Journey to Hell

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Message  Ronon62 Jeu 15 Avr 2010 - 2:20

Journey to Hell


Le soleil se lève lentement sur la mer infinie, et au milieu de cet océan, comme perdu dans cette immensité, un minuscule navire continue sa route sans modifier sa trajectoire rectiligne. Il vogue depuis maintenant quatre jours et le trajet semble long et interminable, mais à l’intérieur de ce colosse flottant, c’est toute une petite ville qui s’active. Plus d’un millier d’âmes dorment encore dans leur confortables couchettes, profitant de ce sommeil pour quitter l’espace d’un instant ce monde si dangereux. Toutefois même sur le Titanic, la dernière merveille de l’homme, le danger et la mort ne sont pas absents. C’est le Titanic, non le paradis. Paradoxalement, l’Olympic semble être protégé par son nom divin, bien au contraire de ses frères jumeaux.

Lentement, le navire s’éveille. La majorité des hommes, femmes et enfants viennent hélas de passer la dernière nuit de leur vie. Tout ce que l’on peut leur souhaiter, c’est qu’elle fut bonne car d’ici quelques heures, le calme de ce dimanche laissera place au chaos, à l’anarchie et à la dévastation.

***

Onze heures sonne, signalant le début de la messe présidée par le commandant Smith dans la grande salle à manger. Tous les passagers de première classe sont réunis et chantent à l’unisson des paroles destinées à un Dieu bienveillant. Parmi eux se trouve le colonel Archibald Gracie, écrivain d’histoire militaire qui avait consacré cette matinée à une partie de squash avec le moniteur Fred Wright. Puis il était parti se baigner dans la piscine d’eau de mer, profitant de ce service inédit que seuls l’Olympic et le Titanic possédaient à cette période.

Reginald Baker, commissaire-adjoint conduit un service anglican dans la salle à manger de seconde classe. L’hymne O God Our Help in Ages Past résonne et réjouit Eva Hart qui se voit ravie d’entre l’un de ses cantiques favoris.

Mais les passagers de troisième classe ne sont pas pour autant négligés. Le père Thomas Byles, après avoir célébré une messe catholique dans le salon de seconde classe réitère ce service dans la troisième.

A l’extérieur, un vent terrible souffle, contraignant l’équipage à annuler l’exercice habituel du dimanche. De toute manière, il ne faut en aucun cas alarmer les passagers. Jusque ici la traversée se passe sans accroche, alors à quoi bon réaliser un exercice qui n’était pas obligatoire selon les réglementations anglaises et qui n’était effectué qu’au port de New-York ?

Sur le pont des embarcations, le jeune Douglas Spedden âgé de six ans fait inlassablement tourner sa toupie tandis que d’autres enfants regardent curieusement les chiens des passagers conduits chaque matin sur le pont arrière, ou s’amusent sur l’un des nombreux appareils mécaniques que possède le gymnase. Des jeux d’enfants, des jeux que chacun d’entre nous rêve de refaire. L’enfance, cette période où tous les soucis sont loin de nous, où nous ne voyons rien d’autre que la beauté du monde et non les tracas causés par une vie d’adulte.

Ces pauvres enfants seront confrontés bien trop tôt à la dure réalité de la vie, à la dure réalité de la mort. Certains conserveront en eux des images terrifiantes qu’ils ne pourront jamais oublier, alors que d’autres ont la chance d’être trop jeune pour garder en mémoire ne serait-ce qu’un seul souvenir de cette traversée.

Ces conditions loin d’être idéales pour une promenade sur le pont n’empêchent pas le rassemblement de passagers à midi devant le bureau du commissaire. Comme si ce n’était qu’un vulgaire jeu, ils attendent tous avec impatience l’affichage de la distance parcourue au cours des dernières vingt-quatre heures, le plus souvent dans l’espoir de remporter un pari réalisé quelques minutes plus tôt. En ce dimanche, on peut lire « 546 miles » Il s’agit là de la meilleure performance. Ce jour-ci, le Titanic navigue à près de vingt-deux nœuds, soit pratiquement sa vitesse maximale. On peut remercier pour cela les deux chaudières supplémentaires qui venaient d’être allumées. Dans la soirée, la vitesse ne diminuerait que très peu, voire pas du tout. Vingt-deux nœuds… une vitesse folle. Le Titanic nouait les nœuds d’une immense corde dont il allait se servir pour se suicider.

