L'Empire Morgan
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L'Empire Morgan
Bonjour à tous,
Voici un sujet que j'avais envie de partager depuis quelques mois. Je travaille sur un projet depuis plus de dix ans maintenant (je l'ai entrepris en 2002), il s'agit d'un livre que je souhaiterai faire éditer. Il a pour titre L'Empire Morgan ou la Perte du Titanic. Il s'agissait initialement d'un essai qui a fini par se transformer en récit.
On m'a conseiller de l'envoyer à plusieurs petits éditeurs. Conseil entendu, je ne l'ai envoyé qu'à Flammarion... pour voir. Il a été refusé. Dommage. Le seul motif, il n'a pas été retenu par le comité de lecture. J'ignore donc s'il est si mauvais que ça ou s'il est à peu près bien ou s'il ne correspond pas au genre de livre recherché par ce prestigieux éditeur.
Qu'à cela tienne, j'ai appris de nouveaux éléments depuis, ce qui me donne l'occasion d'apporter des corrections dans les faits rapportés, mais aussi dans le récit lui-même. Pour m'assurer d'une aide précieuse, j'en ai fais parvenir un exemplaire à Antoine. Nous avons échangés quelques messages privés à ce propos.
Le livre est loin d'être clôturé, puisque j'ai décidé de procéder à une nouvelle relecture et une grande correction (faits rapportés, formulation des phrases, anecdotes à raconter, à supprimer ou à déplacer). En espérant qu'il sera un jour publié. Je me permet de vous proposer un court extrait qui constitue en fait le début du livre:
Voici un sujet que j'avais envie de partager depuis quelques mois. Je travaille sur un projet depuis plus de dix ans maintenant (je l'ai entrepris en 2002), il s'agit d'un livre que je souhaiterai faire éditer. Il a pour titre L'Empire Morgan ou la Perte du Titanic. Il s'agissait initialement d'un essai qui a fini par se transformer en récit.
On m'a conseiller de l'envoyer à plusieurs petits éditeurs. Conseil entendu, je ne l'ai envoyé qu'à Flammarion... pour voir. Il a été refusé. Dommage. Le seul motif, il n'a pas été retenu par le comité de lecture. J'ignore donc s'il est si mauvais que ça ou s'il est à peu près bien ou s'il ne correspond pas au genre de livre recherché par ce prestigieux éditeur.
Qu'à cela tienne, j'ai appris de nouveaux éléments depuis, ce qui me donne l'occasion d'apporter des corrections dans les faits rapportés, mais aussi dans le récit lui-même. Pour m'assurer d'une aide précieuse, j'en ai fais parvenir un exemplaire à Antoine. Nous avons échangés quelques messages privés à ce propos.
Le livre est loin d'être clôturé, puisque j'ai décidé de procéder à une nouvelle relecture et une grande correction (faits rapportés, formulation des phrases, anecdotes à raconter, à supprimer ou à déplacer). En espérant qu'il sera un jour publié. Je me permet de vous proposer un court extrait qui constitue en fait le début du livre:
- Spoiler:
- Le silence planait comme planait l’obscurité, dans l’appartement situé au 41 East Sixty-First Street. Seul le tic-tac d’une trotteuse de pendule toquait, rythmé à la seconde, continuellement, inlassablement. Les aiguilles indiquaient que la deuxième heure venait de débuter.
Il faisait nuit à New York City. Et le résident du 41 East Sixty-First Street était plongé dans son sommeil. C’était une nuit de dimanche à lundi. Demain, M. Franklin, le résident du 41, se lèverait pour entreprendre une nouvelle journée, une nouvelle semaine. Il travaillait dans les affaires, M. Franklin. Il commerçait dans le trafic maritime.
Il était vice-président de la branche US d’un vaste consortium englobant de nombreuses sociétés de navigation océaniques. Son travail consistait à assurer la gestion de la branche du groupe qui lui était assignée. Il devait gérer avec des millions, en dollars. Pour alléger sa tâche, M. Franklin disposait d’assistants. Mais c’était lui qui devait rendre des comptes lors de réunions tenues avec certains membres du comité directionnel ou du comité des finances.
