La vente aux enchères d'Avril 2012 : et après ?

Nous nous souvenons tous de cette odieuse vente aux enchères pratiquée par la RMS Titanic Inc. ...
On en a pas mal parlé sur le coup, et avec une certaine virulence...
Mais maintenant, ça semble oublié...
Je me demandais donc comment avait fini cette vente aux enchères?
Qui l'a remporté?

C'est vrai que l'on en entend plus parler. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Nous cache-t-on quelque chose ?
Aux dernières nouvelles, qui datent d'avril 2012, c'est la juge fédérale de Virginie qui est la garante de la protection de 5500 artefacts, estimait qu'aucun acheteur potentiel n'était "acceptable". Sans doute pas capables d'entretenir la collection puisque l'acheteur devra se soumettre à de strictes obligations (pas de revente, pas de dissémination, obligation d'exposer les objets dans des expositions intinérantes..)
Elle semble assez sérieuse cette femme et peut-être fait-elle partie de ces nombreux passionnés qui veulent protéger ces souvenirs inestimables.

Pourquoi vendre ?
Officiellement la RMS Titanic trouve qu'à la longue la collection est trop chère à entretenir. Il y aurait eu parait-il une baisse d'intérêt concernant le paquebot les dernières années (hormis l'année 2012 évidemment) et donc tout cela n'était pas assez rentable. Pourtant toutes les expositions itinérantes furent un succès.

Depuis cette année, l'épave est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et donc toute fouille du navire est désormais interdite. Qu'appellent-ils fouille du navire ?
Y pénétrer et y remonter des objets ou cela concerne-t-il aussi le champs de débris ?

Denis.

Andrews_Thomas a écrit:C'est vrai que l'on en entend plus parler. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Nous cache-t-on quelque chose ?
Aux dernières nouvelles, qui datent d'avril 2012, c'est la juge fédérale de Virginie qui est la garante de la protection de 5500 artefacts, estimait qu'aucun acheteur potentiel n'était "acceptable". Sans doute pas capables d'entretenir la collection puisque l'acheteur devra se soumettre à de strictes obligations (pas de revente, pas de dissémination, obligation d'exposer les objets dans des expositions intinérantes..)
Elle semble assez sérieuse cette femme et peut-être fait-elle partie de ces nombreux passionnés qui veulent protéger ces souvenirs inestimables.

Pourquoi vendre ?
Officiellement la RMS Titanic trouve qu'à la longue la collection est trop chère à entretenir. Il y aurait eu parait-il une baisse d'intérêt concernant le paquebot les dernières années (hormis l'année 2012 évidemment) et donc tout cela n'était pas assez rentable. Pourtant toutes les expositions itinérantes furent un succès.

Depuis cette année, l'épave est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et donc toute fouille du navire est désormais interdite. Qu'appellent-ils fouille du navire ?
Y pénétrer et y remonter des objets ou cela concerne-t-il aussi le champs de débris ?

Denis.

Je crois me souvenir pour ma part que ce qui est juridiquement dénimmé "fouille du navire" conçerne les éléments emprisonnés à l'intérieur de la coque. En tout cas, pendant longtemps c'est çe satatut qui à prévalu, le champs de débris étant régulièrement visité afin d'y extraire des objets. Mais maintenant que l'épava est officiellement sous protection international au titre de bien culturel, il est fort possible que l'interdiction se soit aussi étendue aux artéfacts jonchant le fond.

Canard-jaune a écrit:Nous nous souvenons tous de cette odieuse vente aux enchères pratiquée par la RMS Titanic Inc. ...
On en a pas mal parlé sur le coup, et avec une certaine virulence...
Mais maintenant, ça semble oublié...
Je me demandais donc comment avait fini cette vente aux enchères?
Qui l'a remporté?

La vente aux enchères est plus compliquée. Et chose très étonnante, la vente était prévue depuis au moins deux ans mais les modalités n'ont été fixées en Aout 2011. Et pour répondre à tes questions, la vente est difficile à organiser puisque le droit maritime international américain est un casse tête procédural très long à mettre en place. Pour l'instant, la juge n'a pas trouvé de nouveaux propriétaires et je pense qu'elle laisse du temps pour les potentiels acheteurs intéressés.

Apparemment les objets sont cette fois bel et bien vendu, pour la modique somme de 189 millions de dollars. Il ne s'agit pas d'un unique acheteur, mais de plusieurs réunis en un groupe, pour le moment tous anonymes.

Un article à lire ici :

http://www.lematin.ch/vivre/societe/Des-objets-du-Titanic-vendus-pour-189-millions/story/17538134

L'article a l'air de dire que le groupe dispose des moyens de faire des expos, mais surtout, qu'il y aura avant tout décision de justice pour savoir s'il correspond aux prérequis. Pas de panique, à priori.

Je suppose que le groupe d'acheteurs anonymes ce n'est pas... nous.
Cette fois le destin des artefacts est scellé et du moment que les expositions perdureront et que la collection sera bien entretenue, tout ira bien dans notre monde titanistique.

Denis.