Si le destin l’avait permis, il aurait pu battre ce record. Si la météo l’avait permis, on aurait pu admirer les enfants jouant innocemment sur le pont, respirant à plein nez l’air pur marin et observant avec curiosité les si belles courbes du navire qui s’élançait sur la mer sans fin. Si… si… Avec des si, le Titanic serait arrivé à New-York. Avec si, on referait le monde.

Un dimanche paisible, c’est tout ce que l’on peut dire de cette journée.

La joie est immense chez le jeune Alfred Rush. Enfin, j’ai tort de le qualifier de jeune puisqu’en cette belle journée il fête ses seize ans, et avec toute une fierté propre à l’homme, arbore un pantalon long étant donné que jusqu’à cet âge les garçons ne les portaient qu’au genou. La fierté, mais aussi le courage dont il fera preuve un peu plus tard en rétorquant à ceux qui lui proposeront de monter sur le pont des embarcations avec Frank Goldsmith et sa mère, « Non, je reste avec les hommes » Il restera avec eux, et mourra avec eux.

Du côté des adultes, on ne s’ennuie pas. Quelques passagers d’une certaine classe oui, mais ils se réconfortent à l’idée d’arriver à New-York, de commencer une nouvelle vie et surtout s’estiment heureux de pouvoir voyager sur le plus merveilleux des navires. Vous l’aurez compris, il s’agit là des passagers de troisième classe. Ils passent leurs journées et bavarder, à discuter de tout et rien, à se détendre en jouant d’un instrument de musique ou encore à se promener sur le pont de poupe qui leur est affecté. Ils ne consacrent que très peu de temps à leurs cabines, lesquelles sont trop étroites, trop exigües. Alors au détour d’une danse sur le pont ou dans la salle commune, il s’allongent sur leur lit, ferment les yeux un instant et repartent de plus belle retrouver leurs amis dans le fumoir.

Les conditions de la classe au-dessus d’eux sont logiquement meilleures, sans être toutefois exceptionnelles. Leur temps libre est occupé par la promenade et le repos sur les chaises longues, contemplant ce même paysage qui s’étend à perte de vue devant leurs yeux. En outre ils ont la possibilité de lire, de jouer aux cartes ou de bavarder tout simplement dans leur bibliothèque ou leur fumoir. Ils peuvent également utiliser les échecs, dominos et autres jeux de société à leur disposition.

Énumérer les innombrables distractions des passagers de la classe la moins représentée en terme de nombre serait futile, difficile et sans grande utilité. Citons entre autres les envois de messages radios à leurs amis et relations, les prises de photos et le développement de ces dernières dans la méconnue chambre noire située sur le pont A, la détente dans les bains turcs le matin pour les dames, l’après-midi pour les messieurs.

***

« La musique est dans tout. Un hymne sort du monde » écrivait Victor Hugo.

Voilà la divine mission des huit musiciens engagés pour le voyage et répartis en un quintette dirigé par le violoniste Wallace Hartley qui donne des concerts aux passagers de première classe, tandis que le trio s’exécute dans le salon d’accueil, devant le restaurant à la carte. Dès qu’ils commencent à jouer et à émettre cette si douce musique, c’est toute une foule de passagers qui les entoure pour admirer cette mélodie aussi belle et aussi charmante que le sont ces hommes, et tout aussi courageuse. « Jusqu’à la fin » … « Jusqu’à la fin nous jouerons. »

Le temps manque pour s’ennuyer, et la journée se termine lentement, accompagnée d’une baisse sans précédent de la température. Parmi tous les services, les repas sont les préférés des passagers du Titanic, toutes classes réunies. La joie déjà si présente chez eux s’amplifie à l’idée du dîner, et l’inventaire des vivres de l’Olympic donne une bonne idée de ce fut la diversité et l’abondance de nourriture à bord de son frère jumeau. Certes, la grande majorité est réservée à la première classe qui dîne chaque soir sous la tendre musique du quintette et dans un cadre resplendissant. La salle à manger de la première classe est le plus imposant espace d’un seul tenant existant sur un navire en 1912. Longue de trente-cinq mètres et large de vingt-huit, elle est décorée d’un plafond sculpté et de vitraux, pouvant accueillir cinq cent-cinquante convives par service, pour seulement trois cent vingt-neuf passagers de première classe.

