Carte du menu

J'ai ajouté un menu supplémentaire tout à l'heure si ça vous intéresse, le petit déjeuner du 3 avril.

Merci énormément pour toutes ces informations. :)

J'en ai l'eau à la bouche rien que de lire ce que l'on offrait aux premières classes. Il y a de tout.

Pouvait-on choisir dans les plats ce que l'on désirait manger ou bien fallait-il manger de tout ?

xLadyPendragon a écrit:
Pouvait-on choisir dans les plats ce que l'on désirait manger ou bien fallait-il manger de tout ?

Non, non, tu n'étais "obligée" de manger de tout. Quoi que, si tu avais très faim et un énorme estomac, pourquoi pas.
Tu pouvais choisir. Enfin, c'est la logique de quelqu'un de 2015.

Je prends par exemple le menu du 12 avril.

Ce dernier te propose du consommé Sévigné et de la crème de Condé. Ce sont des sortes de potages élaborés.
Ensuite, tu passes au flétan à la sauce aux crevettes, filets de canetons aux petits pois et homard à la Newburg.
Jusque là, ça pourrait aller.

Ensuite c'est là que le repas se corse, parce que tu as une pièce de boeuf au raifort, du chapon et encore de la langue de boeuf, pour rebondir ensuite sur du gigot de mouton à la gelée. Avec tout ça, tu peux avoir du riz, des jardinières de légume, de la courge, des pommes de terre bouillies. Et ensuite des spaghettis bolognèses et de la salade.
Le dessert c'est du Pudding au caramel, de l'ananas royal (ce soit être de l'ananas roti), de la glace et des friandises qu'on peut assimiler à des mignardises.

Donc au vu de cette liste ne concernant que la viande et les produits de la mer, je pense qu'on peut déduire que :
-soit on choisissait à sa guise ce qui faisait envie,
-soit un prenait de tout pour y gouter, mais on faisait alors un gâchis monstre.
Après ça on fait... burps et on va au gymnase, au racket court et aux bains turcs pour suer et croire illusoirement que l'on aura maigrit.

Denis.

Je pense que chaque plat était effectivement destiné à être consommer. Cependant il n'était pas nécessaire de vider l'assiette. C'est ce qu'explique l'américaine Consuelo Vanderbilt-Balsan lorsque qu'elle était maîtresse de la maison de Blenheim et mariée au 9ème Duc de Malborough en Angleterre. Pour info, elle aura à quelques occasions de rencontrer le couple Astor.

Dans sa biographie elle raconte les incessantes organisations de repas durant les week end et généralement pas moins de 30 couverts. Elle faisait servir huit plats en l'espace d'une heure (Consuelo Vanderbilt-Balsan, Une Duchesse américaine - New York, Londres, Paris - Mémoires aux Editions Tallandier).

"On servait deux soupes simultanément, l'une chaude et l'autre froide. Suivaient deux plats de poisson, l'un chaud et l'autre froid, avec leur sauce. (...) L'entrée était suivie d'un plat de viande. Un sorbet précédait le gibier, dont le choix variait pendant la saison de la chasse : coq de bruyère, perdrix, faisan, canard, bécasse ou bécassine. L'été, en l'absence de gibier, nous faisions venir des cailles d'Egypte engraissées en Europe et des ortolans venus de France qui coûtaient une fortune. Le repas se poursuivait avec un entremet raffiné, suivi d'un plat chaud accompagné de ce vin de Porto si apprécié des Britanniques. Le dîner s'achevait par un succulent assortiment de fruits - pêches, prunes, abricots, nectarines, fraises, framboises, poires et raisin - ordonnés en larges pyramides au milieu du chemin de table floral."

A propos des deux plats de poissons, Consuelo fut profondément contrariée quant à la demande d'un convive. Ce dernier demanda de suspendre le service afin de pouvoir finir ses plats. De quoi déstabilisé l'organisation méticuleuse entre la cuisine et les domestiques.

Tenez, si ça vous intéresse, j'ai trouvé ceci il y a quelques temps : http://menus.nypl.org/menus/31602/explore C'est un menu de l'Olympic de 1927, servi manifestement dans le Restaurant à la Carte (mention "Restaurant") sur la couverture. Comme il est écrit à la main et à la plume, sans mention du prix, je pense qu'il s'agit d'un menu provenant d'un dîner spécial. Il est possible que le menu des Widener le soir du 14 avril ait été dans le même genre.

C'est assez léger comme dîner. Ca change de celui du 14 avril de la Salle à manger.
J'ai peiné un peu à trouver ce qu'est du Honeydew avant le consommé.
En fait, c'est une espèce de melon.
Traduit littéralement, ça faisait du miellat , ce qui est beaucoup plus écœurant.

Denis a écrit:C'est assez léger comme dîner. Ca change de celui du 14 avril de la Salle à manger.
J'ai peiné un peu à trouver ce qu'est du Honeydew avant le consommé.
En fait, c'est une espèce de melon.
Traduit littéralement, ça faisait du miellat , ce qui est beaucoup plus écœurant.

Je pense que c'est assez léger parce que ce doit être un genre de "formule" proposé pour un prix fixe aux passagers souhaitant organiser un dîner spécial. Je pense vraiment que dans la Salle à manger, tous les plats n'étaient pas servis les uns après les autres, il devait y avoir un choix entre le poulet, le caneton ou le rôti de bœuf je pense.

Nicomurgia a écrit: Je pense vraiment que dans la Salle à manger, tous les plats n'étaient pas servis les uns après les autres, il devait y avoir un choix entre le poulet, le caneton ou le rôti de bœuf je pense.

J'ai aussi toujours pensé ainsi. Surtout qu'il se trouve parfois au menu des propositions de diverses volailles au cours du même repas.
Je vois très mal les passagers passer d'un gallinacé à un autre : poulet, puis chapon, puis dinde... y en a marre de la viande blanche à la fin.

Denis a écrit:

Nicomurgia a écrit: Je pense vraiment que dans la Salle à manger, tous les plats n'étaient pas servis les uns après les autres, il devait y avoir un choix entre le poulet, le caneton ou le rôti de bœuf je pense.

J'ai aussi toujours pensé ainsi. Surtout qu'il se trouve parfois au menu des propositions de diverses volailles au cours du même repas.
Je vois très mal les passagers passer d'un gallinacé à un autre : poulet, puis chapon, puis dinde... y en a marre de la viande blanche à la fin.

Oui, puis il est toujours judicieux de laisser le choix, même limité, au client : il a l'impression d'être le roi.

Après avoir découvert que du miel de Narbonne était au menu (hysterical girl) :



Il y a quelques semaines on a fait une foire antique (je ne connais pas l’appellation exacte) on se promène tranquillement quand un producteur de miel ma interpeller ! J'ai découvert qu'il était apiculteur de père en fils depuis bien des générations (grâce à leurs flyers). Ils ont plusieurs variétés de miels donc un avec l'appellation "miel de Narbonne" ! Je n'ai pu résister à la tentation, j'ai donc acheté un petit pot, il est vraiment bon, sa change du miel de grande surface (même si tu payes ça pour du miel de bonne qualité) on sent le gout du sucre, et personnellement au bout d'un moment sa m’écœure un peu.

Voici :

Je déteste le miel... On est d'accord, cette réponse n'apporte absolument rien...