Modifications de dernière minute

  AAAAAAAAAAAAH !

Bon, mais nous perdons le fil de notre discussion là. Voici le plan dont parlait Tony :

Ce n'est ici pas l'exemplaire de Browne, mais celui de M. et Mme Straus. Il n'en existe aujourd'hui que trois exemplaires. Celui de Browne, celui qui appartient au Musée des Lettres et Manuscrits, et celui-là.

Ah, tiens, contrairement à dans mes souvenirs, le Restaurant à la carte y apparaît bien meublé. Mais pas le café parisien !

Décidément, on en apprend tout les jours sur ce forum et comme d'habitude, j'ai des questions !
Je me demande d'abord pourquoi les changements radicaux effectués au niveau du pont B ont été décidé si tardivement ? Sachant que le départ initial du paquebot devait avoir lieu en Mars 1912, cela laissait très peu de temps (et une cadence infernale) aux ouvriers.
Deuxième question, très idiote cette fois. Sur les 3 plans existants encore aujourd'hui, pourquoi l'un d'entre eux appartient au couple Straus ? A-t-il été retrouvé sur le corps d'Isidor, bien que l'eau ne soit pas propice à la conservation du papier (désolé James Cameron !) ?

Manon

Il n'y a pas de question idiote, Manny. Seulement des réponses connes.  Les changements du pont B ont été décidés suite au voyage inaugural de l'Olympic, il s'est avéré que la promenade du pont B était souvent déserte contrairement à la promenade du pont A. Il a donc fallu rentabiliser cet espace inutilisé. Mais ils n'ont pas été décidés à la dernière minute, puisque cela s'est fait 7 mois avant la fin du chantier prévue originellement en janvier, lorsque le Titanic venait à peine d'être lancé. Il était tout à fait prévu que le Titanic subirait quelques changements, c'est justement pour ça que l'Olympic a fait son voyage inaugural à la fin du printemps 1911, pour que le Titanic puisse bénéficier d'améliorations consécutivement aux observations faites à bord de son jumeau.

Le plan ayant appartenu aux Straus était gardé par Ellen Bird, la femme de chambre du couple, qui a réussi à embarquer sur le canot de sauvetage n°8, tout bêtement.  

Nicomurgia a écrit:Il n'y a pas de question idiote, Manny. Seulement des réponses connes.

J'adhère totalement !
Le pont B, c'est celui entièrement découvert sur l'Olympic ? (je m'embrouille les pinceaux, un vrai trou de mémoire) Merci pour les explications, c'est de suite plus clair !
Et je n'avais pas songé à la femme de chambre de Mr et Mme Straus, en y pensant maintenant, ça paraît évident.  

Manon

Le pont A était entièrement découvert ; le B entièrement couvert, et partagé entre première et deuxième classe. À noter que les extensions du restaurant à la carte et du Café parisien ont été faites sur la promenade de 2e classe, fortement réduite de fait. Les passagers qui mangeaient au restaurant n'aimaient pas être regardés par ceux de la classe du dessous.

Bon visiblement, je dois réviser mes classiques.  Je comprends mieux les aménagements, qu'est-ce qu'ils étaient pudiques nos passagers de première classe. Heureusement qu'ils n'étaient pas nez à nez avec les passagers de l'entre-pont !
Encore une fois, je me coucherai moins bête ce soir !

Manon

Manny a écrit:Bon visiblement, je dois réviser mes classiques.  Je comprends mieux les aménagements, qu'est-ce qu'ils étaient pudiques nos passagers de première classe. Heureusement qu'ils n'étaient pas nez à nez avec les passagers de l'entre-pont !
Encore une fois, je me coucherai moins bête ce soir !

Manon

Après, je ne pense pas que c'était la seule raison de l'agrandissement : le restaurant avait aussi pas mal de succès. Mais la conséquence du changement, c'est qu'à moins de jouer à Spiderman sur la coque, il était difficile de venir regarder dans le restaurant.

Et autant pour Jack l'éventreur, je veux bien, autant Spiderman sur le Titanic, faut pas pousser.

Heureusement, le Titanic n'avait pas ce souci, puisque le restaurant avait été élargi à bâbord jusqu'à la coque et était agrémenté du Café Parisien à tribord. Comme quoi, ça a dû poser problème assez vite cette promenade du pont B... On comprend mieux pourquoi ils l'ont supprimée.