Carlos F. Hurd, journaliste aux premières loges
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Carlos F. Hurd, journaliste aux premières loges
On le sait, Arthur Rostron, capitaine du Carpathia, a tout fait pour éviter que la presse ne vienne trop embêter les rescapés, et ce jusqu'à l'arrivée de son navire à New York. Un journaliste qui avait tenté d'embarquer avant l'accostage du navire en a d'ailleurs pris pour son grade et reçu un joli crochet du droit d'un des officiers ! Quant au journaliste du New York Times venu chercher une interview d'Harold Bride, il est monté à bord en compagnie de Gugliemo Marconi en se faisant passer pour un de ses employés !
Pourtant, un journaliste a eu plus de chance et a pu être aux premières loges. Steve Turner, dans son livre sur l'orchestre, raconte son histoire. Carlos F. Hurd partait en Méditerranée avec sa femme à bord du Carpathia quand le navire est parti à la rescousse des rescapés. Or, Hurd écrivait dans un petit journal appartenant au célèbre Ralph Pulitzer (du prix du même nom) et a été chaudement invité par son patron à recueillir un max d'infos. Et voici notre homme parti interroger les rescapés, sans grande difficulté : après ce qu'ils ont vécu, parler de leurs malheurs leur fait un bien fou.
Enfin, sans grande difficulté, il faut le dire vite. Rostron ne l'entend en effet pas de cette oreille, et ordonne à l'équipage de tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues. Besoin de papier ? Mince alors, il n'y en a pas de disponible. Envie de communiquer avec les supérieurs ? Désolé, la cabine radio ne lui est pas accessible. Pire : chaque jour, voire plusieurs fois par jour, des membres d'équipage fouillent sa cabine à la recherche de ses notes. Le pauvre Hurd se retrouve à écrire sur tout ce qu'il trouve (notamment du papier toilette ! ) et à garder ses notes avec lui.
Pulitzer l'informe que le 18 avril, un remorqueur viendra à sa rencontre, et qu'il faudra qu'il lui envoie son paquet. Hurd emballe ses notes dans un sac étanche et y attache une boite de cigares et des bouchons de champagne pour l'aider à flotter, puis, le moment venu, alors qu'on crie son nom dans un mégaphone depuis le remorqueur, il lance son paquet... qui se coince dans un cordage d'un canot de sauvetage du Titanic stocké à bord... Un marin bienveillant décoince le colis et le lance à son destinataire. Les journalistes accostent dans un coin sombre, se retrouvent coincés dans un entrepôt obscur, débouchent finalement dans la rue, se jettent sur un tram et arrivent à la rédaction. Ne reste plus qu'à tout publier.
C'est ainsi que parait (très romancé), le récit de Hurt, qui parle notamment de chaudières qui explosent... Mais c'est également lui qui, en tout premier, mentionne l'héroïsme de l'orchestre.
Pourtant, un journaliste a eu plus de chance et a pu être aux premières loges. Steve Turner, dans son livre sur l'orchestre, raconte son histoire. Carlos F. Hurd partait en Méditerranée avec sa femme à bord du Carpathia quand le navire est parti à la rescousse des rescapés. Or, Hurd écrivait dans un petit journal appartenant au célèbre Ralph Pulitzer (du prix du même nom) et a été chaudement invité par son patron à recueillir un max d'infos. Et voici notre homme parti interroger les rescapés, sans grande difficulté : après ce qu'ils ont vécu, parler de leurs malheurs leur fait un bien fou.
Enfin, sans grande difficulté, il faut le dire vite. Rostron ne l'entend en effet pas de cette oreille, et ordonne à l'équipage de tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues. Besoin de papier ? Mince alors, il n'y en a pas de disponible. Envie de communiquer avec les supérieurs ? Désolé, la cabine radio ne lui est pas accessible. Pire : chaque jour, voire plusieurs fois par jour, des membres d'équipage fouillent sa cabine à la recherche de ses notes. Le pauvre Hurd se retrouve à écrire sur tout ce qu'il trouve (notamment du papier toilette ! ) et à garder ses notes avec lui.
Pulitzer l'informe que le 18 avril, un remorqueur viendra à sa rencontre, et qu'il faudra qu'il lui envoie son paquet. Hurd emballe ses notes dans un sac étanche et y attache une boite de cigares et des bouchons de champagne pour l'aider à flotter, puis, le moment venu, alors qu'on crie son nom dans un mégaphone depuis le remorqueur, il lance son paquet... qui se coince dans un cordage d'un canot de sauvetage du Titanic stocké à bord... Un marin bienveillant décoince le colis et le lance à son destinataire. Les journalistes accostent dans un coin sombre, se retrouvent coincés dans un entrepôt obscur, débouchent finalement dans la rue, se jettent sur un tram et arrivent à la rédaction. Ne reste plus qu'à tout publier.
C'est ainsi que parait (très romancé), le récit de Hurt, qui parle notamment de chaudières qui explosent... Mais c'est également lui qui, en tout premier, mentionne l'héroïsme de l'orchestre.
Re: Carlos F. Hurd, journaliste aux premières loges
eh bien eh bien! Quelle histoire! Sympathique l'anecdote!
Re: Carlos F. Hurd, journaliste aux premières loges
Journaliste, déjà un métier à risques !
J'aime beaucoup le coup du papier toilette.
J'aime beaucoup le coup du papier toilette.
Tiphaine-
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