Les carrières aéronautiques
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Re: Les carrières aéronautiques
Whouah! Tu écris bien colargol. On s y croirait.
Boudi-
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Re: Les carrières aéronautiques
L'avantage d'être zen, c'est que quand on voit un obstacle, on lévite !jean-philippe46 a écrit:Sha're a écrit:J'espère que ce sera une belle journée et que tout se passera bien.
Je ne me fais pas de soucis pour Gérard, il est devenu un véritable "chevalier du ciel" ! Et sutout il sait se montrer en toutes circonstances.
Re: Les carrières aéronautiques
LittleTony87 a écrit:L'avantage d'être zen, c'est que quand on voit un obstacle, on lévite !
Bravo, bien vu !
Re: Les carrières aéronautiques
LittleTony87 a écrit:L'avantage d'être zen, c'est que quand on voit un obstacle, on lévite !
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Mathusalem-
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Re: Les carrières aéronautiques
Comme je vous l'ai annoncé, j'ai pris ce matin, ma 14e leçon de pilotage. Au programme, tours de piste, c'est-à-dire atterrissages suivis de décollages ou de remises de gaz ordonnées par Jean-Claude, mon instructeur. Celui-ci est un ancien pilote de chasse de l'Armée de l'Air ; il a volé sur T-6, T-33, Mystère IV et Super Mystère SMB 2, puis il a quitté l'armée et est devenu pilote de ligne.
Donc, j'arrive au terrain et j'effectue les formalités décrites par Colargol (Corentin), un peu plus haut. Je fais ensuite la prévol de l'avion en me cognant plusieurs fois la tête contre l'aile haute. Yarra, pourrais-tu me trouver un bonnet avec un pompon ?
Aujourd'hui, j'ai décidé d'emmener virtuellement tous mes amis du forum. Virtuellement, car l'avion est un biplace et je ne suis pas certain que vous aimeriez monter à bord d'un appareil piloté par le vieillard cacochyme que je suis.
La mise en route se fait comme vous l'a décrit Colargol. Je mets un peu de gaz et nous commençons à rouler. Au point d'arrêt, j'effectue les essais moteur sous l'oeil attentif de Jean-Claude, puis je passe au briefing avant décollage. J'ai bien peur que beaucoup d'entre vous ne vont pas aimer ce qu'ils vont entendre.
- Nous allons décoller sur la piste 08 dure et humide (elle est macadamisée et il commence à pleuvoir). Elle mesure 700 m et elle n'est pas limitative. En cas de panne avant décollage, je coupe les gaz, je freine et je m'arrête dans les limites de la piste. En cas de panne après décollage, s'il s'agit d'une panne mineure je fais un tour de piste à l'altitude adaptée et je reviens me poser. S'il s'agit d'une panne majeure, je pousse sur le manche pour garder ma vitesse (65 kts) et je vais me crasher dans le champ repéré au cours des vols précédents. Je peux virer de 30° au-dessous de 300 pieds et de 45° au-dessus.
Le décollage s'étant bien passé, nous mettons le cap sur Coulommiers, ancienne base aérienne de l'OTAN dont une partie de la piste n'est plus utilisable. Au programme, une descente en spirale pour intégrer le circuit. J'arrive à 1 500 pieds et soudain... le moteur s'arrête. Balayage rapide du tableau de bord. La batterie et l'alternateur sont sur on, les magnétos sont sur both la manette des gaz est au tableau et le mélange est sur riche. Pendant ce temps, l'avion perd de la vitesse. Je rend la main et je cherche d'où vient la panne. En baissant les yeux, je vois qu'entre nos deux sièges, la manette d'arrivée d'essence est sur off. Je me hâte de la remettre sur on et le moteur repart. "Bonne réaction me dit Jean-Claude, mais tu n'aurais pas dû rendre la main tout de suite. Ta vitesse était encore dans l'arc blanc (c'est-à-dire que je ne risquais pas le décrochage) et tu as perdu bêtement 200 pieds".