Âgé de 41 ans, Philip Franklin travaillait pour le trust International Mercantile Marine depuis la création de celui-ci, il y avait dix ans. Il avait initialement assuré la direction de la société Atlantic Transport Line, une filiale du groupe, avant de se voir promu vice-président de la branche US du conglomérat, six ou sept mois après la formation du trust.
La veille, il s’était couché avec l’idée qu’une nouvelle semaine se déroulerait presque comme à l’accoutumée. Néanmoins, cette semaine attendait l’arrivée du plus somptueux paquebot de la ligne, au déroulé de son voyage inaugural. Il s’agissait d’un événement d’importance. Le Titanic était présenté comme un joyau du progrès.
Il était donc deux heures passées de deux minutes ce lundi 15 avril 1912, lorsque retentit la sonnerie du téléphone. Aussi soudaine qu’inattendue, elle tira l’occupant du 41 de son sommeil. Un appel à cette heure avancée de la nuit, c’était forcément quelque chose d’important.
M. Franklin se leva alors et joignit le téléphone qu’il décrocha. Moyen efficace de communication, il s’agissait encore des appareils à manivelle en ce temps-là. C’était un journaliste qui appelait. Celui-ci déclara que circulait le bruit selon lequel le Titanic était en train de couler et aurait lancé un appel de détresse. Par quelle ironie ce journaliste avait-il été informé de cette situation, comment était-il au courant – alors que M. Franklin, lui, ne savait rien ? L’homme d’affaires le lui demanda. Le journaliste expliqua détenir cette information par le biais d’un message envoyé par le steamer Virginian et confirmé par une dépêche de Montréal.
Franklin raccrocha. Que penser de cette situation ? Quelle était la validité de cette information ? Quelqu’un se hasarderait-il à un tel canular ?
Re: L'Empire Morgan
J'aime bien! J'aime même beaucoup! Bon courage pour la publication!
Canard-jaune-
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Inscrit le : 19/05/2009
Localisation : Mare aux canards
Re: L'Empire Morgan
Je trouve ce début très bon ! Dommage que l'édition ait été refusée, car franchement c'est un sujet original. J'espère que bientôt un éditeur va accepter ton projet, car en plus avec plus de dix ans de travail, la qualité doit être là.
Joris
Joris
_________________
Le Titanic coulait il y a cent douze ans le 15 avril 1912. Une catastrophe maritime que rien
ne laissait prévoir et qui coûta la vie à plus de 1500 personnes.
Une pensée pour toutes les victimes de cet événement tragique qui a eu lieu il y a un siècle
et n'oublions jamais...
Joris-
Age : 32
Messages : 17697
Inscrit le : 23/02/2007
Localisation : Moselle (57)
Re: L'Empire Morgan
Je pense que tu tiens là un très bon filon, Philippe ! Je n'ai toujours pas eu le temps de le relire comme je te l'avais promis, et j'en ai foutrement honte, mais promis, je le trouverai !
Pour ce qui est de l'édition en soi, plus le temps passe, plus j'ai abandonné mon vieux "rêve" d'être édité par les voies normales. Pour plusieurs raisons : déjà parce que je me suis rendu compte d'à quel point le droit d'auteur en France est désormais inadapté. Très peu d'auteurs vivent de leurs livres, parce que le droit d'auteur favorise en réalité surtout les éditeurs. Ce qui, en soi, me gêne pas mal. La part que touche un auteur sur une œuvre est souvent une part ridicule du prix du livre. Malheureusement, je pense que si une édition acceptait ton Empire Morgan, ce serait plutôt une maison spécialisée, qui en ferait un tirage relativement réduit, un peu comme ça a été le cas pour Les Français du Titanic. Du coup, sur un livre vendu, mettons, à 25€, tu toucherais quelques centimes... Pour avoir fourni le plus gros du travail. Triste, non ? Je privilégie de plus en plus les licences libres, pour ma part. Travaillant pendant longtemps sur Wikipédia, j'ai pris l'habitude de considérer que mes textes appartiennent à tout le monde. Après tout, les connaissances que je transmets ne viennent pas de moi. Ma maîtrise de l'écriture non plus. Et je n'écris pas pour moi mais pour propager des idées, des faits...
