Livres sur la belle époque

Je recherche un livre sur la belle époque ( 1896-1914 ), le mode de vie des gens, la mentalité que ce soit dans les grandes villes ou les petits villages...

Un livre complet pour ne pas avoir à en acheter plusieurs. Je ne trouve que des livres sur la France à cette époque alors que je m' intéresse plus à l' Angleterre. Mais bon s' il n' y a que sur notre pays, ce n' est pas grave. La mentalité française et anglaise était-elle différente ?

Moi j'ai un livre qui s'appelle "Les français de 1900" je crois. En fait il est chez mes parents, mais comme je pars chez eux demain pour les vacances, je pourrais t'en dire un peu plus, si ça t'intéresse.
Si je me souviens bien, il parle de la manière de vivre à l'époque, des métiers, de ce que les gens gagnaient et il y a pas mal de photos.

Ça m' intéresserait beaucoup. Je viens de voir qu' il était vendu sur Amazon. J' attendrais donc ton avis dessus avant de le commander.

Je n' ai pas encore terminé le livre que m' a conseillé Jean-Philippe mais je voulais vous dire qu' il est passionnant. Il me fait moins idéaliser cette époque. La norme recommandée autour de 1900 est de se laver les cheveux 4 fois par an, le visage tous les jours, les pieds 1 fois par semaine. Un bidet quotidien et un lavage entier hebdomandaire sont des optima.

En tant que nourrice non mariée j' aurai gagné moins de 60 F par mois, j' aurai du parler à mes patrons à la 3ème personne et manger leurs restes et aucun jour de congé. Mais j' aurai été bien mieux loti que pour d' autres professions puisque j' aurai été logé dans une belle maison, à manger tous les jours...

Anne-Aymone57 a écrit: Comme quoi il fallait faire partie de la plus haute classe dans la société!

Exactement, là bien sur ça ne m' aurait pas dérangé du tout d' y vivre.

Je suis arivée au chapitre sur les femmes.
La femme passe de la tutelle de son père à celle de son époux à qui elle "doit obéissance" (article 213 du code civil). Le code fait du mari le chef de la famille : il choisit seul la résidence, seul il exerce l' autorité sur les enfants (article 373), choisit leur éducation, leur religion, peut s' opposer à leur mariage. Le code entérine la double morale sexuelle. L' adultère féminin est puni par des peines sévères qui peuvent aller jusqu' à la prison. Le mari n' est sanctionné que s' il a amené sa concubine au domicile conjugal, et seulement d' une amende. Le meurtre commis par l' époux sur l' épouse infidèle peut être excusé.

La femme célibataire majeure a la libre disposition de ses biens, mais, pour la femme mariée, quel que soit le régime matrimonial ( sauf la séparation de bien qui était rare ), c' est le mari qui gère les biens de sa femme et dispose de ses revenus puisque la femme mariée est considérée comme une mineure ou une "incapable".


Mieux valait ne pas se marier me direz-vous mais la femme célibataire est encore plus mal considérée. Elle est méprisée et exploitée.
A part le Titanic, voyez-vous quelque chose de positif à vivre à cette époque ?

Anne-Aymone57 a écrit:[color=violet]Eh oui, je l'avais étudié en première année. Tout ça c'est grâce à Napoléon, l'auteur du code civil, qui pensait que les femmes étaient juste là pour faire le ménage, s'occuper des enfants etc... C'est aberrant!

J' avais lu certaines de ses phrases à ce sujet du style en parlant de sa femme qu' il épousait un ventre. Je ne suis pas d' accord pour dire qu' il est mysogine pour notre époque mais pas pour la sienne tout ça parce que la majorité des hommes pensaient pareil. Comme si les femmes étaient contente de leur sort.

Tout dépend aussi surtout à mon avis sur quel genre de mari tu tombes!

A notre époque on a des chances de tomber sur un homme qui n' a pas cette mentalité pourtant il en reste des machos, même si c' est dit sur le ton de la plaisanterie. Alors en 1900, si on avait la chance de tomber sur un homme qui ne se sentait pas supérieur à nous, ça m' étonnerait qu' il aidait à la maison ou qu' il ne décidait pas lui même des choses importantes.

Tu as raison Sha're, il ne faut pas tout mettre sur le dos de Napoléon, dont le Code Civil est justement l'une des réalisations les plus brillantes. De plus, le texte ne fait que reprendre et officialiser au niveau de tout l'Empire les règles qui étaient déjà en vigueur sous l'Ancien Régime.
N'oublions pas qu'il est aujourd'hui encore à la base de toute l'organisation politique, en France et dans plusieurs pays d'Europe, dont l'administration a été mise en place par l'Empereur.
Je rappelle aussi que c'est à Napoléon que nous devons toutes nos institutions : lycées, universités, Banque de France, Légion d'Honneur, organisation de la justice, création des départements, du Conseil d'Etat, des préfets, des maires... Tout cela, c'est le Premier Empire qui nous l'a apporté.
"La femme et ses entrailles sont la propriété de l’homme, il en fait donc ce que bon lui semble..."
Voici le passage du Code Civil que je trouve le plus infamant. Et pourtant, il n'y a été introduit qu'en 1910, pratiquement un siècle après la mort de Napoléon.
D'autre part, lorsque Napoléon a dit de sa seconde épouse, l'impératrice Marie-Louise : "J'épouse un ventre", il faut replacer cette citation dans son contexte. En fait, il aimait toujours Joséphine (sa première femme) et se mariait avec elle seulement pour qu'elle lui donne un héritier.
Il est vrai aussi que les dispositions qu'il a prise par rapport aux relations entre époux ne sont pas dues uniquement à sa soit-disant mysoginie. C'était simplement la mentalité de l'époque, qui a perduré jusqu'au début du 20e siècle. Sinon, pourquoi aurait-on attendu aussi longtemps pour abolir ces règles, que l'on juge aujourd'hui scandaleuses.
On peux même remonter beaucoup plus loin. Dans la Rome antique par exemple, le père de famille (pater familias) avait le droit de vie et de mort non seulement sur sa femme mais aussi sur ses enfants et ses esclaves... De quoi relativiser le contenu du Code Civil, non ?

"Ce n'est pas l'histoire qui fait le jugement, c'est le jugement qui fait l'histoire..."

Sha're, si par hasard tu es toujours à la recherches de livres sur la Belle Époque, voici quelques ouvrages:

Serge Pacaud, Vie Quotidienne des Français à la Belle Époque, Éditions CPE.

Serge Pacaud, Folklores, Traditions et Coutumes de France, Éditions CPE.

Serge Pacaud, Il Était une Fois... La Condition de la Femme à la Belle Époque, Collection nos Terroirs, nos Racines, Éditions CPE.

Serge Pacaud, Il Était une Fois... Chroniques Mémorables de la Belle Époque, Collection nos Terroirs, nos Racines, Éditions CPE.

Yves Bizet, Il Était une Fois... Les Sources, les Eaux Minérales et les Stations Thermales au Début du XXe Siècle, Collection nos Terroirs, nos Racine, Éditions CPE.

Le 1er livre m'a l'air tout à fait intéressant.  Je verrai le mois prochain pour l'acheter.