La suite, ce sont des atterrissages sans volets, des atterrissages courts avec volets et des remises de gaz en courte finale. Mon carnet de vol compte maintenant sept "touch and go" supplémentaires.
Ce petit vol d'exercice vous a plu ? On recommence mercredi.
Donc, j'arrive au terrain et j'effectue les formalités décrites par Colargol (Corentin), un peu plus haut. Je fais ensuite la prévol de l'avion en me cognant plusieurs fois la tête contre l'aile haute. Yarra, pourrais-tu me trouver un bonnet avec un pompon ?
Aujourd'hui, j'ai décidé d'emmener virtuellement tous mes amis du forum. Virtuellement, car l'avion est un biplace et je ne suis pas certain que vous aimeriez monter à bord d'un appareil piloté par le vieillard cacochyme que je suis.
La mise en route se fait comme vous l'a décrit Colargol. Je mets un peu de gaz et nous commençons à rouler. Au point d'arrêt, j'effectue les essais moteur sous l'oeil attentif de Jean-Claude, puis je passe au briefing avant décollage. J'ai bien peur que beaucoup d'entre vous ne vont pas aimer ce qu'ils vont entendre.
- Nous allons décoller sur la piste 08 dure et humide (elle est macadamisée et il commence à pleuvoir). Elle mesure 700 m et elle n'est pas limitative. En cas de panne avant décollage, je coupe les gaz, je freine et je m'arrête dans les limites de la piste. En cas de panne après décollage, s'il s'agit d'une panne mineure je fais un tour de piste à l'altitude adaptée et je reviens me poser. S'il s'agit d'une panne majeure, je pousse sur le manche pour garder ma vitesse (65 kts) et je vais me crasher dans le champ repéré au cours des vols précédents. Je peux virer de 30° au-dessous de 300 pieds et de 45° au-dessus.
Le décollage s'étant bien passé, nous mettons le cap sur Coulommiers, ancienne base aérienne de l'OTAN dont une partie de la piste n'est plus utilisable. Au programme, une descente en spirale pour intégrer le circuit. J'arrive à 1 500 pieds et soudain... le moteur s'arrête. Balayage rapide du tableau de bord. La batterie et l'alternateur sont sur on, les magnétos sont sur both la manette des gaz est au tableau et le mélange est sur riche. Pendant ce temps, l'avion perd de la vitesse. Je rend la main et je cherche d'où vient la panne. En baissant les yeux, je vois qu'entre nos deux sièges, la manette d'arrivée d'essence est sur off. Je me hâte de la remettre sur on et le moteur repart. "Bonne réaction me dit Jean-Claude, mais tu n'aurais pas dû rendre la main tout de suite. Ta vitesse était encore dans l'arc blanc (c'est-à-dire que je ne risquais pas le décrochage) et tu as perdu bêtement 200 pieds".
La suite, ce sont des atterrissages sans volets, des atterrissages courts avec volets et des remises de gaz en courte finale. Mon carnet de vol compte maintenant sept "touch and go" supplémentaires.
Ce petit vol d'exercice vous a plu ? On recommence mercredi.
Dernière édition par Mathusalem le Mar 7 Mai 2013 - 10:33, édité 1 fois
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Re: Les carrières aéronautiques
Hé bien, c'est impressionnant
Il doit être difficile de garder son sang froid face à des situations comme ça, même avec un instructeur à coté. Je me demandais, à quelle vitesse voliez-vous et quelle est la vitesse de décrochage ?
Il doit être difficile de garder son sang froid face à des situations comme ça, même avec un instructeur à coté. Je me demandais, à quelle vitesse voliez-vous et quelle est la vitesse de décrochage ?
Re: Les carrières aéronautiques
Je me doutais un peu qu'il s'agissait d'une panne provoquée par Jean-Claude ; c'est pourquoi je n'ai pas paniqué. D'après le manuel de vol du Cessna 152, "l'avertisseur de décrochage se fait clairement entendre entre 5 et 10 kts (9 et 18 km/h) avant le décrochage et se poursuit jusqu'au décrochage". La vitesse de décrochage est variable en fonction de la charge. Sans les volets, avec le plein de carburant et deux personnes à bord, elle se situe autour de 35/40 kts.
