Les hommes qui ont embarqué dans les canots

Pensez-vous que les hommes qui ont été invités à embarquer dans les canots ou qui ont demandé la permission ont été mieux perçus ou ont moins culpabilisé que ceux qui y sont allés d'eux mêmes (par la force ou non) ?

Ou peu importe, le résultat était le même pour l'opinion publique à cette époque ?

Je pense que le résultat était le même pour l’opinion publique . Mais ils ont moins culpabilisé. En tout cas pendant un naufrage les hommes font des actions qui vont les sauver .C’est la nature de l’homme.

Fini a écrit:Je pense que le résultat était le même pour l’opinion publique . Mais ils ont moins culpabilisé. En tout cas pendant un naufrage les hommes font des actions qui vont les sauver .C’est la nature de l’homme.

On parle des passagers mais on peut penser aussi aux matelots qui ont embarqué dans le but de ramer mais qui ne savaient pas en faire.

Je pense que c’est la même pour eux aussi. Qu’est-ce que tu penses ?

Fini a écrit:Je pense que c’est la même pour eux aussi. Qu’est-ce que tu penses ?

Je n'en ai aucune idée Fini si pour ces hommes, la mentalité de l'époque faisait cette distinction.

Oui tu as raison. Moi aussi je ne suis pas sûre.

On sait qu'Arthur Peuchen, bien qu'ayant été invité à monter par Lightoller et Smith, et ayant dû descendre le long d'un filin pour aider à la navigation, a ensuite été très mal vu. Duff Gordon n'a probablement pas forcé le passage, ce qui n'a pas empêché ensuite sa réputation d'être bien entachée (mais là, je pense que ça a touché jusqu'aux femmes du canot n°1, vu le petit nombre qu'ils étaient à bord).

Côté équipage, je ne pense pas que ceux qui étaient strictement marins (ou vigies, quartiers-maîtres etc.) aient été mal vus, vu que c'était leur rôle de servir dans ces conditions. Par contre, pour les chauffeurs et stewards, c'était autre chose, et pas mal ont été critiqués ; je pense notamment au témoignage (assez immonde à mon avis) de Mme White qui dit en gros qu'elle aurait préféré qu'ils meurent à bord et que d'autres hommes plus méritants prennent leur place.

Après, je pense que chacun a abordé la situation comme il le pouvait. Pour certains, c'était un événement qui a marqué durablement leur vie et leur réputation (surtout les plus connus), pour d'autres, ça a pu être vécu beaucoup plus facilement.

Oui je pense qu'on a pas fait la différence à l'époque entre les hommes invités à monter à bord des canots et ceux qui par exemple ont sauté. On a dû penser que ces hommes ont pu prendre la place des femmes et qu'ils n'étaient pas courageux. Peut-être que si toutes les femmes et enfants avaient été sauvés, l'opinion aurait été différente

Pour les hommes de l'équipage, c'est différent je pense, l'opinion a retenu qu'il y avait un réel besoin qu'ils soient dans les canots pour manœuvrer ou aider.

Joris

Et en ce qui concerne les survivants des deux derniers canots pliables, on n'a pas pu les juger comme les autres hommes ?

C’est difficile, mais toujours après une tragédie l’humanité accuse tous les hommes et femmes qui pense ils n’ont pas respecté les règles.

J'ai l'impression que pour les deux derniers radeaux, effectivement, les hommes ont été moins jugés parce qu'on sait qu'ils ont lutté pour survivre, qu'il n'y avait plus d'espoir et qu'ils ont eu de la chance de pouvoir monter et survivre dans l'un ou dans l'autre, dans des conditions difficiles.

La question que je me pose aussi c'est, est-ce qu'on aurait été aussi dur avec une femme qui aurait eu par exemple les fonctions d'Ismay et qui aurait survécu ? Ou alors on aurait estimé qu'étant une femme, elle avait tout à fait le droit de monter dans un canot même si elle était présidente de la WSL (ce qui était par ailleurs malheureusement peu probable à l'époque) voire l'architecte.

Joris

C’est possible qu’il y avait hostilité pour les femmes aussi. Spécialement contre elles qui sont entrées à bord des canots de sauvetage violemment , comme Dorothy Gibson

Joris a écrit:
La question que je me pose aussi c'est, est-ce qu'on aurait été aussi dur avec une femme qui aurait eu par exemple les fonctions d'Ismay et qui aurait survécu ? Ou alors on aurait estimé qu'étant une femme, elle avait tout à fait le droit de monter dans un canot même si elle était présidente de la WSL (ce qui était par ailleurs malheureusement peu probable à l'époque) voire l'architecte.

A l'époque peut être non mais aujourd'hui je ne pense pas que ça aurait été bien vu.

Joris a écrit:J'ai l'impression que pour les deux derniers radeaux, effectivement, les hommes ont été moins jugés parce qu'on sait qu'ils ont lutté pour survivre, qu'il n'y avait plus d'espoir et qu'ils ont eu de la chance de pouvoir monter et survivre dans l'un ou dans l'autre, dans des conditions difficiles.

La question que je me pose aussi c'est, est-ce qu'on aurait été aussi dur avec une femme qui aurait eu par exemple les fonctions d'Ismay et qui aurait survécu ? Ou alors on aurait estimé qu'étant une femme, elle avait tout à fait le droit de monter dans un canot même si elle était présidente de la WSL (ce qui était par ailleurs malheureusement peu probable à l'époque) voire l'architecte.

Joris

Je pense qu'une femme avec de hautes fonctions et qui aurait survécu n'aurait pas été mal vue étant donné que c'était "les femmes et les enfants d'abord". Donc sa présence était justifiée dans un canot.

D'ailleurs je me demande, lors du naufrage du Concordia - comment avait été géré l'embarquement dans les canots? Quelles sont les règles aujourd'hui?

Les règles aujourd’hui sont d’accord les règles de SOLAS.