Du coup, je ne peux que te conseiller d'éditer ton texte sous licence libre. D'abord sur Internet, et peut-être, plus tard si le succès le permet, par une maison d'édition adhérant aux principes du libre, si tu veux en produire quelques exemplaires papier. À l'heure du web, je crois ce système très intéressant, tant pour les auteurs que pour les lecteurs.
En bonus, pour ceux que ça intéresse, je mets un lien vers une conférence du libriste Pouhiou : il a écrit plusieurs romans qu'il a fait éditer ainsi, sous licence libre. Il explique son cheminement, son expérience, pour se "désintoxiquer du droit d'auteur". Très drôle et sacrément intéressant, c'était à la fac de Montpellier pour les rencontres mondiales du logiciel libre.
Pour ce qui est de l'édition en soi, plus le temps passe, plus j'ai abandonné mon vieux "rêve" d'être édité par les voies normales. Pour plusieurs raisons : déjà parce que je me suis rendu compte d'à quel point le droit d'auteur en France est désormais inadapté. Très peu d'auteurs vivent de leurs livres, parce que le droit d'auteur favorise en réalité surtout les éditeurs. Ce qui, en soi, me gêne pas mal. La part que touche un auteur sur une œuvre est souvent une part ridicule du prix du livre. Malheureusement, je pense que si une édition acceptait ton Empire Morgan, ce serait plutôt une maison spécialisée, qui en ferait un tirage relativement réduit, un peu comme ça a été le cas pour Les Français du Titanic. Du coup, sur un livre vendu, mettons, à 25€, tu toucherais quelques centimes... Pour avoir fourni le plus gros du travail. Triste, non ? Je privilégie de plus en plus les licences libres, pour ma part. Travaillant pendant longtemps sur Wikipédia, j'ai pris l'habitude de considérer que mes textes appartiennent à tout le monde. Après tout, les connaissances que je transmets ne viennent pas de moi. Ma maîtrise de l'écriture non plus. Et je n'écris pas pour moi mais pour propager des idées, des faits...
Du coup, je ne peux que te conseiller d'éditer ton texte sous licence libre. D'abord sur Internet, et peut-être, plus tard si le succès le permet, par une maison d'édition adhérant aux principes du libre, si tu veux en produire quelques exemplaires papier. À l'heure du web, je crois ce système très intéressant, tant pour les auteurs que pour les lecteurs.
En bonus, pour ceux que ça intéresse, je mets un lien vers une conférence du libriste Pouhiou : il a écrit plusieurs romans qu'il a fait éditer ainsi, sous licence libre. Il explique son cheminement, son expérience, pour se "désintoxiquer du droit d'auteur". Très drôle et sacrément intéressant, c'était à la fac de Montpellier pour les rencontres mondiales du logiciel libre.
Re: L'Empire Morgan
Merci pour vos encouragements.
Ne t''inquiètes pas Antoine pour le temps de lecture, tu m'avais prévenu. Tu n'as pas trop le temps de me relire et je n'ai pas trop le temps d'apporter des corrections.
Comme je ne l'ai envoyé qu'à un seul éditeur - et grand éditeur de surcroît - je ne sais pas si je peux parler d'échec. Une chose est sûre, je ne peux pas parler de réussite. Pour ce qui est des bénéfices financiers que je pourrais en tirer..., ma foi, je n'ai jamais pensé vraiment gagner de l'argent avec. Le nombre d'exemplaires qui pourraient être édités serait minimes. Et derrière, il faudrait des personnes pour l'acheter. Quant au principe du libre, je n'y ai pas réfléchi.
Pour ce qui est de la qualité de L'Empire Morgan... ce n'est pas moi qui peux juger.
Je vous propose deux autres extraits, mais notez que le texte peut être amené à être modifié. Normalement, des appels des notes criblent le texte pour renvoyer le lecteur aux sources qui m'ont été utiles.