Au moment où le moteur a fait teuf...teuf..., nous étions à environ 65 kts.
Au moment où le moteur a fait teuf...teuf..., nous étions à environ 65 kts.
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Re: Les carrières aéronautiques
Ah bien. Je suis content que tu nous ai raconté ce vol, je suis sûr que j'apprécierai de voler avec toi (en réel aussi bien entendu, comme ça je ferais la prévol à ta place pour que tu ne cognes pas ta tête! )
Pour le moment moi je ne peux plus voler, pour 3 raisons.
D'abord à cause de mon problème médical, car la plaie dans mon dos n'est pas encore tout à fait refermée (je peux encore y passer un peu le petit doigt^^).
Ensuite le Bac approche à grand pas et mon avenir incertain juste derrière^^
Enfin l'aéroclub a souffert de problèmes de gestion dernièrement, avec une sorte de mini-révolution pour renverser le comité fraîchement élu qui faisait soit-disant n'importe quoi (je n'ai pas eu l'occasion de vérifier si c'était vrai), avec le licenciement d'un instructeur ULM qui n'avait pas déclaré ses heures, des plaintes à la gendarmerie pour n'importe quel prétexte... Enfin, ça c'est apparemment calmé depuis que le comité a donné sa démission et qu'un autre comité a pris sa place... La crise aura tout de même duré plusieurs mois pendant lesquels je n'ai pas voulu retourner à l'aéroclub, et ensuite je me suis fait opérer^^
Voilà, j'en suis donc toujours à 24h de vol dans le carnet dont 3 solos...
Pour le moment moi je ne peux plus voler, pour 3 raisons.
D'abord à cause de mon problème médical, car la plaie dans mon dos n'est pas encore tout à fait refermée (je peux encore y passer un peu le petit doigt^^).
Ensuite le Bac approche à grand pas et mon avenir incertain juste derrière^^
Enfin l'aéroclub a souffert de problèmes de gestion dernièrement, avec une sorte de mini-révolution pour renverser le comité fraîchement élu qui faisait soit-disant n'importe quoi (je n'ai pas eu l'occasion de vérifier si c'était vrai), avec le licenciement d'un instructeur ULM qui n'avait pas déclaré ses heures, des plaintes à la gendarmerie pour n'importe quel prétexte... Enfin, ça c'est apparemment calmé depuis que le comité a donné sa démission et qu'un autre comité a pris sa place... La crise aura tout de même duré plusieurs mois pendant lesquels je n'ai pas voulu retourner à l'aéroclub, et ensuite je me suis fait opérer^^
Voilà, j'en suis donc toujours à 24h de vol dans le carnet dont 3 solos...
Colargol-
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Re: Les carrières aéronautiques
Corentin, je te souhaite naturellement un rapide et complet rétablissement. Je te souhaite également une réussite totale au bac et j'espère enfin que les problèmes de ton aéroclub appartiennent désormais au passé.
En ce qui me concerne, je vole à la cadence assez soutenue de 2 à 3 heures par semaine. Ainsi ce matin, nous avons été à Meaux pour effectuer des tours de piste. Comme sur tous les terrains de la région parisienne, il y a plein de zones interdites de survol pour préserver la tranquillité des riverains. Jean-Claude, mon instructeur me fait faire une reconnaissance des lieux en me montrant les repères au sol. Au moment de passer en étape de base, Jean-Claude me rappelle que je dois passer au large d'un élevage de chevaux, ces "plus nobles conquêtes de l'homme" étant, paraît-il, sensibles aux vibrations forcément négatives des avions.