Néanmoins l’endroit le plus élégant pour prendre un repas est le magnifique restaurant à la carte de Luigi Gatti qui s’est constitué une équipe de plus de soixante-dix personnes dont la majorité sont de jeunes Français et Italiens pour offrir des repas gastronomiques aux passagers les plus fortunés. Ce soir le commandant Smith assiste ici à son dernier dîner. Il est l’hôte de George et Eleanor Widener, habitants de Philadelphie, de leur fils de vingt-sept ans, Harry, ainsi que de leurs amis John et Marian Thayer, William et Lucile Carter, et le major Archibald Butt, aide de camp du président américain Taft. Le chef leur a préparé un menu spécial accompagné de vins de grand prix.

Un peu plus tard et un peu plus loin, une centaine de personnes de seconde classe se réunit à l’appel du révérend Ernest C.Carter, vicaire d’une paroisse londonienne, et tous ensemble se mettent à chanter des cantiques. L’un des passagers se rappellera par la suite avoir chanté un hymne se terminant par « Ecoute-nous alors que nous te prions pour ceux qui sont exposés au périls de la mer »

Dans le cœur du navire, une soirée bat son plein au rythme de musiques folles. Le cœur, oui, le nom est approprié pour désigner la salle commune de la troisième classe, l’un des seuls lieux où se rassemble la majorité des passagers du navire. La vie en cette pièce est interrompue par l’arrivée d’un rat qui traverse la salle. Les demoiselles se mettent à hurler tandis que leurs cavaliers font fuir l’intrus, petit parasite qui se faufile dans le cœur du Titanic, prémices d’une mort certaine. Quant on voit la peur suscitée par un petit animal, on peut facilement se demander quels sentiments animeront les passagers dans quelques heures.

Le Titanic est donc l’image même d’un développement rapide et croissant représentatif de la Belle Epoque. Mais comme pour toutes les innovations, le Monde est toujours en retard et en désaccord avec les plus grandes inventions. Il est le symbole d’une naïve supériorité de l’Homme sur la Nature. Toutefois elle a toujours le dernier mot.

***

Il est 20h55, et après avoir pris congé de ses hôtes, le commandant Smith arrive à la passerelle et y discute avec Lightoller pour tenter de savoir si un iceberg pourrait être détecté par une nuit aussi calme et claire. Il aura sa réponse un peu plus tard, mais en attendant, il rejoint sa cabine en laissant ces quelques mots: « Si vous avez la moindre hésitation, prévenez-moi immédiatement. Je suis là »

22h00. Alors que l’équipage éteint les lumières et que les passagers partent se coucher, Lightoller termine son quart et cède sa place à Murdoch. Un peu plus haut, les deux guetteurs Archie Jewell et George Symons sont relevés par Frederick Fleet et Reginald Lee qui ne reçoivent qu’une seule consigne, celle de veiller à la présence de banquise ou de growlers, ces blocs de glace à la teinte foncée et détachés d’une banquise ou d’un iceberg.

Minuit approche. Le calme est retombé sur le navire. Un calme plat, à l’image de la mer encerclant le bateau. A 23h39, les deux guetteurs aperçoivent depuis le nid-de-pie une gigantesque masse sombre droit devant le navire. Il ne leur faut que peu de temps pour réaliser qu’il s’agit là d’un immense iceberg. Des témoins oculaires indiqueront plus tard qu’il était aussi haut que le pont des embarcations, ce qui signifie qu’il dépassait les vingt mètres de hauteur, et dont la masse avoisinait les deux cent-vingt mille tonnes, soit six fois plus que le Titanic. Frederick Fleet sonne trois fois la cloche d’alarme et téléphone à la passerelle : « Iceberg droit devant ! »

Puis tout s’enchaine à une vitesse folle. Trente-sept secondes après l’avertissement, le navire ne parvient pas à éviter l’obstacle et l’impact se fait ressentir dans toute la proue du bateau. Les soutiers dans la chaufferie numéro six sont les premiers à se rendre compte de l’avarie. L’eau fait irruption à travers une brèche, ne laissant qu’à deux hommes ne le temps de s’enfuir avant que les portes des compartiments étanches ne se ferment.

