noblesse à défendre. Cosmo n'était pas un homme riche lambda, il était "sir" ; anobli par la royauté. Par ce comportement, il pouvait donc remettre en question celui de toute la noblesse britannique. Voilà pourquoi, je pense,son comportement a été particulièrement mis en lumière ; et pourquoi les époux Duff Gordon ont été les seuls passagers entendus par la commission britannique.

Quant à l'écriture, je confirme... Même moi, j'écris mieux.

La lettre a finalement été vendue à 12.000 $ aux enchères, soit le double de son estimation.

La lettre en deux pages, écrite peu après le naufrage par Lady Duff-Gordon, a été adjugée à 11 875 dollars, a indiqué la maison d’enchères RRauction de Boston (Nord-Est), qui l’avait estimée à entre 4 000 et 6 000 dollars.



La lettre a été écrite au moment de l’enquête sur le naufrage du Titanic, menée entre le 2 mai et le 12 juillet 1912.

Sources : Le Dauphiné Libéré, L'Orient Le Jour, La Tribune de Genève et RTS Info.

Pour l'écriture, j'arrive à déchiffrer certains passages, notamment ceux qui sont traduits mais c'est vrai que certains autres ne sont pas compréhensibles. C'est dommage qu'on ne peut pas avoir une traduction française entière de cette lettre même si on a je pense au moins l'essentiel.

Joris

Quel prix exorbitant.