Sur les 5500 objets, seule une partie est vendue (les 1800 objets restant repêchés en 1987 ne faisaient pas partis de la vente) donc il y a pleins de problèmes juridiques encore quand on sait que la RMST n'est pas prête à abandonner son droit d'exploitation sur l'épave et droit de regard sur la partie de la collection vendue. De nouveaux acquéreurs viennent et vont se retrouver dans le long système judiciaire de l'affaire du Titanic. La juge qui s'occupe de l'affaire va avoir du boulot.

C'est de plus une affaire-fleuve, à ce que j'ai entendu dire, les différentes parties ayant eu du mal à s'éntendre! Si ce juge veux des jurés pour faire la part de choses, je répondrai présente!!!

Moi je dirais que c'est un méli-mélo juridique. On a d'un côté la RMST et la Premier Exhibition qui ne veulent pas se séparer de la collection mais espère gagner de l'argent en vendant une partie de la collection pour se débarrasser des charges de restauration des objets. La société mère demande un droit de regard qui est a mon avis un droit de tutelle sur le groupe de collectionneurs candidats. D'un autre côté, on a la justice américaine qui a un pouvoir certain sur la RMST et la collection d'objet et n'est pas prête a perdre le contrôle sur l'épave. Qui va gagner et lâcher le morceau ? Réponse dans quelques années.

Sinon pour être juré, je doute que la juge Rebecca Smith ne soit favorable à t'accepter. C'est un juge coriace parait-il...

Cette information faisait l'objet ce jeudi de la neuvième news dans la rubrique "20 news" du journal 20 minutes (un des deux avec Metro qu'on reçoit gratis à l'entrée du campus de la Fac le matin).

Effectivement, c'est une collection d'objets récupérés dans l'épave du Titanic qui a trouvé preneur pour la somme de 189 millions de dollars chez un grope d'acquéreurs d'anonymes comme vous l'avez dit. Il s'agit en fait de services en porcelaine, argenterie, hublots.
La collection de 5500 pièces n'a pas le droit d'être séparée et a donc été vendue en un seul bloc.

Édit à 20h43 : Voici l'article : ( la news est encadrée de rouge )


Cliquez pour agrandir

J'espère vraiment que ce bloc précieux, et tous les autres objets vendus notamment lors des ventes aux enchères, sont utilisés à bon escient par leurs acheteurs, exposés pour le public, etc.

Joris

Question à Aurélie : d'un point de vue juridique, ne peut-on dissocier les objets ayant appartenu à la White Star Line (tôles, rivets, vaisselle etc), des objets ayant appartenu aux passagers ? Les premiers pourraient être vendus et les autres seulement exposés ?
Toujours du point de vue juridique, cette affaire me semble être une mine d'or pour les avocats américains.

Papy 75 a écrit:Question à Aurélie : d'un point de vue juridique, ne peut-on dissocier les objets ayant appartenu à la White Star Line (tôles, rivets, vaisselle etc), des objets ayant appartenu aux passagers ? Les premiers pourraient être vendus et les autres seulement exposés ?
Toujours du point de vue juridique, cette affaire me semble être une mine d'or pour les avocats américains.

Pour la première question qui est intéressante, la réponse est non pour l'instant mais les intérêts des familles des victimes à avoir un droit de propriété a été soulevée par la contestation de l'AFT face à la juge américaine. L'état actuel de la collection est le suivant: La RMST a racheté le droit de propriété à la société d'assurance Llyod's qui ne faisait pas de différence entre objets impersonnels et objets personnels. Cette distinction tend à se faire de plus en plus avec la demande de certaines familles de victimes qui revendiquent la propriété d'une montre ou d'un chapeau de boulanger de leur aïeuls.

Pour la seconde question: il n'y a pas de réponse concrète pour l'instant mais quelques éléments comme le caractère archéologique et commun de certains objets comme ceux appartenant au paquebot. Il y a quelques années, la RMST avait proposé à la justice américaine de faire cette distinction entre objets archéologiques et les autres personnels dans le but d'avoir un droit de propriété mais ce droit leur avait été interdit. Le seul principe affirmé et réaffirmé par le droit international et le droit américain est de maintenir la collection en une seule et unique collection afin de la rendre accessible au public. Malheureusement comme je l'ai dit 1800 objets ont un régime différent des autres car elle appartenait a l'ancienne société privée de George Tulloch qui a formé plus tard la RMST. Ce droit de propriété avait été attribué par les français!!! Et oui cocorico nous avons un rôle dans l'histoire et c'était en 1993.

Sinon, je te confirme que les avocats se frottent les mains de pleins de dollars qui se comptent en millions.

J'espère avoir été clair dans mes explications. L'histoire est compliquée et n'est pas prête de se finir .

Ils en ont parlé dans le 20 Minutes?!
Je suis FURIEUX! A Lille, j'ai droit à l'édition Lilloise, pas la nationale!..
Je ne pourrai donc pas découper l'article pour le mettre dans ma collection!!

Personnellement, j’attends d'avoir un communiqué officiel de la RMST mais aussi de la juge américaine. La Premier Exhibition fait sa publicité tout comme sa filiale, la RMST pour espérer se faire connaitre et tout grâce aux médias du monde entier (y compris les journaux français).