Puis vient la difficile mise à la mer des canots. Le premier est affalé à 0h45 avec seulement dix-neuf personnes sur les soixante-cinq places prévues. Les suivants seront mieux remplis, mais bien loin de la capacité maximale. Ce n’est qu’à partir d’1h30 que les passagers se rendent compte de la gravité de la situation. Certains ont la chance de pouvoir embarquer, mais pour la majorité qui arrive trop tard, l’avenir est à l’arrière du navire.

Tous les canots sont désormais partis et il ne reste plus aucune chance. Quelques désespérés sautent à la mer, d’autres lancent par-dessus bord tous les objets qu’ils trouvent dans l’espoir qu’ils les aideront à surnager. D’autres attendent patiemment que la mort vienne les chercher, s’asseyant sur une chaise longue et fumant en observant d’un œil curieux ce chaos.

Mais pour la majorité des hommes et des femmes, l’instinct de survie a repris le dessus. A partir de maintenant, c’est chacun pour soi. La peur est omniprésente. La peur qui ronge l’homme comme le plus puissant des acides.

Parmi les cris qui montent vers le ciel, on distingue quelques mots. Une voix rauque hurle avec une puissance capable de briser la glace : « Journey to Hell… Journey to Hell… Journey to Death… »

Ces quelques paroles auraient presque cet aspect comique que l’ont ne s‘attend pas à voir dans une telle situation et qui surgit soudainement de nul part. Au milieu de toute cette eau glacée, l’enfer ? Peut être que oui, mais dans ce cas, adieu la vision apocalyptique de l’enfer, de la chaleur et des flammes régnant sans partage. A vrai dire, l’enfer, c’est toute notre planète. Ronde, et pourtant à chaque coin la mort, la désolation et la pauvreté attendent et guettent le moment propice pour frapper en plein cœur.

Presque comique. Les quelques rêveurs sont tirés de leurs songes par ces mêmes cris. Cris de désespoir, cris de douleurs, cris qui se perdent dans l’immensité de l’océan.

Et parmi les hurlements de terreur, une douce musique semble vouloir rétablir le calme. Personne n’écoute les musiciens, de toute manière ils ne jouent que pour eux. Pour mourir en étant heureux, pour mourir ensemble. Une harmonie que rien ne peut séparer, pas même la mort.

***

On dénombrera plus de mille cinq cent morts dans la tragédie, mais ce que peu de personnes savent c’est que le bilan aurait pu être encore plus lourd si deux personnes n’avaient pas lutté pour retarder l’inévitable, tentant de sauver la vie des passagers alors que les leurs sont presque condamnées. Même le commandant Smith ne parvient pas à les convaincre d’arrêter, ni à les persuader que tout cela est inutile. Certains auront reconnus ces deux hommes, Jack Phillips et Harold Bride, les deux opérateurs radios du navire en détresse. « Tous ceux qui ont été sauvés l'ont été grâce à un homme, M. Marconi... et à sa merveilleuse invention » commenta la presse. Encore eut-il fallu que cette merveilleuse invention qu’est la radio soit manœuvrée avec autant de délicatesse et de précision que le Titanic. Jack Phillips continuera d’émettre désespérément des messages de détresse jusqu’à 2h17, n’ayant donc que trois petites minutes pour sauver sa vie, ce qu’il ne réussira malheureusement pas à faire. Il mourra probablement noyé comme tant d’autres et son corps ne sera jamais retrouvé.

Loin de ce moment, à cet instant présent, les deux hommes quittent la station radio, se ruent sur le pont et entendent le bruit de la mer qui inonde la passerelle. Jack part à l’arrière dans l’espoir de trouver un moyen de s’en sortir pendant qu’une grande vague emporte le radeau B avec Harold qui s’y était accroché, séparant à tout jamais les deux amis.

L’histoire du Titanic est marquée par des hommes ordinaires qui sont devenus en l’espace d’une nuit des héros. Qui pourrait donner un meilleur exemple que celui de Jack Phillips ?