Extrait 1:
Extrait 2:
Ne t''inquiètes pas Antoine pour le temps de lecture, tu m'avais prévenu. Tu n'as pas trop le temps de me relire et je n'ai pas trop le temps d'apporter des corrections.
Comme je ne l'ai envoyé qu'à un seul éditeur - et grand éditeur de surcroît - je ne sais pas si je peux parler d'échec. Une chose est sûre, je ne peux pas parler de réussite. Pour ce qui est des bénéfices financiers que je pourrais en tirer..., ma foi, je n'ai jamais pensé vraiment gagner de l'argent avec. Le nombre d'exemplaires qui pourraient être édités serait minimes. Et derrière, il faudrait des personnes pour l'acheter. Quant au principe du libre, je n'y ai pas réfléchi.
Pour ce qui est de la qualité de L'Empire Morgan... ce n'est pas moi qui peux juger.
Je vous propose deux autres extraits, mais notez que le texte peut être amené à être modifié. Normalement, des appels des notes criblent le texte pour renvoyer le lecteur aux sources qui m'ont été utiles.
Extrait 1:
- Spoiler:
(...) Ce soir-là, le voyant rouge indiquant « toute vapeur » s’éteignit sur les tableaux d’ordre des chaufferies, tandis que s’alluma le voyant indiquant « stop ». Une lampe rouge située au-dessus de la porte étanche s’alluma également, signalant la fermeture automatique de la porte. « Fermez tous les foyers ! » ordonna Barrett, dans la chaufferie n° 6. Les chauffeurs, conscient de l’urgence de la situation même s’ils ignoraient le pourquoi, fermèrent les foyers des chaudières. Mais avant qu’ils ne purent tous les fermer, la cloison tribord de la chaufferie 6 fut défoncée. Une immense trombe d’eau pénétra l’intérieur de la chaufferie, en passant entre les tuyaux.
Des chauffeurs passèrent alors sous la porte étanche qui s’abaissait ; et juste avant que la fermeture ne fut définitive, Barrett et le chef ingénieur mécanicien Hesketh quittèrent la chaufferie et se rendirent dans la numéro cinq. L’une des soutes à charbon située dans cette chambre de chauffe présentait des dommages dus à la collision qui venait de se produire.
L’iceberg défila le long du Titanic par tribord, ayant provoqué les dommages fatals. L’impact n’aurait duré que 10 secondes.
Sur la passerelle, Murdoch fit relever l’heure de la collision. Il était 23 h 40. L’officier fit ensuite stopper les machines. « Qu’est-ce que c’est ? » demanda le capitaine Smith en arrivant aussitôt.
Extrait 2:
- Spoiler:
En réalité, la tragédie du Titanic était devenue comme une sorte d’attraction, un spectacle sans cesse rejoué. Par son nom percutant, le géant des mers avait été dérivé sous toutes les formes de marketing possibles : maquettes, jeux vidéo, voir même morceaux de charbon récupérés sur le site de l’épave. Large support commercial, on s’en servit également pour vendre différents produits, comme une vedette prêtant son image selon les clauses d’un contrat et apparaissant finalement dans des encarts publicitaires. Une compagnie de voiture se servit ainsi de la collision pour vanter la manœuvrabilité d’un de ses modèles. Un célèbre opticien français réécrivit l’histoire avec son « verre quasi indestructible ». Une boisson énergisante proposa des ailes au paquebot. Cette publicité provoqua d’ailleurs une certaine polémique. Près de 150 plaintes furent déposées envers l’Advertising Standards Authority, le Bureau de vérification de la publicité. Quelque mois plus tard, une société de paris hippique rendait le commandant responsable de la collision en le montrant pariant avec un officier pouvoir diriger le navire en se cachant les yeux pendant cinq minutes. Une société de bijoux vendit un pendentif ainsi qu’une bague, inspirés de bijoux censés avoir été retrouvés dans les abysses. Un horloger de luxe créa même la Titanic DNA Oxy Red, la « première montre au monde qui ne donne pas l’heure », réputée pour avoir été en partie fabriquée avec de l’acier rouillé de l’épave et d’un matériau provenant d’Harland & Wolff, tandis que le cadran contenait du charbon récupéré sur les fonds marins.
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