Non prévenu de la catastrophe

Est-il possible que des personnes n'ont jamais su ce qui s'était produit et se sont noyées dans leur cabine ? Par exemple un passager avant de se coucher qui aurait prit une forte dose de somnifère et n'ait pas entendu l'alerte.

J'avais pensé la même chose, mais les stewards n'ont-ils pas vérifié toutes les cabines pour bien voir qu'il n'y avait plus personne qui dormait ? Après il y avait beaucoup de monde et ils n'ont peut-être pas eu le temps

Un steward de première a raconté qu'il avait frappé à une cabine. Les passagers dedans ont répondu, mais ont refusé d'ouvrir et sont retournés se coucher. Ce cas n'était certainement pas isolé.

Si la personne ne répond pas, les stewards ouvraient-ils les portes pour vérifier même en seconde classe ? Je ne sais pas si c'était courant à l'époque de prendre des somnifères. Et réveiller quelqu'un qui en a pris ne devait pas se révéler facile.

Je pense que les gens se sont quand même tous réveiller car avec toute l'agitation et le bruit il ne devait plus savoir dormir !

Et puis les steward et femmes de chambres ont eu l'ordre de vérifier toutes les cabines , mais je ne sais pas si cet ordre convenait pour toutes les classes ...


Anolove

Ne serait-ce que par acquis de conscience, je pense que dans une telle situation en tant que professionnels de l'équipage, ils ont probablement fait leur devoir au mieux. Cela dit, ça devait être le branle bas de combat en 3ème classe, là où les 1ères cabines ont été inondées.

Concernant les premières classes, voici un éclairage : le témoignage du steward Etches, rapporté par Mark Chirnside dans The Olympic Class Ships, p. 164. La traduction est de moi.

A la cabine C78, Etches ne parvient pas à faire ouvrir la porte aux occupants. Etches frappe : "Qu'y a t-il ?" demande une voix à l'intérieur ; une voix de femme dit : "Dîtes nous quel est le problème."
"Il faut absolument que vous ouvriez la porte, et je vous expliquerai tout, mais s'il vous plait, mettez vous gilets de sauvetage ou sortez les dans la coursive", répond Etches.
"Je veux savoir quel est le problème".
"Ouvrez gentiment la porte", répète Etches.
Il abandonne. La cabine suivante est vide...

Il y a également l'histoire du passager qui, malade, a refusé de sortir et ainsi de suite. Bref, oui, les stewards n'ont pas eu les moyens de prévenir tout le monde. En troisième classe, il a fallu longtemps pour que la nouvelle parvienne aux stewards, et tous ne sont pas allés prévenir les passagers, qu'ils avaient parfois renvoyés dans leurs lits...

Je pensais à un truc Est - ce que c était pas mieux que les 3ème classe ignorent se qui se passe?
tout en sachant qu on privilégierait les 1 er classe au 3ème et qu il n y avait pas assez de bateau

On ne faisait pas monter en premier lieu les première classe, pas volontairement. Dès l début des stewards ont préparé des convois de femmes de troisième classe vers les canots. Le problème est que les passagers de troisième classe étaient les seuls à ne pas avoir en temps normal accès au pont des embarcations. Ils ont eu du mal à trouver le chemin, donc.

En tout cas je ne pense pas que des passagers aient pu se noyer dans leur sommeil, et tous ont bien dû s'apercevoir à un moment ou un autre qu'il y avait un problème. Ne serais-ce que lorsque le Titanic penchait dangereusement, ils ont sûrement été jetés hors de leurs lits.....

Tiphaine a écrit:En tout cas je ne pense pas que des passagers aient pu se noyer dans leur sommeil, et tous ont bien dû s'apercevoir à un moment ou un autre qu'il y avait un problème. Ne serais-ce que lorsque le Titanic penchait dangereusement, ils ont sûrement étaient jetés hors de leurs lits.....

L'idée est pas mauvaise mais quelqu'un qui est complétement drogué au médicament ne pourrait meme pas s'en apercevoir

Reste à savoir s'il y avait des passagers qui étaient sous médicaments au point d'être drogués, et quand bien même il y en aurait eu, ils ne devaient certainement pas être nombreux.

Durant la scène où l'ont voit les gens glisser et tomber le long du pont, dans le film de Cameron, je pense toujours aux nombreux autres passagers qui étaient encore à l'intérieur...ça devait être un sacré bazar. J'imagine des gens renversés les uns sur les autres dans Scotland Road, se retrouvant contre les murs ou plafonds de leurs cabines. Thomas Andrews a dû voir toutes les chaises et tables du fumoir glisser vers lui... (désolé je ne fait pas dans le joyeux là). Mais d'ailleurs j'y pense (et vous y avez peut-être déjà répondu ailleurs), les meubles des cabines, salons (etc) étaient-ils fixés au sol ?

Jean a écrit:L'idée est pas mauvaise mais quelqu'un qui est complétement drogué au médicament ne pourrait meme pas s'en apercevoir

Un somnifère pris à dose normale n'empêche pas de se réveiller en cas de gros choc, déséquilibre ou autre, heureusement. Donc il faudrait vraiment qu'ils se soient shootés gravement pour ne rien sentir. Peu probable donc.

Tiphaine a écrit:Mais d'ailleurs j'y pense (et vous y avez peut-être déjà répondu ailleurs), les meubles des cabines, salons (etc) étaient-ils fixés au sol ?

Il me semble que oui pour les plus gros. Par exemple dans la salle à manger, les tables disposaient de rebords (souvent cachés par les nappes), pour éviter que les plats ne valdinguent en cas de tempête. Les tables devaient bien aussi être fixes. Par contre, les chaises non. Mais en deuxième classe, les sièges étaient rotatifs et vissés au sol. Tout devait dépendre de l'endroit, et du meuble. Un gros canapé ou une armoire normande, il valait mieux la fixer. Alors qu'un fauteuil en rotin qui glisse devrait pas faire de mal à grand monde.

En tout cas, s'il y en a un qui n'a pas été prévenu, c'est le quartier-maître arrière Rowe, qui faisait tranquillement son quart à la poupe, et qui a commencé a se poser des questions lorsqu'il entendit le bruit insolite de bossoirs qu'on préparait et qu'il vit des passagers revêtus de gilets de sauvetage.....

 

Emilie

ElbaAndrews a écrit:En tout cas, s'il y en a un qui n'a pas été prévenu, c'est le quartier-maître arrière Rowe, qui faisait tranquillement son quart à la poupe, et qui a commencé a se poser des questions lorsqu'il entendit le bruit insolite de bossoirs qu'on préparait et qu'il vit des passagers revêtus de gilets de sauvetage.....

 

Emilie

Ca c'est fort ! Parce qu'il aurait pu se poser des questions en ressentant l'arrêt des hélices, ne plus entendre leur bruit, ou encore l'absence de sillage.

Sinon pour moi impossible de ne pas être réveillé par le bruit lors du naufrage, rien que le bruit structurel.