Baptiste Bernardi, Serveur au restaurant à la carte.

Bonjour,

Je vous écris ce sujet car j'ai découvert que l'un des passagers du Titanic porte le même nom que moi.

Je ne sais pas si il y'a quelconque lien de parenté avec moi, c'est donc pour cela que je fais ce poste afin de savoir si quelqu'un aurait des informations sur cet homme ?

Je parle de Baptiste Bernardi. Il est mort lors du naufrage à 22 ans et est enterré au cimetière d'Halifax. Il était à bord du Titanic en tant que membre d'équipage comme serveur au restaurant à la carte.

Si quelqu'un aurait une photo ou quelconques informations, ça serait super gentil.

Merci d'avance pour vos réactions ;)

Bonjour Nicolas, les seules informations que je peux te donner sont celles que l'on trouve sur Encyclopedia Titanica, que tu as peut-être déjà consulté, ici. Mais le site est parfois erroné, surtout pour les passagers non anglophones, donc il faut y aller prudemment. Reste que comme il est né dans la région de Coni, à Roccabruna, vers 1890, une première piste pour toi serait de voir si tu avais de la famille là-bas à l'époque !

Voilà, je t'aurais aussi conseillé ET, mais c'est vrai qu'on trouve peu d'infos sur lui.

Néanmoins, j'ai trouvé un article datant de 2017 où on parle de lui dans le journal italien La Stampa : https://www.lastampa.it/cuneo/2017/04/15/news/la-storia-di-marsel-voleva-far-fortuna-fini-negli-abissi-sul-titanic-1.34618515/

On dit que l'histoire de Battista Bernardi est restée oubliée jusqu'aux années 2000.
Si j'ai bien compris, au printemps 1940, Giacomo Acchiardi, qui était originaire du même village que Baptiste, qui par ailleurs surnommé Marsèl, a rencontré une femme nommée Maria Agnese Margaria de La Gourro qui lui aurait dit : « Toi, Giacomo, comme tu es du même village, je dois te dire que premier petit ami venait de là-haut aussi. » Maria aurait donc été la fiancée de Baptiste. Elle l'aurait décrit comme « un jeune homme sûr de lui », qui avait choisi de vivre d’abord à Paris, puis à Londres avant d'embarquer à bord du Titanic pour gagner un peu d’argent et leur assurer un avenir stable.
Giacomo Acchiardi aurait raconté cela à l'un de ses amis, Renato Lombardo, un médecin, dans les années 2000.

En 2009, Irma Rosso, une bénévole dans la maison de retraite de Monterosso Grana (Piémont), où Giacomo avait été hospitalisé, a révélé à Renato que son cousin Lucien lui avait parlé d’un grand-oncle perdu dans le naufrage du Titanic. La famille n’avait jamais entendu parler de lui : ils ne savaient pas si son corps avait été retrouvé et où il avait été enterré. C’est ainsi que Lucien, sa sœur Michelle, Renato, sa fille Annalisa et l'universitaire Gianpiero Boschero ont reconstitué la vie de Baptiste grâce aux souvenirs racontés par Giacomo Acchiardi. Une histoire qui est racontée par Renato Lombardo dans le livre « Ciò che conta ».


Source : Targatocn.

« Baptiste était le frère de ma grand-mère Lucia », a expliqué Lucien, professeur de théâtre à Menton. Il n’a pas donné d'autres infos, mais a répété qu’il était « l’oncle disparu ». « Giacomo nous a parlé de Baptiste comme d’un villageois qui s’était écrasé contre un mur de glace », raconte Lucien.  « C’est l’iceberg avec lequel le Titanic est entré en collision. ».
C’est grâce à l’histoire de Giacomo, décédé en juin 2011, que les frères Rosso ont retrouvé la trace Baptiste : il restait un mouchoir qui portait ses initiales et une broche porte-bonheur que Maria lui avait offerte.

« Renato et sa fille Annalisa ont vérifié que mon grand-oncle figurait sur la liste des personnes enterrées à Halifax, au Canada », explique Lucien. « Michelle et moi avons décidé d’aller voir cette tombe où personne n’était jamais allé. » Personne n’aurait jamais été prévenu de la découverte du corps de Baptiste, car même l'armée l'avait considéré comme déserteur et avait tenté de le retrouver chez lui en 1922, 10 ans après le naufrage.

« Nous sommes allés au Canada en avril 2012 pour le centenaire », raconte Lucien. « C’était un voyage émouvant et quand nous avons trouvé la tombe, c’était comme un rêve. ». « Le naufrage du Titanic a eu à l’époque un écho comparable aux attentats des tours jumelles : c’était le plus grand navire du monde, insubmersible : un traumatisme incroyable ».

Lucien avoue qu'il n’a jamais vu le film de Cameron « Ce serait insupportable. [...] L’affaire a fait souffrir la famille. Grand-mère nous a raconté que la nuit du naufrage, elle s’est réveillée en croyant que Baptiste était revenu. Mais il n’est jamais revenu, ni auprès de sa famille, ni auprès de Maria, qui a transformé cet amour perdu en une légende encore vivante dans les villages de Roccabruna. »

L'article est illustré par cette photo, qui serait donc celle de Baptiste Bernardi.



Sa tombe à Halifax :


Source : AFT.

Donc si j'ai bien compris, l'histoire de Battista est connue grâce à Giacomo qui a raconté à son ami Renato ce qu'il avait su de la part de Maria, le petite amie de Battista à l'époque du naufrage. Et en 2009, une bénévole de la maison de retraite où se trouvait Giacomo a fait le lien entre cette histoire et un grand-oncle disparu dans le naufrage.
S'il a été enterré à Halifax, on peut penser que personne n'a réclamé son corps, ni même Maria En tout cas personne ne semblait au courant.

Donc en effet Nicolas, tu devrais voir si tu avais de la même famille dans ce coin d'Italie à l'époque, pour voir si tu peux aussi avoir un lien de parenté avec Battista

Joris

Bonjour,
Merci pour le message.
Il était assistant waiter, son rôle à bord consistait donc à prendre les commandes et à répondre aux questions concernant les produits du menu ou les aliments. Il devait aussi décrire les plats et pouvait préparer les aliments non cuisinés, notamment les boissons, les desserts et les salades.
Pour cette fonction, il gagnait 2£2s.
Les archives du Board of Trade révèlent que la société Hill & Wilkinson, qui s'occupait (entre autres) des questions de dédommagements adressés aux familles des victimes pour leur client IMM, s'est chargée de verser le salaire de Batista Bernardi à sa famille (courrier d'avril 1913 rédigé par la compagnie Oppenheimer, Blandford and co, de Londres).

Je vous remercie pour ces précisions, cela me permet d'avoir une première piste à explorer.

De rien, c'est tout ce que j'ai. Les archives de Nouvelle Ecosse vous renseigneraient davantage mais, pour en prendre connaissance, il faut aller sur place les documents ne sont pas numérisés.