Avec une très forte pensée pour Émeline (Rose D.) que j'imagine fort bien chevauchant l'un de ces fougueux destriers, j'élargis mon virage. Trop, car je me retrouve au-dessus des faubourgs de Meaux. Si le bruit de mon moteur a dérangé Olivier Mendez, c'est embêtant mais en tant qu'ami, il me pardonnera. Si c'est Jean-François Copé, c'est plus gênant surtout s'il prononçait un discours à ce moment là. Tant pis, je dirai que tout est de la faute d'Émeline.
En ce qui me concerne, je vole à la cadence assez soutenue de 2 à 3 heures par semaine. Ainsi ce matin, nous avons été à Meaux pour effectuer des tours de piste. Comme sur tous les terrains de la région parisienne, il y a plein de zones interdites de survol pour préserver la tranquillité des riverains. Jean-Claude, mon instructeur me fait faire une reconnaissance des lieux en me montrant les repères au sol. Au moment de passer en étape de base, Jean-Claude me rappelle que je dois passer au large d'un élevage de chevaux, ces "plus nobles conquêtes de l'homme" étant, paraît-il, sensibles aux vibrations forcément négatives des avions.
Avec une très forte pensée pour Émeline (Rose D.) que j'imagine fort bien chevauchant l'un de ces fougueux destriers, j'élargis mon virage. Trop, car je me retrouve au-dessus des faubourgs de Meaux. Si le bruit de mon moteur a dérangé Olivier Mendez, c'est embêtant mais en tant qu'ami, il me pardonnera. Si c'est Jean-François Copé, c'est plus gênant surtout s'il prononçait un discours à ce moment là. Tant pis, je dirai que tout est de la faute d'Émeline.
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Re: Les carrières aéronautiques
Loin des exploits de Gérard (bien que sur Flight Simulator j'y arrive )
Voici quelques photos de mon petit dernier. Les experts comme Gérard l'auront vite reconnu ;-)
Voici quelques photos de mon petit dernier. Les experts comme Gérard l'auront vite reconnu ;-)
Re: Les carrières aéronautiques
Pour vous mettre sur la voie : le cheval d'Émeline apprécie cet appareil car il porte le nom d'une race d'équidés américains.
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Re: Les carrières aéronautiques
Oui ou d'un modèle de voiture Ford avec un cheval au galop sur la calendre ...
Re: Les carrières aéronautiques
S'agit-il donc du North American P-51 Mustang ? En tout cas, les photos se ressemblent. Il s'agit donc d'un avion de chasse ?
Sinon, pourquoi ne pas placer ce post dans la section "aviation" ?
Sinon, pourquoi ne pas placer ce post dans la section "aviation" ?
Re: Les carrières aéronautiques
Exact, c'est bien du P-51 Mustang qu'il s'agit. Initialement pourvu d'un moteur Allison, il était un peu poussif, mais avec le Merlin 60 de Rolls-Royce, il est devenu l'un des meilleurs chasseurs de la guerre. L'ami Philippe nous a reproduit un P-51 B reconnaissable à son entrée d'air ventrale et à son hélice quadripales. Le P-51 D sera muni d'une verrière en goutte d'eau améliorant la visibilité.
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Re: Les carrières aéronautiques
Bravo Guillaume.
Le P-51 était également surnommé la 'Cadillac of the Skies'. Il fut utilisé à partir de 1943 à la fois en Europe, principalement à l'escorte de bombardiers, et dans le Pacifique.
La RAF en utilisa une version 'gonflée' pour lutter contre les bombes volantes V1.
Premier vol du miens au-dessous de la campagne tournaisienne dès le premier dimanche de beau temps ! Et probablement lors de cet événement
Le P-51 était également surnommé la 'Cadillac of the Skies'. Il fut utilisé à partir de 1943 à la fois en Europe, principalement à l'escorte de bombardiers, et dans le Pacifique.
La RAF en utilisa une version 'gonflée' pour lutter contre les bombes volantes V1.
Premier vol du miens au-dessous de la campagne tournaisienne dès le premier dimanche de beau temps ! Et probablement lors de cet événement
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