Les vagues scélérates

Ces phénomènes extrêmes, que la science tente toujours de modéliser, sont la terreur des marins. Un mur d'eau de 20 à 30 mètres de haut décrit par les survivants, soit un immeuble de 8 à 12 étages - est longtemps demeuré un mythe faute de données scientifiques fiables. Avec l'intensification des évènements météorologiques due au réchauffement climatique, ces vagues pourraient en effet devenir plus fréquents et mettre en danger les équipages.




Phénomène spontané et localisé, elle "surgit de nulle part" dans des mers houleuses et a une durée de vie très brève (environ 20 secondes). La première vague scélérate à avoir été mesurée a été nommée "la vague du Nouvel An". Elle a eu lieu le 1er janvier 1995 en mer du Nord sur la plate-forme pétrolière Draupner. La vague mesurait 25,6 mètres.



Image du MS München : See funk netz

Plusieurs naufrages mystérieux de très grands navires ont trouvé là une explication rationnelle. Comme la disparition subite du MS München de la compagnie allemande Combi-Line au nord des Açores en 1978 avec 28 personnes à bord.
Le 4 février 1963, le croiseur français Jeanne-D'Arc a survécu au déferlement de 3 vagues scélérates successives surgissant dans une mer houleuse en plein Pacifique Sud. Le commandant André Storelli pu effectuer une manoeuvre qui au prix d'un gîte de 35 degrès permit au bâtiment d'éviter les lames debout, ce qui aurait provoqué des avaries et soumis la coque à des efforts extrêmement importants.

Est-il possible de prévoir l'apparition de ces monstres d'eau ? Des ingénieurs du M.I.T. affirment avoir mis au point un système d'alerte permettant aux équipages de disposer de 2 à 3 minutes avant le passage de la vague monstrueuse. Mais il est difficile de tout mesurer de manière à effectuer une prédiction sûre d'après Michel Glagnon, ancien ingénieur-chercheur de l'Ifremer. Les marins pourraient se croire en sécurité alors qu'ils ne le seront jamais totalement.
La prochaine expédition du Français Jean-Louis Etienne devrait débuter d'ici 2019 (l'article date de 2017), destiné à l'étude des vagues scélérates et des phénomènes extrêmes.

Source : Sciences et avenir n°841

Les phénomènes extrêmes sont ,exactement,la terreur des marins et des passagers du paquebot.Merci Share pour ton texte.C'est très intéressant.J'ai fait une présentation à l'Université l'année dernière pour les vagues scélérates et elle n'était pas très complet comme ton texte.Bravo Share

Ce sont des phénomènes qui peuvent être très dangereux et violents, comme on le voit dans les films Poséidon. Je me suis toujours demandé comment un bateau qui voyait venir cela sur lui pouvait essayer de l'éviter, si c'était possible, comme ils peuvent faire par exemple s'il y a un iceberg, un rocher ou un autre navire qui fonce droit devant.

Sha're a écrit:Plusieurs naufrages mystérieux de très grands navires ont trouvé là une explication rationnelle. Comme la disparition subite du MS München de la compagnie allemande Combi-Line au nord des Açores en 1978 avec 28 personnes à bord.
Le 4 février 1963, le croiseur français Jeanne-D'Arc a survécu au déferlement de 3 vagues scélérates successives surgissant dans une mer houleuse en plein Pacifique Sud. Le commandant André Storelli pu effectuer une manoeuvre qui au prix d'un gîte de 35 degrès permit au bâtiment d'éviter les lames debout, ce qui aurait provoqué des avaries et soumis la coque à des efforts extrêmement importants.

C'est incroyable pour ce croiseur français !

Sha're a écrit:Est-il possible de prévoir l'apparition de ces monstres d'eau ? Des ingénieurs du M.I.T. affirment avoir mis au point un système d'alerte permettant aux équipages de disposer de 2 à 3 minutes avant le passage de la vague monstrueuse. Mais il est difficile de tout mesurer de manière à effectuer une prédiction sûre d'après Michel Glagnon, ancien ingénieur-chercheur de l'Ifremer. Les marins pourraient se croire en sécurité alors qu'ils ne le seront jamais totalement.
La prochaine expédition du Français Jean-Louis Etienne devrait débuter d'ici 2019 (l'article date de 2017), destiné à l'étude des vagues scélérates et des phénomènes extrêmes.

Ce serait une très bonne chose qu'on puisse mieux les prévoir, un peu comme les tsunamis par exemple. Le bateau devrait pouvoir avoir le temps de s'écarter, avant d'éviter le coeur de la vague. Il faut que ce soit efficace.

Joris

Joris a écrit:Ce sont des phénomènes qui peuvent être très dangereux et violents, comme on le voit dans les films Poséidon. Je me suis toujours demandé comment un bateau qui voyait venir cela sur lui pouvait essayer de l'éviter, si c'était possible, comme ils peuvent faire par exemple s'il y a un iceberg, un rocher ou un autre navire qui fonce droit devant.

J'ai pensé à ce film aussi qui était impressionnant.

Ce serait une très bonne chose qu'on puisse mieux les prévoir, un peu comme les tsunamis par exemple. Le bateau devrait pouvoir avoir le temps de s'écarter, avant d'éviter le coeur de la vague. Il faut que ce soit efficace.

Après vérification, ça doit être l'expédition Polar Pod prévue en 2020. Il y aura plusieurs recherches menées en Antarctique sur un navire vertical.

Est-ce que ce genre d'accident est courant en mer ? Peut-être plus les vagues formées par les tempêtes. Mais effectivement, vu le réchauffement climatique, ça pourrait être malheureusement un dérèglement beaucoup plus courant à l'avenir d'avoir d'immenses vagues scélérates et donc il faut mieux réussir à les prévoir en amont.

Joris

Joris a écrit:Est-ce que ce genre d'accident est courant en mer ? Peut-être plus les vagues formées par les tempêtes. Mais effectivement, vu le réchauffement climatique, ça pourrait être malheureusement un dérèglement beaucoup plus courant à l'avenir d'avoir d'immenses vagues scélérates et donc il faut mieux réussir à les prévoir en amont.

Je ne sais pas du tout mais c'est vrai vu la situation qui ne va pas se régler, ça risque d'être un phénomène plus fréquent.:-/