La poupe du navire émerge de l’eau et une énorme vague balaye le pont, projetant une dizaine de personnes à la mer. Au même moment, les étais de la cheminée se rompent et elle s’effondre dans un nuage de suie, écrasant de son poids des nageurs qui ont eu la malchance de se trouver à cet endroit. Peu après, la mer enfonce la verrière du dôme au-dessus du grand escalier et l’eau s’y engouffre.

Un spectacle effroyable. Partir. Partir loin de tout ce chaos. On ne peut que contempler le navire bientôt englouti par les flots… à tout jamais…

Des croyances veulent qu’après la mort, l’âme du défunt se transforme en étoile. En cette nuit noire, la lumière qui avait tant manqué illuminait les flots tel le Soleil qui n’allait pas tarder à se lever comme à son habitude. Quelques débris parmi les cadavres témoignaient d’une lutte sans pitié entre l’Homme et la Nature. L’un d’entre eux n’avait aucune chance.

Fin…

***

Je sens déjà les messages virulents postés à mon égard, les claviers levés en guise de menace et les hurlements ironiques réduits à quelques mots. Mais où est la suite, si tant est qu’il y en ai une ?

Et bien il n’y en a pas, tout simplement. Cette histoire est incomplète, car je n’ai pas eu le temps de la terminer, à l’image des mille cinq cent âmes qui n’ont pas eu le temps de vivre, de profiter de la vie devant eux, de savourer les deux merveilleuses années avant que le monde ne sombre dans la folie destructrice. Écrire et Vivre, voilà une curieuse association. Mais la vie n’est qu’un livre dont les pages se tournent, difficilement parfois, souvent sans que l’on ait le temps de les voir se succéder. La vie est bien trop courte, cela n’est un secret pour personne. Des pages marquées par une encre rouge ou noire. « L’Histoire s’écrit dans le sang » A vrai dire, tout s’écrit dans le sang.

Je ne dirais pas que nous devons avoir une pensée envers les victimes de ce naufrage, car il n’y a pas un jour qui s’achève sans que je ne le fasse, et à mes yeux, nous n’avons pas besoin d’attendre un an pour commémorer ce naufrage et toutes ses répercussions sur notre monde actuel.

Mais rien ne nous empêche de leur consacrer un peu plus de temps en cette funeste journée…


Dernière édition par Ronon62 le Jeu 15 Avr 2010 - 16:12, édité 1 fois
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Message  Ronon62 Jeu 15 Avr 2010 - 2:21

Il y a 98 ans, le Titanic était englouti par les eaux glaciales de l’Atlantique. Nous le savons tous, et nous commémorons ce drame et les 1500 personnes qui perdirent la vie durant cette nuit. Mais j’éprouvais la nécessité d’aller bien plus loin qu’une simple minute de silence ou de tout autre cérémonie. Ce texte est mon hommage au Titanic, et c’est là son but principal. Peut-être vous émouvra-t-il, c’est un peu ce que j’ai tenté de faire, mais c’est la première fois que je joue dans le dramatique ^^ Ou alors se pourrait-il qu’il vous apprenne quelque chose. "Placere et Docere" , Plaire et Instruire. J’espère montrer cette journée sous un autre œil, celui qui la voyait comme une journée tragique. C’est entendu ce qu’elle fut, mais pas uniquement. Enfin j’avoue que ma « Bible », à savoir le livre d’Hugh Brewster et de Laurie Coulter, Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Titanic (note pour plus tard: trouver une abréviation pour ce livre) m’a été fort utile durant l’écriture.

J’ai volontairement « éclipsé » le naufrage du Titanic en résumant en quelques lignes plus d’une heure et demie. Pourquoi donc ? J’ai voulu axer ce récit sur la vie en ce dimanche paisible, et ne pas raconter ce qu’il s’est passé entre 23h40 et 2h20. Nous connaissons tous, plus en détails ou non, les événements qui se produisirent durant ces deux heures et demie: L’affalement des canots, le tir des fusées de détresse, la rupture du navire etc.

Je poste ce message à la suite du texte et non avant. Alors pour ceux l’ayant lu avant ceci, j’espère qu’il vous aura plu. Pour les autres, j’espère qu’il vous plaira.

