Un avion met 7h pour aller à Bruxelles... depuis Bruxelles.

Un amusant article du Parisien raconte qu'un avion de l'US Airways, partant de Bruxelles pour se rendre à Philadelphie, a eu un problème technique au-dessus de l'Irlande peu après son départ et a donc préféré retourner immédiatement à Bruxelles. Hélas, il ne pouvait pas atterrir car il était trop lourd du fait de ses importantes réserves de kérosène. Pendant 3 heures, l'avion a donc tourné autour de l'aéroport de Bruxelles avant de pouvoir enfin atterrir.


Le pilote aurait pu larguer son carburant dans l'océan et atterrir en catastrophe à Londres et Dublin, mais il a préféré cette solution (plus écologique?). Pas sûr que les passagers aient apprécié...

Quelle histoire! Et ça arrive souvent, ce genre de trucs? Corentin, Philippe, Gérard?

C'est chouette qu'il ait pas lâché son carburant dans l'eau, mais, il a du en consommer quand même pour rien... Je pense que j'aurais pété un câble en tant que passagère... Déjà que je suis pas très très fan de l'avion

Effectivement, lorsqu'un avion décolle, il est en règle générale (notamment pour les vols long-courrier comme ici le cas du Bruxelles-Philly) plein de kérosène, et donc trop lourd pour pouvoir atterrir en urgence en cas de problème au décollage.
A chaque problème au décollage, ce problème se pose donc.

Évidemment, il est toujours possible au pilote de retourner se poser en urgence comme si de rien n'était. MAIS, l'avion serait trop lourd pour que la piste absorbe son impact et risquerait de se déformer (et donc d'être inutilisable pour les autres vols de l'aéroport). De plus, l'avion serait trop lourd pour que son train d'atterrissage supporte l'impact avec le sol, ce qui causerait des dégâts matériels énormes, et risquerait de percer ces mêmes réservoirs de kérosène, avec le risque de l'enflammer et donc de mettre en danger les passagers et l'équipage à bord.
Le mieux est donc d'attendre que l'avion soit assez allégé pour qu'il rentre dans les limites d'un atterrissage à pleine charge, à la fois pour les limites de l'avion et celles de la piste (qui doit donc être assez longue en plus d'être capable de prendre l'impact).

Pour cela, il existe donc 2 méthodes:
-continuer le vol en attendant bien gentiment que l'avion soit en mesure d'effectuer l'atterrissage d'urgence.
-vider les réservoirs pour s'alléger plus vite.
Les avions sont en effet dotés d'un système leur permettant de larguer le kérosène en vol.

Bien sûr, la première solution est préférable niveau environnement, mais n'est possible que si la panne n'implique pas un risque sérieux et immédiat pour la sécurité.

Alors rassurez-vous, les problèmes de ce genre sont très rares, au vu du nombre de vols au niveau mondial.
Il y avait par un moment sur Internet une vidéo impressionnante prise en cabine d'un 747 d'Air France à Hong-Kong vidant ses réservoirs en l'air... Mais ça remonte à plusieurs années, ce n'est pas un phénomène courant.
Néanmoins si un problème exigeant un retour au sol assez rapide survient peu après le décollage, c'est la procédure à appliquer.


Et je vous rassure encore, le dispositif de largage de carburant au-dessus de nos têtes n'est jamais utilisé pendant le vol (sauf dans les cas d'urgence précités)!

Dans ce genre de situation, j'aurais surtout peur pour ceux qui passent en dessous.