Novélisation/ mes scènes préferes/Titanic 1997

Je ferai bien une scène inédite, même pas coupée au montage car jamais filmée :D

J'y réfléchirai ... surprise, surprise ...

Belgenland a écrit:Je ferai bien une scène inédite, même pas coupée au montage car jamais filmée :D

J'y réfléchirai ... surprise, surprise ...

j'attends avec impatience ce résultat!!!!!!

Rose et Jack couraient éperduement à travers les interminables coursives du paquebot perdu, qui lentement s'enfonçait dans les abysses. Ils traversaient le Grand Salon des premières, vide, puis atteignirent les Grand Escalier arrière, sur le pont A, puis entrèrent dans le fumoir. Tout en cheminant, Rose ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'oeui sur les lieux. Cette pièce conçue pour offrir au gentlemen un espace cosy et feutré était à présent dans un inprobalbe fatras: de moelleux fauteuils clubs verts étaient renversés sur la moquette, des verres à demi rempli de cognac ou de brandy toujours posés sur les tables deu jeu, et une odeur âcre de tabac froid flottait dans la pièce. Cependant, la belle cheminée de marbre blanc brûlait toujours, et donnaît aux lieux un aspect rassurant, au milieu de ce chaos dont on entendait en sourdine les echos, venus du pont-promenade. Un homme se tenait cependant solitaire devant l'âtre et contemplait consencieusement la grande toile à l'huile accrochée au dessus de la cheminée. Rose ne pût tout d'abord pas mettre de nom sur cette silhouette qui lui semblait pourtant familière, mais, tandis que Jack et elle-même s'apprétaient à passer la porte tournante elle sût qui il était. Instantanément, elle se détacha de la main gauche de son amant:
"Attends, attends, attends....M.Andrews?"
Rose avait toujours plus ou moins compris, en son for intérieur, depuis le moment ou l'ingénieur l'avait informé de la gravité de la situation et de l'imminent naufrage du Titanic, que cet homme qu'elle savait droit et moral ne tenterai pas le moins du monde de s'échapper dans une embarcation. Elle savait aussi qu'il avait, surmontant sa douleur, entrepris tout ce qui était possible de sauver un maximum de personnes à bord durant les une heure et trois quarts écoulés, ayant sollicité son aide pour délivrer son amant alors qu'Andrews parcourait sans relaches les coursives pour regrouper les passagers. Elle comprenait parfaitement ce qu'il faisait là, immobile: Thomas Andrews ne supporterait pas de survivre à un millier (voir plus) de passagers et membre d'équipage innocents, et, prenant personellement l'entière responsabilité de cette catastrophe, sombrerait avec son chef d'oeuvre au fond de l'Atlantique.
Mais, passé un instant de stupéfaction, elle s'avanca devant lui, et le regardant droit dans les yeux, demanda:
"Vous ne voulez même pas faire une tentative?"
Andrews la contempla gravement, mais aussi affectueusement et finit par répondre d'une voix hâchée:
" Je suis désolé, de ne pas avoir construit un navire plus solide, jeune Rose...."
Rose deumeurait la, interdite, comment cet homme pouvait il se sentir responsable de tout à la fois. Ce n'était pourtant pas lui qui n'avait fait installé que 20 canots pour 2200 personnes, bien au contraire, il avait plusieurs fois plaidé pour des capacités d'évacuations supplémentaires, et " en haut lieu", lui avait il dit l'après midi même, on n'avait, pour des raisons pûrement ésthétiques, rien voulu entendre.
Dans le même temps, Jack, qui jusqu'alors c'était tenu en retrait de leur dialoge, finit par intervenir, et, entraînant Rose par la main pour l'inciter au départ nécessaire, dit:
"Ca va très vite....faut pas traîner ici!!"
Mais Thomas Andrews, sortant pour un temps de son état manifeste de prostration, leva la main droite en direction de la jeune femme:
"Attendez", puis, ramassant son gilet de sauvetage, qui lui serait désormais inutile et qu'il avait déposé sur un fauteuil, le tendit à Rose en disant:
"Bonne chance à vous, Rose!"
Etonné de ce geste d'une bonté et d'une abnégation si fortes, elle ne sût tout d'abord que répondre, quelque part un peu paradoxalement:
"A vous aussi",
puis, comme elle s'éloignait pour aller retrouver Jack, se ravisa, et enlaça le courageux ingénieur. Après tout, il s'était montré dès le début prévenant ét attentioné envers elle, ne lui cachant rien de la situation, et l'aidant par ses instruction à délivré son bien-aîmé enchaîné aux ponts inférieurs, et maintenant qu'il vivait ses derniers instants, qui plus est visiblement accablé par un sentiment de culpabilité, il méritait bien au moins un geste d'humanité, se disait elle!
Il lui rendit brièvement son étreinte, puis la relâcha, lui signifant pour elle qu'il était temps de songer à partir.
Rose et Jack se reprirent alors la main, et traversèrent la porte donnant sur le Palm Court Café, en direction de la poupe, ou se regroupaient dans le même temps d'autres passagers.
Thomas Andrews les regarda s'en aller, priant intérieurement pour qu'ils s'en sortent tous les deux, puis, dignement, retourna près du feu qui brûlait toujours pour y attendre son destin.




Dialoges: Titanic's original Screenplay, by James Cameron


EA

J'aime beaucoup, c'est bien écrit! :)

Canard-jaune a écrit:J'aime beaucoup, c'est bien écrit! :)

merci!
EA

Je plussois à Canard. Très belle prose.
Et émouvante.

Denis.

Andrews_Thomas a écrit:Je plussois à Canard. Très belle prose.
Et émouvante.

Denis.

Marci, à toi!!!!



EA