Bien entendu j’autorise quiconque voulant publier ce texte sur un autre forum ou site à le faire, bien que je l’ai jugé un peu trop complexe, trop lourd et trop précis dans ses informations pour qu’un néophyte puisse le lire sans s’ennuyer et sans se perdre dans l’histoire. J’ai voulu tenter de le raccourcir, de l’alléger pour en faire un récit porte-parole de l‘histoire du Titanic, mais je pense qu’un simple message aurait la même portée.


Dernière édition par Ronon62 le Jeu 15 Avr 2010 - 16:10, édité 2 fois
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Message  Canard-jaune Jeu 15 Avr 2010 - 2:35

C'est magnifique Romain, bravo!
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Message  Joris Jeu 15 Avr 2010 - 2:42

fete Tu as fais un travail remarquable Romain, c'est très bien écrit app

C'est vraiment bien de nous faire retracer de manière agréable le dernier jour sur le Titanic, le dimanche 14 avril 1912. Le style est assez fluide clin

C'est un bel hommage pour les 98 ans du naufrage du Titanic cette année 2010, en particulier cette nuit du 14 au 15 avril 2010 soluce

coeur

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Le Titanic coulait il y a cent douze ans le 15 avril 1912. Une catastrophe maritime que rien
ne laissait prévoir et qui coûta la vie à plus de 1500 personnes.
Une pensée pour toutes les victimes de cet événement tragique qui a eu lieu il y a un siècle
et n'oublions jamais... coeur

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Message  Ada Jeu 15 Avr 2010 - 2:43

Ton texte est tout simplement magnifique! Je suis plutôt critique concernant ce que je lis, mais là je m'incline.
Tu as réussi à faire passer une réelle émotion à ton lecteur, et crois-moi c'est pas donné à tout le monde.
J'aime beaucoup ta façon de mêler les petites anecdotes et la grande Histoire, et ton idée d'évoquer des personnages ayant réellement existé confère à l'ensemble une dimension humaine qui ne peut qu'émouvoir.

Pour résumer, bravo à toi, j'ai hâte de lire un autre de tes textes!!
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Message  Ronon62 Jeu 15 Avr 2010 - 16:23

Merci beaucoup oui

Pour la petite histoire, l'idée d'écrire ce texte m'est venue pendant les vacances d'hiver. A l'époque je pensais le faire du 14 avril 23h40 au 15 avril 2h20, mais cela ne m'aurait laissé que peu de temps pour l'écrire, et surtout à cette heure mon cerveau dort à moitié, sans compter qu'il y avait le chat en même temps.

J'ai donc changé d'avis et je l'ai écris il y a un peu plus de deux mois. Entre temps j'ai corrigé quelques détails, supprimé d'autres. Et le résultat est là.

Ada, ton commentaire me touche vraiment, surtout venant de la part d'un autre écrivain amateur, que je pense plus expérimentée que moi. Au plaisir de te lire moi aussi pou

Si tu veux lire quelque chose d'autre de ma plume, je t'envoie un MP pou
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Message  Historiapassionata Jeu 15 Avr 2010 - 16:44

Bravo!

Ton texte est magnifique tu as un véritable don , j'ai vraiment été touchée par ton texte , ça m'a fait un peu plus réaliser l'horreur de ce naufrage ainsi que de ce les passagers ont pu ressentir . J'avais sincèrement les larmes aux yeux en lisant ton texte , je te souhaite de continuer dans cette voie tu écris parfaitement et c'est un magnifique hommage que tu as rendu aux victimes. Encore Bravo! bise
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Message  Ronon62 Dim 9 Mai 2010 - 22:00

Je me permets un petit up ouf
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Message  Ronon62 Ven 15 Avr 2011 - 1:28

Déjà un an que j'ai posté ce texte, et encore plus longtemps depuis que je l'ai écris, et pourtant j'ai l'impression que c'était hier. En attendant un autre texte qui devait arriver maintenant mais qui n'est pas terminé suite à de petits contre-temps, je me permets de faire découvrir ou redécouvrir celui-ci pou
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Message  ElbaAndrews Ven 28 Sep 2012 - 10:48

Tout simplement.......wowwwoooooooooooowwwwwwwwww !!!!!!! Quelle prose!!!!!
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Message  Ronon62 Sam 29 Sep 2012 - 13:42

Merci beaucoup clin
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